La mémoire des Piché
154 pages
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La mémoire des Piché , livre ebook

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Description

«Nos routes n’ont pas toujours été faciles, mais elles ont été parsemées d’amour.»
Au Québec du début du XXe siècle, les histoires de deux êtres aux antipodes se croisent et fusionnent. Lui un ouvrier, elle issue d’une famille de la haute bourgeoise…
À une époque où le statut social avait toute son importance, dans l’effervescence de leur amour, les deux tourtereaux ignorent la portée de leur engagement et le lourd prix qu’ils auront à payer pour le maintenir en vie…
Amours, drames et passions s’entremêlent au gré des bouleversements de l’Histoire. Les destins successifs de trois femmes hors-normes tissent les lignes d’une saga poignante et riche en émotions.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 14 août 2020
Nombre de lectures 0
EAN13 9782898180415
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0300€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Copyright © 2020 Suzanne Lavigne
Copyright © 2020 Éditions Monarque Inc.
Tous droits réservés. Aucune partie de ce livre ne peut être reproduite sous quelque forme que ce soit sans la permission écrite de l’éditeur, sauf dans le cas d’une critique littéraire.
Éditeur : Simon Rousseau
Révision éditoriale : Gabriel Thériault
Révision linguistique : Amélie Hamel
Conception de la couverture : Mathieu C. Dandurand
Photos de la couverture : © Getty images
Mise en pages : Catherine Bélisle
ISBN papier : 978-2-89818-039-2
ISBN PDF numérique : 978-2-89818-040-8
ISBN ePub : 978-2-89818-041-5
Première impression : 2020
Dépôt légal : 2020
Bibliothèque et Archives nationales du Québec
Bibliothèque et Archives Canada
Éditions Monarque Inc.
1471, boul. Lionel-Boulet, suite 29
Varennes (Québec) J3X 1P7, Canada
www.ada-inc.com
info@ada-inc.com

Participation de la SODEC.
Nous reconnaissons l’aide financière du gouvernement du Canada par l’entremise du Fonds du livre du Canada (FLC) pour nos activités d’édition.
Gouvernement du Québec — Programme de crédit d’impôt pour l’édition de livres — Gestion SODEC.
Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives nationales du Québec et Bibliothèque et Archives Canada
Titre : Rappelle-moi pourquoi / Suzanne Lavigne.
Noms : Lavigne, Suzanne, 1954- auteur. | Lavigne, Suzanne, 1954- Mémoire des Piché.
Identifiants : Canadiana 20200081551 | ISBN 9782898180392 (vol. 1)
Classification : LCC PS8623.A8355 R36 2020 | CDD C843/.6—dc23
MERCI
À Serge, mon frère d’âme
Il a su faire souffler le vent pour que mes ailes me portent
et me transportent dans ce long voyage. Sans lui, je ne l’aurais
jamais osé. Je lui dois chaque phrase, chaque mot,
chaque virgule et chaque soupir de ce récit.
À Lise, mon amie et une sœur
Celle sur laquelle je peux toujours compter, qui est vraie.
Merci pour ton aide et ton écoute dans ce projet personnel.
Son aboutissement est peint de tes pensées.
À mes filles, Julie et Isabelle
« Nos routes n’ont pas toujours été faciles,
mais elles ont été parsemées d’amour ».
Un jour vous comprendrez !
Préface Par Serge Lama
Suzanne Lavigne est une amie, ne me demandez pas pourquoi, c’est un fait, c’est ainsi. Dès la première minute ou quasi, on a su l’un et l’autre que notre rencontre était un carrefour, pour le meilleur, et que ça durerait.
Rien n’est plus malcommode que d’écrire sur quelqu’un qu’on aime, pas par raison mais par instinct : la peur d’en dire trop, d’être impudique, la peur de n’en dire pas assez, la peur d’être partial… La peur d’être trop indulgent ou trop sévère, la peur de ne pas avoir assez de recul, de la connaître trop, etc. Et puis finalement je me suis résolu à dire ce que je ressens et ce que je crois penser.
Je connaissais son fabuleux don de conteuse à l’oral, mais qu’en serait-il à l’écrit ? Eh bien cette histoire que je connaissais déjà, elle me l’a de nouveau plantée dans le cœur avec sa plume.
Avant tout, Suzanne est un personnage haut en couleurs. Elle ne passe nulle part inaperçue, car sa timidité fait d’elle, en public, une extravertie, alors qu’elle est tout au contraire une introvertie, voire une femme repliée sur elle-même, qui parle beaucoup pour qu’on ne devine pas ce qu’elle est. Elle a une gaieté triste, elle aime la fête, elle aime ce qui brille, elle aime tout ce dont elle a été privée et c’est de cela, de ce vide, de ce manque, de cette absence, que nous parle ce livre.
C’est un hymne à une époque si lointaine et pourtant si proche, un hymne à la mère, un chant de solitude, le rêve brisé d’une Cendrillon qui rencontre le prince charmant mais qui n’oublie pas sa pantoufle. Comment pouvait-il faire pour la retrouver ?
C’est sur le chemin de Compostelle que Suzanne a réalisé qu’il était indispensable et urgent d’écrire ce livre, qu’il fallait faire sortir de leur nuit tous les fantômes bienveillants ou malveillants qui l’attendaient dans le grenier. Elle a cherché à exorciser un passé lourd, un passé à la Dickens. Mais à quel prix ! On suit les péripéties de Suzanne « Copperfield », d’une Cosette qui n’épousera pas Marius.
Un oui ou un non peuvent décider d’un destin, mais à 19 ans, si l’on n’écoute pas son instinct, on reste en gare pour toujours ; pire, on reste sur le quai à attendre le prochain train, mais il n’y a qu’un bon train, un seul, les autres ne vont pas dans la bonne direction, ils nous éloignent de nous-même. Et quand on se décide à descendre, on a déjà soixante ans et les chemins sont plus durs à parcourir, le cœur s’essouffle, les jambes souffrent, les pieds se couvrent d’ampoules, mais c’est au bout de ce chemin qu’on décide d’écrire le livre libérateur et c’est ce livre que vous allez lire et aimer.
Napoléon a dit : « ma vie est un roman », c’est le cas de presque toutes les vies ; celle de Suzanne n’échappe pas à la règle, mais c’est un roman noir, tout au moins dans sa jeunesse, là où le destin lui propose tout, et où par honte, par peur, ou qui sait par orgueil, elle refuse tout d’un revers de la main. C’est la raison pour laquelle Suzanne fait du moindre petit bonheur un cataclysme de joie. « Merci la vie », dit-elle pour la moindre petite fleur offerte.
Sa naïveté n’a d’égale que sa lucidité, son don de double vue lui cause autant de soucis que de joie, c’est un fardeau lourd à porter : savoir à l’avance est un cadeau qui se paie au prix fort, ce don l’a peu aidée elle, mais en a guidé beaucoup, moi y compris.
Suzanne est un état d’âmes au pluriel car – mais là c’est très ésotérique ce que j’écris –, elle doit gérer le poids de plusieurs vies. Imaginez le ciel la nuit, maculé de dizaines et dizaines de lunes. Ce serait à la fois indiciblement beau, mais aussi et surtout infiniment triste. Nous subissons tous ce phénomène mais, grâce à l’oubli, nous le subissons en l’ignorant. Suzanne, elle, ne l’ignore pas, les nuits comptent double pour elle.
Son scorpion ambitieux et autodestructeur lui a joué bien des mauvais tours, mais elle renaît toujours de ses cendres, elle réagit ; d’ailleurs elle a vécu sa vie en réaction par rapport à telle ou telle situation donnée. Elle est imprévisible, elle remonte toute la gamme des larmes au rire, elle pleure encore sa mère, mais moi je pense qu’elle est surtout en manque de père, de repères masculins positifs.
Elle est féministe mais sans excès, elle prie Dieu mais elle est fâchée, vous comprendrez pourquoi, avec l’Église et ses représentants. Elle a besoin de neuf régulièrement pour ne pas laisser son ennui prendre le pouvoir.
Il faut bien se remettre dans le contexte d’époque pour comprendre la psychologie de Suzanne à dix ans. Le monde était déjà sale, les prêtres et d’autres étaient déjà pédophiles, les hommes battaient déjà les femmes, mais personne n’en parlait. Les familles étouffaient les scandales, les grands-pères pouvaient engrosser leurs petites-filles : tout ça était tu, nié, enterré. En 1960, on vivait encore au 19 e siècle : il faut être conscient de ça pour comprendre ce livre.
Les assassinats de vieillards mués en accidents pour voler leur magot étaient monnaie courante, surtout dans les campagnes. On se méfiait des banques, c’était le temps des bas de laine, qui d’ailleurs, ont sauvé bien des pauvres lors de la grande dépression après le krach de 1929. On craignait Dieu mais on adorait le veau d’or, le ver était dans le fruit mais il était encore mangeable.
Les pauvres étaient honteux quand les riches leur tendaient la main ou le cœur, cela explique en partie l’attitude de Suzanne lors d’un événement qui aurait dû changer sa vie, mais que, par fierté de pauvre, elle refusera. C’est le tournant tragique de son destin, elle n’a pas osé sauter le pas.
Suzanne, comme moi, avons vécu une époque où l’on n’enviait pas les riches, on les admirait ; on ne rêvait pas de voir les stars faire la cuisine, mais souriantes, heureuses, sur leurs piédestaux. On aimait admirer, rêver à un monde qui nous paraissait inaccessible.
Le premier film qui démystifiait le star-système fut Une star est née avec Judy Garland, mais la même Judy Garland nous chantait dans Le magicien d’Oz qu’au-delà les nuages, il y avait un pays merveilleux et qu’il était accessible.
On se ressemble sur bien des points sauf que Suzanne est irraisonnablement optimiste et moi irraisonnablement pessimiste, mais grâce à ces deux attitudes contradictoires, on parvient au même résultat. On obtient ce qu’on veut mais on est incapable de se contenter de ce qu’on a. Notre brusque amitié est probablement le fruit de cet effet miroir et de mystères qui nous dépassent l’un et l’autre.
Suzanne, ce n’est pas Victor Hugo, certes pas, c’est cette conteuse qu’autour de l’âtre vous écoutez de tous vos yeux. C’est un livre facile à lire, les pages se tournent d’elles-mêmes, on est pris comme par un envoûtement qui vous pousse à savoir la suite, ça tient du fantastique et du thriller, c’est une longue quête d’amour et de reconnaissance… « Aimez-moi ! » semble dire Suzanne à toutes les pages.
Beaucoup de femmes vont se reconnaître dans cette héroïne, car beaucoup de femmes, c’est dans la nature de leur sexe, sont insatisfaites, parfois avec raison, et là c’est le cas. L’héroïne sent le fumet, le parfum des mets, mais quelque chose empêchera qu’elle y accède, qu’elle y goûte.
Ce livre, c’est l’histoire d’une malédiction, eh oui ça existe, des décennies d’existences punies par la faute lointaine d’un aïeul, bien innocent d’ailleurs, c’est la misère des femmes jusque dans les années soixante-dix, c’est le combat désespéré d’un pays qui se bat pour une langue contre une autre qui l’entoure et l’étrangle. Ce sont surtout des destins de femmes à la vie broyée, des bateaux, des avions qu’on ne prend pas mais en espérant toujours qu’un jour, « over the rainbow », existe un pays magique, c’est Alice au pays du cauchemar.
Vaincre les apparences, c’est le but que Suzanne s’est assigné, auquel elle aspirait et qu’avec ce livre elle atteint, cette simplicité

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