Section Némésis - Tome 3
217 pages
Français

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Section Némésis - Tome 3 , livre ebook

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Description

Aventure Bit-Lit - 445 pages


Dans la petite ville de Nairn, au cœur de la région des Highlands, les habitants font face à un blackout du réseau électrique et les animaux meurent sans explication logique. Voilà de quoi attirer l’attention du conseil surnaturel.


De l’autre côté de l’Atlantique, tout est calme, trop calme... Amy s’ennuie, étouffe sous la bienveillance de son entourage. Aussi, quand Sean lui propose une mission en solo, elle est prête à tout accepter, même à retourner en Écosse.


Entre les démons du passé et ceux des enfers, la sylphide va devoir affronter la pire des tourmentes.

Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 5
EAN13 9782379612107
Langue Français
Poids de l'ouvrage 3 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0045€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Section Némésis – Tome 3

Tome 3
La tourmente de la sylphide


Charlie Genet
Tome 3
La tourmente de la sylphide


Charlie Genet


Mentions légales
Éditions Élixyria
http://www.editionselixyria.com
https://www.facebook.com/Editions.Elixyria/
ISBN : 978-2-37961-210-7
Corrections : Nord correction
Concept de couverture : Didier de Vaujany
Il y a le destin que l’on suit,
Celui que l’on fuit
Et celui que l’on choisit…
Amy

Prologue

Le vent souffle sur les paysages mystiques d’Écosse. Les rafales s’enroulent autour des arbres. Le ciel maussade laisse filtrer de rares rayons solaires baignant ces terres d’une lumière presque divine. C’est une météo à laquelle sont habitués les animaux et leurs gardiens.
Les hautes herbes jouent avec les brises mutines, s’agitent, fouettent les pattes des Highland cattle de Fergus. L’éleveur est fier de son cheptel. Bientôt viendra le temps des saillies pour le mâle, ça rapporte bien. Ensuite celui de la vente de ses propres veaux. Passer ses journées dans le froid humide, à veiller ses vaches est un bien moindre mal quand on veut des bêtes de qualité. En attendant, il les regarde s’adonner à leur activité favorite, la mastication.
Needon, le taureau, lève le nez quelques secondes et hume l’air. Cette bête est un des reproducteurs les plus recherchés de la région, gagnant de nombreux concours. Le pas lourd de chaque bovin est absorbé par la terre chargée d’eau. Tout est paisible dans la prairie.
Fergus s’assied sur un tronc coupé à une cinquantaine de centimètres du sol, sort une feuille et tente de se rouler une cigarette, mais le tabac blond s’envole. Le vent semble crier d’un seul coup. L’agitation gagne le troupeau, Fergus se relève de la souche, Rosty, son border collie, s’excite également.
— Qu’est-ce qui se passe, Rosty ?
Les vaches meuglent, les veaux se collent à leurs mères. Needon gratte le sol de son sabot, il fulmine, se déplace, à la recherche de la menace qui trouble le troupeau, mais rien ne change dans le paysage. Les bras de Fergus se couvrent de chair de poule, un frisson lui remonte le long de l’échine. Rosty grogne vers le bosquet le plus proche.
— Alors, c’est là que tu te caches, sale bête.
Fergus avance, armé d’un bâton. Il a l’habitude des renards qui s’approchent et agitent son cheptel. Ses vaches ne craignent pas grand-chose, elles pèsent plus de six cents kilos chacune et leurs cornes les protègent de ces prédateurs de poulailler, mais elles ont le ciboulot d’une mouche et s’angoissent, à en faire tourner le lait, pour un rat dans l’étable.
Le hurlement de la brise s’intensifie. Fergus n’y voit que le chant du vent entre les montagnes qui les entourent, ses animaux et lui. Il lève son arme de fortune, l’abat sur le buisson, faisant fuir un lièvre aussi apeuré que le troupeau.
Un bruit mat alerte le fermier. Il fait volte-face, une de ses vaches vient de s’écrouler, la langue pendante. Son petit beugle de plus belle. Fergus accourt auprès de la bête, une autre tombe à son tour, bientôt suivie de tout le troupeau. Les veaux convulsent, les mères bavent du sang, avant de s’immobiliser, sans vie.
Needon fonce vers un ennemi invisible, avant de s’écrouler, mort. En quelques minutes, le troupeau est décimé sans aucune raison apparente.
La peur saisit Fergus, Rosty s’aplatit à ses côtés en gémissant. Le chien tremble autant que son maître. Un long hurlement retentit à nouveau, rien n’est visible, pourtant c’est là, il n’y a aucun doute. À son tour, le fermier sombre dans l’inconscience, entouré des cadavres de ses animaux bien aimés
1
Amy

Je m’étire, mon corps est fourbu de plaisir. Le sexe est devenu une drogue pour moi. Ève ne cesse de dire que je dois avoir des gènes de succube. L’homme à mes côtés ronfle comme un bienheureux. J’ai dû aussi m’assoupir après le quatrième round, car il est encore là. D’ordinaire, quand je chasse le mâle au Bear Bar, je me satisfais de la ruelle ; ou, si, comme pour celui-ci, j’ai envie de plusieurs essais, je vais dans leur appartement. Je ne ramène personne chez Ethan.
Depuis dix-huit mois que je me suis installée là, ce devrait être chez moi, pourtant je n’arrive pas à faire taire cette petite voix qui me traite d’intruse. Chann et Sean m’ont proposé de rester avec eux, j’ai refusé, ils ont leur famille, et Daphné est une tornade. Je sais de quoi je parle, niveau vent.
Alors je vis dans le chalet d’en face, celui du phœnix. J’ai mis mes affaires dans la chambre d’ami, poussé ses comics pour poser les quelques souvenirs de ma vie d’avant, rempli les placards de provisions plus adéquates à mes besoins. Je ne suis pas friande de céréales, de confiseries et de barres chocolatées. À l’exception des sucettes, je ne mange rien de sucré. Ethan, au contraire, ne se nourrit que de cochonneries.
Clovis et Arthur sont persuadés qu’il ne reviendra pas, son âme sœur est ailleurs et, sans elle, il ne réintégrera pas le parc de Kenai. Je reste convaincue que ce n’est que provisoire. Alors je ne touche à rien, ce sont toujours ses meubles, sa décoration, sa maison. J’ai beau utiliser le terme « chez-moi », je ne m’en sens pas propriétaire.
La porte d’entrée claque contre le mur. Le bruit résonne dans ma tête, mon sang alcoolisé pulse dans mes tempes. Mon amant marmonne, se tourne et se rendort, affichant un fessier des plus appétissants. Je me lève, je sais pertinemment que le vent n’est pas responsable de ce bruit. L’air est mon élément, et là, ça ressemble plus à un animal en frénésie qu’à un ouragan.
Comme souvent, je ne me trompe pas et tombe nez à nez avec Luc, plus saoul que lors de mon départ du Bear. Ève n’est pas encore à sa poursuite, mais dans pas longtemps, j’aurai le couple dans mon chalet.
— Où est-il ? tonne Luc.
Le polymorphe a la capacité de se changer aussi bien en un majestueux loup gris qu’en un grizzli mal léché. Certains de ces traits de caractère subsistent sous sa forme humaine.
— Tu cherches quoi, Winnie ? Le pot de miel ? Demande à ta femme, elle a dû le ranger sous tes yeux.
— Non, l’enfoiré qui t’a foutue à poil ! tonne-t-il.
J’ai oublié de me rhabiller. Pour nous autres, les êtres surnaturels, la nudité est loin d’être dérangeante. Beaucoup d’entre nous se retrouvent dans leur tenue de naissance pour utiliser leurs capacités. Je n’ai pas ce problème, mes vêtements me suivent dans ma mutation, même si voler dans le plus simple appareil est jouissif. L’air devient un amant aux multiples mains indécentes… Le sexe aussi n’est pas un tabou. Nos instincts sont affûtés et réclament toute notre attention.
Ève déboule, comme prévu. Elle est furax.
— Qu’est-ce que je t’ai dit ? demande-t-elle d’un ton tranchant à son âme sœur.
— De rentrer sans passer par chez Amy, bougonne le polymorphe.
— Alors qu’est-ce que tu fous ici ? crie-t-elle.
Je me masse les tempes.
— Vous serait-il possible d’aller vous engueuler ailleurs ? J’ai mal au crâne.
— Tu n’as qu’à pas picoler autant, me sermonne mon amie.
— Elle a raison ! Tu fais n’importe quoi !
Je suis en train de me faire enguirlander sous mon propre toit, en pleine nuit.
— Vous plaisantez ?
— Non, gronde Luc. Tu bois et après, tu trompes mon frère.
C’est reparti !
Damian était le jumeau de Luc, ils ont été séparés à l’âge de dix ans. Le polymorphe puissant et dominant a été envoyé en Alaska par son père, un loup jaloux de son propre enfant.
Je laisse les deux amoureux se disputer, file vers la cuisine. J’attrape au passage un tee-shirt d’Ethan dans son armoire pour dissimuler ma nudité. Je n’ai pas vraiment envie de repasser dans ma chambre, où l’homme aux fesses à l’air ronfle… Les frères n’étaient pas proches, bien au contraire, ils étaient plutôt des antithèses. Pourtant, depuis le décès de Damian, Luc s’enfonce dans un deuil sans fin. Nous avons déjà vécu cette situation lors de la mort de sa première âme sœur, Esther. Heureusement, il ne sombrera pas, cette fois, Ève est là, et le lien qui les unit l’aidera à remonter la pente. Cependant, quand il nous fait des rechutes, il se comporte à nouveau comme un connard. À savoir que je suis sa victime préférée.
Damian était une de mes âmes sœurs, je l’ai reconnu immédiatement quand il est descendu de l’avion, lors de sa première mission en Alaska. Ses yeux bleus m’ont transpercée, le lien a tenté de s’épanouir, mais c’était hors de question.
J’ai déjà laissé le destin décider avec ma première âme sœur. Nous avons souffert tous les deux de nos choix. Il était ma lumière et les hommes l’ont tué. Notre amour nous a détruits. Le seul point positif de notre rencontre : ma dérive après sa mort m’a conduite dans ma nouvelle famille, la section Némésis.
Je fais couler un café fort et m’assieds à la table de la cuisine. Mon cerveau rebondit dans ma boîte crânienne. Un mouvement attire mon attention, Clovis entre dans la pièce.
— Salut, beauté. Tu m’offres un jus ?
— Tu es venu me faire la morale, toi aussi ?
— Non, je suis là pour les deux fauteurs de troubles dans ton vestibule. Ils ont réussi à me réveiller et je voulais les calmer avant qu’ils ne fassent de même avec Arthur.
— Et ?
— Bah, d’après toi ?
Des pas approchent, les voix du couple résonnent toujours dans la maison. Clovis fouille les placards. Le géant connaît par cœur les chalets de tous les membres de la section. Il peut se faire à manger partout sans l’aide du propriétaire des lieux. Il me tend une tasse de liquide fumant. Je hume le breuvage, ma migraine recule, jusqu’à l’intervention de l’ours mal léché.
— Elle ne devrait pas baiser avec des inconnus, braille Luc.
— Elle fait ce dont elle a envie. Tu te tapais bien tout ce qui bougeait avant de me rencontrer. Elle est jeune, elle a le droit.
— Mais mon frère…
— Ça suffit, le coupé-je. Damian et moi avions fait un choix, celui de ne pas obéir au destin. Nous voulions être libres. Respecte notre décision.
— C’est contre nature ! tonne-t-il.
— Tu m’emmerdes avec ta rengaine ! hurlé-je. Je t’aime comme un frère, et j’ai toujours accepté

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