Sur un coup de bluff
79 pages
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Description

Quelques mois se sont écoulés depuis la rencontre de Wess et Vassili au Blue Panama. Quelques mois de répit dans la vie mouvementée des deux hommes avant que tout bascule et que Wess se trouve de nouveau seul comme un con au bord du chemin.


Quand Vassili décide de mettre les voiles sans explication, l’instinct de flic de Wess se réveille. Quelque chose cloche. Bien décidé à obtenir les réponses qu’il cherche, rien ne pourra l’arrêter, pas même son enfoiré de chef, une bande de connards armés d’uzis ou, pire, les silences de Vassili.


D’une manière ou d’une autre, Wess est prêt à affronter ce qui les menace tous les deux. Grâce à Carmen, son équipière, et aux hommes de Vassili, tous les atouts sont de son côté. Les emmerdes n’ont qu’à bien se tenir ! Parce qu’après tout, à Vegas, il faut parfois savoir se sortir d’un mauvais pas sur un... coup de bluff.


Le flic et le soldat - Épisode 2
#MM #Homoromance #Badass #Angst&Fluff #Action


Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 03 août 2022
Nombre de lectures 0
EAN13 9782493709066
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0030€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Charly Reinhardt
Sur un coup de bluff
LE FLIC ET LE SOLDATÉPISODE2
N°ISBN Numérique : 978-2-493709-06-6 © Charly Reinhardt 2022, tous droits réservés. © MMC ProdGraph, pour la présente couverture. Dépôt légal : août 2022 Date de parution : août 2022 Art L122-4 du CPI : Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite sans le consentement de l'auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause est illicite. Il en est de même pour la traduction, l'adaptation ou la transformation, l'arrangement ou la reproduction par un art ou un procédé quelconque. Art L335-2 du CPI : Toute édition d'écrits, de composition musicale, de dessin, de peinture ou de toute autre production, imprimée ou gravée en entier ou en partie, au mépris des lois et règlements relatifs à la propriété des auteurs, est une contrefaçon et toute contrefaçon est un délit. La contrefaçon en France d'ouvrages publiés en France ou à l'étranger est punie de trois ans d'emprisonnement et de 300 000 euros d'amende. Seront punis des mêmes peines le débit, l'exportation, l'importation, le transbordement ou la détention aux fins précitées des ouvrages contrefaisants. Lorsque les délits prévus par le présent article ont été commis en bande organisée, les peines sont portées à sept ans d'emprisonnement et à 750 000 euros d'amende. Art L335-3 du CPI : Est également un délit de contrefaçon toute reproduction, représentation ou diffusion, par quelque moyen que ce soit, d'une œuvre de l'esprit en violation des droits de l'auteur, tels qu'ils sont définis et réglementés par la loi. Est également un délit de contrefaçon la violation de l'un des droits de l'auteur d'un logiciel définis à l'article L. 122-6.
Encore un pour Laurence. Cette fois-ci, on n’aura pas à se chamailler!
Résumé
Quelques mois se sont écoulés depuis la rencontre de Wess et Vassili au Blue Panama. Quelques mois de répit dans la vie mouvementée des deux hommes avant que tout bascule et que Wess se trouve de nouveau seul comme un con au bord du chemin. Quand Vassili décide de mettre les voiles sans explication, l’instinct de flic de Wess se réveille. Quelque chose cloche. Bien décidé à obtenir les réponsesqu’il cherche, rien ne pourra l’arrêter, pas même son enfoiré de chef, une bande de connards armés d’uzis ou, pire, les silences de Vassili. D’une manière ou d’une autre, Wess est prêt à affronter ce qui les menace tous les deux. Grâce à Carmen, son équipière, et aux hommes de Vassili, tous les atouts sont de son côté. Les emmerdes n’ont qu’à bien se tenir ! Parce qu’après tout, à Vegas, il faut parfois savoir se sortir d’un mauvais pas sur un… coup de bluff.
Chapitre 1
Appartement de Wess, 23 novembre, 11 h 57
Une fois de plus, le sang battait contre les tempes de Wess lorsqu’il se réveilla. Son intuition lui soufflait que ce serait une mauvaise idée d’ouvrir les yeux, parce que la lumière qui s’infiltrait par les volets disjoints irait se ficher tout droit au fond de son crâne, aiguillonnant sa migraine.
Ce foutu crâne si lourd et si douloureux, comme ilpouvait l’être après une cuite monumentale. Le genre de caisse qui oblitère tout souvenir… Ce n’était pourtant pas le premier réveil de ce genre qu’affrontait Wess, mais la dernière fois qu’il avait eu un tel trou noir après avoir bu, c’était…
Non, ce souvenir était en zone interdite. Dire qu’il avait pensé avoir laissé toute cette histoire derrière lui… Visiblement, quelque chose avait réveillé son mal-être, le poussant à boire pour oublier, encore et encore. Dans l’espoir de réduire la douleur au silence…Il n’avait aucune idée de l’heure qu’il pouvait être. Le jour devait être levé depuis unbon moment s’il en jugeait par les bruits de la rue qui se frayaient sans mal un chemin à travers l’isolation quasi inexistante de son appartement.Dehors, le moteur de la vieille guimbarde du voisin crachotait, des mouflets se poursuivaient en criant et les clients dudrive-ind’en face se crêpaient le chignon. Ouais, pas de doute, Wess était bien chez lui…Cherchant à échapper à ces bruits familiers, il plongea la tête sous son oreiller. Les draps de coton rêches s’enroulèrent autour de sa taille, lui arrachant un grognement de dépit. C’était le genre de détail auquel Wess n’aurait jamais prêté attention avant. Des draps étaient des draps. Juste des draps. Un truc pour recouvrir son lit. Puis il avait connu d’autres lits, d’autres draps… Les draps moelleux de quelques hôtels du Strip, entre autres. Des draps dans lesquels il avait pris plaisir à se rouler, à paresser, à attendre avec indolence que la journée passe. Il grogna en secouant la tête. Putain, si même son linge de lit commençait à faire resurgir des souvenirs…À cet instant, Wess aurait tout donné pour se rendormir. Après tout, peut-être qu’un second réveil donnerait du fil à retordre aux marteaux qui jouaient dans son crâne? Et puis, il était en congé, non? Enfin, c’était ce qu’il lui semblait. Pourquoi avait-il pris ce foutu congé d’ailleurs? Ça nelui ressemblait pas… Il devait bien avoir quelque chose à faire, non? Quelque chose qui ne paraissait pas vouloir lui revenir. Une chose était sûre: il n’était pas pressé d’affronter ce que cette journée lui réservait.
Wess inspira profondément, le nez toujours enfoui dans son l’oreiller. Le tissu froissé était imprégné de sa propre odeur. La plus familière qui puisse être, mais qui paraissait étrangement incomplète. Il lui manquait quelque chose, un élément extérieur, complémentaire. Comme un
parfum quel’on s’évertuerait à composer et dont la touche finale, la note indispensable à sa réussite, vous échapperait sans cesse. Comment pouvait-on se sentir aussi peu… entier? Wess secoua violemment la tête pour chasser ces pensées parasites eteut l’impressiond’envoyer son cerveau valser contre les parois de sa boîte crânienne. Pourtant les idées noires et les souvenirs continuaient de bruisser dans son esprit comme autant de mouches avides. Bordel, il voulait juste dormir pour ne plus penser à rien. Mais il devait se rendre à l’évidence:l’oubli tant recherché au fond de sa bouteille la veille semblait avoir décidé de le fuir. Tout comme le sommeil. Merde, il ne voulait pas se lever. Parce que s’il le faisait, ce serait admettre qu’il était prêt à affronter la journée et rien n’était moins sûr. Il eut envie de balancer un coup de tête rageur à son oreiller, mais il risquait encore d’y laisser quelques neurones, aussi se contenta-t-il de l’envoyer valser.Le résultat ne se fit pas attendre : vu le bordel qui encombrait l’espace étriqué de son trou à rat, le coussin atterrit forcément là où il ne fallait pas.Wess n’avait jamais été une fée du logis, mais à en juger par le bruit de dégringolade qui se prolongea, il ne s’était pas amélioré ces dernières semaines. Une ou deux bouteilles, vides espérait-il, entrèrent en contact avec le sol, suivies dans leur chute par une pile de CD et ce qui devait être un paquet depop-corn. Les grains de maïs roulèrent un peu partout sur le plancher. Génial…Wess se décida enfinà ouvrir un œil. Sur sa table de chevet, le réveil aussi était renversé, l’empêchant de voir les chiffres rouges. Il allongea donc le bras en tâtonnant, à la recherche de sa montre qu’il trouva à côté d’une bouteille vide. Presque midi.Bordel…Il balança la montre un peu plus loin dans le lit, puis, rassemblant toute sa volonté, se remit sur le dos. Sa tête était toujours aussi lourde, mais, au moins, la chambre ne tournait plus autour de lui.Foutue lumière. Foutu réveil. Foutue journée…Il lui faudraitau moins une citerne de café pour s’éclaircir les idées. À vrai dire, il n’était même pas sûr qu’il y en ait encore chez lui. De quoi le mettre de mauvais poil. Enfin, plus qu’il ne l’était déjà…Forçant sur ses abdominaux, Wess se redressa sur le matelas creusé par son poids. Mû par un étrange réflexe, il se tourna vers le côté du lit qu’il n’occupait pas. Pour le trouver vide. Comme il savait pertinemment qu’il allait le trouver.Difficile de ne pas s’en souvenir, même avec les litres de mauvaise vodka qu’il s’était envoyés. Un lit vide, une odeur solitaire et de vieilles habitudes qui n’avaient pas mis longtemps à faire leur grand retour.En somme, un matin ordinaire dans sa vie de merde…Pourtant, il y avait cru. L’espace de quelques mois, il avait pensé que c’en était fini des conneries, que la vie pouvait être chouette, qu’il aurait droit à sa part du gâteauavecquelqu’un à ses côtés. Qu’il pourrait être heureux de retrouver ce trou à rat qu’il appelait «chez lui». Ou n’importe quel endroit où il débarquerait pourvu qu’il y trouve un grand corps de soldat assoupi. Vassili adorait squatter son lit et quand il entendait Wess débarquer, cet enfoiré ne manquait jamais d’ouvrir les yeux pour le dévisager comme s’il était la meilleure chose qui lui soit arrivée.
Conneries, jura Wess que l’envie de tout démolir tenaillait.Sauf qu’il ne restait plus grand-chose à casser, car il avait déjà largement passé ses nerfs sur ses quelques meubles. La table tenait calée par le mur et deux pauvres chaises avaient été sommairement réparées avec du ruban adhésif. Une troisième gisait en vrac dans un coin de la pièce, bien trop esquintée pour qu’un sauvetage soit envisageable.Wess se souvenait très bien dans quelles circonstances il avait réduit le pauvre meuble en petit bois. C’était le genre de souvenirs qu’il avait cherché à oublier lorsqu’il s’était jeté sur sa bouteille la veille au soir. La fameuse «zone interdite» dans laquelle il allait devoir sauter à pieds joints aujourd’hui.De toute façon, ce n’est pas la peine de rester là à te lamenter, se dit-il en se passant la main sur la nuque.Tu n’y couperas pas.Quand il posa les pieds par terre avec la ferme intention de se lever, les muscles de ses cuisses et de son dos le rappelèrent à l’ordre. Il était perclus de courbatures comme s’il avait passé la nuit à battre le pavé. Ce matin-là, il ressentait avec acuité le poids de chacune des quarante-quatre années qui lui collaient aux basques.Après avoir traversé tant bien que mal le parcours du combattant qui lui tenait lieu de salon, Wess atteignit la salle de bains. Avec les piles de fringues amoncelées un peu partout, cette pièce ne valait guère mieux que le reste de l’appartement. Il tourna le robinet d’eau chaude de la douche tout en restant à l’extérieur, attendant qu’elle atteigne une température décente. Il était déjà d’assez mauvais poil, pas la peine d’y ajouter une douche froide.
Wess s’appuya des deux mains sur le rebord du lavabo et croisa son reflet dans le miroir que la buée commençait à envahir. La lumière blafarde des appliques ne lui faisait pas de cadeaux. Ses traits étaient tirés et d’énormes cernes bistre ornaient ses paupières. Ses yeux injectés de sang ressortaient de manière inquiétante sur son teint livide.
Ce Weston Da Costa qui lui faisait face ne lui était pas inconnu. C’était celui des mauvais jours. Celui qui rentrait dans le lard du premier enfoiré qui le regardait de travers. Celui qui était en colère. Celui qui souffrait du rejet des siens. C’était un Wess qu’il avait cru larguer comme un sac d’ordures sur le seuil d’une chambre d’hôtel du Strip quelques mois plus tôt.
Mais chassez le naturel et il reviendra au galop. À moins que son double maléfique ne l’ait jamais quitté… Sans doute devrait-il se satisfaire de sa compagnie, ou du moins s’en contenter. Parce que ce serait le seul qui l’accompagnerait jusqu’au bout du chemin sans jamais le lâcher. Lui…
Bordel, il n’avait jamais pensé que la vie puisse être aussi longue. Il se sentait à la fois incroyablement vieux et fatigué, touten ayant une conscience aiguë du chemin qui s’étalait encore devant lui. Quand la vapeur eut complètement envahi la salle de bains, effaçant du même coup son reflet, il se retrouva paradoxalement face à lui-même. Aussi, dans une tentative de fuite un peu dérisoire, Wess se glissa dans l’étroite cabine de douche.Quand il en sortit quelques minutes plus tard, guère plus détendu, sa migraine avait au moins eu le bon goût de se mettre en sourdine. Il se sécha rapidement, puis se passa la main sur lesjoues qu’il trouva ombrées d’une barbe rêche. Et puis merde… Il était en congé, non?
Personne n’était là pour se soucier de savoir s’il était correctement rasé ou non. Personne pour grognerqu’il lui arrachait la peau avec sa paillasse de hérisson.Merde…Il faut que j’arrête de faire ça. De tout rapporter à… Bordel ! Zone interdite, on a dit !
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