Voodoo Nights - Sanmdi s Angers #2
231 pages
Français

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Voodoo Nights - Sanmdi's Angers #2 , livre ebook

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Description

Blondie. Pour Keegan, fils aîné du président des Sanmdi's Angers, il n'y a qu'elle. Malgré les sept ans de taule qu'il vient de tirer. Malgré leurs dix années d'écart. Malgré leurs différences. Il l'a dans la peau. Pour L'exécuteur du Club, sa vie n'a d'égale que la mort qu'il donne. Sauf lorsqu'il s'agit d'elle.


Les apparences. Pour Adalind, elles représentent le masque d’éternelle ado derrière lequel elle se dissimule. Tous, au club, la voient comme la gamine, la p'tite frangine espiègle et fragile. Sauf le Sauvage. L’imposant biker aux yeux bicolores et à la rage vissée au ventre tout juste revenu de prison. Lui veut la forcer à lever le voile sur les traumatismes de son passé et en affronter les nuances si sombres.


Dix ans. Dix putains d'années que le Sauvage désire la jeune Adi. Alors quand Keegan profite d'une nuit alcoolisée pour se lier à Adalind selon un ancien rite vaudou, ni l'un ni l'autre n'imaginent dans quoi ils viennent de s'embarquer.


Entre les fantômes d'une autre vie, les rivalités fraternelles et les menaces visant le MC, rien ne va plus pour le guerrier et sa protégée.



"Je ne peux pas t'essayer. Je t'ai dans la peau. Ça n'a rien d'un choix."



Parce que pour eux il s'agit d'aimer. De lutter. Et surtout... de posséder.





Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 03 avril 2019
Nombre de lectures 70
EAN13 9782376521891
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0045€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Milyi Kind

Voodoo Nights


ISBN : 978-2-37652-189-1

Titre de l'édition originale : Voodoo Nights
Copyright © Butterfly Editions 2019

Couverture © Droniou - iStock
Tous droit réservés, y compris le droit de reproduction de ce livre ou de quelque citation que ce soit sous n'importe quelle forme.
Cet ouvrage est une fiction. Toute référence à des événements historiques, des personnes réelles ou des lieux réels cités n'ont d'autre existence que fictive. Tous les autres noms, personnages, lieux et événements sont le produit de l'imagination de l'auteur, et toute ressemblance avec des personnes, des événements ou des lieux existants ou ayant existé, ne peut être que fortuite.
ISBN : 978-2-37652-189-1
Dépôt Légal : Mars 2019
20193003-1200
Internet : www.butterfly-editions.com
contact@butterfly-editions.com
À ma nièce d’amour Naïs et son petit frère Raphaël, notre petite étoile. Au clair de la lune, les anges sont éternels.
Tout commence par un rêve et vous serez toujours dans les nôtres.
« Jamais de compromis, pas même face à l’Apocalypse. C’est ça la différence. »
Watchmen, Rorschach.
Nota bene

Pour ce qui est de certaines traductions, particulièrement le vaudou, vous ne les trouverez pas. Il s’agit de garder la part de ce mystère qui entoure ces pratiques. Sans parler que ce serait les désacraliser.

— Michael Deverreaux : Le Prés’, le Boss.
— Jagger Deverreaux : Le VP, soit le Vice Président.
— Hunter Padilla aka Hunt, aka LA Montagne : ancien Nomade, le bras droit du Boss.
— Madsen Mayfair aka MadMadsen.
— Keegan Deverreaux : le Sergent.
— Le Pope.
— Renton Leblanc aka Cam.
— Hendrix Morrison aka Oyeah.
— Kurt Mercury aka Squirel, aka Grandes Oreilles- P’tite Queue.
— Leslie Desmoines aka Les’, aka La Chouine.
— Rel Laborteaux : l'avocat
Prologue
Keegan, huit ans plus tôt,
« Si ce que je vois me plaît, je le désire, et si je le désire, je le veux. »
A. Dumas .

— Pardonnez-moi, mon Père, parce que j'ai péché.
— Comptes-tu te repentir, Sauvage, de peu de foi ?
L’ombre d’un sourire mauvais ourle mes lèvres trop charnues dissimulées du mieux possible sous mon bouc tandis que mon regard erre, affamé.
— Tu m’as bien regardé ? J’ai l’air de chercher la rédemption ? Plutôt crever.
— Tu vois que tu as la foi, finalement. Amen, mon frère.
Silencieux, je me contente de choquer ma bouteille de bière contre la sienne, avant d’en porter le goulot à ma bouche. Un peu du liquide ambré coule sur mon menton et se perd sur la fine barbe ombrant mon visage sans que je ne cherche à l’en chasser. J’en ai rien à carrer. Et pourquoi ? Parce que ça n’a pas d’importance. Ce soir, je fête mon existence merdique. Affalé sur un des canapés défoncés du salon, ma boots tapant une mesure fantôme la table basse, une bière au creux de ma paume, je squatte la Baraque pour la dernière fois avant… bah, très longtemps.
La dernière fête. Les dernières heures avec mes frères. Un dernier coup à tirer avant un sacré bail. Mes dernières respirations à l’air libre avant de caler mon cul derrière les grilles d’une des cellules de l’Angola State, le pénitencier d’État. Ma dernière condamnation avant la perpète.
Un rictus désabusé éclaire mon visage fatigué. La réinsertion, très peu pour les lascars du coin tels que nous. Ça me va. Qu’on m’évite ces conneries de seconde chance. Très peu pour moi. Je ne suis pas différent de mes frangins. Presque pas. À quelques légères encablures près. La route, la liberté, une nana de passage pour réchauffer mon pieu, je n’en demande pas plus. N’en souhaite pas plus. Ma place en Enfer est déjà réservée avec mon nom peint en lettres de sang. Alors pourquoi se casser le cul à mieux, à plus, quand tout ce que l’on nous a appris sont la violence, les trafics, et en ce qui me concerne… encore et toujours plus de violence. C’est ce que je suis. La main droite du Boss. Si mon paternel a fait de mon petit frère son VP, je suis son sergent. L’Exécuteur des basses œuvres. Celui qui débarrasse. Celui qui plante d’une main et flingue de l’autre. On n’attend pas de moi que je réfléchisse, mais que je montre à nos ennemis ce qu’il en coûte de se dresser contre le Club des Sanmdi’s Angers. Après tout, je suis le Sauvage. Depuis mes quinze ans, le Prés’ a su tirer profit de ma nature féroce ainsi que le disait ma maw . Depuis le décès de sa femme, il a tout mis en œuvre pour embraser cette foutue haine qui corrodait mes veines. Quelques séjours à l’ombre pour des broutilles mis à part, tout a toujours roulé.
Jusqu’ici.
Cette fois, les relations du Boss au sein de la police du comté n’ont pas suffi à ce que je passe sous les radars. Faut dire que se faire toper en train de matraquer un pauvre cave à mort au nom du MC ne donne pas vraiment de latitude pour plaider la légitime défense ou un truc du genre. La seule exception négociée avec le Chef Laufey, c'est cette soirée avant de me rendre demain matin au bureau du shérif, bouche en cœur et poignets menottés. Putain… dix ans de placard, d’après ce qu’a pronostiqué ce salopard de Rel. À lire entre les lignes : si je ne défonce personne en cage, la conditionnelle ne sera pas loin. Enfin… j’imagine que c’est relatif. Huit piges, avec un peu de chance, restent, quoiqu’on en dise, huit piges. OK. Quand mon paternel m’a lancé ces conneries, fier de lui, l’envie de lui aplatir la tronche à coups de semelle m’a démangé. Heureusement pour tout le monde, Le Pope a su trouver l’art et la manière pour m’empêcher de fondre un plomb.
Alors, ouais… cette nuit, je me mets une mine, me retourne la tronche et la mate, elle. Elle . J’en prends plein la gueule pour emmagasiner un max d’images grâce auxquelles tenir en zonzon. La reine de ma chaîne porno privée et surtout imaginaire. Je n’ai jamais été du genre à fantasmer, et pourtant. Avec elle, c’est open-bar , vingt-quatre heures sur vingt-quatre. Du coin de l’œil, je la reluque tandis qu’un jeune Prospect d’un autre Chapitre essaie de la lui faire à l’envers.
— Tu devrais pas.
Encore une fois, je la ferme. À quoi bon ? Mon pote a raison. Je ne devrais pas. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle je ne l’approche pas.
— Je sais. C’est une gamine.
Le Pope se marre en retombant contre le dossier du divan. D’une main, il flatte la tête de la brebis assise à califourchon sur ses cuisses en train de se déhancher pour le chauffer un max. Avant d’aller se prendre une bénédiction à pleine bourre façon ancien prêtre destroy , j’imagine… Il boit une gorgée de sa tequila, puis enchaîne :
— Ce n’est pas du tout ça, non. Elle a dix-sept ans, Man . Dans notre monde, à dix-sept balais, t’es plus un gosse. Limite, t’en es à la moitié de ta vie. Au premier quart, en tout cas. Et t’as beau en avoir dix de plus, je ne suis pas près de jurer qui de vous deux en a le plus dans le ciboulot.
— Elle n’en a que pour Jagger, je siffle entre mes dents, mes nerfs se délitant au fil des heures qui font déjà se resserrer les barreaux autour de moi. Ça a toujours été le cas. Depuis que le Boss l’a ramenée ici.
— Faut dire qu’il a pour lui le mérite de pas te faire faire trois litres d’huile dans le calbar quand il te parle, ironise mon pote en lâchant un soupir lubrique. Tu sais que toi, on a l’impression que tu vas arracher la carotide de celui ou même celle à qui tu t’adresses, Bro. Il a l’art d’entourlouper son monde ton frangin. Et toi… mon frère, t’es rien qu’une sale brute. Mais tu sais aussi ce que l’on dit ?
Je lève les yeux au plafond, partagé entre l’agacement et une pointe de raillerie. Parce que je le connais sur le bout des doigts, vois parfaitement comment ça va finir. Et ça ne loupe pas.
— « Ils abandonnèrent tous les commandements de l’Éternel, leur Dieu. Ils firent se fabriquer deux veaux en fonte, ils se prosternèrent devant. »
— Et tout ça pour ? je lance, en me penchant afin de décapsuler une autre bière contre la tranche de la table miteuse. Tu compares Jag à un putain de veau d’or ?
— L’image est particulière, concède-t-il en riant, alors qu’il soulève les hanches pour permettre à la nana de glisser son jean le long de ses jambes. Mais pas moins vraie. Tu devrais pas à cause de ta casbah pour la décennie à venir Mec, voilà tout.
Au moment où la blondasse attrape sa queue et s’empale dessus d’un coup sec avec un cri de plaisir, je me décide à décoller. Une fois sur mes cannes vacillantes, il me faut quelques minutes pour émerger du brouillard dans lequel je baigne et me remettre d’aplomb. Irrémédiablement attiré, mon regard se déporte à l’endroit où se trouve Adi. Où se trouvait. Parce que de toute évidence, elle n’y est plus. Ni elle, ni le gringalet de Prospect et ses allures de mafioso à la con. Un mauvais pressentiment m’explose la poitrine. Certainement l’alcool couplé à la réalité de ce qui m’attend d’ici quelques heures, mais pas que. Il y a autre chose, j’en mettrais ma main à couper. De bien plus oppressant. De bien plus sombre. Dans un état second, comme extérieur à mon corps, j’ignore les tapes dans le dos de mes potes, les accolades de mes frères d’armes, esquive les embrassades des chaudasses qui m’enveloppent de leurs parfums bon marché à gerber. Une clope au coin de la bouche, je sors sur le perron après avoir bifurqué de manière à éviter mon paternel, la dernière personne avec qui j’ai envie de lancer la discute. En bas des marches, je me retrouve nez à nez avec Diamond. Un grondement sourd lacère mon torse en guise de prévention. La Mambo respecte mon besoin de mutisme et de solitude, ne s’autorisant qu’un seul et unique geste. Elle ouvre la bourse en cuir minuscule autour de son cou, plonge les doigts dedans et marque mon front d’un point invisible, suivi d’une traînée verticale le long de ma joue droite.
— Il te gardera sauf comme Il a scellé ton Destin, Keegan.
Fidèle à moi-même, je ferme ma gueule face à ces paroles obscures. Avec elle, pas besoin de parler. Sans essuyer ma peau, je me détourne et fais quelques pas à l’affût, pendant que la nana de mon Vieux le rejoint à l’

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