La confrérie des poètes retrouvés
103 pages
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La confrérie des poètes retrouvés , livre ebook

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Description

Jocelyne Langlois, à la fois auteure (membre de l’UNEQ), artiste peintre (membre du RAAV), conférencière et traductrice diplômée de l’université McGill, reprend le flambeau avec ce 2e recueil de poésie faisant suite à Ces ombres qui nous caressent (2014), fort apprécié.

L’auteure nous enjôle une fois de plus avec sa poésie fluide et imagée, son originalité et son sens de l’humour. Ce 2e recueil parle du côté lumineux et sombre de l’univers et aussi de ces mille et une luttes livrées avec résilience, oubliées rapidement dans nos vies bousculées.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 17 juillet 2019
Nombre de lectures 0
EAN13 9782897552671
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Jocelyne Langlois
 
 
 
 
 
LA CONFRÉRIE DES POÈTES RETROUVÉS
 
suivi de
 
Le temps de vivre – Enjoying Life
Haïkus
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Édition corrigée
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
À la douce mémoire de Thérèse Langlois (née Lessard)
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
PLUME ET PINCEAUX  
 
 
 
 
 
 
Introduction
 
 
Poèmes inspirés par certaines de mes œuvres visuelles, au fil des expositions.
 
 
 
DE L’AUBE AU CRÉPUSCULE
 
De l’aube au crépuscule
J’aimerais vous toucher
Par le visage de ma vie
Brossé de ces touches minuscules
Façonnant notre destin
 
J’aurai décrit grâce à mes mains
La majesté
Du jour qui point
Et le mystère coloré
Des couchers de soleil lointains
 
Mes tableaux peints
Font dissiper l’ennui
Comme rosée du matin
Et renaître l’espoir
Comme souffle du soir
 
Partagerez-vous mon enthousiasme
En dépit du marasme
De petits jours ridicules
Et d’une certaine nostalgie?
 
De l’aube au crépuscule
Deviendra-t-il un vestibule
Vers de magiques ailleurs
Et quelques instants de bonheur?
 
Voilà une partie de mon univers
Avec amour, en majuscules
Il vous est offert
DE L’AUBE AU CRÉPUSCULE
 
 
 
LES COULEURS DE PRÉVOST
 
Par monts et par vaux
Nous te découvrirons, cambrés sur nos chevaux
Humant l’air frais de la montagne
Admirant en toutes saisons ton enivrante beauté
Tes trésors ancestraux et maisons de campagne
Prévost, source ineffable de sérénité!
 
En la chaude saison
Nos pinceaux à l’aquarelle
Sur nos papiers traduiront
Tes lacs apaisants et chutes qui ruissellent
Nous libérant, artistes, des affres du temps
Couleurs à l’huile nous sortirons
Et nos pinceaux pareillement
Pour rendre hommage
À tes automnes flamboyants
Et tes oiseaux au beau ramage
 
La froidure venue
Nous devrons, hélas, ranger
Chevalets de campagne, parapluies et chapeaux
Puis, oh! quel bonheur, en ta gare centenaire
Nous pourrons partager ce qu’il y a de plus beau :
Tes lumières, muses d’émotions saisonnières
 
Au pastel nous peindrons
De la plus tendre façon
Coquelicots , prés et petits veaux
Cascades ou ruisseaux
Se gonflant au printemps
 
Le passage des saisons
À Prévost, pure merveille
Nous ouvre des horizons
À nuls autres pareils
 
Prévost, mon arc-en-ciel de passions!
 
 
 
LE RUISSEAU
CHEZ JEAN-PIERRE
 
Le ruisseau de Jean-Pierre
Inlassable coulée argentée
Dont le gargouillis
Fracasse sans répit
Le silence étouffé
Contre toutes les parois rocheuses
 
Quel bruit assourdissant!
Surtout au printemps
 
Continuité rassurante
 
Il s’abandonne
Sans rien donner en retour
Confiant son âme
À la rivière qui l’attend
Patiemment
Au loin, là-bas
Gonflé d’amour
Envers sa dulcinée
Sa Lise bien-aimée
 
 
 
PATRIARCHE OUBLIÉ
 
N’inspire-t-il pas la compassion, ce patriarche oublié?
Autrefois si robuste
Il gît maintenant gangrené
Étendu de tout son long, près de l’étang argenté
Aussi fragile qu’un arbuste
 
Ce patriarche qui autrefois jamais ne plia l’échine
Pointe maintenant ses longs doigts tordus
Vers le firmament, en ce jour de bruine
Carrefour de nos errances, souvenirs d’enfance
Je m’étonne encore, nostalgique, de sa présence
Qui me rappelle nos rites de passage
Devant ce discret témoin de nos jours pas trop sages
 
Mais son manque de souplesse
Telle une épée de Damoclès
Lui attira les foudres de l’éclair
La voie de la décadence
Réduisant en cendres orgueil, vanité
Et toute robustesse
 
Réduit par instinct de survie
À se transformer en pont entre terre et ciel
A-t-il accepté sa métamorphose
Et la symbiose essentielle
Avec tout ce qui vit?
Celui dont la vie ne tient qu’à une souche
Vacillante énergie qui me touche
 
Sa magnificence déchue
Il n’a plus rien à offrir
Que son âme mise à nu
Sylvestre martyr, pourrait-on dire
Sa force vitale l’ayant quitté
Même si l’eau baigne à ses pieds Il finira ses jours au bûcher, je le sais
 
Accomplissant sa destinée de cynique façon
Vibrant témoin de l’alchimique virée
Des quatre éléments que sont
L’eau, la terre, le feu et l’air
Se consumant d’abord passionnément
Puis s’éteignant lentement
Au rythme des êtres parvenus
Aux frontières de la lumière
Ce patriarche oublié, isolé dans cette forêt
Emportera avec lui bien d’autres petits secrets
 
 
POUSSIÈRE D’OR
 
Devant la fenêtre baignée de parcelles de soleil
De la poudre d’or étincelle sur tes cheveux
Illuminés comme voile de mariée
 
Ainsi me parlais-tu en ces temps
Où la passion dominait tes pensées
Bel amoureux transi
Happé depuis par le quotidien
 
Maintenant, ma jeunesse disparue
Mes cheveux éteints
Recouverts d’une astuce de couleurs
Ressuscitent du visage l’enluminure
 
Au fil des années, le voile de mariée
Se transformera en un linceul immaculé
Venant recouvrir nos vieux corps épuisés
 
Je rêverai toujours de toi
Lorsque la mort te saisira
Car nous, les idéalistes, savons
Transcender la mortalité, le temps, l’éternité
 
Profitons encore un peu
De ces années magnifiques
Où ni trop fous ni trop sages
La tête perdue dans les nuages
Nous apprécions nos affinités magiques
 
Vieil amour, cher amour
Rêve éternel, passion adorée
Amour vieillot de musée
 
 
LUEURS VESPÉRALES
 
À l’origine : le néant
Assourdissant silence
Dans la nuit des temps
 
Une ombre plane
Une idée germe
Le vent se lève
 
Des lueurs vespérales s’élèvent
Contre la lugubre obscurité
Délirantes poussées de créativité
 
Mue par une divine volonté
Une voltige loin derrière
Fait virevolter des poussières d’étoiles
 
La nuit s’agenouille devant le soleil
Mirobolante apparition diurne
Pour la séduire, la nuit pianote une nocturne
 
La nuit courtise le jour en s’estompant
Le soleil réfléchit brillamment
Puis s’exclame, émanant de radiance
 
« Ton ombre caressant mes lumières
Les rendra encore plus vibrantes
Je guiderai tes pas : tu y verras plus clair »
 
AU FIL DU TEMPS
 
Perdus dans les méandres de la vie
On façonne notre parcours du mieux qu’on peut
Avec les moyens du bord
En dépit des frustrations du quotidien
On combat ces choses
Contre lesquelles on ne peut rien
 
Notre bagage génétique
Peut s’avérer fatidique
Si l’on ne voit que les chaînes
Sans en chercher les clés
 
Il y a de ces chemins tout tracés d’avance
Formés de lignes verticales impassibles
Mais nous pouvons aussi transformer
En victoires les petits travers du quotidien
Et les tragédies embrouillées de nœuds gordiens
Grâce à cette force, latente en nous
Ce pouvoir incroyable de changer notre destin
Si l’on veut bien
 
Si tu crois ton chemin tout tracé d’avance
Et que tu laisses les aléas du quotidien
T’éloigner de tes rêves
Pense à ceux qui ont gagné des batailles
Que l’on disait pourtant perdues d’avance
Tout est possible avec l’amour, la foi et la ténacité
 
Je vous souhaite de trouver le bonheur

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