Autopsie d une passion
356 pages
Français

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Autopsie d'une passion , livre ebook

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Description


« Un ange noir entre dans la vie de Jean-Michel Descombes
sous la figure d’un jeune garçon brillant, pour lequel il
éprouve un irrésistible attrait : ce garçon pourrait être son fils
ou son amant. Il n’est et ne sera ni l’un ni l’autre. Mais cette
fascination ne laisse pas intact Descombes, qui va être entraîné
vers un singulier chemin de croix. Après avoir perdu tout
ce qui constituait sa vie (sa femme, ses amis, une affaire rentable),
il retourne à sa première formation, la médecine, et
entre dans la recherche de pointe comme on entre en religion
afin de combattre le virus dont est atteint Ludovic.

Le journal qu’il tient durant les cinq années de cette
étrange passion est une véritable autopsie : observer, pour
le combattre, le virus de la maladie ; observer en soi cet
autre virus qu’est la passion ; surtout, observer l’autre, le
semblable, le frère.

Plus qu’un roman sur la maladie, en dépit des données
scientifiques rigoureuses, Autopsie d’une passion est un roman
sur le virus de l’amour narcissique, servi par une écriture
efficace et nerveuse. »
Chantal Labre

Informations

Publié par
Date de parution 01 janvier 2009
Nombre de lectures 29
EAN13 9782876232372
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0105€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

AUTOPSIE DUNE PASSION
Philippe de Miomandre
AUTOPSIE DUNE PASSION
roman
MICHEL DEMAULE
Du même auteur :
Romans Séparations(roman), ed. A.K.R. (2002) Impasse du rêve(roman), ed. A.K.R. (2003)
74) çaise,
Poèmes Arpèges(poèmes), éd. Saint-Germain-des-Prés (19 Sens et Percussions(poèmes), prix de l'Académie fran éd. Saint-Germain-des-Prés (1977) Chant multiple(poèmes), éd. Saint-Germain-des-Prés Les champs du désir(poèmes), éd. Guy Chambelland
Biographie Moi Jean Cocteau, éd. Jean Cyrille-Godefroy Réedition (2003)[Prix des Parisiens de Paris],
(1977) (1989)
(1985) éd. A.K.R.
Théâtre Hôtel de la Brèche [en collaboration avec Chantal Labre]
Conception graphique: CHRISIMPENS ET LES3TSTUDIO e © Photo de 4 couverture : Bruno Simon
[lʼauteur reverse une partie de ses droits à lʼInstitut [L’auteur reverse une partie de ses droits à l’Institut Pasteur]
© ÉDITIONSMICHEL DEMAULE, 2008 41,RUE DERICHELIEU– 75001 PARIS.
Je tiens à remercier pour leur précieuse collaboration :
Les docteurs : Françoise Barré-Sinoussi de l’Institut Pasteur (Prix Nobel de Médecine, 2008), Paul Hantzberg, Robert Jainin, Christine Katlama, Bernard Larouze, Catherine Petitnicolas, Geneviève Rathier-Lesca, Alain Venet de l’hôpital Cochin.
Ainsi que : Michelle Biétry, Pierre Bréant, Dominique Lapierre, Sigrid et Xavier de Montrond, Valérie Peillon.
Au docteur Laurent Boudet À Vincent Le Bourdon
« Le récit est écrit à la première personne, et mis dans la bouche du principal personnage, procédé auquel j’ai souvent eu recours parce qu’il élimine du livre le point de vue de l’auteur ou du moins ses commentaires ! » Marguerite Yourcenar (préface auCoup de grâce)
PREMIÈRE PARTIE
Je m’appelle Jean-Michel Descombes. Médecin, je dirige un laboratoire spécialisé dans la cosmétologie pharmaceu-tique, qui dissimule, sous cette lucrative occupation, une acti-vité secondaire de recherche sur les produits dérivés du sang. Pour suivre les traces de mon père, Georges Descombes, un grand chercheur, j’ai fait, après mon internat un C.E.S. de bactério-immunologie, puis un C.E.S équivalent à Jussieu, en Sciences fondamentales. Si je n’ai pas préparé le doctorat es-sciences sur les problèmes d’hématologie qui me passionnent, ce fut pour reprendre le laboratoire familial et devenir chef d’entreprise. Dans le monde des affaires, je me refuse à appeler aujour-d’hui mon entreprise un labo de recherche. Ce serait contre ma déontologie. J’ai quarante-quatre ans. Il y a quatorze ans que je vends et que j’achète des gens et des produits. Cette société est un commerce. Je ne l’aime pas. J’en arrive au point où je ne peux plus me mentir, souffrir, cacher ma souffrance, continuer le jeu de la vie, de l’homme d’affaires, du sportif, de l’ami, du battant. Je ne suis pas écri-
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vain et, comme l’affirme Ludovic, je ne sais pas écrire. Pourtant, j’ai décidé de m’isoler afin d’y voir clair, de prendre le recul nécessaire pour l’assister, lui, l’entourer et le regarder vivre. Au début, tu t’amusais, Ludovic, de ma légèreté que tu disais profonde. Façon élégante de ne pas peser sur toi. Tu dis que c’est dans la souffrance qu’on rencontre le meilleur de l’autre. Nous y sommes et je n’ai pas la certitude de posséder le courage nécessaire. Avant toi, je croyais être heureux : la réussite dans les affaires, une bonne santé, un moral, des idées carrées suffisaient à me protéger de l’existence. Le vide d’un foyer sans enfant, une mère dévastatrice, les difficultés du marché des laboratoires ne m’ont jamais empêché de dormir, de nager, de faire mon jogging chaque matin, mon parcours de golf chaque samedi. Tu es arrivé, il y a un peu plus d’un an, dans mon bureau, rue de Ponthieu. À partir de ce jour-là, le ciel m’est tombé sur la tête. Tu as été mon secrétaire. Tu es devenu mon assistant, mon conseiller. Comment es-tu devenu un ami, mon enfant, un garçon malade, pour qui je tremble, à qui je pense chaque minute et qui a magnifié mon exis-tence ? Ma douleur n’est rien. Mon angoisse, mon attente ne sont rien parce que j’ai tellement reçu de toi, après quarante années de fausse réussite, de fausses expériences, de rapports inconsistants. Tu m’as aidé à ouvrir les yeux, à voir autrement. Tu as mis le doigt sur les artifices de ma vie. Peu à peu, je suis venu à l’essentiel. Je me suis laissé leurrer pendant plus de quarante ans, jusqu’à ce que je comprenne, grâce à toi, ce qui compte. Aujourd’hui, je n’ai plus besoin de mentir sur mon âge, ni à mon travail, ni à ma femme ni à personne. Je suis enfin autre.
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