Ed spécial : (Special Edward)
40 pages
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Ed spécial : (Special Edward) , livre ebook

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Description

Edward est paresseux. Il se contente de la note de passage. Lorsqu'il découvre que les élèves admis en éducation spéciale ont plus de temps pour faire leurs examens, il croit avoir trouvé la combine parfaite. Il ne s'attend pas à devoir faire autant d'efforts pour manipuler son entourage.


Cet ouvrage en format ePub est entièrement accessible.


Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 mai 2011
Nombre de lectures 0
EAN13 9781459800243
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0470€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Orca Book Publishers est fier du travail acharné de ses auteures et des récits importants qu’ils et elles créent. Si vous lisez ce livre sans l’avoir acheté ou emprunté auprès d’un service de bibliothèque, c’est donc que l’auteure n’a pas reçu de redevances pour ce livre. Le livre électronique que vous lisez est offert pour usage individuel seulement et ne peut être copié, imprimé, revendu ou donné. Si vous souhaitez utiliser ce livre à des fins pédagogiques, nous offrons des abonnements numériques avec licences pour utilisateurs multiples et accès simultané à nos livres, ainsi que des licences pour salles de classe. Pour plus d’informations, veuillez contacter digital@orcabook.com .
ivaluecanadianstories.ca
Ed spécial
Eric Walters
Traduit de l’anglais par Lise Archambault
Copyright © 2009 Eric Walters Copyright © Lise Archambault, 2009, pour la traduction française
Tous droits réservés. Aucune partie de cette publication ne peut être reproduite ou transmise sous quelque forme ou par quelque moyen que ce soit, électronique ou mécanique, y compris la photocopie, l’enregistrement ou tout système de mise en mémoire et de récupération de l’information présent ou à venir, sans la permission écrite de l’éditeur.
Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives Canada Walters, Eric, 1957- [Special Edward. Français] Ed spécial / Eric Walters ; traduit de l'anglais par Lise Archambault. (Orca currents) Traduction de: Special Edward. Publ. aussi en format électronique. isbn 978-1-55469-857-8 i. Archambault, Lise, 1954- ii. Titre. iii. Titre : Special Edward. Français. iv. Collection : Orca currents ps8595.a598S62514 2011 jc813'.54 c2010-908099-8
Publié en premier lieu aux États-Unis, 2011 Numéro de contrôle de la Library of Congress : 2010942206
Résumé : Edward simule des déficiences intellectuelles pour que ses enseignants soient moins exigeants à son égard et lui accordent plus de temps pour faire ses examens.
Les éditions Orca s’engagent à réduire leur consommation de ressources non renouvelables utilisées dans la production de leurs livres. Nous nous efforçons d’utiliser des matériaux qui soutiennent un avenir viable.
Les éditions Orca remercient les organismes suivants pour le soutien accordé à leurs programmes de publication : le gouvernement du Canada, le Conseil des arts du Canada et la province de la Colombie-Britannique par l’entremise du Conseil des arts de la Colombie-Britannique et du Crédit d’impôt pour l’édition de livres.
Nous remercions le gouvernement du Canada pour l'aide financière reçue dans le cadre du Programme national de traduction pour l'édition du livre.
Conception de la page couverture par Teresa Bubela Photo de la page couverture par Getty Images
Orca Book Publishers orcabook.com
Chapitre un
Je risque un œil inquiet dans la classe par la petite fenêtre de la porte. Tous les élèves sont penchés sur leur examen de math. Si je m’étais rappelé qu’il y avait un examen, j’aurais fait un effort pour arriver à temps. En fait, si je m’étais rappelé qu’il y avait un examen, j’aurais étudié. Bon, je vous l’accorde, étudier est peut-être un terme mal choisi, une exagération, mais au moins j’aurais fait un peu de révision… sûrement… enfin, peut-être. D’accord, je me fais des illusions. Il y a peut-être cinquante pour cent des chances que je n’aie pas étudié, même en sachant qu’il y avait un examen.
Je regarde ma montre. La période a commencé il y a douze minutes. Je suis officiellement en retard, en tout cas pour le cours de math. Certains enseignants ne tiennent pas compte d’un retard de dix ou quinze minutes. M. Mathews, lui, tient compte de tout. Il est comme ça.
Les profs de math sont toujours plus à cheval sur la ponctualité. Peut-être parce qu’ils sont spécialistes des chiffres et veulent prouver qu’ils savent lire l’heure.
Moi aussi, je sais lire l’heure, mais je ne vois pas pourquoi l’heure contrôlerait ma vie. La montre m’appartient. Je n’appartiens pas à la montre.
Ma prof d’art dramatique, Mme Collins, est beaucoup plus relax au sujet de la ponctualité. On peut arriver dans sa classe à la moitié du cours pourvu qu’on ait une bonne histoire à raconter pour justifier son retard. J’adore inventer des histoires. Des fois j’arrive en retard exprès. C’est assez incroyable qu’on puisse arriver en retard et que le prof applau­disse. Mais ça ne risque pas d’arriver ce matin.
J’ouvre la porte et me glisse dans la classe. Le silence est tel qu’on enten­drait une mouche voler. Presque tous les élèves lèvent la tête.
— Edward, dit M. Mathews sur un ton sévère, tu es en retard.
— Vous en êtes certain, monsieur? Je pensais que vous étiez peut-être tous en avance.
Quelques élèves rient. Pas M. Mathews.
— As-tu un billet de retard? demande-t-il.
— Non, désolé. Je ne me croyais pas à ce point en retard.
— Tu l’es et tu dois me présenter un billet.
— Est-ce que je peux aller le chercher après la classe? Si je fais l’aller-retour au bureau, j’aurai encore moins de temps pour l’examen. J’ai vraiment besoin de tout le temps qui me reste.
— Ta logique est irréfutable.
— Alors je peux y aller plus tard?
Il me tend un examen.
Je le prends et me traîne les pieds jusqu’au pupitre vide dans le coin arrière où je m’assois habituellement, près de mon ami Cody. Il m’aperçoit et me fait un petit signe de la tête lorsque je m’assois.
Je prends connaissance de l’examen. Il n’y a que de l’algèbre sur la première page ― des problèmes dont il faut documenter toutes les étapes de la solution. Je déteste ça. N’est-ce pas déjà assez difficile de trouver la bonne réponse sans avoir à démontrer comment on y est parvenu? Ça élimine le facteur chance et ce facteur, pour moi, est le plus important.
Je tourne la page. Toutes les questions sont à choix multiple. J’adore. La plupart du temps, une ou deux réponses sont carrément fausses. Ce qui me donne cinquante pour cent de chances de succès. Et cinquante pour cent est justement la note que je vise.
Troisième page : problèmes avec de longs énoncés. Ça, c’est cruel. C’est un examen de math, pas de langue. Si c’était un examen de langue, je pourrais au moins bluffer et m’en tirer. En math, il n’y a pas moyen de bluffer ou de baratiner, on l’a ou on ne l’a pas.
Ça ne m’avance à rien de me plaindre. Il faut que je m’y mette. Je fouille dans mon sac à dos pour trouver un crayon. Je cherche dans tous les compartiments. Pas de crayon. Pas de stylo. Même pas un crayon à colorier. Je regarde dans la salle.
Simon est assis de l’autre côté de Cody. Il utilise un crayon pour faire son examen. Il y en a deux autres sur le coin de son pupitre, avec une règle et une gomme à effacer dont il ne s’est jamais servi. J’imagine que Simon ne fait jamais d’erreurs. Simon est brillant, mais il n’embête personne avec ça. Il est cool.
Je lève la main.
— M. Mathews, je n’ai pas de crayon.
— Ça ne m’étonne pas, Edward, dit-il en soupirant.
M. Mathews est une des seules personnes au monde à m’appeler Edward, lui et une de mes grands-tantes. Et ma mère quand elle est en colère. Elle m’appelle alors Edward Philip Wilson. Là je sais que j’ai fait une bêtise et je commence tout de suite à m’excuser. C’est plus rapide et plus facile. Tous les autres m’appellent Ed ou Eddy, ou par mon surnom : Eddy-le-Vite.
J’ai reçu ce surnom lorsque j’étais en sixième. Pas parce que je courais vite, mais parce que j’avais la répartie facile. Je trouvais les mots pour me tirer de n’importe quelle situation fâcheuse. J’admets que la plupart du temps, c’est justement d’avoir parlé trop vite qui m’avait mis dans le pétrin. La plupart des gens pensent avant de parler. Moi, les mots déboulent tellement vite que j’ai l’impression de les entendre avant même d’y avoir pensé.
— Simon a des crayons de trop… est-ce que je peux lui en emprunter un?
Simon sursaute et lève les yeux vers moi. Avant qu’il n’ait pu répondre, je me lève et attrape un de ses crayons.
— Merci. J’apprécie, dis-je.
Ce que j’apprécie surtout, ce sont les deux dernières réponses de la première page, que j’ai pu lire d’un rapide coup d’œil. Merci, Simon. Bravo, Eddy-le-Vite.
Chapitre deux
La cloche sonne et je sursaute. J’étais si perdu dans mes pensées que je n’ai pas vu le temps filer. Où sont passées les cinquante dernières minutes?
Tout autour de moi, les élèves ramassent leurs effets. Ils se dirigent vers la porte en parlant et en riant.
Je baisse les yeux. Je ne suis rendu qu’aux trois quarts de la troisième page. J’ai laissé quelques questions sans réponse sur la première et la deuxième page. Mon plan consistait à y revenir lorsque j’aurais terminé l’examen. C’est mon plan habituel, mais je dois avouer que je ne termine pas souvent mes examens.
Les autres déposent leur copie sur le bureau de M. Mathews en sortant. Les jours où il n’y a pas d’examen, je suis un des premiers à sortir. Il m’arrive parfois d’être déjà dans le corridor lorsque l’écho de la cloche se réverbère encore sur les murs.
Pas aujourd’hui. Je ne peux pas m’arrêter. Je suis certain d’être proche de la note de passage, mais j’ai peut-être encore besoin d’un point ou deux. J’ai réussi à obtenir la note de passage pour tous mes cours de neuvième année et j’y arrive aussi en dixième année, du moins jusqu’à présent. Bien sûr, c’est de justesse. Ma moyenne générale est de cinquante-cinq pour cent.
Mes parents et mes enseignants me répètent sans cesse que je dois faire un effort et m’atteler à la tâche. Que je suis trop brillant pour réussir de justesse. Je suis assez brillant en tout cas pour savoir qu’une note de cinquante-cinq rapporte le même crédit qu’une note de quatre-vingt-quinze.
Je sais que si je travaillais plus fort, je pourrais obtenir une meilleure note. Mais jusqu’à maintenant, personne n’a réussi à me convaincre que l’effort nécessaire pour y arriver en vaut la peine. De plus, une note de quatre-vingt-quinze est tout à fait hors de question. Si jamais j’obtenais une telle note, on me soumettrait à un contrôle antidopage.
Certain

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