LA Derniere saison, tome 2: thomas
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Description

Jeanne n'est plus. Le vent d'automne a emporté le dernier souffle de celle qui a semé tant de joie et d'amour. Thomas se retrouve seul, avec la moitié de lui-même. Il doit maintenant apprendre à vivre avec le vide, le trou béant que sa femme a laissé derrière. Il y a aussi les enfants qui ne le sont plus, mais qui ont encore tant besoin de leur mère. Thomas doit faire face à l'amertume et la colère de Mélanie, au courage précaire d'Olivier, à l'émotivité de Sébastien, à la fragilité d'Armand, le père de Jeanne, avec son regard qui ressemble un peu trop à celui de sa fille... Il y a les amis qui pleurent l'absente, mais veulent réconforter Thomas à leur façon. Le deuil est difficile, la solitude pénible, les souvenirs trop présents. Mais avec le printemps, tout renaît et la vie s'impose, quoi qu'on fasse pour lui résister...

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 24 mai 2012
Nombre de lectures 1
EAN13 9782894555408
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0750€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Du même auteur chez le même éditeur :
Mémoires d’un quartier,tome 12 :Adrien, la suite,2012 Mémoires d’un quartier,tome 11 :Bernadette, la suite,2012 Mémoires d’un quartier,tome 10 :Évangéline, la suite,2011 Mémoires d’un quartier,tome 9 :Antoine, la suite,2011 Mémoires d’un quartier,tome 8 :Laura, la suite,2011 Mémoires d’un quartier,tome 7 :Marcel,2010 Mémoires d’un quartier,tome 6 :Francine,2010 Mémoires d’un quartier,tome 5 :Adrien,2010 Mémoires d’un quartier,tome 4 :Bernadette,2009 Mémoires d’un quartier,tome 3 :Évangéline,2009 Mémoires d’un quartier,tome 2 :Antoine,2008 Mémoires d’un quartier,tome 1 :Laura,2008 La dernière saison,tome 1 :Jeanne,2006 La dernière saison,tome 2 :Thomas,2007 La dernière saison,tome 3 :Les Enfants de Jeanne,2012 Les sœurs Deblois,tome 1 :Charlotte,2003 Les sœurs Deblois,tome 2 :Émilie,2004 Les sœurs Deblois,tome 3 :Anne,2005 Les sœurs Deblois,tome 4 :Le demi-frère,2005 Les années du silence,tome 1 :La Tourmente,1995 Les années du silence,tome 2 :La Délivrance,1995 Les années du silence,tome 3 :La Sérénité,1998 Les années du silence,tome 4 :La Destinée,2000 Les années du silence,tome 5 :Les Bourrasques,2001 Les années du silence,tome 6 :L’Oasis,2002 Les demoiselles du quartier, nouvelles, 2003 De l’autre côté du mur,récit-témoignage, 2001 Au-delà des mots,roman autobiographique, 1999 Boomerang, roman en collaboration avec Loui Sansfaçon, 1998 «Queen Size», 1997 L’infiltrateur,roman basé sur des faits vécus, 1996 La fille de Joseph,roman, 1994, 2006 (réédition duTournesol,1984) Entre l’eau douce et la mer,1994
Visitez le site Web de l’auteure : www.louisetremblaydessiambre.com
Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives nationales du Québec et Bibliothèque et Archives Canada Tremblay-D’Essiambre, Louise, 1953-La dernière saison Sommaire : t. 1. Jeanne — t. 2. Thomas. ISBN 2-89 455-224-6 (v. 1) ISBN 978-2-89 455-241-4 (v. 2) I. Titre. II. Titre : Jeanne. III. Titre : Thomas. PS8589.R476D47 2006 C843’.54 C2006-941568-4 PS9589.R476D47 2006 Nous reconnaissons l’aide financière du gouvernement du Canada par l’entremise du Fonds du livre du Canada (FLC) ainsi que celle de la SODEC pour nos activités d’édition. Nous remercions le Conseil des Arts du Canada de l’aide accordée à notre programme de publication.
Gouvernement du Québec — Programme de crédit d’impôt pour l’édition de livres — Gestion SODEC © Guy Saint-Jean Éditeur Inc. 2007 Conception graphique : Christiane Séguin Révision : Hélène Lavery Page couverture : toile de Louise Tremblay-D’Essiambre, « Solitude provençale », inspirée des pastels d’Anne-Marie Ruggeri (Bonnieux, Provence) Dépôt légal — Bibliothèque et Archives nationales du Québec, Bibliothèque et Archives Canada, 2007 ISBN : 978-2-89 455-241-4 ISBN ePub : 978-2-89 455-540-8 ISBN PDF : 978-2-89 455-541-5 Distribution et diffusion Amérique : Prologue France : Dilisco S.A./Distribution du Nouveau Monde (pour la littérature) Tous droits de traduction et d’adaptation réservés. Toute reproduction d’un extrait quelconque de ce livre par quelque procédé que ce soit, et notamment par photocopie ou microfilm, est strictement interdite sans l’autorisation écrite de l’éditeur. Guy Saint-Jean Éditeur inc. 3440, boul. Industriel, Laval (Québec) Canada. H7L 4R9. 450 663-1777 Courriel :info@saint-jeanediteur.com• Web :www.saint-jeanediteur.com
« Jamais personne ne nous interroge sur le langage. Ce sont des questions qu’on pose aux DeLillo, aux Updyke, aux Styron, pas aux romanciers populaires. Et pourtant, nous autres prolos, nous nous soucions de la langue que nous employons, même à notre humble échelle ; nous avons la passion de l’art et la manière de raconter des histoires par le biais de l’écrit. »
Stephen King,Écriture
À Micheline et Jacques, avec toute ma tendresse
«Aimer à perdre la raison Aimer à n’en savoir que dire À n’avoir que toi d’horizon Et ne connaître de saisons Que par la douleur du partir Aimer à perdre la raison. » AIMER À PERDRE LA RAISON, PAROLES DEL. ARAGON, INTERPRÉTÉ PARjEANFERRAT
Notede lauteur
ai le cœur à la tristesse. J’ai l’âme à la tendresse, comme le disait si bien Pauline JJdétresse de Thomas, je la touche du bout des doigts, mais je ne peux rien pour lui. Il Julien, cette tendresse dont on a tous besoin quand le ciel est à l’orage. Je vois la existe parfois, au cours d’une vie, certaines déchirures qui se rapiècent dans la solitude, en puisant dans ses souvenirs. Le départ de Jeanne fait partie de ces blessures. Pour l’instant, un pan de la vie de Thomas est tombé au moment précis où celle de Jeanne s’éteignait. Sa douleur est insondable. Personne, pas plus ses enfants que ses amis les plus proches, ne peut le consoler. Quand les gens sont auprès de lui, ils envahissent l’espace qu’il voudrait garder indéfiniment intact pour Jeanne. Thomas leur en veut. L’amour qu’il ressentait pour sa femme, l’amour qu’il éprouve toujours pour elle, celui qu’ils ont partagé pendant toute une vi e ne supportera jamais l’intrusion des étrangers. En ce jour de grand deuil, même les enfants et les amis intimes sont des intrus. Il n’y a que Jeanne qui aurait pu écouter, comprendre et partager. Mais Jeanne n’est plus là et Thomas pleure le vide en lui et l’absence autour de lui. Moi aussi je suis triste. Triste de voir Thomas dévasté par le chagrin et triste d’avoir perdu Jeanne. Je l’aimais beaucoup, elle me ressemblait tellement. J’aurais préféré qu’elle guérisse, j’aurais souhaité qu’elle vieillisse comme je désire vieillir un jour, mais la vie en avait décidé autrement. La vie décide souvent autre chose que ce que l’on avait espéré. C’est ainsi… Par contre, j’étais d’accord avec la décision de Jeanne et malgré la douleur qui est la sienne, Thomas aussi avait endossé ce choix. Sans équivoque. Il est allé jusqu’au bout de sa promesse. Ce soir, malgré le vide et l’absence, il préfère pleurer la perte de Jeanne plutôt que de voir sa Jeanne souffrir inutilement en attendant la mort, la seule délivrance qui lui restait. Je vais donc rester auprès de Thomas, même si je ne suis rien dans cette douleur qui déchire sa vie. Peut-être finira-t-il par sentir ma présence et puisera-t-il à même les émotions que je ressens pour lui. Peut-être finira-t-il par se tourner vers ces trois êtres qui éprouvent, à leur façon, une détresse semblable à la sienne. La perte d’une mère est un moment difficile dans une existence. Olivier, Mélanie et Sébastien sont aussi anéantis que Thomas, même s’il n’en a pas conscience. Recroquevillé sur sa peine, Thomas est insensible à tout ce qui est étranger à ses émotions. Depuis ce matin, il n’entend plus que les battements sourds et discordants de son cœur brisé…
PREMREPARTIE —
Ladescente aux enfers
« Désormais On ne nous verra plus ensemble Désormais Mon cœur vivra sous les décombres De ce monde qui nous ressemble Et que le temps a dévasté Désormais Ma voix ne dira plus je t’aime Désormais Moi qui voulais être ton ombre Je serai l’ombre de moi-même Ma main de ta main séparée. »
DÉSORMAIS, INTERPRÉTÉ PARCHARLESAZNAVOUR
Chapitre1
ssis au pied du lit, les coudes appuyés sur les genoux et la tête enfouie dans ses mains, Ajournée. Thomas essaie, sans y parvenir, de débroussailler les émotions qui ont obscurci la Le soleil descend sur l’horizon, se couchant de plus en plus tôt en ce mois de septembre, nimbant d’or et d’orange les plis du couvre-lit froissé. Les enfants partis, Thomas s’est réfugié dans la chambre, cherchant un indicible réconfort dans l’odeur du parfum de Jeanne qui subsiste encore. Ce parfum de fleurs qui a toujours été le sien et qui avait ensorcelé ses dix-neuf ans. Hier encore, la maison vibrait de sa voix, se réchauffait à sa présence. Puis il y a eu ce jour d’aujourd’hui, un lundi… Une journée marquée au fer rouge. Une journée qui l’a marqué au fer rouge. La douleur à la poitrine est réelle, Thomas a peine à respirer. Pourtant, ce n’était qu’une journée. Trop courte, elle a tout balayé du revers de la main. Trop longue, elle a duré mille ans de pleurs et de souffrance. Elle a commencé par un cœur qui sursautait au moindre bruit, ceux que Jeanne faisait à son réveil. Chaque appel qu’elle lançait, chaque mouvement qu’elle amorçait soulevaient cet espoir insensé qu’elle lui dise, un brin fataliste, un brin moqueuse, qu’elle avait changé d’idée, qu’elle avait choisi d’attendre encore un peu. Deux heures à épier, attendre et espérer. Deux heures à retenir les larmes qui menaçaient de déborder à tout propos. Mais Jeanne n’avait pas changé d’idée. Bien au contraire, elle semblait si déterminée, si calme… Trop calme… Cette apparence de détachement avait transpercé le cœur de Thomas tel un glaive bien affûté. N’avait-elle aucun regret, aucune tristesse à quitter ce qui avait été leur vie, leur amour ? Il n’avait pas osé le demander ni dire la douleur qui était la sienne. Il s’était contenté de rester à ses côtés, bougeant à peine, respirant à peine, espérant tellement qu’elle changerait d’avis. En vain. Par contre, et de cela il est certain, Thomas n’oubliera jamais l’image de la main de Jeanne qui se tendait vers le verre. Elle était ferme, sans le moindre tremblement. Jeanne avait saisi le petit verre bleu pour avaler le poison sans hésitation, en quelques gorgées. Puis, pour une dernière fois, il y avait eu ce corps amoureusement connu qui s’était blotti contre lui. Jeanne murmurait ses derniers mots, tous cesmercisqu’elle avait peur de ne pas avoir assez dits. Après, Thomas avait connu une descente vertigineuse aux enfers. Il y avait eu ces longues minutes arrachées à la spirale du temps, soutenues par la voix enveloppante de Maria Callas qui le portait au-delà des limites du supportable pour lui permettre de survivre.
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