La lune rouge

Doriane Péné

Description

En des temps anciens il existait une reine. Elle portait en elle un fragment de l'essence du feu appelé « le Shin », c'est pour cela qu'elle fut nommée Ameshka. Les humains de ces temps libérèrent une menace qui, pour prendre fin, exigeait un important sacrifice. La reine fut donnée en sacrifice et la menace s'écarta. Alors que tous pensaient que l'équilibre résisterait à jamais, le sceau fut brisé. Ameshka, tirée de son sommeil, prit vie dans une enveloppe humaine inapte à supporter le poids du Shin. Seule au milieu d'une race d'humain qu'elle ne comprend pas, Ameshka doit retrouver le chemin de sa terre natale avant que le Shin ne la consume et cette terre avec elle.

Sujets

• Heroic fantasy
• Identité

Informations

• Publié par: La Perle Noire
• Date de parution: 25 avril 2021
• Nombre de lectures: 4
• EAN13: 9782370130228
• Langue: Français

Extrait

Doriane PENE LA LUNE ROUGE

Tous droits de représentation, traduction ou reproduction, réservés pour tous les pays. Perle Noire, 2021© Éditions La https://editionslaperlenoire.com/ Réédité en avril 2021 ISBN: 978-2-37013-022-8 ©Illustration d’Edem Allado

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À mes proches,

Solène, sans qui ce livre n’existerait pas Et Maëlis K.

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LIVRE I LA LUNE ROUGE

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Oyez, oyez Braves gens, et gentes dames Oyez, oyez L'ultime geste du Marot Sur son lit de mort Tandis que Dame Mort De ses œuvres funestes, éteint en ces heures Les mémoires d'une terre et de son dernier conteur. Je suis le Marot, l'ouvrier du temps, le page De l'Histoire. Lorsqu'une page de l'Histoire s'apprête à se tourner J'apparais afin de la collecter en ma mémoire. Puis sous le nom d'Eckmelva je la propage Aux êtres de l'ère nouvelle. Je viens à vous aujourd'hui car j'ai vu ce qui vous attend Un changement sans nul précédent Bouleversera la face de ce monde, et je viens à vous Afin que vous puissiez déjouer le pire. Voici ce que j'ai vu, Voici ce que j'ai entendu...

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Ceci étant, cela devient ; Ceci apparaissant, cela naît. Ceci n'étant pas, cela ne devient pas ; Ceci cessant, cela cesse de naître. Renaissance  Six ombres l’allure menaçante se dressaient au pied d'une montagne, sous un ciel en tourmente. La pluie tombait avec fureur le long de leurs manteaux de cuir alourdis par le givre. Le froid mordant de l’hiver y pénétrait tel un serpent en quête de sa proie. —Es-tu sûr que nous sommes au bon endroit, Guévrak ? Leur chef venait de parler. —Dom, si ce n’était pas le cas, je me trouverais ailleurs. J’ai mieux à faire par un temps pareil. Un sourire glacial étira les lèvres du Dom. La foudre tomba et un éclair fendit le ciel. Sa lumière vint se réfléchir furtivement sur un visage d’acier. Le tonnerre gronda à plusieurs reprises. Dans un grincement métallique, le Dom se tourna vers une créature de grande taille aux épaules largement voûtées, accompagnant ses hommes. Les yeux émeraude de cette dernière rencontrèrent le regard d’airain

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du Dom. C’est alors qu’elle comprit ce qu'elle devait faire et se rapprocha de la montagne. Sa queue blanche se balançait au rythme de son pas. —Surtout, veillez bien à rester dans mon sillage si vous tenez à demeurer en vie, leur intima Kork. Kork s'approcha de la montagne, l'air tremblait autour de ses membres. Il posa la main sur la paroi de la montagne, ce qui provoqua un léger éboulement de roches. Sa main pénétra l’écorce de la roche comme au travers d’un liquide et créa le premier appui stable de cette ascension. L'ascension fut lente et difficile. Les hommes de la Corporation luttaient non seulement contre cette muraille naturelle, mais aussi contre les vents mêlés de pluie glaciale qui s’abattaient violemment autour d'eux. Ils étaient encore au complet, mais Kork ne se faisait pas d'illusion sur le nombre d'hommes qui parviendraient à gravir cette montagne. Le dernier n'avait quasiment aucune chance de survivre. La surface était glissante et instable. Les prises qu'il avait créées ne supporteraient pas leurs poids dans ces conditions. À quelques mètres du sommet, Kork se retourna brusquement, il venait d'entendre un cri au loin suivi d'un éboulement. Un pan de la montagne s'effondrait sur les deux derniers de la file. Kork dirigea rapidement sa main en direction de la terre dans l'espoir de les sauver. Des blocs de pierre lui bloquèrent la vue mais elles s'écartèrent en un instant sous les ordres de Kork ; il parvint ainsi à repérer et à immobiliser les deux hommes qui clôturaient la marche. Des craquements sinistres remontèrent jusqu'à sa hauteur. Alors il sut qu’il n’avait pu arrêter à temps la course d’un des hommes du Dom. Il recouvrit son corps de roches éparpillées sur lasurface de la terre. Puis déposa

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