Ces Ces pionnieres de louest
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Ces Ces pionnieres de louest , livre ebook

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Description

Dans Ces pionnières de l'Ouest, Nadine Mackenzie nous les fait redécouvrir par le truchement d'un récit captivant, rempli de rebondissements. L'auteure redonne vie aux témoignages bouleversants de ces femmes qui endurèrent parfois jusqu'à l'inimaginable pour réaliser leurs rêves. Pas à pas, Nadine Mackenzie nous invite à remonter le temps et explique aux lecteurs, jeunes et moins jeunes, les défis, les succès et les échecs de ces grandes dames de l'Ouest canadien.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 18 novembre 2008
Nombre de lectures 3
EAN13 9782896116812
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0450€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

CES PIONNI RES DE L OUEST...
N ADINE M ACKENZIE
D U M ME AUTEUR AUX DITIONS DES P LAINES
O UVRAGES POUR LA JEUNESSE
Le petit dinosaure d Alberta, 1980
Le premier rod o, 1983
Th o et Samoa, 1994
Il tait une fois dans l Ouest, 1996
Lis moi une histoire, 1997
R OMANS
Le coupeur de t te, 1985
Le sosie de Nijinsky, 1990
La seringue rouge, 1993
E SSAI
Preston Manning : r formiste de l Ouest, 1995
CES PIONNI RES DE L OUEST...
N ADINE M ACKENZIE



E SSAI HISTORIQUE



P LAINES
Illustrations : Michel Saint Hilaire
Conception de la couverture : Relish Design Studio
Mise en page : Plaines
R vision linguistique : Louise Dandeneau
Imprimerie : Hignell Book Printing Ltd.
Catalogage avant publication de Biblioth que et Archives Canada
Mackenzie, Nadine
Ces pionni res de l Ouest / Nadine Mackenzie.
Comprend des r f. bibliogr.
ISBN 978 2 89611 044 5
1. Femmes Canada (Ouest) Histoire. 2. Pionni res Canada (Ouest) Histoire. 3. Canada (Ouest) Histoire. 4. Femmes Canada (Ouest) Biographies. 5. Pionni res Canada (Ouest) Biographies. 6. Canada (Ouest) Biographies. I. Titre.
HQ1459.W4M32 2008
305.409712
C2008 904514 9
Nadine Mackenzie, ditions des Plaines, 2008, pour le texte.
Michel Saint Hilaire, ditions des Plaines, 2008, pour les illustrations.
ditions des Plaines 382, rue Deschambault
Saint Boniface (Manitoba) R2H 0J8
D p t l gal, 3e trimestre 2008 :
Biblioth que nationale du Canada,
Biblioth que provinciale du Manitoba et
Biblioth que nationale du Qu bec.
Les ditions des Plaines remercient le Conseil des Arts du Canada et le Conseil des Arts du Manitoba du soutien accord dans le cadre des subventions globales aux diteurs et reconnaissent l aide financi re du minist re du Patrimoine canadien (PADI ) et du minist re de la Culture, Patrimoine et Tourisme du Manitoba, pour ses activit s d dition.
Ce livre est imprim sur du papier contenant 100 de fibres postconsommation, certifi co Logo, proc d sans chlore et fabriqu partir d nergie biogaz.
Introduction
L pop e de l Ouest du Canada est bas e sur les t moignages les plus divers, les plus audacieux, les plus invraisemblables et les plus courageux. Un certain nombre d hommes, de femmes et m me quelques membres du clerg crivirent leurs exp riences, leurs r miniscences, leurs commentaires ou souvenirs. Cela nous permet d en savoir plus sur l existence que men rent les pionniers de l Ouest. Une personne comme Victoria Belcourt Callihoo eut la perspicacit de raconter en d tail sa vie de m tisse, lors de la constitution du Canada en tant que pays, nous fournissant ainsi une incroyable attestation chronologique et culturelle.
Historiquement, plus d hommes que de femmes particip rent au d veloppement de l Ouest. Pourtant, les r les diff rents des pionni res n en furent pas moins importants. Elles provoqu rent et obtinrent des changements notoires dans la perception de la gent f minine de l poque et parvinrent ouvrir des voies diverses celles qui leur succ d rent. La route fut longue et ardue, car ce si cle ne fut pas tendre pour les femmes qui os rent r clamer ou s approprier d autres fonctions que celles accord es de mani re intransigeante par la soci t . D guis e en homme, Isobel Gunn travailla sans se plaindre, mais dut accepter un emploi de blanchisseuse quand on d couvrit qui elle tait. On la remit tr s vite sa place avant de la renvoyer dans son cosse natale. Marie Anne Gaboury brava toutes les conventions de son poque et m me les admonestations de son cur pour s aventurer dans l Ouest o l attendaient des aventures bouriffantes, avec entre autres, menaces de mort, kidnapping de ses enfants, chasse l ours et au bison, et captivit chez les Autochtones. Elle pouvanta m me le repr sentant de la Compagnie du Nord Ouest qui proph tisa son d c s pr matur dans ces contr es inhospitali res. La grand m re de Louis Riel tait fort t m raire et d termin e d montrer qu une femme blanche pouvait survivre comme un homme dans les circonstances les plus difficiles. Personne ne put jamais la convaincre de mener une existence plus calme
Au cours de la p riode victorienne et postvictorienne, l ambition et la curiosit intellectuelle des femmes envers des domaines jusque l r serv s aux hommes n taient gu re appr ci es et parfois, fort mal accept es. On peut imaginer le scandale que provoqua Elizabeth Matheson qui, avec l accord et l encouragement de son poux, laissa provisoirement foyers et enfants pour tudier la m decine alors que les facult s de m decine tol raient tout juste les femmes. Ces derni res, souvent exploit es, parfois maltrait es, devaient avant tout se taire et ob ir. La soumission, la tol rance et la docilit taient des qualit s si f minines. Pendant trois longues ann es, On sime Dorval attendit patiemment l autorisation de l v que Grandin pour s aventurer dans l Ouest et y enseigner
Une femme qui entravait les r gles de biens ance rigoureusement dict es par l poque tait s v rement bl m e. Bien que Cora Hind fut une sommit internationale en journalisme agronome, elle n en fut pas moins violemment critiqu e pour sa tenue vestimentaire masculine lorsqu elle se rendait dans les champs inspecter la croissance du bl . On peut entendre les protestations et les g missements d milie Fortin Tremblay et de Martha Munger Black lorsqu elles durent traverser pied le col Chilkoot, chauss es de bottines talons, corset es et emp tr es dans leurs jupes et jupons. Une dame ne s habillait pas en homme et n adaptait pas ses habits aux circonstances. La flexibilit n tait pas de mise. Hommes et femmes restaient cantonn s dans des situations restrictives, aussi p nibles pour les uns que pour les autres.
Si elle n entrait pas volontairement dans le moule de la vie conventionnelle organis e pour elle, la femme d rangeait l ordre tabli. Comment ne pas compatir aux probl mes des femmes d alors qui n taient m me pas consid r es comme des " personnes Irene Parlby se battit f rocement pendant dix ans pour que les femmes fussent reconnues en tant qu tres humains, avec des droits civiques et juridiques. Bien que n tant pas officiellement une " personne , Eda Owen, premi re femme m t orologue du Canada, n en convainquit pas moins le gouvernement f d ral de lui verser des r tributions. Elle fut pay e beaucoup moins qu un homme, mais elle re ut tout de m me un salaire. Dans son cas, le gouvernement dut oublier ses principes et ses r ticences, car il n y avait personne pour remplacer Eda
Les r gles du jeu social avaient t bien tablies pour faciliter la vie des hommes et maintenir les femmes dans le droit chemin. Ce qui n emp chait nullement les maisons closes d tre florissantes. Deux poids, deux mesures Pearl Miller, la plus c l bre et la plus riche des tenanci res de lupanars de l Ouest, fut longtemps l objet de jalousie et de plaisanteries.
Le r le subalterne qu on attribuait aux femmes devait suffire leur bonheur. Leur destin tait d accepter les crasantes t ches quotidiennes. Marie Anne Duperrault en fut l exemple frappant avec ses quatorze enfants lever, son travail la ferme et ses chroniques publi es gratuitement dans le journal local. Tant pis si, en plus des besognes m nag res, les femmes suffoquaient sous le travail ardu du d frichage des terres aux c t s des hommes. On consid rait qu elles ne faisaient que leur devoir. Il fallait aussi qu elles aient une sacr e sant Chose tonnante, toutes celles mentionn es dans cette pr face v curent de longues ann es.
Mais, diront les plus jeunes qui liront ce livre, pourquoi les femmes ne se rebell rent elles pas Pourquoi accept rent elles si longtemps d tre consid r es comme tres inf rieurs et rabaiss es dans leur intelligence et leurs nombreuses habilet s Si les pionni res travaillaient autant que les pionniers, pourquoi n taient elles pas leurs gales
On peut r pondre ces questions en citant Simone de Beauvoir qui crivit que les femmes taient " moiti victimes, moiti complices . l poque du d veloppement de l Ouest, il n y avait absolument aucune loi pour les prot ger. Elles d pendaient d abord du bon vouloir de leur p re, puis de celui de leur poux. Les relations sociales entre hommes et femmes ont t longtemps (et le sont encore dans certains pays) bas es sur l argent et sur la force physique, les femmes tant, en g n ral, moins fortes que les hommes. Comment une femme pauvre, sans ducation, avec de nombreux enfants charge et vivant au fin fond de l Ouest, aurait elle pu se r volter Ses responsabilit s l auraient tr s vite rattrap e.
Certes, les femmes de milieu plus ais , donc mieux duqu es, eurent un avantage certain. Mais, il leur fallait un grand courage pour s engager hors des voies traditionnelles, avec le risque d tre mises au ban de la soci t si elles allaient trop loin dans la poursuite de leurs id es et de leurs ambitions.
On eut longtemps une pi tre opinion des capacit s intellectuelles des femmes. L aviatrice Katherine Stinson bahit bien des foules par ses prouesses a riennes, mais on n en crivit pas moins son sujet que son cas tait tonnant, car " ... les femmes n ont pas un esprit suffisamment scientifique pour comprendre la technique de la conduite d une automobile. Comme si cette poque, tous les hommes, capables de conduire une voiture, connaissaient par c ur le fonctionnement du moteur de leur v hicule O allait on si les femmes se mettaient, non seulement conduire des automobiles, mais galement piloter des avions Il fallait les ramener terre, et au plus vite
Heureusement, beaucoup de pionni res firent preuve d h ro sme et brav rent les conventions pour suivre leurs aspirations. Apr s bien des difficult s, gr ce leur audace et leur t nacit , elles purent s imposer dans un

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