Analyse des campagnes de 1806 et 1807 - Du précis des événements militaires du lieutenant-général comte Mathieu Dumas
50 pages
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Analyse des campagnes de 1806 et 1807 - Du précis des événements militaires du lieutenant-général comte Mathieu Dumas , livre ebook

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Description

LES Campagnes de 1806 et 1807 ne sont séparées que par un intervalle de vingt-cinq jours ; elles ont eu lieu en Saxe, en Prusse et en Pologne.La Campagne de 1806, ou de Prusse, est aussi connue sous le nom de campagne d’Iéna : la bataille d’Eylau a de même donné le sien à la campagne de 1807, qui est le complément de la guerre de Prusse. Cette campagne de 1807 est encore appelée campagne de Pologne, bien qu’elle se soit terminée dans la Prusse orientale.Fruit d’une sélection réalisée au sein des fonds de la Bibliothèque nationale de France, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques dans les meilleures éditions du XIXe siècle.

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EAN13 9782346124916
Langue Français

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Extrait

À propos de Collection XIX
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A. Longuet
Analyse des campagnes de 1806 et 1807
Du précis des événements militaires du lieutenant-général comte Mathieu Dumas
Tous les jeunes militaires savent que l’aigle française a plané sur l’Europe et que nos ennemis ont subi sa loi ; mais il est un grand nombre d’entre eux qui n’ont pas d’idées précises sur les campagnes de l’empire. Tous ont entendu parler d’Austerlitz, d’Iéna, de Friedland, etc., mais tous ne savent pas quelles armées ont été vaincues dans ces grandes batailles, et très-peu pourraient en rendre compte.
 
La rareté, le prix et le volume des ouvrages qui traitent de cette matière, expliquent assez comment ils sont peu connus ; et puis c’est une étude sérieuse, et les occupations du métier remplissent assez le temps qu’on doit donner au travail.
 
Si nos annales étaient moins étendues, elles trouveraient plus de lecteurs. Cette pensée m’encourage à essayer une analyse. Ceux qui s’effraient de plusieurs gros volumes, ou qui ne les ont pas sous la main, liront peut-être une brochure de quelques pages. Si je n’ai pas dénaturé les faits en les abrégeant, le sous-officier, le soldat pourront, dans les loisirs du corps-de-garde, recueillir quelques notions sur la gloire de nos devanciers.
Analyse DES CAMPAGNES DE 1806 ET 1807
LES Campagnes de 1806 et 1807 ne sont séparées que par un intervalle de vingt-cinq jours ; elles ont eu lieu en Saxe, en Prusse et en Pologne.
 
La Campagne de 1806, ou de Prusse, est aussi connue sous le nom de campagne d’Iéna : la bataille d’Eylau a de même donné le sien à la campagne de 1807, qui est le complément de la guerre de Prusse. Cette campagne de 1807 est encore appelée campagne de Pologne, bien qu’elle se soit terminée dans la Prusse orientale.
 
Dans cette analyse, j’ai voulu raconter succinctement les mouvemens des armées et les vues des généraux en chef. J’ai cru devoir être bref, surtout dans les relations des faits d’armes ; de plus longs détails m’auraient entraîné à copier le texte.
 
En entrant en campagne, l’armée française était de deux cent mille hommes, ainsi divisés et commandés :
 
Garde impériale à pied. — Maréchal Lefebvre ;
Garde impériale à cheval-Maréchal Bessières ;
1. er Corps. — Maréchal Bernadotte, prince de Ponte-Corvo ;
3. e Corps. — Maréchal Davoust ;
4. e Corps. — Maréchal Soult ;
5. e Corps. — Maréchal Lannes ;
6. e Corps. — Maréchal Ney ;
7. e Corps. — Maréchal Augereau ;
Réserve de cavalerie. — Maréchal Murat, grand-duc de Berg.
 
Le 2. e corps, sous le général Marmont, était en Dalmatie.
 
D’autres corps d’armée furent organisés pour les sièges et pour la campagne de Pologne. Ainsi le 8. e corps, aux ordres du maréchal Mortier, et plus tard à ceux du maréchal Brune, vint occuper le Mecklembourg et fut ensuite opposé aux Suédois dans la Poméranie. Il se composait de Hollandais et de quelques troupes françaises.
 
Le prince Jérôme, ayant sous lui le général Vandamme, eut le commandement du 9. e corps, formé de deux divisions bavaroises et de celle des Wurtembergeois, et fut chargé des sièges de toutes les places fortes de la Silésie.
 
Un 10. e corps, aux ordres du maréchal Lefebvre, fut organisé pour le siège de Dantzick.
MOTIFS QUI ONT AMENÉ LA GUERRE DE PRUSSE
LORSQUE l’Angleterre, pour conjurer l’orage qui s’amoncelait contre elle sur les côtes de Boulogne, forma la coalition qui vint échouer dans les plaines d’Austerlitz, la Prusse fut engagée à se lier à l’Autriche et à la Russie. Elle arma : mais elle resta neutre, grâce à la victoire du 2 décembre 1 .
 
La Prusse, neutre avec 240,000 hommes armés, avait justement donné de l’ombrage à l’empereur Napoléon ; il était en droit de tourner ses armes contre elle. La Russie battue, ne lui eût porté qu’un secours tardif, et l’Autriche irritée, n’eût rien entrepris pour sa défense, lors même qu’elle eût pu quelque chose.
 
L’empereur de Russie, en se retirant dans ses états, rappela au roi de Prusse les sermens prononcés sur le tombeau du grand Frédéric, et l’engagea à recommencer une nouvelle campagne. Mais le ministre d’Haugwitz, profitant de l’empressement que montrait l’empereur Napoléon de terminer la guerre, détacha la Prusse de l’alliance des puissances coalisées, pour la faire entrer dans celle de la France. Le prix de cette défection était la cession de l’électorat de Hanovre, en échange d’autres territoires moins considérables que la Prusse cédait à la France et aux états confédérés du Rhin.
 
M. de Haugwitz, voulant servir sa cour, la mit dans un extrême embarras ; car, pendant qu’il tranchait ainsi le nœud de la difficulté, le cabinet de Berlin resserrait ses liens avec ceux de Pétersbourg et de Saint-James ; il acceptait les soldats de la Russie et l’or de l’Angleterre.
 
Cependant la Prusse, toujours incertaine dans sa politique, séduite par le désir de s’agrandir et par les avantages qui revenaient à son commerce de la navigation de l’Elbe et du port de Hambourg, songea sérieusement à l’électorat de Hanovre et aux autres états allemands du roi d’Angleterre ; mais elle ne vit pas le piège. De tout l’électorat, la seule place de Hamel était restée au pouvoir des Français. La Prusse n’avait donc qu’une possession illusoire, tandis que Napoléon frappait un grand coup, en semant la discorde entre la Prusse et l’Angleterre. Pour ménager cette puissance, le comte de Hardemberg, ministre dirigeant, assurait que la Prusse considérait le Hanovre comme confié à son administration, jusqu’à la paix générale.
 
Cette clause, rapportée à Paris, y fut rejetée avec hauteur. L’empereur savait les intrigues du cabinet de Berlin ; il exigea une prompte déclaration et l’échange sans retard des pays stipulés. La Prusse se soumit, et le traité de Vienne (15 décembre 1805) fut ratifié à Berlin le 24 février 1806.
 
Après cette ratification, et l’occupation du Hanovre par les troupes prussiennes, la guerre parut déclarée entre la Prusse et l’Angleterre. Cependant l’ambassadeur prussien continua de résider à Londres, et l’on vit que les deux cours n’étaient pas disposées à rompre entièrement.
 
Le traité de la confédération (12 juillet 1806) fut mal accueilli par la Prusse. L’humeur qu’elle en ressentit fut apaisée, pour le moment, par l’espoir qu’on lui permettrait de former une confédération des états du nord de l’Allemagne, qui seraient sous sa protection, comme ceux du Rhin étaient sous celle de la France. Mais quand l’Autriche eut abdiqué son titre d’empereur d’Allemagne, la Prusse rencontra dans l’exécution du projet qui l’avait flattée, des obstacles qu’elle n’avait pas prévus. Elle voulait que les villes anséatiques fussent comprises dans sa confédération ; l’empereur les prit sous sa protection ; il improuva aussi l’accession de la Saxe à la confédération prussienne. L’électeur de Hesse était également dissuadé de s’y joindre.
 
Cette opposition refroidit les relations de la Prusse avec la France. Bientôt on sut à Berlin que la possession du Hanovre n’était rien moins que certaine, et que le gouvernement français ne fesait aucune difficulté de mettre la restitution de cette province, comme base de la négociatio

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