Chassez les papillons noirs. Récit d une survivante des camps de la mort nazis
157 pages
Français

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Chassez les papillons noirs. Récit d'une survivante des camps de la mort nazis , livre ebook

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Description

Voilà plus de vingt-cinq ans que Sarah Montard raconte inlassablement, en particulier aux jeunes, ce qu'elle a vécu durant la Seconde Guerre Mondiale. Comment, avec sa mère, elle s'est évadée du Vél' d'Hiv au premier soir de la rafle, le 16 juillet 1942, comment une dénonciation les précipita en mai 1944 au coeur de la tourmente nazie: à Drancy, dans l'enfer d'Auschwitz-Birkenau puis au camp de Bergen-Belsen où elles seront libérées le 15 avril 1945. Livrant enfin aujourd'hui son témoignage écrit, Sarah a choisi de s'adresser tour à tour aux êtres chers à son coeur, entremêlant le récit de sa vie de femme et de mère profondément marquée par la Shoah, et celui de son adolescence brisée. Ce texte fort délivre un message de courage et d'espoir dont la portée est universelle.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 janvier 2020
Nombre de lectures 2
EAN13 9782304037494
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0250€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Sarah Lichtsztejn-Montard
Chassez les papillons noirs
Récit d’une survivante des camps de la mort nazis
Préface de Serge Klarsfeld Postface de Carol Mann
Collection T Émoignages de la Shoah

Le Manuscrit


© Éditions Le Manuscrit, 2019
Sarah Lichtsztejn-Montard
ISBN : 9782304037494




Présentation de la collection « Témoignages de la Shoah » de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah
En lançant sa collection « Témoignages de la Shoah » avec les éditions Le Manuscrit, et grâce aux nouvelles technologies de communication, la F ondation souhaite conserver et transmettre vers un large public la mémoire des victimes et des témoins des années noires des persécutions antisémites, de 1933 à 1945.
Aux nombreux ouvrages déjà parus, la Fondation espère ainsi ajouter les récits de celles et ceux dont les voix sont restées jusqu’ici sans écho : souvenirs souvent enfouis au plus profond des mémoires individuelles ou familiales, r é cits parfois écrits mais jamais diffusés, témoignages publiés au sortir de l’enfer des camps, mais disparus depuis trop longtemps des rayons des bibliothèques.
Si quelqu’un seul ne peut décrire l’indicible, la multiplicité des récits peut s’en approcher.
En tout cas, c’est l’objectif que s’assigne cette collection à laquelle la Fondation, grâce à son Comité de lecture composé d’historiens et de témoins, apporte sa caution morale et historique.
Face à une actualité où l’instrumentalisation des conflits divers tend à obscurcir, confondre et banaliser ce que fut la Shoah, cette collection permettra aux lecteurs, chercheurs et étudiants de mesurer la spécificité d’une persécution extrême dont les uns furent acteurs, les autres complices, et face à laquelle certains restèrent indifférents et les autres héroïques.
Puissent ces ouvrages inspirer à leurs lecteurs l’esprit de fraternité, le rejet de l’antisémitisme et de toute autre forme d’exclusion.
Consultez le site Internet de la FMS : www.fondationshoah.org


Comité de lecture de la collection (2011)
Serge Klarsfeld, président
Henri Borlant, survivant de la déportation
Isabelle Choko, survivante de la déportation
Olivier Coquard, historien
Katy Hazan(OSE), historienne
Dominique Missika, historienne
Denis Peschanski, historien
Paul Schaffer, survivant de la déportation
Annette Zaidman, enfant cachée
Philippe Weyl, responsable de la collection
Correction : Laurence Beilvert
Voir les autres titres de la collection en fin de volume .


Biographie de Sarah Montard née Lichtsztejn
1928 16 mars : naissance de Sarah Lichtsztejn dans la Ville libre de Dantzig (de nos jours Gdansk, Pologne). Sa mère, Marjem/Maria, est née Korenbaum en 1904 à Maloryta, près de Brest-Litovsk (aujourd’hui Brest, Biélorussie), dans une famille juive pratiquante de huit enfants. Elle est couturière. Son père, Moyshé-Haïm/Moïse, est né en 1903 à Lachwa, près de Pinsk (Polésie, Biélorussie), dans une famille juive orthodoxe. Libre-penseur, il est journaliste yiddish et enseignant. Les parents de Sarah, mariés depuis 1927, sont anarchistes.
1930 La famille s’installe à Paris dans le XVe arrond t.
1932 Elle déménage rue Piat, dans le XXe arrond t.
1939 Juillet : Sarah passe avec succès l’examen d’entrée en sixième.
23 août : signature du pacte de non-agression germano-soviétique.
3 septembre : la France et le Royaume-Uni déclarent la guerre à l’Allemagne nazie qui a envahi la Pologne deux jours plus tôt ; début de la Seconde Guerre mondiale en Europe.
Moïse, le père de Sarah, est mobilisé dans l’armée polonaise. Il rejoint le casernement de Parthenay (Deux-Sèvres).
Octobre : Sarah fait la rentrée scolaire au lycée de jeunes filles du cours de Vincennes dans le XXe arrond t de Paris.
1940 Janvier : Sarah et ses cousins germains partent dans une maison de l’Œuvre de secours aux enfants (OSE), La Feuilleraie, à Boulouris, sur la Côte d’Azur.
10 mai : fin de la « drôle de guerre », début de la guerre éclair. Les Allemands attaquent par surprise la Belgique, les Pays-Bas et le Luxembourg afin de contourner la ligne de défense française Maginot et d’envahir la France.
22 juin : armistice entre la France et l’Allemagne à Rethondes. Trois cinquièmes de la France sont occupés par les armées nazies.
10 juillet : à Vichy, l’Assemblée nationale (députés et sénateurs réunis) vote les pleins pouvoirs au maréchal Pétain. L’ État français remplace la III e République. Pétain met en œuvre la « Révolution nationale » (réactionnaire, xénophobe, antisémite et anticommuniste).
30 juillet : la ligne de démarcation sépare la zone dite libre gouvernée à Vichy, au sud, de la zone sous occupation allemande, au nord et à l’ouest.
Début juillet : Sarah obtient son certificat d’études.
Maria, la mère de Sarah, vient chercher sa fille sur la Côte. Elles reviennent à Paris en passant la ligne de démarcation à Chalon-sur-Saône.
Septembre : le père de Sarah est démobilisé.
3 et 4 octobre : le gouvernement de Vichy publie des lois discriminatoires antijuives ; premier statut des Juifs.
1941 2 juin : second statut des Juifs.
23 juillet : le père de Sarah est interné au camp de Pithiviers (Loiret) après avoir été arrêté dans une rue de Paris.
2 septembre : il s’évade, se procure de faux papiers et se cache à Paris jusqu’à la Libération.
1942 7 juin : entrée en vigueur de l’obligation du port de l’ étoile jaune pour les Juifs de plus de six ans en zone occupée.
16 juillet : premier jour de la rafle dite du Vél’ d’Hiv’ à Paris et dans sa région : Sarah et sa mère sont arrêtées à leur domicile et amenées au vélodrome. Le soir, elles parviennent, l’une après l’autre, à s’échapper. Elles entrent dans la clandestinité grâce à de faux papiers d’identité.
11 novembre : les armées allemandes envahissent la zone dite libre, trois jours après le débarquement allié en Afrique du Nord.
1943 2 février : le général allemand Friedrich Paulus capitule à Stalingrad : première grande défaite militaire des nazis.
1944 24 mai : Sarah et sa mère sont arrêtées chez elles sur une dénonciation anonyme. Elles passent la nuit au dépôt de l’île de la Cité.
25 mai : elles sont internées au camp juif de Drancy (aujourd’hui en Seine-Saint-Denis).
30 mai : elles font partie du convoi n° 75 à destination du camp d’extermination d’Aus-chwitz II-Birkenau (Haute-Silésie, Pologne).
Sarah et sa mère sont tatouées et d’abord placées en quarantaine, puis transférées au camp de travail de Birkenau, dans un Aussen kommando (« commando extérieur »).
De fin octobre 1944 au 18 janvier 1945, Sarah, séparée de sa mère restée à Birkenau, est transférée à Auschwitz I où elle bénéficie de « meilleures » conditions. Elle travaille d’abord dans une ferme avec des Hongroises, puis avec des Ukrainiennes à creuser des canaux.
1945 18 janvier : départ du camp d’Auschwitz pour la « marche de la mort ». Sarah retrouve sa mère dans la colonne des déportés. Elles marchent trois jours, puis sont entassées dans un wagon à charbon découvert qui va rouler cinq jours et cinq nuits, en passant par la gare de Buchenwald (proche de Weimar, Lande de Thuringe actuel, Allemagne), où une soupe leur est servie. Elles arrivent ensuite à pied au camp de Bergen-Belsen (de nos jours Land de Basse-Saxe, Allemagne), où elles ne reçoivent presque pas de nourriture, mais c ohabitent avec les rats et les poux. Sarah croise Anne Frank peu avant la mort de celle-ci.
16 mars : pour ses dix-sept ans, Sarah attrape le typhus. Sa mère réussit à la sauver ainsi que deux camarades en volant de l’eau chaude.
15 avril : libération du camp de Bergen-Belsen par la Ire armée britannique. Sarah et sa mère sont transférées à Belsen car le camp est incendié pour stopper l’épidémie de typhus.
8 et 9 mai : fin de la Seconde Guerre mondiale en Europe.
Mai : traversée de l’Allemagne du Nord vers l’ouest en camion. Après deux semaines dans un camp de transit, retour en wagons à bestiaux vers la frontière franco-belge, puis en wagons de voyageurs jusqu’à Paris, gare du N

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