De la monarchie sous la maison de Bourbon - Bonté de cette maison et ses effets
54 pages
Français

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De la monarchie sous la maison de Bourbon - Bonté de cette maison et ses effets , livre ebook

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Description

QUELLE gloire pour cette maison de n’avoir eu à essuyer, même de la part des sectes révolutionnaires, d’autre reproche que cette bonté qu’elles jugent excessive ; et en même temps quelle satisfaction plus douce pour la nation entière !C’est une remarque que j’ai déjà faite, que les branches issues de Hugues-le-Grand, chef de la race Capétienne, et même la longue lignée des Rois de France, n’offre pas un seul prince, auquel on puisse apliquer l’odieuse qualification de tyran, ni même celle de despote.Fruit d’une sélection réalisée au sein des fonds de la Bibliothèque nationale de France, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques dans les meilleures éditions du XIXe siècle.

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EAN13 9782346101214
Langue Français

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Extrait

À propos de Collection XIX
Collection XIX est éditée par BnF-Partenariats, filiale de la Bibliothèque nationale de France.
Fruit d’une sélection réalisée au sein des prestigieux fonds de la BnF, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques de la littérature, mais aussi des livres d’histoire, récits de voyage, portraits et mémoires ou livres pour la jeunesse…
Édités dans la meilleure qualité possible, eu égard au caractère patrimonial de ces fonds publiés au XIX e , les ebooks de Collection XIX sont proposés dans le format ePub3 pour rendre ces ouvrages accessibles au plus grand nombre, sur tous les supports de lecture.
Charles-Claude Montigny
De la monarchie sous la maison de Bourbon
Bonté de cette maison et ses effets
AVERTISSEMENT
U N évènement a retardé la publication des deux ouvrages que je mets au jour. J’avais composé l’ Adresse aux Français et aux Alliés, sur le retour de de Louis XVIII, en 1815, sur la première nouvelle de l’invasion de Buonaparte de l’île d’Elbe.
Il n’y a guère de changement que dans les deux premières strophes. Je devais y en ajouter plusieurs, d’après les derniers évènements et sa défaite.
Le 9 mars, j’en avais envoyé deux copies manuscrites ; l’une, à M. le Chancelier ; l’autre, au Ministre de la maison du Roi ; et, le 10, je l’avais remise à l’imprimeur (Lenormant), pour l’imprimer et la publier.
Les formalités prescrites par les règlemens de la librairie, emportèrent plusieurs jours ; et la rapidité des succès de Buonaparte, succès dont la cause connue a fait cesser le merveilleux, n’eût laissé voir qu’un acte de témérité, au lieu d’un acte de dévouement.
Sans ces formalités, dont la presse était pour lors entravée, cette adresse aurait pu paraître et produire son effet. On sait à combien peu de chose tiennent les révolutions. Un seul militaire, traître au serment qu’il avait prêté à Louis XVIII, a entraîné les évènemens désastreux de notre dernière époque. Cette adresse eût pu lui inspirer la crainte, et le retenir.
Les entraves qui arrêtaient le cours de la presse tournaient contre le Monarque. Je me suis prononcé contre toute espèce de licence, je n’en suis pas moins persuadé que la liberté de la presse doit être illimitée. Cela ne dit pas que la témérité doive être impunie, ni que toute personne puisse jouir de ce droit.
La Majesté du trône est la première sauve-garde des Rois ; et la loi qui punit le téméraire qui ose attaquer cette majesté, n’aurait pas besoin d’être écrite.
Je crois qu’il est à-propos qu’il y ait des censeurs ; mais seulement pour l’auteur de bonnefoi, qui craint de s’égarer et de se compromettre.
Malgré le retard, ces deux ouvrages ne seront pas lus sans fruit et sans intérêt. Il y aura long-temps encore des fanatiques qui tiendront par système, soit au parti de Buonaparte, soit au parti républicain : alors on ne doit rien négliger pour fortifier l’esprit public contre le tyran.
L’adresse contient des notes qui doivent dissiper l’illusion et fixer pour toujours l’idée qu’on doit avoir de cet homme trop fameux, et de ses prétentions passées au trône de France. Dans sept lignes et demie, exactement comptées, je démontre la légitimité de Louis XVIII, comme Roi, et les dangers, pour toutes les nations, de contester cette légitimité.
En dix autres lignes, je confonds, sur le point le plus important du droit politique, les Mabli et les Jean-Jacques, et tous ceux qui se sont fait un mérite de répéter leurs paradoxes et leurs erreurs.
Dans cet espace si court, je démontre encore la mauvaise foi, ou l’ignorance extrême des révolutionnaires, dans la confusion qu’ils font du peuple et du droit souverain.
LE SEUL titre de la bonté de la maison de Bourbon et de ses effets suffirait pour intéresser. J’y énonce la conviction où je suis de l’impossibilité de rétablir la France, sans rétablir en même temps la monarchie telle qu’elle était à l’avènement de Louis XVI. Il n’est pas un seul lecteur désintéressé qui ne partage cette conviction.
Je découvre la cause de la chute de cette monarchie ; et par conséquent le moyen de la rétablir.
Les révolutionnaires ont reconnu, et même ils ont érigé en principe que, lorsqu’une nation est constituée en monarchie, elle ne peut ni se donner un autre gouvernement, ni changer la dynastie qu’après l’entière extinction des princes du sang royal. Alors, il suffirait d’établir que la France était constituée en monarchie avant 1789 ; et qu’il existait des princes du sang royal, pour les convaincre de leurs injustices ; et les convaincre, en même temps, qu’ils sont coupables de tous les crimes commis dans tout le cours de la révolution.
J’ose espérer que la lecture de ces deux ouvrages inspirera cet intérêt dont le public honore une plume impartiale ; et qui, étant dominée par l’amour de la vérité, s’élève au-dessus de la crainte qu’inspirent les grandes passions, que soulève l’intérêt personnel, qui dirige les sectes.
Cet intérêt est d’un côté, celui de l’État est de l’autre ; et l’intérêt de l’État est en même temps celui de l’Europe entière, puisqu’il s’agit de r’ouvrir ou de fermer le gouffre de la révolution.
Le succès du parti que je propose est garanti par l’expérience ; et ce parti est dicté par la justice et la morale publique, dont l’homme d’état ne s’écarte jamais sans péril. Six cents mille bayonnettes dirigées par l’héroïsme en assureraient le triomphe au besoin. La terreur de ces armes arrêtera l’effusion du sang, aussitôt que l’État s’occupera de créer une force d’opinion de ces deux élémens, la justice et la morale.
Ces deux ouvrages ne doivent pas être séparés, parce qu’ayant dû paraître à-la-fois je ne devais pas dire, dans l’un, ce que j’avais dit dans l’autre.
C’est se tromper que de croire que la révolution ait été amenée par le desir de changer le gouvernement. La république ne fut qu’un prétexte ; et les meneurs n’avaient pas les mêmes vues : tous ne tendaient pas au même but. Seulement ils se rencontraient dans le desir et l’espoir de faire ou de grossir leur fortune des débris de celle de l’État, qu’ils se flattaient de renverser à l’aide du philosophisme, qui en avait ébranlé les fondemens.
On ne peut pas douter de cette vérité, puisqu’il n’y a pas de forme de gouvernement, Légitime ou tyrannique, auquel ils ne se soient pliés ; et qu’ils ont prouvé qu’ils auraient servi les puissances étrangères, comme ils ont servi Buonaparte et Louis XVIII.
Ils étaient dans l’Indigence ; ils ont voulu devenir riches. Ils étaient obscurs ; ils ont ambitionné des titres et des dignités. Qu’on leur laisse ce qu’ils ont ravi, et ils encenseront, ils serviront la divinité et le souverain qu’on leur proposera d’encenser et de servir.
C’est encore se tromper que de croire que la réunion des partis dépende de l’adoption de la Charte. Jamais celui qui a tout perdu ne se réunira à celui qui lui a tout ravi ; et le vrai Français ne voudra pas voir de corps qui sépare la nation de son Monarque : c’est l’en séparer que d’établir des corps intermédiaires. Les parlements ne formaient pas un tel corps ; ils étaient un lien qui devait les unir. Ils étaient l’organe qui transmettait au Roi les besoins du peuple, et au peuple les volontés éclairées du Roi. Il n’est personne qui ne soit pénétré de la noblesse du sujet, sous une semblable Monarchie. Cette idée que personne jusqu’ici n’avait analysée, mais qui était une vérité de sentiment gravée dans tous les cœurs, faisait un héros de tout soldat. Elle entretenait cet amour qui éclate non-seulement à la vue du Monarque, mais même à la vue de chaque prince du sang royal.
La Charte rompt, détruit cette pensée, que j’ai puisée dans les faits mêmes de notre histoire, et dont j’ai fait l’épigraphe de ma seconde Adresse aux Français et aux Alliés ; savoir : Que le Roi et le peuple français ne font qu’une seule famille.
C’est cette vérit&#

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