Détails sur les faits les plus mémorables de la dernière guerre civile d Espagne - Depuis 1833 jusqu en 1840
36 pages
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Détails sur les faits les plus mémorables de la dernière guerre civile d'Espagne - Depuis 1833 jusqu'en 1840 , livre ebook

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Description

Maladie de Ferdinand. — Régence de Christine. — Don Carlos en Portugal. AFFAIBLI par une cruelle maladie, dans le royal palais de la Granja, se trouvait FERDINAND VII, sur le point de rendre le dernier soupir, prêt à paraître devant la Divinité et à lui rendre compte des pouvoirs qu’elle lui avait conférés comme roi sur la terre.Ferdinand touchant, comme je l’ai dit, à la fin de son existence, sa main débile ne pouvant plus soutenir le sceptre que son peuple lui avait confié, se décida (soit volontairement, soit, ce qui est plus positif, d’après les instances de ses infâmes conseillers, qui, profitant de l’état fatal où se trouvait leur souverain, séduisirent son cœur), à confier la régence à son auguste épouse, dona Maria-Christine de Bourbon.Fruit d’une sélection réalisée au sein des fonds de la Bibliothèque nationale de France, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques dans les meilleures éditions du XIXe siècle.

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EAN13 9782346120314
Langue Français

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À propos de Collection XIX
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Benito Péralta
Détails sur les faits les plus mémorables de la dernière guerre civile d'Espagne
Depuis 1833 jusqu'en 1840
Préface de l’Auteur.
SANS que j’en jure, ami lecteur, tu croiras sans peine que je voudrais que ce livre, écrit dans l’intention de retracer les traits les plus saillants de la dernière guerre civile d’Espagne entre l’usurpation et S.M. CARLOS V, fût le meilleur et le plus agréable de tous les livres ; mais je n’ai pas plus que tout autre le pouvoir de changer cette immuable loi qui veut que chaque être se sente de son origine.
 
 
Une tête aussi bizarre que la mienne, et surtout aussi mal cultivée, ne peut produire que des phrases confuses et plus que médiocres. Ajoutes-y, mon cher, tous les agréments dont jouit un exilé, la facilité que doit avoir un Espagnol à écrire dans une langue dont il n’a jamais appris le premier mot, le secours qu’il obtient quand il demande l’explication d’un mot qu’il ne comprend pas et qu’il ne peut faire comprendre à personne, et tu seras convaincu que mon livre est un petit chef-d’œuvre.
 
 
Enfin, tel qu’il est, et vaille que vaille, je te livre mon ouvrage : et je ne viens point, très - cher lecteur, la larme à l’œil et d’un ton suppliant, faire comme tant d’autres auteurs, t’inviter en patelinant à pardonner les fautes et à fermer les yeux sur les défauts de ma narration ; et puisque ton opinion et ton goût sont à toi seul, puisqu’en idée tu peux tout te permettre, même ce qui est le plus sévèrement défendu, je n’ai droit ni à tes égards ni à ton indulgence pour mon livre. Tu en penseras donc tout ce que bon te semblera : je te promets et te déclare que tu ne seras ni récriminé par moi pour le mal que tu diras, ni payé, pas même remercié du bien qu’il te plaira d’en dire.
 
Sur ce, cher lecteur, je prie Dieu de te maintenir en joyeuse santé, et moi de même.

M Lector
En tus manos encomiendo Este libro que tu ves. No lo leas al revés, Porque te equivocaràs, Y asu autor acusaràs De las faltas que observases. Mas si acaso tu encontrases Por el derecho algun error, Yo te suplico el favor, De no confundir las frases.
PREMIÈRE PARTIE
Sommaire

Maladie de Ferdinand. — Régence de Christine. — Don Carlos en Portugal.
AFFAIBLI par une cruelle maladie, dans le royal palais de la Granja, se trouvait FERDINAND VII, sur le point de rendre le dernier soupir, prêt à paraître devant la Divinité et à lui rendre compte des pouvoirs qu’elle lui avait conférés comme roi sur la terre.
 
Ferdinand touchant, comme je l’ai dit, à la fin de son existence, sa main débile ne pouvant plus soutenir le sceptre que son peuple lui avait confié, se décida (soit volontairement, soit, ce qui est plus positif, d’après les instances de ses infâmes conseillers, qui, profitant de l’état fatal où se trouvait leur souverain, séduisirent son cœur), à confier la régence à son auguste épouse, dona Maria-Christine de Bourbon.
 
Ferdinand VII, qui toujours manifesta un amour sans égal pour son frère Carlos, lui envoya le comte d’Alcudia, avec la mission de lui annoncer que S.M. désirait que son auguste épouse gouvernât le royaume pendant sa maladie, et que S.A.R. fût son conseiller.
 
« Dis à mon souverain (répondit don Carlos), que mon honneur ne me permet pas de prendre part aux affaires du gouvernement ; j’espère que mon frère ne le trouvera pas mauvais.  »
 
Vingt-quatre heures après, le même Alcudia retourna annoncer à don Carlos que son frère le nommait régent avec son épouse, et qu’ils partageraient ensemble le pouvoir suprême.
 
«  J’ai dit (répondit don Carlos), que j’étais décidé à ne prendre aucune part dans le gouvernement tant que mon frère existera ; et lorsque Dieu l’aura appelé à lui, si tu veux défendre ta souveraine, je défendrai mes droits et ceux de mes fils : le résultat ne sera pas douteux.  »
 
Telles furent les expressions de cet illustre Prince, victime de l’ambition et de l’intrigue de certains hommes, opprobre du nom Espagnol ! ! ! et telle est la noblesse de son âme, qu’il n’avait pas d’autre but que celui de délivrer son peuple du joug qui l’opprime.
 
Dès le moment où Marie-Christine monta les degrés du trône comme régente, son premier acte de pouvoir fut la fameuse amnistie générale, applicable non seulement à tous les individus compromis en politique, mais encore à la classe criminelle, quels que fussent les méfaits qui aient été commis envers la majesté divine et humaine, permettant, sans exception, à ceux qui se trouvaient dispersés sur les divers points du globe, de rentrer dans leur patrie.
 
Telles furent les conséquences qu’occasionna la remise du pouvoir dans les faibles mains d’une femme, et tels seront toujours les résultats, lorsque le pesant timon des états sera dirigé par un sexe que Dieu créa pour l’amour et le plaisir.
 
Cette scandaleuse faiblesse fut le premier acte de la déplorable tragédie qui depuis 1833, devait amener de si tristes résultats.
 
Non contents d’avoir obtenu de mettre entre les mains d’une femme les rênes du gouvernement, ils sentirent la nécessité d’éloigner de la capitale, et même de l’Espagne, l’héritier du trône, dans la crainte que son peuple fidèle ne le proclamât sitôt que le Roi aurait rendu le dernier soupir, frayeur bien naturelle, qui tourmentait le cœur de ceux qui ne rêvent qu’anarchie et usurpation.
 
Ils préméditèrent l’expulsion de S.A.R. (aujourd’hui S.M. Carlos v) et son exil en Portugal, ce qui leur fut accordé avec la même facilité.
 
Fils de l’obéissance, malgré l’injustice de son souverain, don Carlos prit la route de Lisbonne, accompagné de sa royale famille et de la princesse de Beira, aujourd’hui sa seconde épouse, escorté par quatre mille hommes de troupes commandés par le lieutenant-général Sarfiel, et qui le suivirent jusqu’à la frontière de Portugal.
 
La tristesse et la mélancolie se manifestaient sur les visages des nobles habitants des villes et villages qui avaient l’honneur de recevoir de si illustres hôtes : ces fidèles Espagnols pleuraient le départ de l’héritier

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