Évolution politique de l Europe - Orientation à lui imposer par la création de voies de transport mondiales
73 pages
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Évolution politique de l'Europe - Orientation à lui imposer par la création de voies de transport mondiales , livre ebook

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Description

Depuis la guerre de 1870, toutes les nations se sont placées sur un pied de paix armée, formidable, qui les ruine.On est réellement stupéfait en constatant que, à elle seule et compte tenu de la valeur représentative des journées des hommes sous les drapeaux, la France prélève sur sa production annuelle la somme fantastique de quinze cents millions, pour parer aux difficultés internationales éventuelles, c’est-à-dire à peu près en pure perte.Fruit d’une sélection réalisée au sein des fonds de la Bibliothèque nationale de France, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques dans les meilleures éditions du XIXe siècle.

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EAN13 9782346099887
Langue Français

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Extrait

À propos de Collection XIX
Collection XIX est éditée par BnF-Partenariats, filiale de la Bibliothèque nationale de France.
Fruit d’une sélection réalisée au sein des prestigieux fonds de la BnF, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques de la littérature, mais aussi des livres d’histoire, récits de voyage, portraits et mémoires ou livres pour la jeunesse…
Édités dans la meilleure qualité possible, eu égard au caractère patrimonial de ces fonds publiés au XIX e , les ebooks de Collection XIX sont proposés dans le format ePub3 pour rendre ces ouvrages accessibles au plus grand nombre, sur tous les supports de lecture.
L. Pech
Évolution politique de l'Europe
Orientation à lui imposer par la création de voies de transport mondiales
PREMIERE PARTIE
Moyens d’Orienter et d’Effectuer l’Evolution Politique par des Moyens pacifiques et sans Armements
AVANT-PROPOS
Depuis la guerre de 1870, toutes les nations se sont placées sur un pied de paix armée, formidable, qui les ruine.
On est réellement stupéfait en constatant que, à elle seule et compte tenu de la valeur représentative des journées des hommes sous les drapeaux, la France prélève sur sa production annuelle la somme fantastique de quinze cents millions, pour parer aux difficultés internationales éventuelles, c’est-à-dire à peu près en pure perte.
Et ces sacrifices vont continuellement en augmentant, à cause des progrès quotidiens de la science qui, appropriés à l’art de la guerre aussitôt que réalisés, ne cessent de fournir des occasions et des prétextes à de nouveaux débours.
Cette lutte d’armement place dans une situation privilégiée les nations populeuses ainsi que celles condamnées par leur faiblesse à l’expectative et a pour résultat immédiat de drainer à leur profit les capitaux du reste du monde, jusqu’au jour où un cataclysme viendra modifier leur situation politique et leurs conditions d’existence.
Mais la guerre, hâtons-nous de le proclamer bien haut, ne pourrait apporter une solution, car, quels que fussent les vainqueurs, ils se trouveraient au lendemain de la paix en présence de nouveaux adversaires, contre lesquels, à n’en pas. douter, la lutte se rouvrirait avec non moins d’acuité que la veille, nécessitant les mêmes armements et les mêmes dépenses, et, en fin de compte, aboutissant aux mêmes conflits.
Rouler de guerre en guerre jusqu’à l’absorption de toutes les nations par une seule qu’il serait, dès aujourd’hui, bien difficile de désigner, et, dans les intervalles, se ruiner au profit des groupements les moins surchargés de dépenses militaires, telle a toujours semblé l’unique issue de la politique fatale que le Monde s’est trouvé dans l’obligation de subir.
Mais pas plus que la guerre, la réunion du globe entier sous une loi unique ne saurait dénouer la situation, car l’histoire fourmille d’exemples de désagrégations d’empires sous l’action de dissensions intestines.
Celles notamment des territoires réunis successivement par Alexandre, par Rome et par Charlemagne, démontrent jusqu’à l’évidence l’impossibilité de maintenir la soudure entre des populations ayant des besoins et des intérêts différents et habitant des climats trop dissemblables.
Ces expériences multiples permettent donc d’affirmer, sans crainte d’erreur, que, forcément, la constitution du monde habité en une nation unique serait à bref délai suivie d’une dislocation ravivant tous les antagonismes.
Mieux vaut, semble-t-il, éviter ce double bouleversement, et, à cet effet, déterminer les divisions politiques les plus conformes aux besoins généraux des masses et rechercher l’équilibre de l’ensemble dans l’opposition des intérêts de telles nations organisées avec des ressources sensiblement équivalentes.
Le présent ouvrage a été établi dans cet ordre d’idées et constitue un premier pas dans l’étude de cette question vitale.
Il se divise en quatre parties.
La première analyse les groupements des hommes en nations aux multiples points de vue de leur cause, de leur développement, de leur limite et de leur dissolution, fixe d’après ces bases la synthèse des grands évènements historiques, et, cette vérification faite, en ce qui concerne le passé, envisage l’avenir et appliquant ces principes à la configuration géographique de l’Europe, détermine les divisions politiques les plus satisfaisantes, et, dont l’établissement doit être poursuivi par les populations. Elle conclut, notamment, à la nécessité d’orienter et d’activer cette transformation territoriale par la destruction de l’équilibre économique et commercial existant, et par la création d’un certain nombre de voies de communication susceptibles de provoquer le déplacement des grands courants commerciaux.
La seconde partie démontre la possibilité, au double point de vue technique et financier, de la construction de divers éléments du canal de grande navigation latéral au Rhône, qui est la pierre angulaire de l’organisation envisagée.
La troisième partie a trait au canal maritime dans la vallée de la Seine et à sa double utilité pour la défense de Paris contre les effets de l’évolution politique et contre ceux des inondations.
La quatrième partie, dont un fragment parut en 1908 1 , sera spéciale au réseau ferré dont l’aménagement s’impose, et sera publiée plus tard, à l’occasion de la grande communication franco-italienne à l’étude.
CHAPITRE I er
Loi de formation des nations. — Causes de leur grandeur et de leur décadence
Lorsque l’on examine la marche des évènements politiques, survenus au cours des dernières années, l’on est frappé du caractère mondial que révêtent les moindres questions de modifications de frontières ainsi que de la tendance de plus en plus accusée à résoudre ces difficultés par des ententes amiables.
Cette tendance ne peut que s’accentuer dans l’avenir, par l’effet de l’ingérence toujours croissante des peuples dans la conduite des affaires, et les grands conflits internationaux semblent devoir être réservés dorénavant pour le réglement des questions primordiales, c’est-à-dire pour le petit nombre de cas où le but, mis en évidence par une longue discussion publique et populaire, sera en rapport avec la grandeur de l’effet à produire.
Dans ces conditions, les guerres cesseront de dépendre des caprices des gouvernants pour ne ressortir que de l’évolution générale de l’humanité, et, pour en découvrir le nombre et les causes, il suffira de déterminer avec précision la marche de cette dernière et les questions dans lesquelles elle risque de créer de graves oppositions d’intérêts.
Ces points une fois établis, il sera vraisemblablement possible de concilier ces derniers et de supprimer les recours aux armes, ou tout au moins de réduire le nombre des cas où ils pourront devenir nécessaires.
 
Classement des Guerres.  — Abstraction faite des bouleversements accidentels attribuables à la manie maladive de quelques conquérants, les guerres se classent en deux catégories : les guerres de premier établissement et celles de transformation.
 
Guerres de premier établissement.  — Les guerres de premier établissement ou de migration tirent leur origine de l’inégale proportion des naissances et des décès dans les diverses parties du globe et, en particulier, de la puissance prolifique des races septentrionales et des obstacles apportés à la marche graduelle des populations depuis les régions hyperboréennes où elles se développent, probablement sous l’influence de la longueur des nuits et de la rigueur du climat, jusque sur les bords ensoleillés de la Méditerranée où, sous des influences contraires, elles viennent disparaître.
Le mode de production de ces cataclysmes est connu.
A l’arrière des barrages constitués par les frontières politiques, le flot humain monte, exerçant sur l’obstacle une pression toujours croissante, jusqu’au jour où il réussit à l’emporter et à se répandre comme un torrent dévastateur sur les contrées en arrière.
Le remède, pour être efficace, doit s’attaquer à l’origine même du mal et consister essentiellement dans l’établissement de frontières politiques satisfaisant à cette loi anthropogénique, c’est-à-dire dirigées d’une manière générale du Nord vers le Sud.
Qu’on complète l’établissement de ces canaux d’écoulement normal des excédents des populations par des dispositions législalatives internationales, régularisant leur infiltration dans la direction de l’Est vers l’Ouest et, sans prêter le flanc à une accusation d’optimisme outré, l’on pourra se féliciter d’avoir coupé court pour l’ave

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