Excursions lointaines - Mœurs et coutumes de la Perse
96 pages
Français

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Excursions lointaines - Mœurs et coutumes de la Perse , livre ebook

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Description

Tous les peuples de la terre racontent diversement l’origine du monde ; mais, sous la fable la plus absurde en apparence, on retrouve toujours une copie défigurée des traditions que la Bible a transmises, dans leur réalité, aux nations restées fidèles à la parole divine.Les Persans ont orné leur histoire de faits merveilleux, des circonstances les plus détaillées sur la vie de leurs héros, et chaque jour les conteurs de profession inventent mille épisodes nouveaux, relatifs à l’existence de ces héros dont les noms servent de point d’appui à toutes les fictions imaginables.Fruit d’une sélection réalisée au sein des fonds de la Bibliothèque nationale de France, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques dans les meilleures éditions du XIXe siècle.

Informations

Publié par
Nombre de lectures 3
EAN13 9782346111565
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0030€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

À propos de Collection XIX
Collection XIX est éditée par BnF-Partenariats, filiale de la Bibliothèque nationale de France.
Fruit d’une sélection réalisée au sein des prestigieux fonds de la BnF, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques de la littérature, mais aussi des livres d’histoire, récits de voyage, portraits et mémoires ou livres pour la jeunesse…
Édités dans la meilleure qualité possible, eu égard au caractère patrimonial de ces fonds publiés au XIX e , les ebooks de Collection XIX sont proposés dans le format ePub3 pour rendre ces ouvrages accessibles au plus grand nombre, sur tous les supports de lecture.
Costumes Persans.
Laure Bernard
Excursions lointaines
Mœurs et coutumes de la Perse
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Les Éditeurs de la Bibliothèque morale de la Jeunesse ont pris tout à fait au sérieux le titre qu’ils ont choisi pour le donner à cette collection de bons livres. Ils regardent comme une obligation rigoureuse de ne rien négliger pour le justifier dans toute sa signification et toute son étendue.
Aucun livre ne sortira de leurs presses, pour entrer dans cette collection, qu’il n’ait été au préalable lu et examiné attentivement, non-seulement par les Éditeurs, mais encore par les personnes les plus compétentes et les plus éclairées. Pour cet examen, ils auront recours particulièrement à des Ecclésiastiques. C’est à eux, avant tout, qu’est confié le salut de l’Enfance, et, plus que qui que ce soit, ils sont capables de découvrir ce qui, le moins du monde, pourrait offrir quelque danger dans les publications destinées spécialement à la Jeunesse chrétienne.
Aussi tous les Ouvrages composant la Bibliothèque morale de la Jeunesse sont-ils revus et approuvés par un Comité d’Ecclésiastiques nommé à cet effet par MONSEIGNEUR L’ARCHEVÊQUE DE ROUEN. C’est assez dire que les écoles et les familles chrétiennes trouveront dans notre collection toutes les garanties désirables, et que nous ferons tout pour justifier et accroître la confiance dont elle est déjà l’objet.
AVERTISSEMENT

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Nous nous proposons de publier une série de livres du même genre que celui-ci. Il nous semble que c’est répondre à un progrès accompli dans l’éducation moderne, de donner toute l’extension possible aux lectures de la jeunesse.
C’est surtout en assistant aux cours de M. Lévi que nous avons conçu la nécessité d’un nouveau développement dans les ouvrages d’éducation. Grâce à leurs études éclairées, précises, étendues, les nombreuses élèves des cours méthodiques de M. Lévi sont familiarisées de bonne heure avec tous les événements de l’histoire générale.
Pour ces élèves, qui ont dépassé les anciennes limites de l’éducation, il faut un choix d’ouvrages appropriés à leurs études, et cependant rédigés avec toute la convenance que réclame notre jeune public. Le sentiment maternel, guide infaillible dans un semblable travail, sera notre première garantie, comme dans les autres volumes que nous avons adressés à la jeunesse.
En ce moment, nous voulons reproduire tour à tour les mœurs, les traditions, les coutumes des peuples orientaux, et leur propre histoire comme ils la racontent.
L’excellent ouvrage de sir John Malcolm a inspiré à M. Lévi la première idée du recueil que nous ouvrons. C’est après lui avoir fait part de mes projets sur ce livre, que M. Lévi m’a engagée à compléter mon travail par une série d’histoires du même genre, destinées à ses élèves.
En lisant ce livre, on remarquera que l’histoire de Perse, racontée par les Persans eux-mêmes, omet presque tous les faits rapportés par les Grecs. Accuserons-nous Hérodote, Ctésias, Xénophon, de mensonge ? Le séjour d’Hippias à la cour de Darius, le règne de Xerxès, les batailles de Marathon, de Salamine, ont-elles été inventées à plaisir, puisque les annales de la Perse ne conservent aucune trace de faits aussi importants ?
D’abord, à comparer les différents récits qui nous sont parvenus, il est facile de voir que l’accord se trouve du côté des historiens grecs, à peu de différences près, tandis que les récits persans n’offrent, jusqu’au règne d’Alexandre, qu’un tissu d’aventures féeriques. En cela, hâtons-nous de le dire, les Persans ne sont pas toujours volontairement coupables de mensonge, c’est surtout par ignorance qu’ils racontent le passé d’une manière aussi infidèle.
A l’époque où les sectaires de Mahomet envahirent la Perse, ils imposèrent leurs croyances par le massacre et la dévastation. Les temples et les villes saintes furent rasés, les livres des saints brûlés, et les mages, dépositaires des traditions nationales, périrent en même temps qu’on anéantissait les documents historiques de la Perse.
Quatre siècles seulement après ces désastres, un poëte nommé Dukiki reçut l’ordre de faire un poëme épique qui devait contenir l’histoire des rois de Perse, depuis Kaïomurs jusqu’à Yezdijird.
L’ouvrage était peu avancé lorsque le poëte mourut de la main d’un de ses esclaves. L’entreprise échut alors à Ferdosi, qui, par l’ordre de Mahmoud de Ghizné, rassembla tous les matériaux qu’il put se procurer, et composa le célèbre poëme intitulé : Shah-Nameh, ou Livre des Rois. Cette histoire, surchargée d’inventions poétiques, contient à peu près toute la science des Persans sur leur antique monarchie.
Le poëte historien ne savait rien de la Médie, des empires de Babylone, de Syrie, d’Égypte et des temps reculés de la Grèce. Pour simplifier son travail, il a fait de la Perse et du Turan le théâtre de toutes les guerres. De même un seul prince, auquel il accorde un règne de deux ou quatre cents ans, souvent beaucoup plus, représente une dynastie entière ou une époque de domination étrangère. Les faits de plusieurs héros sont encore attribués à un seul ; mais le rapport des événements montre cependant une coïncidence évidente entre Hérodote et Ferdosi.
CHAPITRE I
Premiers Souverains de la Perse
Tous les peuples de la terre racontent diversement l’origine du monde ; mais, sous la fable la plus absurde en apparence, on retrouve toujours une copie défigurée des traditions que la Bible a transmises, dans leur réalité, aux nations restées fidèles à la parole divine.
Les Persans ont orné leur histoire de faits merveilleux, des circonstances les plus détaillées sur la vie de leurs héros, et chaque jour les conteurs de profession inventent mille épisodes nouveaux, relatifs à l’existence de ces héros dont les noms servent de point d’appui à toutes les fictions imaginables.
Des premières révolutions du globe, les narrateurs attitrés conviennent modestement qu’ils savent peu de chose, si ce n’est que, bien des générations ayant successivement péri, il est toujours resté un homme et une femme chargés de repeupler le globe et de recommencer une meilleure race que la précédente.
D’après ces historiens, le grand Abad (ou Mah-Abad) serait le père de la génération actuelle. Lui et sa nombreuse postérité, encore sous l’impression des récentes catastrophes de la terre, n’osaient pas refaire d’établissements stables. Ils s’abritaient dans les fentes des rochers, demeuraient dans des cavernes, et ne connaissaient aucune des commodités de la vie. Dieu reprocha à Mah-Abad d’abandonner ainsi la civilisation des hommes qu’il lui avait confiés. Alors Mah-Abad reprit courage, et, se souvenant d’un meilleur temps, il découvrit à ses enfants tous les genres d’industrie qui leur manquaient. La laine des brebis servit encore à tisser des étoffes. Mah-Abad instruisit les hommes à rendre un aspect agréable à la nature, en plantant de beaux jardins. Il leur apprit également à forger des armes, à bâtir des villes, des palais, et à fortifier des places de guerre, en les entourant d’enceintes de murs.
Le règne de ce régénérateur et de ses treize descendants est réputé l’âge d’or de la Perse. Azer-Abad, le dernier prince de la dynastie abadienne, ayant abdiqué le trône pour vivre dans la dévotion et la retraite, l’ordre général fut encore une fois bouleversé. Les passions haineuses reprirent leur empire, et la fureur des guerres devint telle, racontent les p

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