Garcia devant l opinion publique
29 pages
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Garcia devant l'opinion publique , livre ebook

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Description

L’homme dont nous entreprenons la défense s’est annoncé dans le monde d’une manière retentissante et même romanesque. A une époque encore assez récente les journaux allemands, reproduits par tous les organes de la presse européenne, étaient remplis d’articles que l’on peut résumer par ces mots :« Une grande émotion se produit en ce moment dans les villes d’eaux de l’Allemagne. Un homme intrépide parcourt toutes les banques en triomphateur et attire l’attention de tout le monde par la hardiesse et la loyauté de son jeu.Fruit d’une sélection réalisée au sein des fonds de la Bibliothèque nationale de France, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques dans les meilleures éditions du XIXe siècle.

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EAN13 9782346114481
Langue Français

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Extrait

À propos de Collection XIX
Collection XIX est éditée par BnF-Partenariats, filiale de la Bibliothèque nationale de France.
Fruit d’une sélection réalisée au sein des prestigieux fonds de la BnF, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques de la littérature, mais aussi des livres d’histoire, récits de voyage, portraits et mémoires ou livres pour la jeunesse…
Édités dans la meilleure qualité possible, eu égard au caractère patrimonial de ces fonds publiés au XIX e , les ebooks de Collection XIX sont proposés dans le format ePub3 pour rendre ces ouvrages accessibles au plus grand nombre, sur tous les supports de lecture.
Louis Gerdebat
Garcia devant l'opinion publique
AVANT-PROPOS
En 1859, j’eus l’honneur d’être présenté à M. Tomas Garcia Cortès, — noble Espagnol, autrefois célèbre dans les villes d’eaux de l’Allemagne et pour lequel le monde entier a eu son jour d’admiration, — par mon excellent ami Andres Borrego, un des personnages les plus éminents de l’Espagne, non-seulement comme homme politique, mais encore comme écrivain.
Si aujourd’hui donc il m’est permis d’élever la voix et de faire entendre quelques paroles en faveur de son compatriote Garcia, à qui il a voué une amitié aussi sincère que profonde, c’est à lui que je le dois ; c’est grâce à des notes qu’il a bien voulu me communiquer sur notre ami commun, que j’ai pu écrire cette courte mais véridique plaidoirie.
Par mes rapports personnels et par les entretiens que j’ai eus avec M. Garcia, j’ai pu juger de son honnêteté, de sa générosité, de sa modestie et de son profond désintéressement. Aussi, n’ai-je pas hésité, un seul instant, à mettre sous les yeux du public les lignes suivantes, qui résument toute la vérité sur ce parfait gentilhomme, sur cet homme de bien.
 
Louis GERDEBAT.
GARCIA DEVANT L’OPINION PUBLIQUE
L’homme dont nous entreprenons la défense s’est annoncé dans le monde d’une manière retentissante et même romanesque.
A une époque encore assez récente les journaux allemands, reproduits par tous les organes de la presse européenne, étaient remplis d’articles que l’on peut résumer par ces mots :
 
« Une grande émotion se produit en ce moment dans les villes d’eaux de l’Allemagne. Un homme intrépide parcourt toutes les banques en triomphateur et attire l’attention de tout le monde par la hardiesse et la loyauté de son jeu. La banque de Hombourg a altéré en son honneur les règles de son institution et porté de 12,000 francs à 60,000 francs le maximum des mises. »
Peu de temps après on lisait dans les mêmes journaux :
« Le public de Francfort accourt en foule pour admirer le courage et le sang-froid de M. Garcia. Il vient d’enlever DEUX MILLIONS à la banque en peu de jours. C’est entre lui et la société financière qui tient les jeux une lutte suprême. Le public regarde ce duel avec un intérêt émouvant et fait des vœux pour que Garcia triomphe. »
Or, cette faveur dont l’opinion le comble n’est ni capricieuse ni arbitraire ; il a su la gagner par la loyauté et l’honnêteté de ses procédés, par l’extrême générosité avec laquelle il use des dons de la fortune, par les nombreux traits de philanthropie et de bienfaisance qui signalent son séjour dans les villes d’Allemagne, théâtre de ses succès.
Quand on a le malheur d’avoir occupé le monde avec tout le retentissement qu’a eu le nom de M. Garcia, et que cette notoriété finit par une déconsidération inouïe, on acquiert le droit de parler un peu de soi, ne fût-ce que pour éclairer l’esprit du public surpris et celui des juges mal renseignés.
M. Tomas Garcia Cortès, dont tous les antécédents sont honorables : famille, position, caractère et mœurs, est né à Ricla, dans l’Aragon, d’une noble famille de vieux hidalgos aragonais, dans cette terre rude de mœurs, renommée par le mâle courage et l’honnêteté de ses habitants.
Ses parents, qui le destinaient au barreau, l’envoyèrent à l’université de Barcelone. Il y terminait son droit lorsqu’il fut présenté au cercle du Lycée, composé de membres choisis parmi tout ce qu’il y a de plus riche et de plus distingué dans cette aristocratique et opulente cité. Il y vécut dans la plus cordiale intimité pendant plusieurs années et il y acquit l’estime et l’amitié d’une société exclusivement formée des plus honorables négociants et des plus riches propriétaires de Barcelone.
Le certificat suivant en fait foi :
« Les soussignés, président et vice-président du cercle du Lycée de Barcelone, certifions que, pendant tout le temps que M. Garcia a fait partie de notre société, temps qui embrasse toute l’époque de son séjour à Barcelone, il a constamment mérité, par sa conduite honorable et ses honnêtes procédés envers tous les membres de notre cercle, la sympathie et la considération auxquelles ont droit les qualités qui le distinguent.

Barcelone, 19 février 1863.
Signé : Y. GIRONA, Feliz MASIA. »
 
Garcia n’est pas connu et estimé seulement à Barcelone ; il a résidé également à Madrid, où il a su se créer des relatations honorables avec des hommes politiques et des familles illustres. C’est par suite de ces relations, et eu égard à sa position sociale, qu’il fut nommé chevalier de l’Ordre de Malte, décoration qui ne s’obtient qu’après une enquête minutieuse sur la moralité et l’honorabilité du postulant.
Sa position dans ces deux villes est si solidement établie qu’elle ne saurait faire naître chez personne le moindre doute sur la position sociale de Garcia, sur sa fortune et son crédit. Les documents suivants établissent en fait et d’une manière incontestable, — car ils reposent sur le témoignage de maisons de banque de premier ordre, — que Garcia possède des capitaux considérables, qu’il jouit d’un crédit illimité sur la place de Barcelone si commerciale et naturellement peu portée à l’engouement à l’égard de fortunes équivoques, et que, même après son départ, il conserve de forts capitaux dans la maison Girona, de laquelle il reçoit des remises et des lettres de crédit qui lui servent à alimenter le fort jeu qu’il va faire en Allemagne.

« Barcelone, le 23 février 1863.
A M. LÉON DUVAL, A PARIS.
 
Sur la demande de M. Tomas Garcia, nous nous empressons de vous faire savoir que plusieurs fois nous lui avons fourni des lettres

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