Histoire d Espagne depuis les temps les plus reculés jusqu à nos jours
142 pages
Français

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Histoire d'Espagne depuis les temps les plus reculés jusqu'à nos jours , livre ebook

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Description

Description de l’Espagne. — Premiers habitants. — Etablissement des Phéniciens et des Grecs dans la Péninsule. — Domination des Carthaginois. — L’Espagne sous les Romains. — Période commençant à une époque indéterminée et finissant au commencement du cinquième siècle.LA Péninsule ibérique, qui comprend l’Espagne et le Portugal, est la partie la plus occidentale de l’Europe méridionale. Cette vaste presqu’île, embrassée par les deux mers, l’Océan atlantique et la Méditerranée, a six cent trente lieues environ de circonférence.Fruit d’une sélection réalisée au sein des fonds de la Bibliothèque nationale de France, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques dans les meilleures éditions du XIXe siècle.

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Publié par
Nombre de lectures 4
EAN13 9782346113361
Langue Français

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Extrait

À propos de Collection XIX
Collection XIX est éditée par BnF-Partenariats, filiale de la Bibliothèque nationale de France.
Fruit d’une sélection réalisée au sein des prestigieux fonds de la BnF, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques de la littérature, mais aussi des livres d’histoire, récits de voyage, portraits et mémoires ou livres pour la jeunesse…
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Vous auriez mieux fait de l’avertir que je suis ici que de me dire ou il est.
Just-Jean-Étienne Roy
Histoire d'Espagne depuis les temps les plus reculés jusqu'à nos jours
CHAPITRE PREMIER

Description de l’Espagne. — Premiers habitants. — Etablissement des Phéniciens et des Grecs dans la Péninsule. — Domination des Carthaginois. — L’Espagne sous les Romains. — Période commençant à une époque indéterminée et finissant au commencement du cinquième siècle.
LA Péninsule ibérique, qui comprend l’Espagne et le Portugal, est la partie la plus occidentale de l’Europe méridionale. Cette vaste presqu’île, embrassée par les deux mers, l’Océan atlantique et la Méditerranée, a six cent trente lieues environ de circonférence. L’Espagne, proprement dite, est comprise entre le 7° 57’ et 43° 44’ de latitude septentrionale, et entre les 8° 20’ et 21° de longitude orientale du méridien de l’île de Fer ; elle a ainsi cent quatre-vingt-quinze lieues du nord au sud, du cap Ortégal au détroit de Gibraltar, et deux cent vingt lieues de l’est à l’ouest, du cap Finistère au cap Creus. La superficie de ce territoire est de dix-huit mille huit cent quatre-vingt-dix lieues carrées, et forme la vingt-troisième partie de la surface entière de l’Europe. Ses frontières du côté du Portugal ont cent soixante-trois lieues d’étendue, et cent quinze lieues du côté de la France, par laquelle elle se rattache au continent européen.
Le sol généralement montueux et élevé de l’Espagne se partage en deux versants généraux : le plus considérable est incliné vers le sud-ouest et envoie ses eaux dans l’Océan ; l’autre se dirige vers l’est et porte les siennes à la Méditerranée. Les nombreuses chaînes qui coupent le territoire se rattachent toutes à la grande barrière des Pyrénées qui sépare l’Espagne de la France. Une première chaîne se prolonge à l’ouest au travers des provinces cantabres, et est connue sous la dénomination de montagnes des Asturies. De cette chaîne, il s’en détache, vers les sources de l’Ebre, une autre qui traverse toute la Péninsule et forme la ligne générale de faite entre les deux versants que nous venons d’indiquer. Celle-ci se subdivise en plusieurs branches, auxquelles sont données les dénominations très-multipliées de Sierras (monts), de Oca, de Moncayo, d’Alcaraz, etc. Des ramifications secondaires séparent les divers bassins des fleuves ; telles sont la Sierra-Morena ou montagne noire, qui forme la limite entre les eaux de la Guadiana et du Guadalquivir : la Sierra-Nevada, ainsi nommée parce que son sommet est toujours couvert de neiges, qui sépare les eaux du Guadalquivir de celles qui coulent au sud dans la Méditerranée ; la Sierra de Ronda, qui va se terminer au promontoire élevé, dont on avait fait jadis une des colonnes d’Hercule.
Les cours d’eaux les plus importants qui arrosent ce magnifique territoire sont, parmi ceux qui se jettent dans l’Océan, la Guadiana, qui à cent quarante lieues de développement, et le Tage, qui a cent vingt lieues de cours en Espagne seulement ; viennent ensuite le Guadalquivir, le Duero, le Minho et le Xénil ; ces deux derniers affluents du Guadalquivir. Parmi ceux qui se jettent dans la Méditerranée, nous nommerons l’Ebre, qui a cent trente lieues de cours ; la Ségura, qui en a cent ; le Xucar et la Cinca, affluents de l’Ebre ; ces dix fleuves ou rivières forment ensemble un cours d’environ huit cent soixante-dix lieues ; mais la plupart, profondément encaissés et très-rapides, sont rarement navigables dans leur partie supérieure.
Le sol de l’Espagne est, dans une partie assez considérable de sa surface, sec et aride ; mais plusieurs provinces, telles que la Catalogne, l’Andalousie et le royaume de Valence, présentent le spectacle d’une admirable fécondité. Là croissent, en pleine terre, indépendamment des céréales, la vigne, le mûrier, l’olivier, l’oranger, le citronnier, le cotonnier, la canne à sucre, le nopal à cochenille, etc. ; mais l’ignorance apathique dans laquelle est encore plongée la population des campagnes, l’empêche de tirer de la terre sur laquelle elle est placée, tout le parti possible.
Les géographes divisent habituellement l’Espagne en quinze grandes provinces, dont quelques-unes ont titre de royaume ; ce sont : la Biscaye, le royaume de Navarre, la Viellle-Castille, la Nouvelle-Castille, le royaume d’Arragon, la Catalogne, les royaumes de Valence, de Mayorque, de Murcie, de Grenade, l’Andalousie, l’Estramadure, le royaume de Léon, la principauté des Asturies, qui donne son nom à l’héritier de la couronne, et la Galice. Ces divisions, quoique surannées, survivront encore long-temps aux nouvelles circonscriptions administratives ou judiciaires adoptées dans ces derniers temps ; comme celles-ci ne sont peut-être pas encore fixées d’une manière bien définitive, nous nous abstiendrons de les donner ici. Les institutions nouvelles ont principalement pour but d’effacer les anciennes distinctions propres à chaque province, et de composer un caractère national identique, en opérant une sorte de fusion entre les portions principales de la population. Mais il faudra sans doute un grand nombre d’années encore, avant que cette fusion puisse réellement s’accomplir ; car nulle part, peut-être, les races diverses qui ont servi à peupler un pays ne portent encore des traits aussi distincts. L’Arragonais, le Catalan, le Castillan, l’Andalous, forment à bien des égards des peuples différents, dont les écrivains étrangers ont souvent confondu les mœurs et le caractère. Sur les montagnes de la Biscaye et de la Navarre, on retrouve un peuple indomptable, que ses mœurs, sa langue e ses usages ont séquestré du monde entier, que cet isolement a rendu étranger aux bouleversements des empires, et laissé stationnaire au milieu des progrès de la civilisation ; ce sont les Basques, ces descendants des Cantabres, si funestes aux armes de Rome. Sur le littoral de la Méditerranée. dans ces fertiles plaines qui unissent Grenade, Murcie, Cordoue, Valence et Séville, on retrouve les traces du sang africain, et de cette race maure qui pendant huit cents ans occupa cette contrée, Ici c’est le laborieux cultivateur de l’Estramadure, là l’impétueux miquelet de la Catalogne ; ailleurs le robuste Galicien, ou le pétulant Andalous, d’un côté, tout le flegme des nations septentrionales, toute la taciturnité musulmane ; de l’autre, toute la vivacité française et la légèreté gasconne.
Divers noms ont été imposés à l’Espagne par les anciens. Ils l’ont tour-à-tour appelée Tarsis, d’un nom de ville, de montagne ou de rivière qui nous est inconnu, Ibérie, de l’Ibère, l’ Ebre, un des plus grands fleuves qui l’arrosent ; Hespérie, région de l’occident, à cause de sa position à l’égard de la Grèce et de l’Italie ; enfin Hispania, Espagne, Espana, d’un mot phénicien ou carthaginois, dont l’étymologie a donné lieu à lui seul, à de volumimineuses dissertations 1 . Les historiens ne sont pas plus d’accord sur la population primitive de ce vaste pays. Seulement les plus judicieux, d’accord avec la raison, la tradition et nos livres sacrés, reconnaissent que l’Espagne a été peuplée dans l’origine par une race venue de l’Asie, cet antique berceau du genre humain. Cette race est probablement la même que celle à laquelle les plus anciens historiens donnent le nom d’Ibères, et dont les restes, demeurés purs d’alliage étranger, se retrouvent encore sous le nom de Basques, dans les ravins des Pyrénées. A une époque que l’histoire n’atteint pas, les Celtes, habitants de la Gaule méridionale, vinrent troubler les Ibères

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