Histoire de sainte Isabelle de France - Sœur de Saint Louis et fondatrice de l abbaye de Longchamp
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Histoire de sainte Isabelle de France - Sœur de Saint Louis et fondatrice de l'abbaye de Longchamp , livre ebook

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Description

Sainte Isabelle et le treizième siècle. — Le père et la mère de Sainte Isabelle. — Les Franciscains. — Histoire de frère Jean-le-Nattier. — L’abbaye de Citeaux. — Comment vivaient et mouraient les grandes dames au treizième siècle. — La féodalité.« ET finalement, dirons nous avec un de nos naïfs chroniqueurs, moult-joie, Sainct Denis ! de ce que dans le plus beau parterre de la France est née Saincte Isabelle, cette fleur unique, qui a eu tant de participation et correspondance avec les éminentes vertus du roy Sainct Louis, son frère.Fruit d’une sélection réalisée au sein des fonds de la Bibliothèque nationale de France, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques dans les meilleures éditions du XIXe siècle.

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Publié par
Nombre de lectures 3
EAN13 9782346087396
Langue Français

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Extrait

À propos de Collection XIX
Collection XIX est éditée par BnF-Partenariats, filiale de la Bibliothèque nationale de France.
Fruit d’une sélection réalisée au sein des prestigieux fonds de la BnF, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques de la littérature, mais aussi des livres d’histoire, récits de voyage, portraits et mémoires ou livres pour la jeunesse…
Édités dans la meilleure qualité possible, eu égard au caractère patrimonial de ces fonds publiés au XIX e , les ebooks de Collection XIX sont proposés dans le format ePub3 pour rendre ces ouvrages accessibles au plus grand nombre, sur tous les supports de lecture.
S te ISABELLE.

Saint Louis lui demanda le couvre-chef qu’elle tricotait. Elle refusa, en disant avec une grâce charmante : —  Je propose qu’il soit donné à Nostre Seigneur, car c’est le premier que je filasse oncques. Saint Louis répondit : —  Sœur, vous prie je que vous en filiez un autre que j’aye.
Jean-François André
Histoire de sainte Isabelle de France
Sœur de Saint Louis et fondatrice de l'abbaye de Longchamp
PROPRIÉTÉ.
ARCHEVÈCHÉ D’AVIGNON.
Avignon, le 11 avril 1854.
A MONSIEUR L’ABBÉ BERNARD,

Chanoine de la Métropole d’Avignon.
J’AI pris connaissance, mon cher abbé, du plan de publication des Vies des Saints que vous m’avez soumis : j’en approuve le titre « GALERIE DES SAINTS », mais ce n’est pas assez de dire que j’en approuve le dessein : je l’encourage, je le patronne de toute mon âme, et je suis assuré que vous trouverez dans tous les vénérés prélats de France un même concours de sentiments.
A une époque où la lecture est devenue un besoin universel, il était indispensable de fournir un aliment à cette faim de livres, et, après les Saintes Ecritures, nulle lecture n’est plus substantielle, plus utile, plus intéressante que celle de la vie des Saints : c’est l’Evangile en action. Vous avez conçu votre publication sous un point de vue d’à-propos qui mérite d’être signalé et qui la distingue des autres publications de ce genre, déjà souvent tentées. En divisant les Vies des Saints en plusieurs catégories, en appropriant à chaque classe de lecteurs, les vies des Saints, enfants, pauvres. artisans, femmes, veuves, cultivateurs, servantes, domestiques, soldats, pénitents, etc., vous leur donnez un attrait tout nouveau, et vous remettez en lumière des trésors ignorés,
Les travaux auxquels vous vous êtes livré pour propager les bonnes doctrines parmi le peuple ne peuvent être mieux couronnés que par cette entreprise apostolique : elle est le complément de votre mission, et je ne doute pas que vous n’y réussissiez, avec le zèle que je vous connais et le tact que vous avez de ce qui convient au temps présent
Je verrai avec plaisir que le clergé et les laïques catholiques vous secondent dans cette œuvre qui, je le sais, ne dépasse pas votre courage, mais qui excèderait les forces d’un seul.
Je félicite l’éditeur, M. Devillario, d’avoir mis ses presses et sa fortune au service d’une si belle et si méritoire entreprise.
J’ai la bonne confiance qu’il trouvera, dans le succès de l’œuvre et dans la considération que ses sacrifices lui mériteront auprès du clergé et des hommes de bien, une légitime rémunération.
 
Recevez, mon cher abbé, l’assurance de mon affectueux dévouement.

† J.-M. MATHIAS,
Archevêque d’Avignon.
AVANT-PROPOS
Présenter à notre siècle frivole et sensuel la Vie admirable de cette fidèle épouse de Jésus-Christ, c’est lui montrer par des faits qu’il y a un autre héroïsme que celui qu’on déploie sur le théâtre du monde, une autre grandeur que celle qui consiste dans l’illustration du nom et dans les hautes dignités, une autre gloire que celle qui s’acquiert dans la conduite des affaires, dans l’accroissement des richesses et dans les applaudissements de la foule. Cette Vie nous convaincra aussi que l’exercice des plus éminentes vertus peut s’allier à tous les états, et qu’il n’y a aucune position sociale, si élevée qu’elle soit, qui ne puisse se plier au joug doux et léger du Sauveur.
Sainte Isabelle de France fut, sans contredit, une des plus belles fleurs qui se soient épanouies, au XIII e siècle, dans le champ du Père de famille, dans cette Eglise catholique toujours si féconde en sainteté. Pour ne point défigurer, sous l’alliage de nos pauvres idées du XIX e siècle, la rayonnante et sereine physionomie de sainte Isabelle, nous avons cité bien souvent les bons vieux chroniqueurs qui avaient écrit sa Vie avant nous. On verra par ces citations qu’ils sont nos maîtres en hagiographie comme en bien d’autres choses. Le lecteur trouvera, en outre, dans cette mosaïque une agréable diversion.
Voici les sources principales où nous avons puisé nos renseignements :
  1° Vie de madame saincte Isabelle, par Agnès d’Harcourt, sa dame d’honneur ; 2° Vie de madame saincte Isabel de France, par Sébastian Rouillard, advocat en parlement, 1618 ; 3° Fleurs de la Vie des Saints, par le P. Ribadeneira, 1621, in fol. ; 4° Annales Fratrum Minorum, à R.P. Lucâ Wadding.
 
Nos citations sont généralement empruntées soit à Rouillard, soit aux Fleurs des Saints. comme plus intelligibles aux lecteurs. Nous citons rarement Agnès d’Harcourt, que tous les autres biographes ont suivie pour les faits, parce que son style serait peu compris.
CHAPITRE I

Sainte Isabelle et le treizième siècle. — Le père et la mère de Sainte Isabelle. — Les Franciscains. — Histoire de frère Jean-le-Nattier. — L’abbaye de Citeaux. — Comment vivaient et mouraient les grandes dames au treizième siècle. — La féodalité.
« ET finalement, dirons nous avec un de nos naïfs chroniqueurs, moult-joie, Sainct Denis ! de ce que dans le plus beau parterre de la France est née Saincte Isabelle, cette fleur unique, qui a eu tant de participation et correspondance avec les éminentes vertus du roy Sainct Louis, son frère. » En effet, au milieu d’un siècle remarquable lui-même par la foi ardente et par la charité sublime dont le catholicisme pénétra les hommes et les grandes œuvres d’alors, la céleste figure d’Isabelle, ressort avec une auréole de grâce ineffable, d’angélique pureté et de douce candeur. Elle dépasse tellement le niveau de grandeur et de magnificence morale que les idées du XIX e siècle sont habituées à mesurer, que notre Sainte risquerait de passer pour une fiction intéressante, mais impossible, si d’avance nous n’écartions ce préjugé. Or, afin de comprendre, à une époque courbée vers la terre et esclave des sens, l’admirable beauté de cette fleur unique dont nous allons raconter l’histoire, nous dirons quelques mots sur le siècle qui la produisit, sur les milieux qui l’entouraient.
Dans le treizième siècle, l’esprit chrétien circulait en quelque sorte dans les veines du corps social ; il avait pénétré partout : il saisissait tout, individu, famille, corporations, gouvernement, institutions politiques. On naissait catholique ou on aspirait le catholicisme sur le sein de sa nourrice. De cet état de choses, il résultait dans la société un ensemble de fortes vertus qui se transmettaient avec le sang. Chez le chevalier comme chez le moine, chez le savant comme chez l’artiste, toutes les facultés étaient excitées ou développées sous l’influence de la pensée chrétienne. Et cette pensée se produisait sous mille faces différentes, dans les lois, dans les mœurs, dans la littérature, dans les arts. Le Christ, vraie lumière du monde, dominait tout et vivifiait tout, comme le soleil distribue sa féconde chaleur à l’arbrisseau, au roseau, aussi bien qu’au cèdre. Une foi sincère et ardente se transmettait héréditairement de génération en génération, au sein des familles, et ceux que la Providence plaçait au dessus des autres hommes par la naissance et par l’autorité, comptaient ordinairement, parmi les privilèges de leur rang, celui de se distinguer par un respect plus grand et une pratique plus exemplaire de la religion. Entre tous, le père et la mère de notre bienheureuse Isabelle brillèrent par leurs vertus chrétiennes ; elle reçut le jour de Louis VIII, roi de France, et de Blanche de Castille.

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