Histoire populaire de Napoléon Ier
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Histoire populaire de Napoléon Ier , livre ebook

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Description

Napoléon naquit à Ajaccio le 15 août 1769, jour de l’Assomption, de Charles Bonaparte, et de Lætitia Ramolino.Nous glisserons rapidement sur les premières années de sa jeunesse, étant suffisamment caractérisées par ces paroles de son Mémorial de Sainte-Hélène : « Je n’étais qu’un enfant obstiné et curieux. »Disons seulement que sa mère, dont la tendresse empreinte de cette douceur infinie qui ne se puise que dans la source de tout bien ici-bas, la religion, sut de bonne heure adoucir les aspérités de ce caractère indomptable ; c’est qu’elle savait, mère chrétienne, que le présent le plus précieux dont on doive munir le cœur des siens, avant qu’ils ne s’élancent dans la vie, est d’y allumer le feu pur et généreux des sentiments religieux.Fruit d’une sélection réalisée au sein des fonds de la Bibliothèque nationale de France, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques dans les meilleures éditions du XIXe siècle.

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EAN13 9782346116997
Langue Français

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Extrait

À propos de Collection XIX
Collection XIX est éditée par BnF-Partenariats, filiale de la Bibliothèque nationale de France.
Fruit d’une sélection réalisée au sein des prestigieux fonds de la BnF, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques de la littérature, mais aussi des livres d’histoire, récits de voyage, portraits et mémoires ou livres pour la jeunesse…
Édités dans la meilleure qualité possible, eu égard au caractère patrimonial de ces fonds publiés au XIX e , les ebooks de Collection XIX sont proposés dans le format ePub3 pour rendre ces ouvrages accessibles au plus grand nombre, sur tous les supports de lecture.
PARIS. - TYPOGRAPHIE DE H. VRAYET DE SURCY, RUE DE SÈVRES, 57.
Isidore Mullois
Histoire populaire de Napoléon Ier

INTRODUCTION
Histoire populaire de Napoléon I er
Prix  : 1 fr.
La mémoire de Napoléon est essentiellement populaire ; le peuple aime tout ce qui le touche : il lit sa vie avec enthousiasme, et il est fortement frappé en voyant à la fin le grand témoignage que le puissant génie a rendu à la religion. Et plus d’un homme, après cette lecture, s’est écrié : J’avais dit que je ne me confesserais jamais, mais puisque le Grand homme l’a fait, je ne dis plus non.
CHAPITRE I er
Naissance de Bonaparte. — Sa jeunesse
Napoléon naquit à Ajaccio le 15 août 1769, jour de l’Assomption, de Charles Bonaparte, et de Lætitia Ramolino.
Nous glisserons rapidement sur les premières années de sa jeunesse, étant suffisamment caractérisées par ces paroles de son Mémorial de Sainte-Hélène  : « Je n’étais qu’un enfant obstiné et curieux. »
Disons seulement que sa mère, dont la tendresse empreinte de cette douceur infinie qui ne se puise que dans la source de tout bien ici-bas, la religion, sut de bonne heure adoucir les aspérités de ce caractère indomptable ; c’est qu’elle savait, mère chrétienne, que le présent le plus précieux dont on doive munir le cœur des siens, avant qu’ils ne s’élancent dans la vie, est d’y allumer le feu pur et généreux des sentiments religieux.
Peut-être aussi, par cette faculté d’intuition si naturellement vive chez les mères, avait-elle entrevu la grandeur future de son fils, et compris qu’il faudrait plus qu’un homme pour consoler celui-là, si jamais un coup de la mauvaise fortune venait à l’atteindre dans son vol.
Aussi Napoléon professe-t-il toujours pour sa mère une profonde vénération. — On aime à l’entendre lui-même exprimer sa respectueuse reconnaissance dans ce langage vif, précis, qui sait peindre en peu de mots : « Mon excellente mère, disait-il à M. O’Méara, est une excellente femme d’âme et de beaucoup d’énergie ; elle a un caractère mâle, fier et plein d’honneur ; je dois ma fortune à la manière dont elle a élevé ma jeunesse ; je suis d’avis que la bonne ou la mauvaise conduite à venir d’un enfant dépendent entièrement de sa mère ; » empereur, il consacrait ce jugement en créant pour sa mère le titre le plus en harmonie avec les principes de la loi de charité, celui de Protectrice des établissements de bienfaisance ; il aimait tant le peuple qu’il ne croyait pouvoir mieux faire que de confier ses souffrances au cœur, à la religion de celle qui avait guidé ses premiers pas dans la carrière de la vie.
A l’âge de dix ans, le jeune Napoléon suivit à Versailles son père, député de la noblesse des États de Corse, et fut placé à l’école de Brienne, grâce à l’influence de M. de Marbeuf, gouverneur de Corse 1 .
Sa manière d’être envers ses camarades et les sciences vers lesquelles son esprit le portait de préférence, annonçaient ce qu’il serait un jour.
« Parmi 150 élèves, dit un de ses anciens condisciples, dans une lettre remarquable, je n’en trouvai pas un qui lui ressemblât pour le goût et les dispositions...
Je ne me rappelle pas qu’il ait jamais donné le plus léger témoignage de prédilection à aucun de ses camarades. Sombre et même farouche, presque toujours renfermé en lui-même, on eût dit que, récemment sorti de quelque forêt et soustrait jusqu’alors aux regards de ses semblables, il éprouvait pour la première fois les impressions de la surprise et de la méfiance.
Constamment seul, ennemi de tous les jeux, de tous les amusements de l’enfance, il ne prit jamais part à la bruyante joie de ses camarades. Au contraire, lorsque, quelquefois, il paraissait parmi eux, ce n’était que pour les réprimander. Loin qu’il s’effrayât des dangers auxquels s’expose un pédagogue imberbe, son jeune courage semblait se faire un honneur de les braver. Je l’ai vu souvent attaqué par un groupe de ses compagnons de classe qu’il avait provoqués par ses railleries amères, et repousser avec le plus grand sang-froid leurs coups et leurs efforts réunis... On eût dit qu’il s’ennuyait d’avance au rôle qu’il devait jouer.
Il annonça de très-bonne heure le désir ou plutôt le besoin de la liberté. L’amour de son pays (l’île de Corse qu’il considérait comme sa véritable patrie) l’emportait déjà sur la reconnaissance que la bienfaisance royale semblait exiger de lui. L’idée de dépendance avait pour lui quelque chose d’avilissant ; et souvent il se trouvait offensé de la plaisanterie de ses camarades sur la réunion de la Corse à la monarchie française.
J’espère, répliquait-il du ton de l’indignation, être un jour en état de la rendre à la liberté.
Ses premiers pas dans les études ne furent pas marqués par des progrès extraordinaires... Cette négligence paraît d’autant plus extraordinaire, que son désir de s’instruire et de s’occuper devint bientôt en lui une véritable passion.
Mais une sorte d’instinct secret dirigeait déjà son choix vers ces connaissances qui devaient être les instruments de sa gloire. Les mathématiques, la fortification, l’attaque et la défense des places, mais par-dessus tout l’histoire, occupaient tous ses moments. Il se livrait sans relâche à ces études ; et je ne doute pas que l’enthousiasme qu’il a déployé depuis n’ait été puisé dans la lecture des vies de ces hommes illustres que, dès son entrée dans le monde, il s’est proposé pour modèles... Dans les récréations, il ne se serait pas amusé si l’utilité ne s’y fût trouvée jointe au plaisir ; et en effet celles dont il donna l’idée portaient l’empreinte de son caractère. Ces jeux olympiques de la Grèce et ceux du cirque à Rome furent les modèles qu’il nous proposa d’imiter. La nouveauté plaît aux enfants, surtout à ceux de France. Bonaparte devint notre guide.
... Nos jeux devinrent des batailles. Tour à tour Romains et Carthaginois, Grecs et Persans, nous nous croyions appelés à imiter la fureur de ces anciens guerriers. Les pierres devinrent nos armes, il en résulta fréquemment des blessures.
Nos supérieurs furent obligés de mettre un frein à notre jeune courage, en supprimant nos jeux, et notre général fut sévèrement réprimandé.
Dès lors, Bonaparte se retira dans son jardin favori 2 , reprit ses occupations antérieures et ne cessa de paraître parmi nous, jusqu’à ce que la neige, en couvrant la terre en nous dérobant les pierres, indiscrets instruments de nos guerres précédentes, lui fournît un prétexte à l’ouverture d’une nouvelle campagne.
Les hostilités devaient nécessairement être d’une autre nature ; et l’art moderne de la guerre prit la place de celui des anciens.
Sérieusement occupé de l’étude des fortifications, Bonaparte aspirait à appliquer sa théorie ; et bientôt on vit s’élever, dans la grande cour de l’école, des retranchements, des forts, des bastions, des redoutes de neige. Nous travaillions tous à ces ouvrages avec une ardeur, avec un plaisir qu’on peut facilement s’imaginer, puisque le jeune Bonaparte dirigeait nos opérations. Le tout était exécuté avec une intelligence, une précision dignes d’exciter la curiosité des. habitants de Brienne, et même des étrangers qui venaient en foule, pendant l’hiver, admirer nos fortifications de neige. Aussitôt qu’elles furent terminées, nous attendîmes avec une extrême im

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