Ils étaient deux
148 pages
Français

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Description

Les deux ados voulaient simplement se venger de leur professeur. Comment auraient-ils pu imaginer que la farce tournerait en une telle tragédie?
Alors que le «petit feu symbolique» qu’ils avaient planifié se transforme en un brasier se propageant à une vitesse fulgurante, les deux voyous s’affolent. L’un se sauve, l’autre demeure interdit, figé devant l’horreur.
Un seul accusé pour un crime commis à deux, c’est déjà injuste. Mais que l’un des coupables passe dix ans de sa vie derrière les barreaux tandis que l’autre se complait dans une existence trop douce, sans jamais subir les conséquences de son geste, c’est tout simplement inadmissible!
Dix ans plus tard, l’heure des comptes a sonné. Il était temps.
Un suspense grinçant, aux personnages presque trop réels pour être fictifs, dans lequel on plonge instantanément!

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 29 août 2018
Nombre de lectures 2
EAN13 9782897585204
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0750€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Guy Saint-Jean diteur 4490, rue Garand Laval (Qu bec) Canada H7L 5Z6 450 663-1777 info@saint-jeanediteur.com saint-jeanediteur.com

Donn es de catalogage avant publication disponibles Biblioth que et Archives nationales du Qu bec et Biblioth que et Archives Canada

Nous reconnaissons l aide financi re du gouvernement du Canada par l entremise du Fonds du livre du Canada (FLC) ainsi que celle de la SODEC pour nos activit s d dition. Nous remercions le Conseil des Arts du Canada de l aide accord e notre programme de publication.

Gouvernement du Qu bec - Programme de cr dit d imp t pour l dition de livres - Gestion SODEC
Guy Saint-Jean diteur inc., 2018
R vision: Lysanne Audy
Correction d preuves: milie Leclerc
Conception graphique et mise en pages: Christiane S guin
D p t l gal - Biblioth que et Archives nationales du Qu bec, Biblioth que et Archives Canada, 2018
ISBN: 978-2-89758-519-8 ISBN EPUB: 978-2-89758-520-4 ISBN PDF: 978-2-89758-521-1
Tous droits de traduction et d adaptation r serv s. Toute reproduction d un extrait de ce livre, par quelque proc d que ce soit, est strictement interdite sans l autorisation crite de l diteur. Toute reproduction ou exploitation d un extrait du fichier EPUB ou PDF de ce livre autre qu un t l chargement l gal constitue une infraction au droit d auteur et est passible de poursuites l gales ou civiles pouvant entra ner des p nalit s ou le paiement de dommages et int r ts.
Imprim et reli au Canada
1 re impression, ao t 2018


Guy Saint-Jean diteur est membre de l Association nationale des diteurs de livres (ANEL).

Pour ma m re, Mireille
Note de l auteur:
J aimerais pr ciser que pour les besoins du roman - et pour une question de rythme - je me suis permis quelques libert s topographiques mineures quant la ville de Sorel-Tracy.
TABLE DES MATI RES
22 juin
Premi re partie: Dix ans plus tard
Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Deuxi me partie
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Troisi me partie
Chapitre 10
Chapitre 11
Chapitre 12
Chapitre 13
Chapitre 14
Chapitre 15
Chapitre 16
Chapitre 17
pilogue: Cinq ans plus tard
22 juin
La nuit tait tranquille. Avec l impression d tre seul au monde, David Chevrier, dix-sept ans, n entendait que le bruit de ses pas sur le bitume. Il regardait n anmoins autour de lui chaque instant, comme s il tait poursuivi. Pourtant, il n avait rien fait de mal. Pas encore. peine quelques minutes plus t t, il tait sorti de chez lui en catimini. Tout doucement, il avait ouvert la fen tre de sa chambre avant de se glisser l ext rieur. Puisqu il dormait au sous-sol, les chances que ses parents l entendent taient minimes. Pour ne prendre aucun risque, il avait tout de m me attendu que son p re teigne la t l vision, chose qu il faisait toujours avant d aller au lit. David avait ensuite patient une bonne heure de plus avant de prendre la cl des champs. Le crime parfait.
Tout en marchant d un bon pas, David jeta un il sa montre. Lui et son ami L onard s taient fix rendezvous vingt-trois heures. Le point de rencontre tait la demeure de Sylvie Boisvert, leur professeure de math matique qui avait t sur leur dos durant toute l ann e scolaire. Les cours s tant termin s la veille, l heure tait venue pour les deux adolescents de se venger.
Il n y avait pas si longtemps, David avait remarqu que leur professeure, qui devait avoir trente ans maximum, se rendait l glise tous les dimanches matin avec son mari et leur petit gar on de trois ans. Il en avait alors gliss un mot son ami.
- Ah ouin? s tait tonn L onard. T es s r?
- J te le jure. J la vois souvent sortir de l glise en face de ma job.
La fin de semaine, David travaillait comme pompiste o son oncle m canicien l avait fait embaucher, et le garage tait de biais avec l glise Saint-Quelque-Chose. D ailleurs, le cur de la paroisse venait souvent faire le plein d essence la station-service, et il donnait toujours tr s exactement un dollar et vingt-cinq sous de pourboire David. L id e de vengeance contre Sylvie Boisvert tait n e la semaine derni re alors que David v rifiait le niveau d huile sur la voiture d un client. En fermant le capot, il avait vu la professeure et son mari, lequel tenait la main de leur jeune fils, sortir de l glise. C tait une belle journ e et elle souriait, chose qu elle faisait rarement en classe. Sans savoir pourquoi, David s tait alors imagin aller planter des croix l envers sur le terrain de la professeure. Me semble d y voir la face quand elle verrait a chez eux le matin en ouvrant les rideaux. Lorsqu il avait fait part de cette folle id e L onard, celui-ci avait clat de rire.
- Ha ha! a serait trop d bile! Mais c est pas vident faire.
- Pour pas se faire voir, faudrait qu on fasse a de nuit, avait r pliqu David, t m raire et s r de lui.
- On pourrait mettre le feu aux croix! s tait excit L onard. a ferait encore plus satanique!
Les adolescents s taient alors tap s dans les mains comme s ils venaient de trouver l id e du si cle. "Faut qu on le fasse. Les deux voyous avaient donc planifi leur mauvais coup, et l heure du crime avait enfin sonn .
David emprunta la rue des Merisiers, qui n tait qu une douzaine de rues de la sienne. Il commen ait voir la demeure de son ancienne prof, tout au bout du culde-sac. Trouver son adresse avait t simple; il n avait eu qu la suivre en scooter apr s les cours. Nouveau coup d il sa montre. L onard devait certainement tre arriv d j . Toutes les lumi res des maisons devant lesquelles David passait taient teintes. Normal, puisqu on tait un jour de semaine et qu une heure aussi tardive, la plupart des gens devaient dormir. Comme dans les mauvais films d horreur, seuls la lune et quelques lampadaires perdus clairaient le paysage.
- Psst! Hey! fit quelqu un sur sa droite.
David sursauta et vit aussit t L onard sortir d un buisson, quelques maisons de leur rendez-vous.
- Qu est-ce que tu fais l ? lui demanda David voix basse. T es pas la maison de Boisvert?
L onard r pondit qu il tait arriv d avance et qu il avait d j assembl la croix. Les deux adolescents s taient finalement entendus pour n en planter qu une seule. La logistique d en mettre plusieurs en feu simultan ment aurait pris trop de temps et le risque de se faire prendre aurait t trop lev . Cette semaine, ils taient donc venus cacher les bouts de bois n cessaires dans un bois deux pas d ici.
- Je voulais pas trop rester sur leur terrain en t attendant, sp cifia L onard. J ai cach la croix sur le c t de leur maison.
- T es venu comment, finalement? voulut savoir David.
- En bicycle. Je l ai barr une couple de rues d ici, sur le boulevard Gagn .
L onard expliqua alors David qu ils avaient de la chance. Le mari de la prof n tait pas sur place, car il n y avait que la voiture de Sylvie Boisvert dans l entr e.
- Il doit travailler de nuit cette semaine, supposa David qui savait que le conjoint de la professeure travaillait la QIT, l usine m tallurgique employant une quantit importante d hommes dans la r gion.
- a, mon ami, a veut dire qu elle est toute seule la maison avec son fils, jubila L onard. Elle va tellement avoir la chienne quand on va sonner pis qu a va voir la croix l envers.
- Des plans pour qu elle accouche live , drette soir! Ha ha.
Sylvie Boisvert en tait son huiti me mois de grossesse. En avril dernier, elle avait annonc ses l ves qu il tait possible qu elle ne puisse terminer l ann e scolaire si le m decin lui ordonnait un retrait pr ventif. " a se peut que vous ayez une rempla ante pour les derni res semaines d cole. H las, pour David et L onard, cela ne s tait pas produit. Elle tait rest e jusqu la toute fin. C est elle-m me qui avait confirm L onard qu il redoublait son ann e avec une moyenne finale de cinquante-huit pour cent. "Si tu avais t moins t te folle et plus poli, je t aurais peut- tre fait passer, mais avec l attitude que tu as eue durant toute l ann e, il n en est pas question , avait-elle cru bon de dire l tudiant. Celui-ci, hors de lui, l avait trait e de maudite folle et avait m me dit, en pointant le ventre de l institutrice, qu il souhaitait que son b b cr ve. David avait t t moin de cette sc ne, de m me qu une poign e d l ves qui attendaient leurs r sultats finaux avant de quitter la classe pour les vacances. Sylvie Boisvert avait instantan ment recul sa chaise, sans mots, comme si elle venait d encaisser une s v re droite. Les yeux de l institutrice s taient emplis d eau, et elle avait fix L onard comme s il tait le diable en personne.
- Sors de ma classe, lui avait-elle ordonn d une voix hachur e qui trahissait sa peine.
Elle avait d le dire une deuxi me fois plus fort, sans pour autant cesser de regarder L onard directement dans les yeux. On aurait dit qu elle ne voulait pas d tourner son regard de peur qu il ne la morde, comme le ferait un chien errant. Cet incident avait eu lieu un peu plus t t cette semaine, et L onard tait ce point excit de prendre sa revanche que ses mains en tremblaient. La derni re personne qu il avait d test e ce point tait son p re, qui l avait rejet l aube de ses quatorze ans, deux ann es auparavant, car il avait t incapable de s occuper ad quatement de son fils la suite du d c s de sa femme. Depuis que cette derni re avait t emport e par le cancer, le p re de l adolescent avait compl tement perdu la carte. Pendant cette p riode difficile, l homme pouvait passer plusieurs jours sans rentrer la maison. De m me, il avait t de plus en plus fr quent de voir d barquer L onard l cole l air totalement n glig , sans repas et sans argent pour se nourrir la caf t ria. La direction de

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