J ai sauté du train
105 pages
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J'ai sauté du train , livre ebook

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Description

Odette Spingarn décrit ici le fonctionnement des différents camps de la « Solution finale » par lesquels elle est passée à partir de son arrestation avec ses parents, le 31 mars 1944, dans un village de Corrèze : la caserne de Périgueux, le camp de transit de Drancy, le camp d'extermination d'Auschwitz II-Birkenau - sa mère y décède -, un de ses sous-camps, le Kanada, où elle trie des vêtements de déportés assassinés, et enfin le camp-usine de Zschopau (Saxe, Allemagne), destination de son transfert du début octobre 1944. À l'approche des Alliés, en avril 1945, les travailleuses forcées sont entassées dans un train à destination d'un camp de la mort. À ce moment-là, Odette prend son destin en main et s'évade en sautant du train. S'ensuit une longue odyssée qu'elle nous relate par le menu. En définitive, elle est sauvée par une femme allemande. À son retour, grâce à sa jeunesse et à son inébranlable optimisme, Odette a su se reconstruire, étudier, mener une carrière et fonder une famille.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 janvier 2020
Nombre de lectures 1
EAN13 9782304041217
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0250€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Odette Spingarn
J’ai sauté du train
Fragments
Collection
T É moignages de la Shoah

Éditions Le Manuscrit Paris


EAN 9782304041217
© Le Manuscrit, 2019
Odette Spingarn




Présentation de la collection « Témoignages de la Shoah » de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah
En lançant sa collection « Témoignages de la Shoah » avec les éditions Le Manuscrit, et grâce aux nouvelles technologies de communication, la Fondation souhaite conserver et transmettre vers un large public la mémoire des victimes et des témoins des années noires des persécutions antisémites, de 1933 à 1945.
Aux nombreux ouvrages déjà parus la Fondation espère ainsi ajouter les récits de celles et ceux dont les voix sont restées jusqu’ici sans écho : souvenirs souvent enfouis au plus profond des mémoires individuelles ou familiales, récits parfois écrits mais jamais diffusés, témoignages publiés au sortir de l’enfer des camps, mais disparus depuis trop longtemps des rayons des bibliothèques.
Si quelqu’un seul ne peut décrire l’indicible, la multiplicité des récits peut s’en approcher.
En tout cas, c’est l’objectif que s’assigne cette collection à laquelle la Fondation, grâce à son Comité de lecture composé d’historiens et de témoins, apporte sa caution morale et historique.
Face à une actualité où l’instrumentalisation des conflits divers tend à obscurcir, confondre et banaliser ce que fut la Shoah, cette collection permettra aux lecteurs, chercheurs et étudiants de mesurer la spécificité d’une persécution extrême dont les uns furent acteurs, les autres complices, et face à laquelle certains restèrent indifférents et les autres héroïques.
Puissent ces ouvrages inspirer à leurs lecteurs l’esprit de fraternité, le rejet de l’antisémitisme ainsi que de toute autre forme d’exclusion.
Consultez le site Internet de la FMS : www.fondationshoah.org


Comité de lecture de la collection (2012)
Serge Klarsfeld, président
Henri Borlant, survivant de la déportation
Isabelle Choko, survivante de la déportation
Olivier Coquard, historien
Katy Hazan (OSE), historienne
Dominique Missika, historienne
Denis Peschanski, historien
Paul Schaffer, survivant de la déportation
Annette Zaidman, enfant cachée
Philippe Weyl, responsable de la collection
Correction : Laurence Beilvert
Voir les autres titres de la collection en fin de volume.


Biographie d’Odette Spingarn
1925 14 février : naissance d’Odette au Vésinet (Seine-et-Oise, aujourd’hui Yvelines). Elle a une sœur de dix ans son aînée, Alice. Ses parents se sont mariés le 28 août 1912 à Paris. Sa mère, Germaine, est née Créange.
1927 La famille Spingarn quitte Le Vésinet et s ’ installe à Paris, dans le VIII e arrondissement, 20 bis rue La Boétie.
Son père tient un magasin d’antiquités, Ye olde Curiosity Shop , situé 350 rue Saint-Honoré, très connu d’une riche clientèle américaine. Les affaires sont prospères et Henry a ouvert des succursales en province (Nice, Aix-les-Bains).
1929 24 octobre : krach de la bourse de Wall Street (New York).
La crise économique qui s’ensuit – et dont Odette entendra parler toute son enfance –touche durement le négoce de Henry, les Américains cessant de venir à Paris. Henry devra fermer ses succursales de province et aura bien du mal à garder le magasin de Paris.
Odette, de santé fragile pendant toute sa petite enfance, fait ses études primaires au cours Hattemer, où elle se rend une fois par semaine. Les autres jours, elle étudie à la maison.
1936 2 février : mariage d’Alice avec Gérard Lehmann. Alice poursuit alors ses études de pharmacie tandis que Gérard, diplômé de l’École centrale, a un poste d’ingénieur.
Odette fréquente le cours La Bruyère où elle entre en classe de 6 e , puis suivront la 5 e et la 4 e .
1937 12 septembre : naissance de Roger, premier enfant d’Alice et de Gérard.
1939 23 août : signature du pacte de non-agression germano-soviétique.
3 septembre : la France et le Royaume-Uni déclarent la guerre à l’Allemagne nazie, suite à son invasion de la Pologne deux jours plus tôt : début de la Seconde Guerre mondiale.
24 août : naissance de Jean-Claude, le deuxième enfant d’Alice et Gérard.
La famille – les grands-parents, Bon Papa et Bonne Maman Créange, Suzanne et Maurice Litvac, Raymond et Simone Créange et leur fille Jacqueline – se trouve, au moment de la déclaration de guerre, en vacances à Deauville. La décision est prise de garder la villa des vacances en la louant pour l’année.
Les parents retournent toutefois à Paris mais ils exigent qu’Odette demeure à Deauville avec le restant de la famille car on craignait que Paris ne soit bombardé.
Les Parisiens avaient reçu des masques à gaz et n’avaient pas le droit de sortir sans les prendre avec eux. De même, toutes les fenêtres devaient être garnies de papiers collants, afin de limiter le risque de faire d’éventuels blessés par les éclats de verre.
Odette était très triste de ne pas retourner à Paris. Elle suivit une classe de 3 e dans un cours privé à Trouville-sur-Mer (Calvados).
Elle prit contact avec le scoutisme à travers une section d’éclaireuses neutres qu’une cheftaine avait constituée avec un groupe de filles réfugiées.
1940 10 mai : fin de la « drôle de guerre », début de la guerre éclair. Les Allemands attaquent par surprise la Belgique, les Pays-Bas et le Luxembourg afin de contourner la ligne de défense française Maginot et d’envahir la France.
Début mai : devant l’avance allemande et pour mettre en sécurité Alice, enceinte, et les deux bébés, une voiture et un chauffeur furent mis à leur disposition par un oncle, Maurice Litvac, concessionnaire Renault. C’est ainsi qu’Alice et ses enfants ainsi qu’Odette et Germaine Spingarn descendirent vers le sud et s’arrêtèrent à Brive-la-Gaillarde (Corrèze), quelques jours avant le véritable début de l’Exode.
Par l’intermédiaire d’une annonce dans le journal Le Temps , les Spingarn louèrent le vieux manoir d’Eyrignac à Salignac-Eyvigues (Dordogne). Ils s’y installèrent, bientôt rejoints par plusieurs membres de la famille Lehmann, puis par Gérard, démobilisé. Finalement, ce sont 20 personnes réfugiées qui se retrouveront dans ce manoir vétuste et sans confort (ni eau courante ni électricité). Mais cet abri fut une trêve estivale bien nécessaire pour « avaler » la défaite inconcevable des armées françaises et toutes les incertitudes y afférant.
22 juin : armistice entre la France et l’Allemagne à Rethondes. Les trois cinquièmes de la France sont occupés par les armées nazies.
10 juillet : à Vichy, l’Assemblée nationale (députés et sénateurs réunis) vote les pleins pouvoirs au maréchal Pétain. L’État français remplace la III e République. Pétain met en œuvre la « Révolution nationale » (réactionnaire, xénophobe, antisémite et anticommuniste).
30 juillet : la ligne de démarcation sépare la zone dite libre gouvernée à Vichy, au sud, de la zone sous occupation allemande, au nord et à l’ouest.
Septembre : c’est la dispersion. Odette et ses parents vont à Brive avec Alice et ses enfants. Alice y reste jusqu’à son accouchement (3 novembre). Elle retrouve son mari et la famille de celui-ci à Caluire (Rhône), après la naissance de leur fille, Monique. Gérard a trouvé une situation à Lyon.
Dès son arrivée à Brive, Odette rejoint les Éclaireurs israélites de France (EIF) qui ont formé un groupe local important, constitué de jeunes réfugiés de Strasbourg et de Paris. Le scoutisme joue alors un rôle primordial dans sa vie.
3 et 4 octobre : le gouvernement de Vichy publie des lois discriminatoires antijuives ; premier statut des Juifs.
Octobre : Odette entre en seconde au lycée de filles de Brive.
1941 2 juin : second statut des Juifs. Recensement des Juifs de la zone libre.
8 décembre : les États-Unis entrent en guerre suite à l’attaque japonaise surprise sur la base navale de Pearl Harbor (sur l’île d’Oahu, État d’Hawaï) la veille.
1942 Été : jugeant le séjour en ville trop dangereux du fait des rafles de plus en plus nombreuses, les Spingarn s’installent à 10 kilomètres de Brive, à Larche (Corrèze), un bourg de 600 habitants à la limite de la Dordogne.
11 novembre : suite au débarquement allié en Afrique du Nord trois jours plus tôt, les Allemands se rendent maîtres de la zone libre, à l’exception de huit départements du Sud-Est qui passent sous domination italienne.
1943

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