L Algérie moderne
109 pages
Français

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L'Algérie moderne , livre ebook

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Description

Description géographique et topographique de l’Algérie. — Climat. — Productions du sol. — Animaux sauvages et domestiques. — Villes principales de l’Algérie. — Alger et ses environs. — Blidali. — Koléah. — Cherschell. — Médéah. — Milianah. — Oran. — Tlemcen. — Mostaganem. — Constantine. — Bône. — Bougie. — Philippeville. — Collo — Sétif. — Division ancienne et nouvelle de l’Algérie. — Population de l’Algérie. — Les Berbères ou Kabyles. — Les Maures.Fruit d’une sélection réalisée au sein des fonds de la Bibliothèque nationale de France, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques dans les meilleures éditions du XIXe siècle.

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EAN13 9782346088140
Langue Français

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Extrait

À propos de Collection XIX
Collection XIX est éditée par BnF-Partenariats, filiale de la Bibliothèque nationale de France.
Fruit d’une sélection réalisée au sein des prestigieux fonds de la BnF, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques de la littérature, mais aussi des livres d’histoire, récits de voyage, portraits et mémoires ou livres pour la jeunesse…
Édités dans la meilleure qualité possible, eu égard au caractère patrimonial de ces fonds publiés au XIX e , les ebooks de Collection XIX sont proposés dans le format ePub3 pour rendre ces ouvrages accessibles au plus grand nombre, sur tous les supports de lecture.

Just-Jean-Étienne Roy
L'Algérie moderne
A MONSEIGNEUR COMMET,
 
Archevêque de Bordeaux, primat d’Aquitaine.
 
 
 
MONSEIGNEUR,
 
 
Quand l’Eglise de Bordeaux, comme vous l’avez dit vous-même, a donné à l’Afrique un de ses plus nobles enfants ; quand, sur l’invitation si pressante du prélat dont vous aviez été le consécrateur, vous êtes allé présider au glorieux retour des restes sacrés du grand Augustin dans son Hippone chérie ; quand vous avez visité cette terre d’où la croix avait été si longtemps exilée, et où vous l’avez vue se relever triomphante, votre cœur a été louché d’une vive sympathie pour un pays jadis l’honneur et la joie de l’Eglise catholique, et devenu plus tard pour elle un objet de douleur et de regrets.
Maintenant rien de ce qui regarde l’Algérie et son Eglise naissante ne saurait vous être indifférent. C’est dans cette persuasion que j’ai pris la liberté de vous offrir l’hommage d’un livre où j’ai lâché de recueillir les faits les plus intéressants de l’histoire religieuse, civile et politique de l’Afrique française ; j’ose espérer que, malgré son imperfection, le sujet qu’il traite lui fera obtenir de vous un favorable accueil.
 
Daignez agréer les sentiments de respect et de vénération avec lesquels j’ai l’honneur d’être,
 
Monseigneur,
 
 
DE VOTRE GRANDEUR,
 
Le très humble et obéissant serviteur,
 
ROY.
CHAPITRE PREMIER

Description géographique et topographique de l’Algérie. — Climat. — Productions du sol. — Animaux sauvages et domestiques. — Villes principales de l’Algérie. — Alger et ses environs. — Blidali. — Koléah. — Cherschell. — Médéah. — Milianah. — Oran. — Tlemcen. — Mostaganem. — Constantine. — Bône. — Bougie. — Philippeville. — Collo — Sétif. — Division ancienne et nouvelle de l’Algérie. — Population de l’Algérie. — Les Berbères ou Kabyles. — Les Maures. — Les Arabes. — Les Juifs. — Les Turcs. — Les Kouloughis. — Les Nègres.
DESCRIPTION GÉOGRAPHIQUE ET TOPOGRAPHIQUE
L’ALGÉRIE, connue autrefois sous le nom de régence d’Alger 1 , s’étend de l’est à l’ouest, sur la côte septentrionale de l’Afrique. Ce pays, qui formait la plus puissante des régences Barbaresques, a pour limites, au nord, la mer Méditerranée ; au sud, le Sahara ou grand désert ; à l’ouest, l’empire de Maroc ; et à l’est, le territoire de Tunis. Sa longueur de l’est à l’ouest est d’environ neuf cents kilomètres, sur deux cents à deux cent cinquante de largeur, du nord au sud 2 .
L’Algérie est traversée dans le sens de sa longueur, c’est-à-dire de l’est à l’ouest, par le ment Atlas. Entre la ligne de faîte de cette chaîne et la mer, on distingue plusieurs chaînes parallèles à la chaîne principale, et dont la hauteur diminue à mesure que l’on s’éloigne du centre du continent ; elles forment des plateaux successifs qui s’abaissent comme des gradins les uns au-dessous des autres. La première ligne de ces montagnes intermédiaires et la plus rapprochée de la mer, communément nommée le Petit-Atlas, longe la Méditerranée et vient se terminer sur la côte à l’ouest de Bône.
Celle-ci pousse même plusieurs rameaux qui s’étendent jusqu’au bord de la mer où ils forment des caps que le navigateur découvre à une grande distance, et qui le guident dans sa courte. Les montagnes les moins élevées sont généralement couvertes d’une riche végétation, presque jusqu’à leur sommet ; les plus hautes, parmi lesquelles on distingue le Jurjura, ont leur sommet couvert de neige pendant la plus grande partie de l’année.
Entre les ramifications de ces chaînes se trouvent comprises de grandes vallées et des plaines étendues, arrosées par des fleuves, des rivières et des ruisseaux auxquels est due toute leur fertilité.
Les plaines les plus remarquables sont celle de Constantine à vingt lieues dans l’intérieur des terres ; celle de la Métidjah, comprise entre le littoral d’Alger et le petit Atlas ; une troisième qui commence un peu à l’ouest de la Métidjah et qui s’étend jusqu’à Mostaganem ; enfin la grande plaine d’Oran à Tlemcen, renfermée entre le petit Atlas et la côte 3 .
Les rivières principales, car aucune ne mérite le nom de fleuve, à l’exception du Chélif, sont : le Chélif, qui prend sa source sur le versant nord du grand Atlas, et a son embouchure dans la mer près de Mostaganem ; son cours est de 80 à 100 lieues. L’Oued-Jer, qui traverse la partie occidentale de la Métidjah ; l’Isser, qui limite cette plaine à l’est ; le Rummel qui coule sous les murs de Constantine, et prend le nom d’Oued-el-Kébir, avant de se jeter à la mer ; la Seybouse, dont le cours est de quarante lieues, a son embouchure près de Bône. D’autres cours d’eau, tels que l’Arrach, l’Afroun, le Boufarik, le Chiffa, l’Hamise, le Muzafran, etc., sont plutôt des ruisseaux que des rivières. Cependant l’Afroun a un lit très profond, et dans certaines saisons sa largeur est de plus de cent mètres.
CLIMAT
Le climat de l’Algérie est en général assez tempéré, quoique la température y soit plus élevée que sur aucun point de la côte méridionale de l’Europe ; la hauteur moyenne du thermomètre est de 18 degrés centigrades ; dans les plus grandes chaleurs de l’été il ne dépasse pas 34 degrés, excepté quand le vent du sud règne, où il monte jusqu’à 38 degrés ; alors la chaleur est insupportable et on a de la peine à respirer. En hiver, le froid n’est jamais rigoureux dans les plaines et sur les collines situées au sud du petit Atlas ; rarement le thermomètre descend à 1 ou 2 degrés au-dessous de 0.
L’hiver, ou la saison des pluies, commence vers le milieu de novembre et dure jusqu’aux premiers jours de janvier, non sans qu’il y ait encore de temps en temps quelques beaux jours. Avant le 15 de ce mois, la verdure, qui n’a disparu que vers le milieu de décembre, renaît, les arbres et les buissons se couvrent de feuilles et de fleurs qui embaument l’air.
Les moissons mûrissent dès le mois de juin, les raisins parviennent à leur maturité en juillet. Au mois d’août la chaleur atteint son maximum. Les herbes brûlées ont disparu presque partout ; les endroits marécageux exhalent des odeurs méphitiques très pernicieuses pour les habitants des contrées voisines. C’est alors que se fait sentir le terrible semoum ou vent du désert. Dans les vastes plaines sablonneuses du Sahara, le semoum est souvent mortel pour les hommes et les animaux ; il est moins redoutable en Algérie, parce qu’en franchissant l’Atlas il a perdu une partie de sa force et de sa chaleur suffoquante ; cependant il y est encore insupportable non-seulement aux Européens non encore acclimatés, mais même aux indigènes et aux animaux. Ce vent s’annonce sur le littoral d’Alger par des brumes rousses qui couvrent toute la chaîne de l’Atlas ; le thermomètre monte subitement de huit à dix degrés. Les Maures s’enferment chez eux, les Arabes abondonnent leurs tentes pour se réfugier dans les buissons et sous les arbres. Bientôt le semoum commence à sou

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