La Mothe - Ses sièges, sa destruction - Ses sièges, sa destruction
74 pages
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La Mothe - Ses sièges, sa destruction - Ses sièges, sa destruction , livre ebook

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Description

Sur les confins de la Lorraine s’élève une montagne que le voyageur, ami des antiques souvenirs, se plaît à visiter ; c’est La Mothe, dit-il de loin, en apercevant sa tête altière, La Mothe, la reine de ces contrées. Plusieurs autres montagnes se dressent à ses côtés. A l’est, se voit Fréhaut, à quelques centaines de mètres seulement de La Mothe. On y trouve encore les tranchées pratiquées par l’ennemi pour établir des retranchements et de là creuser les parallèles et les fossés qui le conduisirent jusqu’aux murailles de la forteresse.Fruit d’une sélection réalisée au sein des fonds de la Bibliothèque nationale de France, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques dans les meilleures éditions du XIXe siècle.

Informations

Publié par
Nombre de lectures 3
EAN13 9782346088720
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

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Extrait

À propos de Collection XIX
Collection XIX est éditée par BnF-Partenariats, filiale de la Bibliothèque nationale de France.
Fruit d’une sélection réalisée au sein des prestigieux fonds de la BnF, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques de la littérature, mais aussi des livres d’histoire, récits de voyage, portraits et mémoires ou livres pour la jeunesse…
Édités dans la meilleure qualité possible, eu égard au caractère patrimonial de ces fonds publiés au XIX e , les ebooks de Collection XIX sont proposés dans le format ePub3 pour rendre ces ouvrages accessibles au plus grand nombre, sur tous les supports de lecture.
LE MONUMENT DE LA MOTHE
Achille-Pierre Liebaut
La Mothe
Ses sièges, sa destruction
PRÉFACE DE CETTE NOUVELLE ÉDITION

*
* *
En livrant au public ce modeste opuscule, mon unique but était d’attirer l’attention sur cette montagne où, il y a deux siècles et demi, s’élevait une cité plus remarquable encore par le courage de ses habitants que par ses colossales fortifications. Rappeler les hauts faits d’une bourgade qui, avec sa petite troupe de soldats, eut la gloire d’arrêter pendant dix ans quatre armées françaises et de retarder la soumission du duché de Lorraine, n’est-ce pas dire assez que de tels souvenirs né doivent pas être abandonnes ?
Une société de savants voulait élever un monument pour perpétuer les exploits des deux armées. Mon travail devait simplement favoriser la souscription proposée dans ce but.
Tout a si bien réussi, grâce aux nombreuses bonnes volontés, que non seulement le monument existe et des fouilles importantes ont été faites et ont fourni de précieuses découvertes, mais que mon travail tiré en un plus grand nombre d’exemplaires que primitivement je ne l’aurais voulu, est épuisé. Voyant que, d’une part, mes bons amis me poussent à une nouvelle édition, et que d’autre part les nombreux visiteurs me demandent sans cesse de leur indiquer ou de leur procurer un livre pour les renseigner et les diriger, je cède et viens offrir au public cette seconde édition avec notable augmentation.
Mais avant de commencer, je demande à mes lecteurs de me permettre de leur dire les encouragements que j’ai reçus non seulement de la Société d’archéologie lorraine, mais aussi de la Société historique de Langres. Je cite textuellement le rapport qui a été fait à cette dernière dans la séance du 9 août 1901 par M. Camille Royer à l’occasion du concours pour le prix Barotte.
 
LA MOTHE (M. LIÉBAUT).
 
« La donnée change avec M. l’abbé Liébaut, qui nous présente le récit des sièges et de la ruine de La Mothe. Pour lui, l’histoire générale n’est pas en question. La naissance de sa ville, le rôle qu’elle a pu jouer aux époques ténébreuses de sa première existence, ne le préoccupent qu’au titre accessoire. Ce qu’il veut, c’est remettre en lumière cette malheureuse cité froidement détruite par les exigences d’une politique inexorable ; c’est lui restituer le bon renom qu’elle mérite à ses yeux, et réformer des légendes fâcheuses accréditées sur son compte par la mauvaise foi des uns et l’ignorance des autres. Son but est certes des plus nobles ; il ne lui sera pas difficile de nous faire partager ses convictions, et de tout ceci je le louerai sans conteste. Ferai-je remarquer que peut-être il laisse trop clairement voir ses préférences et ses regrets pour l’ancienne autonomie de sa chère Lorraine, sa terre d’élection ? Mais l’amour du sol natal et le culte du passé n’ont rien pour nous déplaire, encore que l’histoire comme on l’entend aujourd’hui n’y trouve pas tout à fait son compte. Et puis les sentiments d’un autre temps qu’il exprime à chaque page ; sa vénération pour ses princes, son respect attendri pour les héritiers de ses anciens seigneurs, ses amers regrets pour les gloires de son pays à jamais disparues, s’accordent si bien avec son style un peu archaïque et comme inspiré des modèles du grand siècle, que de plus exigeants que moi n’y sauraient trouver matière à reproches. J’aime mieux lui chercher querelle pour s’être imperturbablement cantonné dans l’aride sévérité d’un précis succinct et destiné aux seuls amants de la Lorraine et de la science pure. J’aurais voulu que tout en remettant les choses à leur place véritable, que tout en rendant à chacun sa part de gloire et de justice, il cherchât davantage à mettre à la portée de tous, à vulgariser le roman, si je puis me servir de ce terme, de ces sièges héroïques où abondent des épisodes tels que la Sortie des Violons ou que l’Exploit du Doyen des Chanoines. Et je crois, en exprimant ce désir, entrer dans ses vues et apporter aussi mon hommage à sa chère ville oubliée, et si bien oubliée que son nom même est à peu près ignoré dans notre pays qui en fut pourtant le plus proche voisin.
Signé : CAMILLE ROYER. »
 
Inutile d’ajouter qu’on trouvera dans ce nouveau volume d’intéressantes additions : croquis du monument, inauguration et discours, plan approximatif du plateau pour diriger les visiteurs.
Plaise au public de faire bon accueil à cette nouvelle apparition.
A. LIÉBAUT.
A Monsieur l’Abbé Eugène MARTIN
 
Docteur ès-lettres.
 
 
 
MON CHER DOCTEUR,
 
Depuis que, venant visiter notre montagne aux nombreux et précieux souvenirs, vous m’avez honoré de votre amitié, maintes fois, vous m’avez dit : « Il nous faut une histoire populaire de La Mothe et de ses sièges. De grâce, mettez-vous à l’œuvre et faites-nous ce travail. »
Votre demande présumait beaucoup trop de mes forces et de ma capacité. Comment oser entreprendre un tel travail après les remarquables mémoires de M. Duboys de Riocour et l’œuvre si savante de M. Simonnet ? Il est vrai que le volume de M. Duboyset même celui de M. Simonnet sont épuisés et si rares aujourd’hui, qu’il faudrait ou une nouvelle édition, ou un nouveau travail. « Ce travail nouveau, m’avez-vous répondu, c’est ce que vous demandent vos amis de Nancy. Faites-nous un ouvrage élémentaire pour nous aider à vulgariser et à perpétuer les souvenirs de La Mothe et de ses sièges. »
Obéir à mes amis, c’est mon bonheur, c’est ma joie. Je me suis mis à l’œuvre et je viens vous offrir mon modeste opuscule. Vous y trouverez peut-être quelque chose de trop simple et de trop élémentaire. Obligé de vous confesser ma faiblesse, je ne pouvais essayer de m’élever dans des régions inaccessibles à ma nature. Vous aurez, pour ce. travail, toute l’indulgence que votre bon cœur peut vous dicter. Vous direz à vos nombreux amis dans la science que c’est le fruit d’une volonté généreuse. Comme vous et avec vous, ils verront l’effort et ne chercheront pas le succès.
Agréez, cher Docteur, avec cet hommage affectueux, l’assurance de mes sentiments respectueux et dévoués en N.S.
 
Outremécourt, le 1 5 novembre 1895.
A. LIÉBAUT.             
A Monsieur le Comte de LANDRIAN
 
Descendant d’une des nobles familles de LA MOTHE
 
 
 
MONSIEUR LE COMTE,
 
Je viens vous offrir mon nouveau travail sur La Mothe et ses sièges. Ce travail, tout modeste qu’il est, ne manquera pas, j’en suis certain, de vous être agréable. Il vous rappellera le courage, la fidélité et les autres vertus de vos ancêtres.
Daignez agréer, monsieur le Comte, avec cet hommage respectueux, la nouvelle assurance des sentiments dévoués de votre très humble et affectionné serviteur.
 
Outremécourt, le 15 novembre 1895.
A. LIÉBAUT.                
CHAPITRE I
La Montagne. — Son nom primitif
§ I. — LA MONTAGNE
Sur les confins de la Lorraine s’élève une montagne que le voyageur, ami des antiques souvenirs, se plaît à visiter ; c’est La Mothe, dit-il de loin, en apercevant sa tête altière, La Mothe, la reine de ces contrées. Plusieurs autres montagnes se dressent à ses côtés. A l’est, se voit Fréhaut, à quelques centaines de mètres seulement de La Mothe. On y trouve encore les tranchées pratiquées par l’ennemi pour établir des retranchements et de là creuser les parallèles et les fossés qui le conduisirent jusqu’aux murailles de la forteresse 1 . Au Nord, Roches et Chatillon, formant avec La Mothe et Fréhaut l’enceinte de la petite vallée d’Outremécourt à Médonville. Le bois de Roches qui couronne la colline de ce nom se continue sur Chatillon pour aller

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