La poétesse des impératrices
405 pages
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La poétesse des impératrices , livre ebook

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Description



L’intégrale de La poétesse des impératrices regroupe les 3 tomes de la saga médiévale japonaise de Jocelyne Godard.



En l’an 686, quand l’impératrice Jito règne, le Japon est en pleine émergence. Le culte de Bouddha a été installé par l’impératrice Suiko, amenant un nouveau système de pensée qui permet à la population de sortir d’un Japon jusque-là obscur et dispersé, et le pays ne demande plus qu’à se développer à l’exemple de son puissant voisin, la Chine.



Cette saga va faire revivre Otomo Sakanoue, femme exceptionnelle, en livrant ses impressions, ses idées et les influences qui la guident vers un Japon plus moderne annonçant l’époque de Heian. En décrivant la vie qu’elle aurait pu avoir à la cour de Nara, avec les luttes et les fléaux naturels de cette époque : les conflits internes, les incendies détruisant les palais et les temples, les épidémies de variole décimant la population et, bien sûr, les deux grandes ambassades en Chine à l’époque des Tang, celle de l’an 719 et de l’an 753.



Si on connaît peu de choses sur Otomo Sakanoue Iratsume à l’exception de ses poèmes, du nom de son époux, de ses amants, de l’existence de ses filles et des personnages qui l’ont entourée, on sait qu’elle a vécu assez longtemps pour voir s’installer quatre impératrices et deux empereurs.



Une magnifique saga historique dans le Japon médiéval, par Jocelyne Godard, auteur du très grand succès Les Thébaines.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 03 décembre 2018
Nombre de lectures 7
EAN13 9782374536347
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0075€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Jocelyne GODARD
La Poétesse des Impératrices
L'INTÉGRALE
Les Éditions du 38
Résumé
Banzaï ! Dix mille ans de vie !
C’est le cri de joie du peuple japonais quand un nouvel empereur monte sur le trône.
En l’an 686, quand l’impératrice Jito règne, le Japon est en pleine émergence. Le culte de Bouddha a été installé par l’impératrice Suiko, amenant un nouveau système de pensée qui permet à la population de sortir d’un Japon jusque-là obscur et dispersé, et le pays ne demande plus qu’à se développer à l’exemple de son puissant voisin, la Chine.
L’écriture japonaise, bien qu’elle s’adapte encore sur l’exemple de l’écriture chinoise, s’élargit considérablement, et l’époque de Nara, c’est surtout l’élaboration de l’immense Man-Yoshu, la première anthologie de poésie japonaise. Y figurent de nombreuses poétesses, dont Otomo Sakanoue Iratsume, la plus célèbre. Si on connaît peu de choses sur elle à l’exception de ses poèmes, du nom de son époux, de ses amants, de l’existence de ses filles et des personnages qui l’ont entourée, on sait aussi qu’elle a vécu assez longtemps pour voir s’installer quatre impératrices et deux empereurs.
Cette saga en trois tomes va faire revivre Otomo Sakanoue, femme exceptionnelle, en livrant ses impressions, ses idées et les influences qui la guident vers un Japon plus moderne annonçant l’époque de Heian, et en décrivant la vie qu’elle aurait pu avoir à la cour de Nara, avec les luttes et les fléaux naturels de cette époque : les conflits internes, les incendies détruisant les palais et les temples, les épidémies de variole décimant la population et, bien sûr, les deux grandes ambassades en Chine à l’époque des Tang, celle de l’an 719 et de l’an 753.
Une magnifique saga historique et inédite, dans le Japon médiéval, par Jocelyne Godard, auteur du très grand succès Les Thébaines.





Née dans la Sarthe, Jocelyne Godard a longtemps vécu à Paris. Depuis quelques années, elle vit dans le Val de Loire. Les sagas et biographies romancées qu’elle a publiées au fil du temps ont toujours donné la priorité à l’Histoire et aux femmes célèbres des siècles passés. Ces femmes qui ont marqué leur temps, souvent oubliées ou méconnues, et qui, par leurs écrits, leurs œuvres, leurs engagements, leurs talents, leurs amours, ont signé l’Histoire de leur présence qu’elle n’a cessé de remettre en lumière. L’Égypte ancienne et le Japon médiéval l’ont fortement influencée. Puis elle s’est tournée vers l’époque carolingienne, le Moyen-Âge et la Renaissance. Et, plus récemment, elle a mis en scène, avec l’éclairage qui leur revient, une longue saga sur l’investissement des femmes durant la Grande Guerre. Lorsque ses héroïnes sont fictives, elles ont toujours un lien étroit avec les femmes qui ont fait la Grande Histoire. Dans ses plus jeunes années, elle s’est laissé guider par la poésie et elle a publié quelques recueils. Puis elle s’est tournée vers le journalisme d’entreprise auquel elle a consacré sa carrière tout en écrivant ses romans. Depuis son jeune âge, l’écriture a toujours tenu une grande place dans son quotidien. Un choix qui se poursuit.
Avant-propos
L’époque de Nara qui suivit celle d’Asuka où le Japon émergeait vit monter sur le trône huit impératrices. Aidées par les immigrations coréennes en masse, elles furent à l’origine de l’écriture japonaise influencée par l’introduction du culte de Bouddha. Ce changement profond apportait au pays un nouveau système de pensée et permettait à la population de sortir d’un Japon jusque-là obscur et dispersé.
Cette succession d’impératrices régnantes développa un artisanat de qualité qui leur venait des pays coréens et chinois. Elles installèrent des temples, des statues, des écoles et instaurèrent un code administratif qui annonçait la célèbre époque de Heian. Elles envoyèrent des ambassades en Corée et en Chine, ce qui permit au peuple japonais d’atteindre le niveau d’érudition et de culture dont il avait besoin pour ouvrir le pays à la communication et à la commercialisation déjà en place dans les pays voisins.
Si les impératrices japonaises de cette époque furent illustres, les poétesses se distinguèrent, elles aussi. Elles figurent, pour la plupart, dans le célèbre Manyoshu, immense anthologie rédigée à la période de Nara. Jamais une telle époque féministe ne se retrouvera dans l’histoire du Japon. Après cette brillante suite de femmes au pouvoir, l’empereur Konin qui régna de l’an 770 à 781 décréta que plus aucune impératrice ne monterait sur le trône, trop influencées, disait-il, par les questions religieuses.
Les Japonaises durent attendre l’époque d’Edo en 1630, pour voir une femme monter sur le trône, ce fut l’impératrice Meisho. Puis patienter de nouveau jusqu’en 1763 pour en acclamer une autre, l’impératrice Sakuramachi. Ces deux règnes n’eurent hélas aucune portée féministe vu l’extrême faiblesse de la fonction impériale à cette époque.
Personnages principaux authentiques
Membres impériaux (dans l’ordre chronologique )
Jito, impératrice , fille de l’empereur Tenji
Mommu, empereur , petit-fils de Jito
Fujiwara Kyushi, épouse de Mommu
Gemmei (princesse Himiko) impératrice, mère de Mommu
Gensho (princesse Itaka) impératrice, fille de Gemmei,
Shomu, empereur , fils de Mommu
Koken, impératrice, fille de Shomu
Nagaya, petit-fils de l’impératrice Jito
Kibi, épouse de Nagaya
Minabe, mère de Nagaya
Toneri, fils de l’impératrice Jito
Hosumi, fils de l’impératrice Jito, époux d’Otomo Sakanoue
Junin, fils du prince Toneri, empereur
Shotoku, impératrice , second règne de Koken

Les FUJIWARA
Fujiwara Fuhito, Grand Ministre, conseiller à la Cour
Fujiwara Muchimaro, fils de Fuhito, haut fonctionnaire
Fujiwara Fusasaki, fils de Fuhito, haut fonctionnaire
Fujiwara Maro, fils de Fuhito, époux d’Otomo Sakanoue
Fujiwara Umakai, fils de Fuhito, haut fonctionnaire
Fujiwara Nakamaro, fils de Muchimaro, haut fonctionnaire
Fujiwara Hirotsugu, fils d’Umakai, gouverneur de Dazaifu
Fujiwara Toyonari, fils de Nakamaro, haut fonctionnaire
Fujiwara Kiyokawa, ambassadeur à la Cour de Chine

Les OTOMO
Otomo Yasumaro, conseiller à la Cour, homme d’État
Otomo Koshibi, ambassadeur à la Cour de Chine
Otomo Tabito, poète et gouverneur de Dazaifu
Otomo Yakamochi, fils d’Otomo Tabito
Otomo Sakanoue, poétesse, demi-sœur d’Otomo Tabito
Otomo Miyori, poète,
Otomo Sukenamaro, poète

Autres personnages authentiques :
Yamanoue Okura, secrétaire d’ambassade à la Cour de Chine, Fonctionnaire et poète
Awata Mahito, Ambassadeur à la Cour de Chine
Futo Yasumaro, historien et poète
Tachibana Monroe, Ministre
Nakatomi Kiyomaro, moine shinto
Kasa Kanamura, poète
Nukata Okimi, poétesse
Kasa Iratsume, poétesse
Toneri Kine, poétesse
Princesse Ou, poétesse
Dosho, moine bouddhiste coréen
Tome 1 LA COUR DE NARA
Journal d’Otomo Sakanoue Iratsume
Mon journal commence à la mort de l’impératrice Jito en l’an 702. Elle dut ce jour-là, tandis qu’elle jetait son dernier soupir et que je poussais mon premier cri, me gratifier de multiples dons qui m’accordèrent une vie hors du commun. Sans doute aussi me souffla-t-elle son habileté à composer des waka et me fit-elle suivre certaines orientations au cours de ma vie qui me rendirent célèbre. Enfin, une chose est certaine, c’est qu’elle me donna les aptitudes pour me tourner vers d’autres femmes, moulées à mon image, qui mesuraient leur culture à celle de leurs contemporains masculins.
Mon journal tenait pour moi une importance essentielle. S’il m’a été permis d’y relater certains épisodes sur la vie de la célèbre impératrice Suiko dont le règne a jalonné la période d’Asuka précédant celle de Nara durant laquelle je suis venue au monde, c’est grâce aux historiens de mon époque. Et, de même, si j’ai pu raconter le règne des quatre impératrices suivantes, coupé par celui de deux empereurs, c’est que Bouddha m’a généreusement dotée d’une longue existence.
Des hommes de lettres et des historiens, certes, j’en ai connu. Parmi les plus grands, Futo Yasumaro, haut fonctionnaire de la Cour qui accéda au cinquième rang supérieur m’a considérablement aidée. En 712, au retour d’une ambassade de Chine, il fut chargé par l’impératrice Gemmei de rédiger une chronique sur les origines du Japon. Il s’inspira du Kyuji , un recueil de mythes et de légendes anciennes, composé au VI e siècle et dont l’impératrice Suiko s’était servi afin de poursuivre la rédaction du Journal des Empereurs.
Plus tard, en 720, il m’est arrivé de travailler avec le prince Toneri Shinno à qui la même impératrice avait demandé d’écrire le Nihon Shoki , une autre histoire du Japon, mais sur ses récentes évolutions. J’étais encore jeune à l’époque et si les élans de mon cœur commençaient à prendre leur envol, je n’en restais pas moins très attachée à mes études
Fujiwara Hamanari, un autre personnage illustre de mon époque, m’a, lui aussi, apporté quantité d’éléments historiques, d’anecdotes, de faits notoires pour que mon journal trouve à mes yeux et à celui des autres son caractère personnel et authentique. Je le tenais à jour aussi souvent que possible non pas dans le but essentiel de conter mon histoire, mais d’y relater la brillante époque de Nara, celle qui fut la mienne et celle qui s’éleva après l’émergence du Japon. Et, tout au long de ces pages que j’ai écrites avec le sentiment d’être utile, j’ai voulu montrer combien les femmes à la cour de Nara se distinguèrent par leur motivation poétique.
Fujiwara Hamanari, ministre à la Cour, de dix ans mon cadet, mais que j’ai longtemps côtoyé fut, quant à lui, chargé par l’impératrice Koken en 755 de rédiger le Tensho , un ensemble de récits chronologiques mettant en lumière les nouvelles idées et les orientations réformatrices d’un Japon qui, enfin, voyait le jour. À cette époque, j’atteignais ma cinquante-sixième année et ma célébrité était déjà notoire.
La rédaction de mon journal se poursuivait et mon goût pour l’écriture me poussait tout natur

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