Le Congo - Histoire, description, mœurs et coutumes
105 pages
Français

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Le Congo - Histoire, description, mœurs et coutumes , livre ebook

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Description

On désignait autrefois sous le nom de Congo, un royaume minuscule, enclavé dans les possessions portugaises de la côte occidentale d’Afrique, et situé près de l’embouchure d’un grand fleuve appelé Zaïre ou Congo. Actuellement, cette dénomination s’applique à l’immense région de l’Afrique centrale arrosée par le Congo et ses nombreux affluents. Toute cette contrée, qui va des lacs de l’intérieur aux rives de l’Océan, était, il y a quelques années encore, indiquée sur les cartes géographiques par ces mots : « Régions inexplorées ».Fruit d’une sélection réalisée au sein des fonds de la Bibliothèque nationale de France, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques dans les meilleures éditions du XIXe siècle.

Informations

Publié par
Nombre de lectures 5
EAN13 9782346074884
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

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Extrait

À propos de Collection XIX
Collection XIX est éditée par BnF-Partenariats, filiale de la Bibliothèque nationale de France.
Fruit d’une sélection réalisée au sein des prestigieux fonds de la BnF, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques de la littérature, mais aussi des livres d’histoire, récits de voyage, portraits et mémoires ou livres pour la jeunesse…
Édités dans la meilleure qualité possible, eu égard au caractère patrimonial de ces fonds publiés au XIX e , les ebooks de Collection XIX sont proposés dans le format ePub3 pour rendre ces ouvrages accessibles au plus grand nombre, sur tous les supports de lecture.
M. SAVORGNAN DE BRAZZA.
Fernand Hue
Le Congo
Histoire, description, mœurs et coutumes
CHAPITRE PREMIER
Situation. — Limites. — Etendue. — Le fleuve et ses affluents
On désignait autrefois sous le nom de Congo, un royaume minuscule, enclavé dans les possessions portugaises de la côte occidentale d’Afrique, et situé près de l’embouchure d’un grand fleuve appelé Zaïre ou Congo.
Actuellement, cette dénomination s’applique à l’immense région de l’Afrique centrale arrosée par le Congo et ses nombreux affluents. Toute cette contrée, qui va des lacs de l’intérieur aux rives de l’Océan, était, il y a quelques années encore, indiquée sur les cartes géographiques par ces mots : « Régions inexplorées ». Aujourd’hui, si le bassin du Congo n’est pas entièrement connu, du moins a-t-on relevé le cours du grand fleuve depuis sa source jusqu’à son embouchure, et exploré quelques-uns de ses affluents les plus importants.
L’état des connaissances géographiques ne permet pas, cependant, de fixer des limites absolument exactes au bassin du Congo ; sur bien des points ses frontières sont purement conventionnelles, notamment au nord, où s’étendent d’immenses régions que n’ont pas encore parcourues les voyageurs.
Les bornes officielles du bassin du Congo sont, à l’est, une ligne imaginaire suivant à peu près le 27e méridien oriental de Paris, passant par le lac Tanganika et venant aboutir au lac Banguelo. Au sud, cette ligne rejoint la mer, en décrivant quelques courbes sans importance. A l’ouest, les rivages de l’Océan Atlantique, depuis Ambriz au sud, jusqu’à la rivière Sette au nord.
Ainsi déterminée, la région du Congo représente environ trois millions et demi de kilomètres carrés, c’est-à-dire plus du tiers de l’Europe, ou la superficie réunie de tous les pays d’Europe, moins la Russie et la presqu’île scandinave.
Par suite des différentes conventions survenues entre les puissances européennes, et en vertu des décisions de la conférence de Berlin, le bassin du Congo comprend : 1° L’Etat libre du Congo, propriété de l’Association internationale du Congo, reconnu aujourd’hui comme Etat indépendant et neutre, et dont le souverain nominal est le roi des Belges. Il est situé au centre du continent africain et compris entre le 4° de latitude nord, au nord ; le 27 me parallèle et les lacs, à l’est ; le royaume du Monato-Yanvo et les possessions portugaises d’Angola, au sud ; à l’ouest et au nord-ouest, il est limité par le cours même du Congo, le Tchiloango, petit fleuve côtier, et l’Océan. 2° Le Congo français, qui s’étend de l’embouchure du Tchiloango aux rives du Congo, qu’il longe depuis Manyanga jusqu’à l’équateur ; au nord, il va rejoindre nos possessions de l’Ogooué et du Gabon ; à l’ouest, il borde l’Atlantique. 3° Le Congo portugais, au sud des bouches du fleuve.
Cet immense territoire forme le bassin du Congo.
Les origines du Congo ont été longtemps un mystère, et ont donné lieu à bien des suppositions : les moines portugais et italiens qui débarquèrent, il y a quatre cents ans, à son embouchure, lui supposaient avec le Nil des sources communes. Livingstone croyait que sa partie supérieure, qu’il avait entrevue, appartenait au bassin du Zambèze, ce grand fleuve qui se jette dans l’océan Indien. Aujourd’hui, grâce aux voyages de Caméron, de Stanley et de Giraud, il est établi que le Congo forme un système fluvial à part.
La rivière Tchambesi, qui prend sa source au sud-est du lac Tanganika et se jette dans le lac Banguelo, est maintenant considérée comme la source du Congo ; sous le nom de Louapoula, elle sort du lac et se dirige sur le lac Moéro qu’elle traverse. Du lac Moéro coule, vers le nord, une rivière nommée Louvona, dont le tracé est encore indécis ; elle se dirige vers le nord-ouest et rencontre le lac Sandji ou Oulandji. Au sud-ouest, ce lac reçoit un autre cours d’eau appelé Loualaba, nom qui semble donné à plusieurs rivières ; selon Stanley, ce nom ne serait lui-même qu’une altération de Loualaohoua, ainsi que les gens de Manyena, les Vouenya, nomment le fleuve ; comme celui-ci change à chaque affluent qu’il reçoit, à partir de l’embarcadère de Kammpoomzou, Stanley l’appela Livingstone ou Congo.
A cet endroit, le fleuve a déjà onze cents mètres de large : « Il coule entre deux lignes noires de bois, écrit Stanley, avec une grandeur inexprimable. Calmes et profondes, ses eaux brunes glissent majestueusement vers l’inconnu, dont les récits fabuleux qu’on m’avait faits, soulevaient seuls le voile. Peut-être longeaient-elles le pays des anthropoïdes et des pygmées ; peut-être le Makoko, ce roi redoutable cité par Diaz, Cada Mosto et Dapper, avait-il un représentant dans les centaines de lieues inexplorées qu’elles traversaient. »
Stanley avait rencontré le Loualaba en suivant un de ses affluents, la Louama, qui sort du Tanganika.
Bientôt commencent les rapides du fleuve ; les premiers sont ceux d’Oukassa ; puis le Congo décrit des coudes aigus, et son cours, jusqu’ici tranquille, forme des tournoiements dangereux, où tourbillonnent sans cesse de larges nappes d’écume blanche. Tout à coup le lit du fleuve se rétrécit et pendant cinq ou six kilométres coule entre des rives escarpées, que sépare un espace de huit cents mètres à peine, pour s’élargir sans transition et atteindre dix-sept cents mètres.
Depuis Oukomghé, le Congo forme deux bras, d’un kilomètre chacun, que séparent des îles boisées d’une merveilleuse fertilité ; puis viennent les sept cataractes de Stanley, situées sous l’équateur ; elles sont absolument infranchissables. « Après avoir bondi de rapide en rapide pendant un mille, le fleuve rencontre une nappe transversale contre laquelle s’empilent des vagues énormes ; le blanc liquide surmonte la crête de la rampe et retombe de l’autre côté en un chaos indescriptible. »
Au-dessous, le fleuve mesure dix-huit cents mètres et de douze à quatorze mètres de profondeur ; entre la sixième et la septième chute, il se resserre de nouveau pour ne plus atteindre que douze cents mètres, dont près de sept cents sont occupés par des iles. Ainsi resserrée, la rivière court bruyamment entre des berges escarpées et les rochers abrupts des îles ; ses flots roulent à toute vitesse, prennent une force indescriptible, et, bondissants, se jettent dans un gouffre où ils forment des lignes de grandes vagues qui se pressent les unes contre les autres avec une véritable rage. La sortie du Nil aux chutes du Ripon n’est rien, comparée à ce fleuve dix fois plus volumineux et resserré dans le même espace.
Depuis sa sortie du lac Moéro jusqu’à l’équateur, le Congo suit une direction nord-ouest, avec quelques courbes infléchissant vers le nord, puis vers le nord-est ; ces détours firent croire un instant à Stanley que le fleuve allait rejoindre le Nil. A partir de Stanley falls, chutes de Stanley, le Congo décrit un arc de cercle au nord et, courant à l’est quart nord-est d’abord, se dirige ensuite vers le sud, pour revenir couper la ligne à N’gondo ; puis il continue dans cette dernière direction jusqu’à Stanley Pool. Sur tout ce parcours, le lit du fleuve atteint une largeur qui souvent excède cinq mille mètres ; de ses eaux abondantes et rapides s’élèvent des milliers d’iles et d’ilots boisés, très fertiles, et dont un grand nombre sont habités par une population guerrière, dont Stanley eut souvent à subir les attaques ; ses rives aussi sont si populeuses que, pendant de longues distances, les villages se touchent presque.
De grandes rivi&#

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