Le Lis de Quito - Ou la Vie de la vénérable Marianne de Jésus de Parédés

Giuseppe Francesco Clavera

Description

MARIANNE DE PARÉDÈS ET FLORÈS, naquit dans la ville de Quito, le 30 Octobre 1618. Elle fut, dès sa naissance, prévenue de ces merveilleuses bénédictions de Dieu, qui rendirent sa vie illustre et sa sainteté si éminente. Le père et la mère de cette heureuse enfant furent le capitaine Don Jérôme, et Donna Marianna. Ces illustres époux, déjà distingués par la noblesse de leur origine, ne le furent pas moins par l’exercice continuel de toutes les vertus chrétiennes ; de sorte que par la vie édifiante qu’ils menaient, leur maison était communément appelée la Maison de la Prière.Fruit d’une sélection réalisée au sein des fonds de la Bibliothèque nationale de France, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques dans les meilleures éditions du XIXe siècle.

Informations

• Publié par: BNF - Collection XIX
• Nombre de lectures: 1
• EAN13: 9782346120420
• Langue: Français

Extrait

À propos de Collection XIX
Collection XIX est éditée par BnF-Partenariats, filiale de la Bibliothèque nationale de France.
Fruit d’une sélection réalisée au sein des prestigieux fonds de la BnF, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques de la littérature, mais aussi des livres d’histoire, récits de voyage, portraits et mémoires ou livres pour la jeunesse…
Édités dans la meilleure qualité possible, eu égard au caractère patrimonial de ces fonds publiés au XIX e , les ebooks de Collection XIX sont proposés dans le format ePub3 pour rendre ces ouvrages accessibles au plus grand nombre, sur tous les supports de lecture.

Giuseppe Francesco Clavera
Le Lis de Quito
Ou la Vie de la vénérable Marianne de Jésus de Parédés
JÉSUS, MARIE, JOSEPH, JOACHIM ET ANNE
JÉSUS mon bien-aimé, c’est à vous, c’est à votre très-sainte Mère MARIE toujours Vierge, et à son chaste Époux saint Joseph votre père nourricier ; c’est aussi à vos très-saints et très-illustres aïeux saint JOACHIM et sainte ANNE, que je dédie humblement et que je consacre le petit travail que j’ai fait en écrivant le Précis de la Vie de la Vénérable MARIANNE DE PARÉDÈS ET FLORÈS, Vierge séculière Américaine, votre Servante bien-aimée, et ma Patronne chérie.
 
Joseph-François Clavéra.
PROTESTATION DE L’AUTEUR
CONFORMÉMENT au Décret d’URBAIN VIII de glorieuse mémoire, je proteste qu’à toutes les choses que j’ai rapportées dans ce court abrégé de la Vie de la Vénérable MARIASSE DE PARÉDÈS ET FLORÈS, Vierge séculière Américaine, il ne doit être ajouté d’autre foi que celle qui s’appuie sur l’autorité humaine ; soumettant tout ce que j’ai écrit au jugement du Saint Siège Apostolique, dont je me glorifie d’être et de vouloir toujours être le fils très-obéissant.
Joseph-François CLAVÉRA.

*
* *
Nihil obstat. Fr. Thomas Proc. Gen. Ord. S. Aug. S.R.C. Consult. Cens. Theol.
Imprimatur. Fr. Dom. Buttaoni Mag. S.P.A. Soc.
Reimprimatur. Joseph Della Porta Patr. Constant. Vicesg.
INTRODUCTION
QUITO, ville célèbre de l’Amérique méridionale, est située sous un climat si tempéré et si doux, que loin d’éprouver le froid glacial de l’hiver et les chaleurs brûlantes de l’été, il y règne pendant toute l’année un agréable printemps ; et son immense campagne, parée dans toutes les saisons de toute sorte d’herbes, de fleurs et de fruits, semble destinée par l’Auteur de la nature à rendre ses heureux habitans les plus fortunés des hommes. On y trouve aussi d’abondantes mines d’or, dont le produit forme une partie de la richesse, non-seulement de l’Amérique, mais de l’Europe même. Les habitans de ce pays, et particulièrement ceux de la ville, sont d’un naturel assez docile et libéral, mais vifs et prompts. Ils ont beaucoups de goût pour les plus hautes sciences ; aussi trouve-t-on dans cette ville beaucoup d’hommes habiles et savans, et capables par leurs connaissances de bien servir leur pays. On pourrait dire, ce semble, que Dieu, l’auteur de tout bien, a fait plusieurs fois servir d’une manière merveilleuse aux opérations de sa grâce les douces inclinations naturelles des habitans de Quito, puisque plusieurs d’entre eux, après avoir mené une vie irréprochable dans la pratique de toutes les vertus chrétiennes, ont mérité après leur mort la vénération et les hommages de ceux pour qui leurs vertus avaient été un sujet de vénération et d’éloges pendant leur vie.
Parmi ces ames privilégiées mérite assurement une place distinguée la vénérable Servante de Dieu MARIANNE DE JÉSUS DE PARÉDÈS ET FLORÈS, nommée aussi le Lis de Quito, pour sa pureté, et depuis qu’en un lieu où il avait été versé de son sang, on vit naître un beau lis qui se conserve encore frais, incorruptible, et avec son odeur naturelle.
Elle fut prévenue des plus admirables bénédictions de Dieu dès sa plus tendre enfance, et sa vie et sa mort furent un exemple de cette innocence extraordinaire et de ces merveilleuses vertus qui la rendirent, non-seulement dans sa patrie, mais dans toute l’Amérique méridionale et septentrionale un objet de vénération et d’estime pour toute ame favorisée du Seigneur et avancée en sainteté.
C’est de cette vénérable Servante de Dieu que j’entreprends d’exposer brièvement la vie, afin de la proposer aux chrétiens, non-seulement comme un exemple à suivre autant qu’il est possible, mais comme un sujet d’admiration, en considérant à la fois dans une même personne une si grande innocence et une pénitence si austère, qui allèrent toujours en augmentant dès le premier instant de sa vie. Je ne rapporte rien ici qui ne soit extrait des pièces authentiques présentées à la Sacrée Congrégation des Rites, dans le Procès de la Béatification et de la Canonisation de cette vénérable Servante de Dieu, et qu’on ne puisse lire dans la Vie qu’en a écrite le Chanoine D n JEAN CASTILLO, imprimée à Rome chez Salmoni, et dédiée à N.S.P. le Pape PIE VI, d’heureuse mémoire, qui, par son Décret du 19 Mars 1776, proclama qu’elle avait porté la vertu à un degré héroïque. Et je pense ne pouvoir mieux terminer cet Ouvrage, qu’en le rapportant tout au long tel qu’il fut publié.
CHAPITRE PREMIER
1. Sa Patrie
MARIANNE DE PARÉDÈS ET FLORÈS, naquit dans la ville de Quito, le 30 Octobre 1618. Elle fut, dès sa naissance, prévenue de ces merveilleuses bénédictions de Dieu, qui rendirent sa vie illustre et sa sainteté si éminente. Le père et la mère de cette heureuse enfant furent le capitaine Don Jérôme, et Donna Marianna. Ces illustres époux, déjà distingués par la noblesse de leur origine, ne le furent pas moins par l’exercice continuel de toutes les vertus chrétiennes ; de sorte que par la vie