Le Livre du bon soldat - Exemples de patriotisme appliqués à la théorie
120 pages
Français

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Le Livre du bon soldat - Exemples de patriotisme appliqués à la théorie , livre ebook

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Description

Jeunes soldats !Vous êtes le bras armé de la Patrie ! vous êtes, aujourd’hui, son Espoir et sa Force, comme demain vous serez sa Gloire.L’histoire de vos héroïques devanciers est écrite aux plis du drapeau tricolore. C’est un héritage de nobles traditions que vous avez pour devoir de continuer, sous peine d’ingratitude et de forlignage. Vous devez vous montrer les dignes descendants de ces « va-nu-pieds superbes » dont Valmy, Jemmapes, Fleurus, Iéna rappellent les glorieux exploits.Fruit d’une sélection réalisée au sein des fonds de la Bibliothèque nationale de France, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques dans les meilleures éditions du XIXe siècle.

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Nombre de lectures 3
EAN13 9782346082254
Langue Français

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Extrait

À propos de Collection XIX
Collection XIX est éditée par BnF-Partenariats, filiale de la Bibliothèque nationale de France.
Fruit d’une sélection réalisée au sein des prestigieux fonds de la BnF, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques de la littérature, mais aussi des livres d’histoire, récits de voyage, portraits et mémoires ou livres pour la jeunesse…
Édités dans la meilleure qualité possible, eu égard au caractère patrimonial de ces fonds publiés au XIX e , les ebooks de Collection XIX sont proposés dans le format ePub3 pour rendre ces ouvrages accessibles au plus grand nombre, sur tous les supports de lecture.
Jules Maurie, Adrien Basile
Le Livre du bon soldat
Exemples de patriotisme appliqués à la théorie
PRÉFACE
L’instruction ministérielle du 30 mai 1883 prescrit de « donner à la troupe cette éducation et cet enseignement du devoir militaire qui, en élevant le niveau moral des hommes, déterminent en même temps de la façon la plus nette leurs obligations professionnelles. »
D’un autre côté, une circulaire du ministre de la guerre de 1887 dit :
 
« Les chefs de corps et tous les officiers veillent avec le plus grand soin sur l’éducation militaire à donner aux jeunes soldats.
Développer en eux les qualités fondamentales de la discipline, l’amour du devoir, le respect aux ordres des chefs, c’est assurer aux armées de la République la force nécessaire pour opposer une résistance victorieuse aux dangers qui peuvent menacer notre pays.
Dans ce but, les officiers de tout grade devront s’appliquer d’une manière incessante à développer dans le cœur de leurs hommes les grandes idées de sacrifice et de dévouement à la patrie. L’évocation de nos gloires nationales, la lecture des historiques des corps de troupe sont des moyens puissants d’éducation militaire que les commandants de compagnie ne devront pas négliger de mettre en œuvre.
Signé : Général FERRON. »
 
Dans ce livre sans prétention, nous avons essayé d’atteindre le but indiqué par les prescriptions ministérielles.
Il ne nous a pas été difficile de trouver, dans ce champ si vaste des actions héroïques de nos soldats, les exemples de courage et de patriotisme que nous avons rattachés aux théories militaires.
Si nous pouvons réussir à aider ceux qui, à tous les degrés, consacrent leur temps et leurs soins à nous faire une armée grande, forte, patriote, digne de la France, notre ambition sera satisfaite.
LES AUTEURS.
AUX SOLDATS !
Jeunes soldats !
Vous êtes le bras armé de la Patrie ! vous êtes, aujourd’hui, son Espoir et sa Force, comme demain vous serez sa Gloire.
L’histoire de vos héroïques devanciers est écrite aux plis du drapeau tricolore. C’est un héritage de nobles traditions que vous avez pour devoir de continuer, sous peine d’ingratitude et de forlignage.
Vous devez vous montrer les dignes descendants de ces « va-nu-pieds superbes » dont Valmy, Jemmapes, Fleurus, Iéna rappellent les glorieux exploits.
Il vous faut avoir ces qualités morales qui en firent les premiers soldats du monde et les vainqueurs de la coalition.
Le bruit du canon d’alarme avait été pour eux la voix de la Patrie sonnant le pas de charge contre l’étranger. Mais, avant tout, comme on l’a si bien dit : « La Liberté sublime emplissait leurs pensées ! »
Ils avaient un idéal !
Ils savaient qu’ils luttaient pour la France et les Droits que l’Homme venait de conquérir.
C’est cet idéal qui les a faits ce qu’ils furent, et c’est ainsi qu’on a pu dire d’eux :

« Les humbles paysans s’étaient levés héros ! A vingt ans, s’ils vivaient, ils étaient généraux, Et s’ils mouraient, martyrs !... »
Puisse-t-il aussi animer vos esprits, élever vos âmes, grandir vos courages, susciter vos enthousiasmes !
Puissiez-vous le trouver dans ce modeste livre !
Puissiez-vous y puiser, avec l’admiration de vos anciens, le culte de la France et les réconfortantes espérances en un glorieux avenir !
 
Janvier 1893.
 
JULES MAURIE. ADRIEN BASILE.
LE SOLDAT
Dans la France, que tout divise, Quel Français a pris pour devise Chacun pour tous, tous pour l’État ?
Le Soldat !
 
Dans nos heures d’indifférence, Qui garde au cœur une espérance Que tout heurte et que rien n’abat ?
Le Soldat !
 
Qui fait le guet quand tout sommeille ? Quand tout est en péril, qui veille ? Qui souffre, qui meurt, qui combat ?
Le Soldat !
 
O rôle immense ! 0 tâche sainte ! Marchant sans cris, tombant sans plainte, Qui travaille à notre rachat ?
Le Soldat !
 
Et sur sa tombe obscure et fière, Pour récompense et pour prière Que voudrait-il que l’on gravât ?
« Un Soldat. »
 
(Paul Déroulède.)
CE QU’IL FAUT POUR FAIRE UN BON SOLDAT
Qu’il me soit permis de parler aux pères de famille qui me liront. Qu’ils fassent tous leurs efforts pour faire bien apprendre à leurs enfants à lire et à écrire et pour les amener au bien, c’est le plus bel héritage, et il est facile à porter. Si mes parents m’avaient gratifié de ce don précieux, j’aurais pu faire un soldat marquant, mais il ne faut pas injurier ses parents. A trente-trois ans je ne savais ni A ni B, et là ma carrière pouvait être ouverte si j’avais su lire et écrire. Il y avait chez moi courage et intelligence. Jamais puni, toujours présent à l’appel, infatigable dans toutes les marches et contre-marches, j’aurais pu faire le tour du monde sans me plaindre. Pour faire un bon soldat, il faut : courage dans l’adversité, obéissance à tous ses chefs sans exception de grade. (Le capitaine Coginet.)
L’ESPRIT DE CORPS
« On n’est soldat que quand on n’a plus la maladie du pays, quand le drapeau du régiment est considéré comme le clocher du village, quand on est prêt à mettre le sabre à la main toutes les fois que l’honneur du numéro est attaqué, quand on a confiance dans ses chefs, dans son voisin de droite et de gauche, quand on les aime, quand on a mangé longtemps la soupe ensemble. »
(Maréchal Bugeaud.)
TROIS SOLDATS MODÈLES
I
« TOUT SOLDAT FRANÇAIS A LE BATON DE MARÉCHAL DE FRANCE DANS SA GIBERNE. »
 
Fabert.  — Le maréchal Fabert est le type du vrai soldat français, du bon patriote, du parfait citoyen, du véritable honnête homme.
Il naquit à Metz en 1599. Admis dans les gardes françaises à l’âge de 14 ans, il gagna tous ses grades à la pointe de l’épée. Il prit à la guerre de Trente ans une part importante et se signala particulièrement dans les sièges. En 1635, lorsque l’armée française dut quitter Mayence, pour se retirer momentanément sur la frontière, il donna, en protégeant la retraite, des preuves d’habileté et de sang-froid qui lui valurent l’admiration générale.
Étant simple capitaine, il ne reculait devant aucun moyen pour reconnaître les positions de l’ennemi. Il payait bravement de sa personne. Au siège d’Arras, il poussa l’audace jusqu’à s’introduire dans la place déguisé en paysan, portant une hotte chargée de carottes sur son dos. Le lendemain, il rapportait au cardinal de Richelieu le plan de la ville.
Nommé gouverneur de Sedan en 1642, il donna à cette ville des fortifications qui en firent un des plus solides remparts de notre frontière. Il conçut en même temps l’idée d’enrégimenter les ouvriers employés aux travaux, faisant ainsi le premier essai de cet admirable corps du génie, qui rend aujourd’hui tant de services.
En toutes circonstances, il donna les preuves de la plus haute intrépidité.
Blessé à la jambe au siège de Turin, il ne voulut pas, malgré l’avis du chirurgien, subir l’amputation. «  Qui aura le gigot, dit-il, aura le reste du corps. Je serai mon propre chirurgien. » Il se soigna, comme il le dit, à sa guise, et guérit par bonheur. Lieutenant général en 1651, il reçut le bâton de maréchal en 1658.
Fabert ne fut pas seulement un militaire d’élite, il fut un administrateur distingué. Il avait fondé, près de Thionville, des forges importantes qui produisaient plus d’un million et demi de livres de fer par an et occupaient 500 ouvriers.
C’est encore lui qui attira dans Sedan des fabricants drapiers, contribuant ainsi à la création de cette industrie où cette ville tient une des premières places.
Fabert comprit des premiers que la discipline fait la force principale des armées.
Il réprimait avec sévérité les habitude

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