Le Mexique - Ou les Français à Mexico
91 pages
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Le Mexique - Ou les Français à Mexico , livre ebook

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Description

Dans les régions méridionales de l’Amérique du Nord est une vaste contrée bornée par les Californies, la mer Pacifique, la baie de Honduras, le golfe du Mexique, et par de grands déserts. Son étendue n’est pas moins que de 120,000 lieues carrées. C’est le Mexique, vers lequel est fixée en ce moment l’attention générale, vu les graves événements qui s’y accomplissent. Aussi cette contrée lointaine semble-t-elle s’être rapprochée de nous par la pensée.Fruit d’une sélection réalisée au sein des fonds de la Bibliothèque nationale de France, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques dans les meilleures éditions du XIXe siècle.

Informations

Publié par
Nombre de lectures 4
EAN13 9782346124909
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0030€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

À propos de Collection XIX
Collection XIX est éditée par BnF-Partenariats, filiale de la Bibliothèque nationale de France.
Fruit d’une sélection réalisée au sein des prestigieux fonds de la BnF, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques de la littérature, mais aussi des livres d’histoire, récits de voyage, portraits et mémoires ou livres pour la jeunesse…
Édités dans la meilleure qualité possible, eu égard au caractère patrimonial de ces fonds publiés au XIX e , les ebooks de Collection XIX sont proposés dans le format ePub3 pour rendre ces ouvrages accessibles au plus grand nombre, sur tous les supports de lecture.
LE MEXIQUE.
REDDITION DE PUEBLA
E. Dubois
Le Mexique
Ou les Français à Mexico
Propriété des Éditeurs.
Avis des Editeurs
Les Éditeurs de la Bibliothèque morale de la Jeunesse ont pris tout à fait au sérieux le titre qu’ils ont choisi pour le donner à cette collection de bons livres. Ils regardent comme une obligation rigoureuse de ne rien négliger pour le justifier dans toute sa signification et toute son étendue.
Aucun livre ne sortira de leurs presses, pour entrer dans cette collection, qu’il n’ait été au préalable lu et examiné attentivement, non-seulement par les Éditeurs, mais encore par les personnes les plus compétentes et les plus éclairées. Pour cet examen, ils auront recours particulièrement à des Ecclésiastiques. C’est à eux, avant tout, qu’est confiée le salut de l’Enfance, et, plus que qui que ce soit, ils sont capables de découvrir ce qui, le moins du monde, pourrait offrir quelque danger dans les publications destinées spécialement à la Jeunesse chrétienne.
Aussi tous les Ouvrages composant la Bibliothèque morale de la Jeunesse sont-ils revus et approuvés par un Comité d’Ecclésiastiques nommé à cet effet par MONSEIGNEUR L’ARCHEVÊQUE DE ROUEN. C’est assez dire que les écoles et les familles chrétiennes trouveront dans notre collection toutes les garanties désirables, et que nous ferons tout pour justifier et accroître la confiance dont elle est déjà l’objet.
LE MEXIQUE
CHAPITRE I.
LES AZTÈQUES
Dans les régions méridionales de l’Amérique du Nord est une vaste contrée bornée par les Californies, la mer Pacifique, la baie de Honduras, le golfe du Mexique, et par de grands déserts. Son étendue n’est pas moins que de 120,000 lieues carrées. C’est le Mexique, vers lequel est fixée en ce moment l’attention générale, vu les graves événements qui s’y accomplissent. Aussi cette contrée lointaine semble-t-elle s’être rapprochée de nous par la pensée. Elle excite l’intérêt, la curiosité ; c’est pourquoi nous allons essayer d’esquisser son origine et les diverses révolutions qui l’ont agitée et l’agitent encore.
Le Mexique, placé dans la zone torride et dans la zone tempérée du Nord, offre, sous le rapport du climat et de la culture, trois grandes divisions : la terre chaude : la nature y est exubérante ; la terre tempérée  : sa température en fait une région privilégiée qu’on pourrait appeler un paradis terrestre ; la terre froide. Malgré ce nom, le climat y est doux. Il résulte de cette constitution physique du Mexique que son sol réunit les cultures et les températures les plus variées. Le voyageur qui le parcourt passe rapidement d’un climat à un autre, et assiste à des contrastes pittoresques et merveilleux. Il trouve d’abord les productions de l’Europe, puis arrive successivement à cette variété de plantes et de fruits qui ne croissent que sous un soleil ardent.
Mais si la surface du Mexique est riche et offre à l’agriculture une carrière variée, les entrailles de la terre y recèlent des trésors non moins précieux. Les mines d’argent y abondent ; il s’y trouve quelques mines d’or. Pendant longtemps la Providence sembla vouloir protéger les richesses cachées de cette terre enchantée, en suscitant, dans ses parages, des ouragans terribles qui devaient éloigner de ses rivages les voyageurs les plus avides et les plus audacieux. Mais le génie d’hommes entreprenants a surmonté tous les obstacles qui les empêchaient d’arriver à cette contrée privilégiée.
Plusieurs peuples dont l’histoire est presque inconnue avaient habité successivement l’immense contrée mexicaine et s’en partageaient encore la possession, lorsque parut la tribu des Aztèques. Partis vers l’an 1000 de la mystérieuse cité d’Aztlan, située au nord-ouest de la Californie, les Aztèques avaient erré pendant près de trois siècles, cherchant une autre patrie. Ils avaient occupé tour à tour diverses parties de la vallée du Mexique, exposés à tous les hasards et à toutes les misères de la vie nomade. Ils firent enfin halte en 1325 sur les bords d’un grand lac et y déployèrent leurs tentes, près des frontières de l’Anahuac, qu’habitaient les Tezcucans. C’est là qu’un jour ils virent perché sur un nopal un aigle royal d’une grandeur et d’une beauté extraordinaires. Cet aigle tenait un serpent dans ses serres, et ses grandes ailes étaient déployées vers le soleil levant. Les Aztèques saluèrent cette apparition comme un heureux augure ; car, d’après un oracle, elle leur indiquait la place d’une nouvelle ville, dont ils jetèrent tout de suite les fondements sur des digues, puis ils comblèrent les marécages et élevèrent de fragiles habitations de joncs et de roseaux. Ils demandèrent leur existence à la pêche, à la chasse des oiseaux sauvages et à la culture de leurs jardins flottants. La nouvelle cité, nommée Tenochtitlan, en témoignage de son origine miraculeuse, n’est connue des Européens que sous le nom de Mexico, dérivé de Mexitli, qui veut dire dieu de la guerre. La légende de sa fondation est encore rappelée de nos jours par la devise de l’aigle et du cactus qui composent les armes de la moderne république du Mexique. Tels furent les humbles commencements de la Venise du monde occidental.
Près de cent ans après cette fondation, au commencement du xv e siècle, les Aztèques s’allièrent aux Tezcucans pour soumettre plusieurs petits royaumes voisins. Ils leur imposèrent un traité qui permit aux Aztèques de franchir les limites dans lesquelles ils étaient resserrés, et bientôt ils les étendirent jusqu’au bord du golfe du Mexique. Alors leur capitale se transforma ; ses frêles habitations firent place à de solides constructions, et la population s’accrut considérablement. La forme de leur gouvernement fut une monarchie élective, mais absolue. Les princes aztèques eurent le titre de roi, puis ils prirent celui d’empereur, probablement à cause de la suprématie qu’ils avaient usurpée sur les monarchies alliées de Tlacopan et de Tezcuco. Ils durent aussi cette suprématie à ce que le trône des Aztèques fut heureusement occupé par une succession de princes habiles qui surent mettre à profit les ressources nouvelles et l’enthousiasme martial de la nation. Chaque année, on voyait revenir ces princes chargés de dépouilles prises sur les villes conquises, et suivis de troupeaux et d’esclaves. Aucun État ne pouvait leur résister ; aussi la domination aztèque s’étendait-elle promptement et considérablement.
La civilisation des races aztèque et tezcucane était bien plus avancée que celle des tribus errantes de l’Amérique du Nord. Le code civil et militaire de ces deux peuples attestait un profond respect pour la morale ; mais il était empreint d’une sévérité féroce qui, pour réformer le mal, comptait plus suries moyens physiques que sur les moyens moraux. L’éducation des Aztèques était toute dirigée vers la profession des armes ; le soldat jouissait de la plus haute considération ; le roi devait être un guerrier expérimenté. La Divinité protectrice des Aztèques était le dieu de la guerre. Un des grands buts de leurs expéditions était de rassembler pour ses autels des hécatombes de captifs. Le soldat tombé sur le champ de bataille était, disait-on, immédiatement transporté dans les régions de l’ineffable bonheur, dans les brillantes demeures du soleil. Toutes les guerres devenaient donc une croisade, et le guerrier mexicain, animé par un enthousiasme religieux, apprenait non-seulement à mépriser le danger, mais encore à voler à sa rencontre pour gagner la couronne du martyre. L’histoire des Aztèques offre des traits frappants de ressemblance avec celle des

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