Le Siège de Strasbourg en 1870 - Publié d après des documents officiels et d après les meilleurs auteurs qui ont traité ce sujet
93 pages
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Le Siège de Strasbourg en 1870 - Publié d'après des documents officiels et d'après les meilleurs auteurs qui ont traité ce sujet , livre ebook

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Description

(Voir la Carte.) La ville de Strasbourg, située sur la rive gauche du Rhin, et comprenant une population de 85,000 habitants, forme un grand triangle traversé par III, du Sud au Nord, et allongé vers le Rhin, de l’Ouest à l’Est. Le lit irrégulier de ce fleuve est endigué suivant une largeur de 250 mètres. En hiver, à l’étiage le plus bas, sa profondeur et la vitesse de son courant par seconde, sont de 1m,50 ; cette profondeur augmente généralement du mois de Juillet au mois de Septembre, et atteint quelquefois 3 mètres.Fruit d’une sélection réalisée au sein des fonds de la Bibliothèque nationale de France, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques dans les meilleures éditions du XIXe siècle.

Informations

Publié par
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EAN13 9782346126736
Langue Français

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Extrait

À propos de Collection XIX
Collection XIX est éditée par BnF-Partenariats, filiale de la Bibliothèque nationale de France.
Fruit d’une sélection réalisée au sein des prestigieux fonds de la BnF, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques de la littérature, mais aussi des livres d’histoire, récits de voyage, portraits et mémoires ou livres pour la jeunesse…
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Georges Bodenhorst
Le Siège de Strasbourg en 1870
Publié d'après des documents officiels et d'après les meilleurs auteurs qui ont traité ce sujet
PRÉFACE
En publiant l’histoire du siége de Strasbourg, en 1870, nous ne nous sommes pas borné à l’étude exclusive des rapports fournis par la défense ; nous avons consulté ceux de l’assiégeant et nous avons puisé dans des documents émanant d’hommes compétents qui n’ont pas été engagés dans la lutte et qu’on doit supposer y être restés désintéressés.
Nous avons fait ressortir ce qu’il en a coûté à la France d’avoir négligé d’appliquer à ses places fortes les améliorations que les progrès de la fortification avaient depuis longtemps signalées, et nous avons montré l’infériorité du matériel de la défense comparé à celui de l’attaque et les mesures incomplètes et difficiles qui furent prises dans les places fortes, pour passer de l’état de paix à l’état de défense.
Nous avons donné également une idée des rôles nouveaux dévolus à l’artillerie, tant dans l’attaque que dans la défense et, à cet effet, nous avons parlé spécialement de la construction des batteries et de la question du tir indirect en brèche, dont la première application de guerre eut lieu devant Strasbourg.
Enfin, nous avons passé en revue les différentes phases du siége, depuis l’investissement jusqu’à la capitulation.
Quant à cette dernière, nous ne nous sommes pas occupé de la discussion des motifs qui l’ont déterminée ; nous préférons abandonner ce soin à des hommes plus compétents, afin de pouvoir leur laisser l’entière responsabilité de leurs appréciations.
En publiant ce travail, nous n’avons été poussé que par le seul désir d’être utile à l’armée, et nous espérons qu’au point de vue de la guerre de siége et de la défense des places fortes, l’on pourra tirer de ce récit quelques bons enseignements.
 
G. BODENHORST.

Anvers, 1 er avril 1876.
I. Description succincte de la place de Strasbourg et de ses environs
(Voir la Carte.)
 
La ville de Strasbourg, située sur la rive gauche du Rhin, et comprenant une population de 85,000 habitants, forme un grand triangle traversé par III, du Sud au Nord, et allongé vers le Rhin, de l’Ouest à l’Est. Le lit irrégulier de ce fleuve est endigué suivant une largeur de 250 mètres. En hiver, à l’étiage le plus bas, sa profondeur et la vitesse de son courant par seconde, sont de 1 m ,50 ; cette profondeur augmente généralement du mois de Juillet au mois de Septembre, et atteint quelquefois 3 mètres. Quant à la vitesse du fleuve, elle varie jusqu’à 2 mètres. Dans ces dernières conditions, les communications entre les deux rives deviennent excessivement difficiles : souvent elles deviennent impossibles, si les eaux s’élèvent outre mesure et si la vitesse du courant dépasse 3 mètres.
Au moment du siége, le pont de bateaux, construit en amont du fleuve, avait été enlevé, et le pont du chemin de fer, qui ne mesure pas moins de 309 mètres de longueur et qui formait la seule communication solide entre Bâle et Manuheim, avait été détruit sur la rive Badoise. Des deux côtés de ce pont se trouvaient des batteries casematées, prêtes à démolir les parties qui avaient résisté à l’élément destructeur.
A gauche du pont se trouve la station ; à droite, la ville et le village de Kehl, dont le clocher permet de voir la citadelle de Strasbourg à une distance de quatre à cinq mille pas.
Les terrains qui avoisinent la rive droite du fleuve sont coupés par plusieurs anciens affluents du Rhin et par le Kinzig : ils sont dérobés à la vue de Strasbourg par des digues et des buissons.
Parmi les localités qui sont situées sur cette rive et à environ une demi-lieue de Kehl, nous devons citer le village de Kork, sur la ligne de Strasbourg à Appenweyer et les villages de Marlen et de Auenheim, situés l’un en amont et l’autre en aval du Rhin ; c’est à proximité de ces derniers que le fleuve présente des passages.
Sur la rive gauche et à deux mille pas environ en amont la pont, se détache le Petit-Rhin, qui a une largeur de 50 à 60 mètres et qui est navigable jusqu’au point où il se rémit de nouveau au grand fleuve, à la même distance en aval du pont. Cette rivière forme ainsi, avec le Rhin, l’île des Éperons, dont la largeur maxima est de quinze cents pas, et qui est exposée à être inondée par les hautes eaux, à cause du mauvais état de la digue. A sa gauche se trouve la citadelle de la place avec ses ouvrages extérieurs, formant le sommet Est d’un triangle à peu près isocèle, qui embrasse toute l’étendue des fortifications de Strasbourg, et dont la base atteint la vallée de la rive gauche de l’Ill.
En amont de la forteresse, cette rivière reste à une distance de trois quarts de lieue du Rhin : son lit est navigable et possède une largeur d’environ 50 mètres.
Parallèlement au Rhin et à cette dernière rivière, se dirige le canal du Rhône, qui a été achevé en 1834, et qui rencontre l’III à mille pas environ, en amont de la forteresse.
La chaussée de Bâle se trouve sur la rive droite du canal et suit une direction parallèle à ce dernier.
La Krafft se détache de l’III près d’Erstein et traverse le canal du Rhône à deux lieues et quart en amont de Strasbourg. Elle se dirige vers le Rhin dans la direction du Nord-Est et renvoie plusieurs affluents au Nord de Plobsheim. Ces derniers se réunissent tous au Krumme Rhein, qui se détache du fleuve à trois quarts de lieue en amont de Strasbourg, et qui se divise, à hauteur de Meinau (à trois ou quatre mille pas en avant de la forteresse), en deux bras. Le premier coule dans la direction du Nord-Ouest, sous le nom de Krumme Rhein, et se jette plus loin dans III, tandis que le second prend une direction Nord-Est, sous le nom de Ziegelwasser, pour aboutir au petit canal de navigation.
La Ziegelwasser réunit l’III au Petit-Rhin, en amont de la forteresse et traverse les fossés des fronts qui sont situés au Sud de la citadelle. D’autres cours d’eau, dont le plus important est la Brunnenwasser, sont endigués et sillonnent les vallées qui avoisinent le grand fleuve.
Tout le terrain au Sud, compris entre l’Ill et le Rhin, n’a qu’un niveau de 1 mètre au-dessus des hautes eaux : il est dérobé à la vue et facilement inondable.
Le terrain qui longe le fleuve et qui descend jusqu’au Petit-Rhin est boisé : il s’étend au delà de Neuhof jusqu’à mille pas du canal du Rhône et cache plusieurs fermes. Ce terrain devient plus ouvert à partir de Neuhof et en descendant les deux rives du Krumme Rhein, tandis que la zône triangulaire comprise entre ce dernier cours d’eau, la Ziegelwasser et le remblai du chemin de fer, au Sud de Strasbourg, est parsemée d’établissements et de constructions.
A l’Est du canal du Rhône, il n’y a que les localités de Neuhof et de Plobsheim qui présentent quelque importance.
A l’Ouest du canal et sur la rive droite de III, se trouvent les villages de l’Illkirsch et de Graffenstaden, qui communiquent avec la chaussée de Bâle et avec la ligne du chemin de fer de Lyon, située sur la rive gauche de l’Ill.
Tout le terrain qui s’étend depuis ces deux localités jusqu’à la Breusche, est généralement uni.
Entre les deux rivières dont nous venons de parler se glisse, en forme de coin, un large plateau qui est situé à 10 mètres, en moyenne, au-dessus du fond de la vallée, et qui se dirige au Nord-Est, par Lingolsheim, vers Strasbourg.
Ce plateau est limité au sud par l’ Altbach, l’ Embach et le Schiffbach, qui portent leurs eaux, ainsi que l&#

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