Les Climats du midi de la France - Étude comparative avec les climats d Italie, d Égypte et de Madère
58 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Les Climats du midi de la France - Étude comparative avec les climats d'Italie, d'Égypte et de Madère , livre ebook

58 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Description

MESDAMES ET MESSIEURS,Votre présence dans cette enceinte me paraissant une garantie certaine de la bienveillante attention qui m’est indispensable, permettez-moi d’aborder sans préambule le sujet de la conférence de ce jour : « L’influence bienfaisante des climats du midi de la France sur la santé et la maladie. » Nous viserons plus particulièrement les névroses et les affections chroniques des voies respiratoires.Dans l’étude des problèmes scientifiques, les moyens les plus sûrs d’atteindre le but sont d’abord : d’en bien établir les limites, en définissant avec précision leurs divers éléments ; c’est, en second lieu, de procéder du simple au composé ; des notions connues et admises par tous, aux notions douteuses et controversées.Fruit d’une sélection réalisée au sein des fonds de la Bibliothèque nationale de France, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques dans les meilleures éditions du XIXe siècle.

Informations

Publié par
Nombre de lectures 0
EAN13 9782346116577
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0030€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

À propos de Collection XIX
Collection XIX est éditée par BnF-Partenariats, filiale de la Bibliothèque nationale de France.
Fruit d’une sélection réalisée au sein des prestigieux fonds de la BnF, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques de la littérature, mais aussi des livres d’histoire, récits de voyage, portraits et mémoires ou livres pour la jeunesse…
Édités dans la meilleure qualité possible, eu égard au caractère patrimonial de ces fonds publiés au XIX e , les ebooks de Collection XIX sont proposés dans le format ePub3 pour rendre ces ouvrages accessibles au plus grand nombre, sur tous les supports de lecture.
Prosper de Pietra Santa
Les Climats du midi de la France
Étude comparative avec les climats d'Italie, d'Égypte et de Madère
AVANT-PROPOS
Pour obéir aux instances de quelques amis bienveillants, je livre à la publicité les deux conférences que j’ai faites dans la salle du boulevard des Capucines (28 février et 12 mars) sur :

LES CLIMATS DU MIDI DE LA FRANCE
ÉTUDE COMPARATIVE AVEC LES CLIMATS DE L’ITALIE, DE L’ÉGYPTE ET DE MADÈRE.
Je prie les lecteurs qui trouveraient par trop incomplète cette exposition (à laquelle j’ai conservé, d’une manière absolue, ses allures et sa physionomie première) de tenir compte des obligations qu’impose au conférencier ce mode de vulgarisation des idées.
Dans un espace de temps très-restreint, il faut envisager, sous toutes leurs faces, d’importants problèmes scientifiques, et maintenir constamment éveillés l’attention et l’intérêt d’un auditoire où domine l’élément des gens du monde.
Les valétudinaires qui désireraient de plus amples détails sur les diverses stations hivernales consulteront, avec profit, les volumes spéciaux des docteurs Barth et Lee (Hyères) ; Sèves et Buttura (Cannes) ; Farina et Bennet (Menton) ; Lubanski et Macario (Nice) ; Taylor (Pau) ; Mittchell (Alger) ; Hameau (Arcachon) ; Carrière (Italie) ; Reyer et Pruner-bey (Égypte) ; Gigot-Suard et Barrai (Madère). Je les résume d’ailleurs dans un chapitre appendice : Renseignements et Conseils aux valétudinaires.
Les personnes qui voudraient approfondir davantage les idées et les principes climatologiques que je préconise depuis près de 20 ans, trouveront ces éléments d’étude dans mes publications antérieures : Influence des pays chauds sur la marche de la tuberculisation ;  —  Climat d’Alger ;  —  Climats du midi de la France ;  —  Climat d’Ajaccio ;  —  Essai de climatologie théorique et pratique.
D r DE PIETRA SANTA,
173, boulevard Haussmann.

Paris, avril 1874.
CONFÉRENCE DU 28 JANVIER

MESDAMES ET MESSIEURS,
 
Votre présence dans cette enceinte me paraissant une garantie certaine de la bienveillante attention qui m’est indispensable, permettez-moi d’aborder sans préambule le sujet de la conférence de ce jour : « L’influence bienfaisante des climats du midi de la France sur la santé et la maladie. » Nous viserons plus particulièrement les névroses et les affections chroniques des voies respiratoires.
Dans l’étude des problèmes scientifiques, les moyens les plus sûrs d’atteindre le but sont d’abord : d’en bien établir les limites, en définissant avec précision leurs divers éléments ; c’est, en second lieu, de procéder du simple au composé ; des notions connues et admises par tous, aux notions douteuses et controversées.
Par l’analyse, on établit les caractères des faits dans leur individualité et leur raison d’être ; par la synthèse, en les généralisant, on s’élève jusqu’aux principes qui en résultent, jusqu’aux applications qu’ils engendrent et qu’ils fécondent.
De cette manière l’esprit voit devant lui la grande route avec l’air et l’espace ; de cette manière aussi, l’intelligence ne craint pas de s’égarer dans des chemins de traverse toujours incertains et difficultueux.
Quelle est la signification véritable du mot climat ?
Comment devons-nous définir la climatologie ?
En grec le mot signifie région ; les anciens astronomes, désignant ainsi l’espace compris entre deux cercles parallèles à l’équateur terrestre, avaient divisé la terre en 30 climats de largeur inégale calculés d’après la longueur des jours comparée à celle des nuits (24 de l’équateur aux cercles polaires dits de demi-heure ; 6 des cercles polaires aux pôles (de 1 mois). Vous savez tous qu’à l’équateur les jours et les nuits sont de 12 heures, aux pôles l’on a 6 mois de jour et 6 mois de nuit.
Le mot climat emportait de la sorte une idée d’uniformité, ou tout au moins de similitude de conditions.
Les auteurs modernes ont substitué à la considération, pour ainsi dire brute, des lignes ou parallèles, une idée formant la résultante de toutes les notions acquises sur le phénomène le plus caractéristique, à savoir, l’état thermique d’un lieu, autrement dit sa température, son degré de chaleur.
Pour les météorologistes, le climat représente l’ensemble des conditions physiques qui résultent pour les différentes régions du globe de leur situation respective à la surface de la terre, et qui sont de nature à exercer une influence spéciale sur les êtres organisés. Ne perdez pas de vue, Messieurs, ce fait capital : toutes ces recherches, toutes ces investigations sont poursuivies en vue de leurs rapports avec l’organisme humain.
L’objectif constant, c’est le bien-être de l’homme. Ayons donc toujours présente à l’esprit cette belle pensée du grand philosophe Leibnitz que nous aurions pu prendre pour épigraphe :
« Il n’y à que deux choses qui devraient nous occuper ici-bas, c’est la vertu et la santé. »
Revenons à des définitions plus précises du climat.
Pour Alexandre de Humboldt, le créateur des lignes isothermes, ou lignes d’égale température moyenne de l’année, l’expression de climat désigne, dans son sens le plus général, toute variation de l’atmosphère qui affecte sensiblement nos organes : il énumère ainsi successivement la température, l’humidité, la pesanteur de l’air, ses mouvements diurnes, sa pureté, son état électrique.
Les savants illustres qui, dès le commencement du siècle, ont donné à ces études une impulsion vivifiante, Zimmermann, de Saussure, Clark, François Arago, les docteurs Carrière et Foissac, ont adopté des définitions à peu près analogues, où figuraient toujours les trois éléments primordiaux, signalés par Hippocrate, dans son immortel traité τóπων, ἀέρων, ὕδρων, à savoir :
Le sol dans les différences de sa constitution ; les eaux dans les conditions de leur nature diverse ; l’air dans les modifications incessantes qu’il subit.
En tenant compte des faits nouveaux que nous ont révélés les études récentes sur les épidémies, les constitutions médicales et la statistique, j’ai proposé une définition plus complète que j’ai eu la satisfaction de voir adopter (quoique sans nom d’auteur) dans des publications postérieures à mon Essai de climatologie. « Il faut entendre par le climat d’Hippocrate l’influence positive que l’air, les eaux et les lieux exercent sur l’homme en tant qu’individu, et sur les hommes réunis en grande masse, et habitant un point circonscrit et déterminé du globe. »
Partant de là, au lieu de considérer avec Bérigny et Hœghens la climatologie comme l’une des principales branches de la météorologie, « étude à laquelle, disent-ils, se rattachent des travaux dont les perfectionnements exercent une puissante influence sur le bien-être de l’humanité, » nous regarderons la climatologie comme cette partie des sciences naturelles, qui s’occupe des climats, en ajoutant que, pour atteindre ce but, elle s’appuie successivement sur la physique du globe, la géographie, la géologie, l’hydrologie (eaux minérales), la météorologie, l’épidémiologie et la statistique.
Nous venons de voir que le principal élément, celui qui domine tous les autres dans la constatation des climats, c’est la températur

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents