Les Étapes d un commis des hôpitaux militaires sous l Empire - La vie de Pierre-Jean-François Gubert (1776-1855)
58 pages
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Les Étapes d'un commis des hôpitaux militaires sous l'Empire - La vie de Pierre-Jean-François Gubert (1776-1855) , livre ebook

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Description

LA FAMILLE GUBERT. — L’ENFANCE DE PIERRE-JEAN FRANÇOIS GUBERT. — SA JEUNESSE AU MILIEU DE LA RÉVOLUTION. — SON ENGAGEMENT A L’ARMÉE D’ITALIE. — CAMPAGNE D’ÉGYPTE. — RETOUR EN FRANCE. Le nom de Gubert est un nom orignaire de Draguignan et de ses environs : depuis plus de deux siècles les Gubert ont existé dans cette région.Avec l’aide de l’état civil nous avons pu reconstituer la filiation de ces Gubert :1° Esprit Gubert, né vers 1690, dont nous ne possédons que l’acte de décès, qui porte « à Draguignan, le 13 décembre 1770, à l’âge de 80 ans ».Fruit d’une sélection réalisée au sein des fonds de la Bibliothèque nationale de France, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques dans les meilleures éditions du XIXe siècle.

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EAN13 9782346124961
Langue Français
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Extrait

À propos de Collection XIX
Collection XIX est éditée par BnF-Partenariats, filiale de la Bibliothèque nationale de France.
Fruit d’une sélection réalisée au sein des prestigieux fonds de la BnF, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques de la littérature, mais aussi des livres d’histoire, récits de voyage, portraits et mémoires ou livres pour la jeunesse…
Édités dans la meilleure qualité possible, eu égard au caractère patrimonial de ces fonds publiés au XIX e , les ebooks de Collection XIX sont proposés dans le format ePub3 pour rendre ces ouvrages accessibles au plus grand nombre, sur tous les supports de lecture.
Étienne Lefébure
Les Étapes d'un commis des hôpitaux militaires sous l'Empire
La vie de Pierre-Jean-François Gubert (1776-1855)
PREMIÈRE PARTIE

LA FAMILLE GUBERT.  —  L’ENFANCE DE PIERRE-JEAN FRANÇOIS GUBERT.  —  SA JEUNESSE AU MILIEU DE LA RÉVOLUTION.  —  SON ENGAGEMENT A L’ARMÉE D’ITALIE.  —  CAMPAGNE D’ÉGYPTE.  —  RETOUR EN FRANCE.
Le nom de Gubert est un nom orignaire de Draguignan et de ses environs : depuis plus de deux siècles les Gubert ont existé dans cette région.
Avec l’aide de l’état civil nous avons pu reconstituer la filiation de ces Gubert : 1° Esprit Gubert, né vers 1690, dont nous ne possédons que l’acte de décès, qui porte « à Draguignan, le 13 décembre 1770, à l’âge de 80 ans ». — Il était marié à Marguerite Doze, dont nulle part nous n’avons retrouvé trace ; 2° Pierre Gubert, fils du précédent, né à Draguignan le 9 août 1721. Il avait épousé, toujours à Draguignan, Marguerite Serène, le 8 janvier 1743, et est décédé dans sa ville natale le 4 fructidor an VII (20 août 1799) ; 4° Pierre Gubert, fils du précédent, né à Draguignan le 8 septembre 1753, « à 7 heures avant midi ». — Ce Pierre Gubert avait épousé Thérèse Michel, orignaire de Fréjus, et à l’âge de 22 ans, le 12 février 1776, un fils lui était né ; il reçut les prénoms de Pierre-Jean-François. Ce fut le futur Commandant du Train des Équipages, dont nous allons essayer de retracer la vie.
Voici, tout d’abord, dans son intégrité, le texte de l’acte officiel, non pas de sa naissance, mais de son baptême, puisqu’à cette époque les registres de l’état civil étaient tenus parles curés et se confondaient avec les registres des paroisses.
« L’an mil sept cent soixante-seize et le 14 février, a été baptisé Pierre-Jean-François Gubert, fils légitime du sieur Pierre Gubert, maître perruquier de cette paroisse, et de demoiselle Thérèse Michel, son épouse, né le douze du même mois, sur les trois heures du matin. Le parrain a été sieur Pierre Gubert, négociant dans celte ville, et la marraine, demoiselle Marie Michel, fille de Jean-François Michel, bourgeois de la ville de Fréjus, et de demoiselle Catherine Achard, épouse, de la paroisse du dit Fréjus. Les père, parrain et marraine ont tous signé avec moi.
P. Gubert, Marie Michel, Gubert et Lombard, vicaire. »
Donc, d’après l’acte officiel, c’est bien le douze février 1776 que P.-J.-F. Gubert a vu le jour, et « à trois heures du matin ». Nous verrons par la suite que toutes les autres pièces officielles porteront soit la date du 13 février, soit celle du 14 février, mais jamais la date du 12.
Nous pouvons nous imaginer l’enfance du jeune bambin, fils du maître perruquier, dont la maison se trouvait sur la place du Marché, c’est-à-dire dans l’endroit le plus mouvementé de la bourgade. Circulant dans la boutique de son père, causant à tous, et comme il est gentil, plaisant à tous, il doit être un de ces enfants à qui l’on s’intéresse, que l’on fait parler, avec qui l’on s’amuse. Du reste, son esprit s’éveille vite au milieu des conversations, des discussions même, qui s’élèvent inévitablement dans l’échope d’un « Figaro », le maître Figaro de l’endroit.
Bien mieux, à mesure qu’il grandit, il doit entendre des conversations de plus en plus ardentes : nous sommes dans la période où les esprits s’échauffent, où de nouveaux mots se prononcent dans la bouche des artisans, des ouvriers, des bourgeois : droit, liberté.
Mais voilà la période révolutionnaire qui éclate au même instant dans toute la France ; en Provence, comme en toute autre province, les esprits étaient préparés, et à Draguignan c’est avec joie que la Révolution fut accueillie par la majorité des habitants : il y eut feux de joie, illuminations, bals, et le Conseil communal dota quatre jeunes filles » 1 .
La « Terreur » ne coûta que la vie de deux nobles, rencontrés par une patrouille de soldats marseillais, beaucoup plus violents que les Dracénois.
En 1793, des Comités de surveillance se formèrent dans les départements, suivant la loi du 21 mars, qui ne parvint à Draguignan que le 22 avril. Le dimanche suivant, le Conseil Général élu les membres du Comité : un, pierre Gubert, est nommé et est même chargé de le faire fonctionner : « Votre patriotisme, lui écrit-on à ce sujet, nous fait espérer que vous vous hâterez de remplir la commission que l’on vous confie 2 (8 mai 1793).
Dans une autre Société révolutionnaire, les Amis de la Constitution, qui se chargeaient de « surveiller l’esprit public », nous retrouvons le nom d’un autre Gubert (Jean-Baptiste). Il en devient même le président, si nous en croyons ce certificat de civisme, délivré en 1792 par la Société Populaire :
SOCIÉTÉ POPULAIRE
Nous, président et secrétaires de la Société des Amis de la Constitution, séante à Draguignan, certifions que Honoré Segond est membre de la Société et a constamment fait preuve de Patriotisme et de dévouement à la cause de la liberté.
1 er août 1792.                                             GUBERT, Président.
ARNOUX, BARBAROUX, Secrétaires.
 
Cet Honoré Segond, à qui vient d’être délivréce certificat, était notaire, et nous le retrouvons président d’une Section contre-révolutionnaire, celle des « Doctrinaires ». Son petit-fils, Henri Segond, notaire, s’alliera avec la famille Gubert et sera nommé légataire universel de Pierre-Jean-Baptiste Gubert, celui qui fait l’objet de cette notice.
Un autre Gubert, Esprit Gubert, sera choisi pour faire partie de la députation envoyée témoigner aux sans-culottes de Toulon la reconnaissance de la République 3 .
Avec lui, était envoyé Jean-André Boyer, un nom que nous retrouverons de même bien souvent parmi les alliés des Gubert.
Parmi les membres du Comité de Salut Public, créé en août 1793, les noms de Gubert et Boyer sont cités ; de même, lors de l’ « épuration » faite le 26 avril 1794, nous trouvons cité un Boyer, sellier, et un Pierre Gubert.
Nous ne pouvons, d’une façon certaine, déclarer qu’il s’agit des ancêtres directs de Pierre-Jean-François Gubert ; son père s’appelait bien Pierre Gubert et était né vers 1753 ; il avait donc 40 ans au moment de la période révolutionnaire. Mais, d’autre part, nous avons vu, d’après l’acte de baptême, qu’un Pierre Gubert, négociant, était cité comme parrain ; quel était donc des deux le sans-culotte et le Président du Salut Public ?
Un peu plus tard, nous retrouvons ce Pierre Gubert comme Officier municipal et Président (?) de l’administration de la Commune de Draguignan, fonction qu’il rempli du 1 er floréal an IV (20 avril 1796) au 4 germinal an V (24 mars 1797), et comme Trésorier du 1 er nivôse, an VI (21 décembre 1797) au 22 ventôse an VII (12 mars 1799).
Était-ce le perruquier ou le négociant ?
En tout cas, le petit Gubert les voyait tous défiler dans la boutique de son père, le maître perruquier. Ne devait-il pas tenir les comptes, puisque quelques mois plus tard, au moment où l’on réorganise une campagne contre l’

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