Les Français à Oran - Depuis 1830 jusqu à nos jours
166 pages
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Les Français à Oran - Depuis 1830 jusqu'à nos jours , livre ebook

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Description

SOMMAIRE. — Situation de la Province d’Oran en 1830. — La nouvelle de la prise d’Alger est le signal de la révolte des Arabes contre les Turcs. — Le bey Hassan sollicite l’intervention française. — Mission du capitaine de Bourmont. — Occupation du fort de Mers-el-Kébir. — Première expédition sur Oran du colonel Goutfrey. — Deuxième expédition du général Damrémont. — Occupation d’Oran. — Installation du Khalifa tunisien. — Rupture du traité avec la Tunisie.Fruit d’une sélection réalisée au sein des fonds de la Bibliothèque nationale de France, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques dans les meilleures éditions du XIXe siècle.

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Publié par
Nombre de lectures 6
EAN13 9782346087020
Langue Français

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Extrait

À propos de Collection XIX
Collection XIX est éditée par BnF-Partenariats, filiale de la Bibliothèque nationale de France.
Fruit d’une sélection réalisée au sein des prestigieux fonds de la BnF, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques de la littérature, mais aussi des livres d’histoire, récits de voyage, portraits et mémoires ou livres pour la jeunesse…
Édités dans la meilleure qualité possible, eu égard au caractère patrimonial de ces fonds publiés au XIX e , les ebooks de Collection XIX sont proposés dans le format ePub3 pour rendre ces ouvrages accessibles au plus grand nombre, sur tous les supports de lecture.
Isidore Derrien
Les Français à Oran
Depuis 1830 jusqu'à nos jours
A la Société de Geographie d’Oran,
 
 
Son Président Honoraire
Reconnaissant et dévoué,
 
LE COMMANDANT I. DERRIEN
AVANT-PROPOS

*
* *
J’aime Oran ! J’ai parcouru l’Algérie en tous sens, de Bône à Géryville et de Nemours à Laghouat et Biskra. J’ai habité Alger et Constantine, mais ni les palmiers du sud, ni le mirage des chotts, ni les ombrages de Mustapha, ni les rochers du Rummel ne m’ont autant captivé que les falaises de Karguentah et les pentes abruptes de Santa-Cruz, cadre farouche, hérissé de bastions, dans lequel, Oran, la vieille cité des Turcs et des Espagnols, grandit fièrement sous le drapeau de la France, et se développe avec audace, en se dépouillant un peu, chaque jour, de ses sombres et antiques haillons.
J’aime Oran ! Je l’ai habitée pendant sept années, je m’y suis créé une famille ; et ce n’est pas sans délices que j’ai consacré mes loisirs à l’étudier, à en fouiller les archives, à parcourir ses environs. C’était certes une belle tâche que de retracer le passé de cette ville, avec sa grandeur éphémère, ses luttes, ses humiliations, sa décadence, et nous devons savoir gré à M. Fey d’en avoir tenté l’entreprise ; mais séduisante aussi était celle de décrire les souffrances héroïques des premiers soldats qui sont venus planter le drapeau de la France sur les murs du Château-Neuf, et de montrer comment une ville morte et ruinée ressuscite et se transforme ; mais au prix de quels constants labeurs, de quels obstacles, de quelles déceptions !
Je me suis donc laissé séduire ; j’ai voulu, du moins, apporter une pierre à l’édifice, planter un jalon pour l’histoire future de notre cité, et c’est dans ce but que je me hasarde à publier mes notes sous le titre de :
 
Les Français à Oran, depuis 1830 jusqu’à nos Jours.
Mon travail comprend trois parties bien distinctes : 1° Oran militaire, de 1850 à 1848 ; 2° Oran, commune, dans son ancienne enceinte, de 1848 à 1868 ; 3° Oran, la nouvelle, de 1868 jusqu’à nos jours.
 
La première partie parait seule aujourd’hui ; les autres viendront plus tard, à leur temps, plus palpitantes d’intérêt, il est vrai, mais aussi plus délicates, plus épineuses et pour lesquelles il est besoin d’appréciations sûres, sages et nullement passionnées.
Pour l’enchaînement des faits dans la narration, suivant l’ordre chronologique, j’ai pris pour guide l’Histoire de Boufarik 1 , où l’auteur, le colonel Trumelet, avec autant de poésie que d’érudition, a brillamment raconté les luttes héroïques des premiers pionniers de la colonisation, contre les Arabes d’abord, puis contre les atteintes d’un climat meurtrier et d’un sol empoisonné.
J’adresse de vifs l’emercîments à M. Adolphe Perrier, qui a bien voulu mettre à ma disposition la collection de son journal l’ Echo d’Oran, à M. Mauduit qui, avec la gracieuse autorisation de M. Garoby, secrétaire général de la préfecture d’Oran, s’est empressé de mettre en mes mains tous les dossiers des archives qui pouvaient m’être de quelque utilité.
Je dois enfin un tribut de gratitude à M. Avio, ancien directeur de la Santé, à Oran, qui a mis la meilleure grâce à rappeler ses souvenirs et à me raconter les faits dont il fut le témoin.
Arrivé à Oran avec le général Boyer, à la fin de 1831, M. Avio porte encore très vaillamment ses 87 années.
Je le répète, ce livre n’est qu’un recueil de notes sur les évènements dont Oran fut le témoin, sur l’organisation des divers services administratifs, l’extension des pouvoirs de la municipalité, l’agrandissement de la cité et le développement de la population.
L’exposé en aurait pu être moins sec, moins concis ; les jugements portés sur les hommes et sur les choses auraient pu être plus véhéments et par suite plus attrayants. Mais ces défectuosités trouveront grâce, je l’espère, devant l’idée qui a présidé à cette publication et qui n’est autre que celle de préparer les bases d’une histoire future de notre ville d’Oran.
 
 
ORAN, 19 JANVIER 1886         
 
 
I. DERRlEN                   
1 Boufarik et son Marché, par T. DE FALLON, pseudonyme du colonel Trumelet, qui, comme écrivain, s’est acquis les sympathies de tous ceux qui aiment l’Algérie.
INTRODUCTION
RÉSUMÉ DE L’HISTOIRE D’ORAN DEPUIS SA FONDATION JUSQU’A NOS JOURS
ORAN N’EST PAS D’ORIGINE ROMAINE
Les premiers archéologues algériens avaient cru voir dans Oran la Quiça municipium, d’Antonin, et la Quiça Xenitana, de Pline, se basant sur ce qu’Antonin, dans son itinéraire, plaçait Quiza à quelques milles à l’est de Portas Magnus, que l’on assimilait alors à Mers-el-Kébir. Des découvertes récentes ont démontré que le Portas Magnus des Romains était à Saint-Leu, près d’Arzeu, et que Quiza avait son emplacement près du Pont du Chélif.
Oran ne peut donc revendiquer une origine romaine. Des médailles appartenant à différentes époques de cette domination ont bien été trouvées dans son sol, mais aucun vestige de construction n’est venu préciser la présence en ces lieux d’un établissement romain.
SA FONDATION (en 902)
El-Bekri, dans sa description de l’Afrique, nous apprend qu’Oran 1 fut fondée vers l’an 902 de Jésus-Christ, par Mohammed-ben-Abi-Aoun, Mohammed-ben-Abdoun et une bande de marin’s Andalous qui fréquentaient ce port naturel. Les tribus qui occupaient alors le territoire de la nouvelle ville étaient les Nefza et les Beni-Mezgana, qui faisaient partie de la grande famille berbère des Azdadja (branche de Branès.)
Nous ne pouvons ici que résumer rapidement l’histoire d’Oran, en renvoyant le lecteur, pour les détails, à l’Histoire d’Oran, par M. Fey, et aux notices historiques de MM. Bérard et Piesse, dans leur indicateur ou itinéraire de l’Algérie.
PÉRIODE ARABE (964-1509)
Oran grandit rapidement jusqu’en 954, époque à laquelle Yalaben-Mohammed-ben-Salah s’en empara et en transporta la population à Fekkan, à l’ouest de Mascara.
Oran, relevée de ses ruines, fut emportée d’assaut, en 1082, par les troupes almoravides, puis passa successivement sous différents pouvoirs : les Almohades s’en emparent en 1145 ; en 1269 elle passe entre les mains des Mérinites, qui sont refoulés en 1437 par les Beni-Zeïan de Tlemcen.
Oran fut alors des plus florissantes ; elle devint l’entrepôt d’un commerce très actif et très étendu avec les Vénitiens, les Pisans, les Gênois, les Marseillais et les Catalans. Elle comptait à cette époque plus de six mille maisons, des mosquées splendides, des écoles renommées, de vastes entrepôts sur des quais populeux, des édifices publics remarquables ; mais le luxe et les richesses ne tardèrent pas à engendrer la corruption et la débauche, et les Oranais finirent par s’adonner à la piraterie.
Leurs excès ne restèrent pas impunis ; les Portugais d’abord s’emparèrent d’Oran sans peine et l’occupèrent pendant six années (1471-1477). En 1502, une flotte du roi don Miguel, sous les ordres de don Juan de Menecez, allant au secours du doge de Venise Léonard Loredano, vint débarquer à la plaine des Andalouses, mais les Arabes et le mauvais temps forcèrent les Portugais à se remb

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