Nom de code UK

Arthur Hopfner

Description

Aventure - Commandos - 236 pages

Ancien commando marine, Jacques Mandrier dirige aujourd’hui sa propre société de sécurité, spécialisée dans la protection rapprochée des personnalités en zone de tension. Même si ses missions paraissent désormais moins périlleuses que par le passé, Laetitia, sa femme, préférerait l’avoir plus souvent à ses côtés. Savoir son fils Michael désormais au sein des Forces Spéciales lui suffit amplement, même s’il fait la fierté de son père.

Pourtant, l’heure de la retraite n’a pas encore sonné, et l’actualité va le rattraper. Accompagné de ses inconditionnels amis Franck et Éric, Jacques va devoir se lancer dans une mission à haut risque sur les terres d’Ukraine.

Entre solidarité et terrible réalité, tous trois vont découvrir le courage de tout un peuple, mais aussi les atrocités d’une guerre aussi stupide qu’inutile...

... Peut-il d’ailleurs en être autrement d’une guerre, surtout lorsqu’elle est fratricide ?

Sujets

• Littérature
• Fiction
• Lutte
• War
• Military

Informations

• Publié par: Editions Elixyria
• Date de parution: 28 avril 2023
• Nombre de lectures: 3
• EAN13: 9782379615115
• Langue: Français
• Poids de l'ouvrage: 10 Mo

Extrait

Nom de code : UK


Arthur Hopfner
Arthur Hopfner




Mentions légales
Éditions Élixyria
http://www.editionselixyria.com
https://www.facebook.com/Editions.Elixyria/
ISBN : 978-2-37961-511-5
Concept de couverture : Didier de Vaujany
Je dédie ce livre à toutes les victimes innocentes de chaque guerre, de chaque conflit à travers le monde. Je veux parler des femmes, des enfants, des personnes âgées, qui sont souvent les premiers à tomber et à subir les atrocités des combats.
Ce livre est pour vous.


La guerre, un massacre de gens qui ne se connaissent pas, au profit de gens qui se connaissent, mais qui ne se massacrent pas.
Paul Valery
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Préface


Vous tenez en main le dernier roman de la saga Jacques Mandrier.
L’histoire de mon héros se retrouve aujourd’hui regroupée en trois volumes :

— Jacques Mandrier commando marine - tome 1
— Jacques Mandrier commando marine - tome 2
— Nom de code : UK

Celui-ci est le dixième publié, et je voudrais vraiment vous remercier pour ces dix ans de fidélité à mes écrits.

En effet, vous avez accompagné mon héros depuis une décennie, je tenais vraiment à vous remercier, Jacques est devenu votre ami et j’en suis très heureux. C’est à chaque fois un vrai bonheur d’entrer dans la peau de mon personnage et de lui faire vivre toutes ces aventures.

Mais qui dit dernière histoire – pour l’instant – ne veut pas dire fin des aventures de Jacques Mandrier ! Tout n’est que fiction et toute fiction est façonnable !

Maintenant, je vous laisse plonger dans cette aventure. Comme à chaque fois, je me suis servi de l’actualité, de mon passé, de mon vécu et des expériences de mes frères pour vous raconter une histoire.
Le roman que vous allez découvrir se déroule en Ukraine et je voudrais transmettre toute mon amitié et mon soutien aux familles des victimes de ce conflit, quel que soit le côté où ils se trouvent. Une guerre n’est jamais propre et n’oublions jamais que les premières victimes ne sont pas les militaires, mais souvent les enfants, les femmes et les vieillards.

Enfin, je rappelle à nouveau que mes livres ne sont que des fictions, je me sers juste de l’actualité pour raconter une histoire qui se rapprochent d’une certaine vérité : les villes existent, la guerre a bien lieu, certaines unités, certains faits se sont vraiment déroulés, mais tout n’est que fiction et ne doit rester que fiction, même si parfois, celle-ci est proche, tellement proche, voir trop proche, d’une bien triste réalité.

Bonne lecture !
Près de Quiberon, plage fort de Penthièvre, 15 février, 10 h 30



Un vent glacial fouette mon visage, pourtant, je n’ai pas froid. Il faut dire que les dix kilomètres de footing que je viens de réaliser sur cette plage m’ont bien réchauffé.
J’adore venir courir ici. Ce lieu fait partie de mon ADN, j’y ai souffert, je m’y suis construit, je suis devenu un homme en foulant ce sable. C’est ici qu’ont lieu de nombreuses épreuves du célèbre stage commando de la marine, celui qui permettra à un jeune homme d’obtenir le droit de porter le béret vert. Béret vert que j’ai porté pendant plus de vingt ans.
Aujourd’hui, j’observe la relève. Tout en effectuant mes étirements, j’aperçois, à quelques centaines de mètres de ma position, des militaires qui s’exercent à effectuer des retournements de zodiacs dans une mer bien formée. Ce sont des fusiliers marins. En observant la tenue de leurs instructeurs, j’en déduis qu’il s’agit des élèves du stage commando, des stacmans . Pour être passé par là, je sais ce que ressentent ces jeunes : le froid, la peur de l’échec, la pression des instructeurs. Tout se combine dans leur cerveau, mais ils n’ont qu’un seul but, le même que j’ai eu moi-même il y a des années : intégrer les commandos marine.  
Les voir me transporte avec bonheur et nostalgie des années en arrière, lorsque moi aussi j’étais l’un d’entre eux. A chaque fois que je viens ici, je ressens la même chose, cette envie de remonter le temps et de repartir à zéro, recommencer cette vie merveilleuse que j’ai vécue sous le béret vert.

Je m’appelle Jacques Mandrier, j’ai quitté depuis bien des années cette belle institution et dirige aujourd’hui une société spécialisée dans la sécurité et la formation d’agents de la protection rapprochée. C’est mon fils Michael, qui aujourd’hui représente la famille au sein des commandos marine, puisqu’il a suivi mes traces et sert actuellement au commando Jaubert, je suis très fier de lui.
Ce n’était pas facile pour lui d’embrasser une carrière dans les commandos avec un père comme moi. Mais, malgré la présence de mon ombre pesante, il a su écrire sa propre histoire, tracer son chemin tout en marchant dans mes pas. Cela n’a pas été facile à accepter par sa mère, Laetitia, mon épouse, une femme formidable que j’ai rencontrée à une période compliquée de ma vie. Plus douloureuse que compliquée d’ailleurs, puisque je venais de perdre ma première épouse Katia et mon premier fils Paul. Tous les deux tués lors d’un attentat commis au Musée du Louvre par un fou de Dieu prénommé Moustapha. J’avais d’ailleurs, à l’époque, contribué à son arrestation en m’infiltrant dans certains réseaux islamisés. 
C’est plus tard, en postulant pour un emploi dans une grande société de sécurité privée que je suis tombé sur Laetitia, elle occupait le poste de secrétaire. Plus de vingt ans plus tard, elle est toujours à mes côtés. Tous les deux, nous en avons traversé des épreuves, mais nous sommes toujours ensemble. Amoureux comme au premier jour, elle est mon socle, mon souffle, une partie de mon âme.
En observant les fusiliers marins, je me rends compte que je ne reconnais aucun des instructeurs, la roue tourne et deux générations sont passées par là. Aujourd’hui, j’ai la cinquantaine passée et ces gradés ont à peine la trentaine. Eh oui, je suis un vieux maintenant…
En parlant de vieux, je commence à me refroidir et ressens maintenant le vent glacial qui souffle très fort. Il pénètre mes habits et me donne des frissons, il est temps de partir et de rejoindre ma société. De toute manière, des étirements, je n’en ai jamais fait beaucoup, alors ce n’est pas maintenant que je vais commencer.
Mon entreprise est installée entre Carnac et Quiberon, elle a aujourd’hui pignon sur rue et est reconnue à l’internationale. Nous assurons des missions d’escortes d’industriels, de personnalités en France et à l’étranger et en parallèle, nous formons les futurs agents de sécurité.
Cette réussite est le fruit du travail combiné de toute mon équipe, en particulier mes fidèles amis et frères d’armes des commandos : Pascal, Éric et Ben, présents depuis le premier jour et avec qui nous avons monté cette structure.
Depuis, de nombreux anciens militaires sont venus nous prêter main-forte et ont participé à asseoir la renommée de cette entité. Laetitia nous a rejoints pour assurer la partie secrétariat. Devant le succès, nous avons même dû recruter un comptable et un chargé de la logistique. Pour ces deux postes, je ne suis pas allé chercher très loin, j’ai fait appel à deux amis, deux marins : Gilles et Remy, ils sont dans l’esprit, ne comptent pas les heures. Les deux sont carrés, méticuleux et, surtout, ce sont de sacrés bons vivants. Ils ont gardé en eux l’esprit marine, c’est génial de travailler en conservant cette folie de notre jeunesse.
En montant dans mon Audi Q7, je pense à Michael, il est actuellement déployé au Mali, j’espère que tout se passe bien pour lui. Avec l’âge, je deviens de plus en plus protecteur et me surprends à m’inquiéter pour lui, lorsque je le sais sur des théâtres d’opérations.
Cela me fait parfois sourire. Je me fragilise, pourtant, je connais ce milieu, j’ai moi-même de sacrés déploiements à mon actif. Mais là, il s’agit de mon fils, et le savoir en première ligne est pour moi bien plus dur que je ne le pensais. Je n’ose pas imaginer ce que cela doit être pour sa mère que je sais très protectrice.
Ce qui change par rapport à notre époque, c’est qu’avec les moyens modernes de communication, nous nous parlons énormément via Skype ou WhatsApp et je sais que tout va bien pour lui. Il est heureux, voilà l’essentiel.
Le chauffage commence à remplir son office et je me sens bien dans l’habitacle de ma voiture. Le poste radio est branché sur France Info, ce qui me permet de rester à l’écoute de l’information et celle du jour me parle de ce conflit entre la Russie et l’Ukraine.
Poutine va-t-il attaquer son pays voisin ? C’est l’un des sujets phares de toutes les discussions, et au boulot, il en va de même chacun à sa version, son idée. Pour ma part, je pense que non, il montre les biceps, mais n’ira pas plus loin, j’espère avoir raison, car une guerre aux portes de l’Europe peut très vite dégénérer, l’histoire de notre pays en est la preuve.
Carnac, 15 février, 14 h 30

Une bonne douche, un sandwich avalé très vite et je me suis remis au travail. J’aime mon boulot et avec qui je le fais. Je suis entouré de gens que j’aime et les locaux dans lesquels nous nous trouvons sont très fonctionnels. Nous avons investi une ancienne colonie de vacances qui est assez étendue, ce qui nous permet d’accueillir des stagiaires et d’effectuer de nombreux ateliers de mise en situation, dans les différents bâtiments et sur les routes de notre propriété.
Nous nous retrouvons tous en salle de réunion, afin de faire le point sur les différentes activités en cours.
Actuellement, nous avons un stage d’agent de sécurité rapproché en cours, dix stagiaires qui espèrent obtenir leur diplôme pour pouvoir exercer cette profession. Trois autres équipes sont en mission d’escortes à l’étranger. Nos clients sont essentiellement des industriels, des princes des émirats, de riches entrepreneurs et parfois des stars de la télévision ou du cinéma, surtout lors de grands festivals, comme Cannes ou Deauville.
Nous sommes deux sociétés à très bien marcher dans ces domaines en France. Le groupe 9 de mon ami Stéphane, installé à Montauroux, et la nôtre.
Nous