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Description
Sujets
Informations
Publié par | BNF - Collection XIX |
Nombre de lectures | 1 |
EAN13 | 9782346087471 |
Langue | Français |
Informations légales : prix de location à la page 0,0022€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.
Extrait
À propos de Collection XIX
Collection XIX est éditée par BnF-Partenariats, filiale de la Bibliothèque nationale de France.
Fruit d’une sélection réalisée au sein des prestigieux fonds de la BnF, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques de la littérature, mais aussi des livres d’histoire, récits de voyage, portraits et mémoires ou livres pour la jeunesse…
Édités dans la meilleure qualité possible, eu égard au caractère patrimonial de ces fonds publiés au XIX e , les ebooks de Collection XIX sont proposés dans le format ePub3 pour rendre ces ouvrages accessibles au plus grand nombre, sur tous les supports de lecture.
Franciade Fleurus Duvivier
Ports en Algérie
Observations sur le discours de M. Thiers, avril 1842
DES PORTS MILITAIRES EN ALGÉRIE
Les discussions publiques sur la question de l’Algérie viennent de commencer. Mais comme s’y attendaient les hommes froids, impartiaux, ne perdant jamais de vue un seul instant le grand intérêt du pays, les récriminations individuelles aussi sont venues se glisser à la traverse, et la question en est sortie un peu plus embrouillée, un peu plus compliquée de difficultés, qu’elle ne l’était auparavant. Ce n’est, du reste, aux yeux des personnes, habituées à savoir de quelle étendue de puissance est la loi dite de continuité par les mathématiciens, que le terme subséquent de la longue série des obstacles développée successivement sans interruption et dont le premier terme prit naissance dans la première discussion des chambres sur l’Afrique. — Nous avons souvent exposé nos vues sur l’Algérie. Nous en avions le droit parce que nous y avons combattu, administré, réussi même, pendant onze années. Jamais nous n’avons été assez présomptueux pour croire que nous ne pouvions pas nous tromper ; jamais non plus nous n’avons espéré persuader, ou convaincre, car nous ne connaissons que trop l’exactitude de l’adage : « Nul n’est prophète dans son pays. » Ayant ainsi livré nos pensées à la discussion de tous, nous admettons que la réciproque nous est permise et il nous convient d’examiner, aujourd’hui, un point important qui à été le pivot des derniers débats.
Faut-il un GRAND PORT MILITAIRE sur la côte de l’Algérie ? Son existence sera-t-elle avantageuse à la France, ou bien au contraire lui sera-t-elle funeste ? — Depuis longtemps nous nous sommes prononcé, avec une conviction profonde, pour la seconde de ces propositions. « L’absence de port POUR DES ESCADRES sur la côte d’Afrique, avons-nous écrit, est le seul avantage naturel que cette âpre terre nous ait présenté. » Nous avons appuyé cette affirmation par des raisonnements. Ceux-ci, jusqu’à présent, que nous sachions, n’ont point été attaqués. Mais on a voulu démontrer l’utilité, le besoin urgent de grands ports militaires par d’autres considérations et ce sont toutes celles-ci que nous voulons reprendre une à une pour rendre évidente leur nullité de puissance.
Parmi les orateurs qui ont pris la parole, M. Thiers est celui qui s’est plus spécialement limité à ne parler que des ports ; sa voix est une des plus puissantes de la chambre ; ce sont par suite les opinions qu’il a émises que nous allons plus particulièrement examiner, et de suite, sans préambule aucun, nous abordons la question en suivant l’ordre des idées de son discours.
L’orateur établit d’abord comme un fait constant : « Que toutes les opinions ont été d’accord sur l’urgence de la construction d’un grand port militaire à Alger.