Questions égypto-bibliques - Difficultés géologiques - Difficultés chronologiques - Difficultés historiques - L Exode et ses suites d après les monuments
82 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Questions égypto-bibliques - Difficultés géologiques - Difficultés chronologiques - Difficultés historiques - L'Exode et ses suites d'après les monuments , livre ebook

82 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Description

Comme la politique et la civilisation, la science a ses révolutionnaires, ses chemises rouges, ses casse-cou. Les uns comme les autres ont même ton, même genre de bravoure, mêmes fanfaronnades de progrès et d’indépendance. Ils s’attaquent dans l’ombre aux basses passions, ils étourdissent par de grand mots ; ils entrent en triomphateurs par où ils peuvent, par la porte mal gardée ou par l’égout.C’est surtout à la faveur des ténèbres de l’antiquité ou du crépuscule des nouvelles découvertes, que les perturbateurs de la science aiment à dresser leurs batteries.Fruit d’une sélection réalisée au sein des fonds de la Bibliothèque nationale de France, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques dans les meilleures éditions du XIXe siècle.

Informations

Publié par
Nombre de lectures 0
EAN13 9782346101474
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0030€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

À propos de Collection XIX
Collection XIX est éditée par BnF-Partenariats, filiale de la Bibliothèque nationale de France.
Fruit d’une sélection réalisée au sein des prestigieux fonds de la BnF, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques de la littérature, mais aussi des livres d’histoire, récits de voyage, portraits et mémoires ou livres pour la jeunesse…
Édités dans la meilleure qualité possible, eu égard au caractère patrimonial de ces fonds publiés au XIX e , les ebooks de Collection XIX sont proposés dans le format ePub3 pour rendre ces ouvrages accessibles au plus grand nombre, sur tous les supports de lecture.
F.-M. Philpin de Rivière
Questions égypto-bibliques
Difficultés géologiques - Difficultés chronologiques - Difficultés historiques - L'Exode et ses suites d'après les monuments
CHAPITRE PRÉLIMINAIRE
Comme la politique et la civilisation, la science a ses révolutionnaires, ses chemises rouges, ses casse-cou. Les uns comme les autres ont même ton, même genre de bravoure, mêmes fanfaronnades de progrès et d’indépendance. Ils s’attaquent dans l’ombre aux basses passions, ils étourdissent par de grand mots ; ils entrent en triomphateurs par où ils peuvent, par la porte mal gardée ou par l’égout.
C’est surtout à la faveur des ténèbres de l’antiquité ou du crépuscule des nouvelles découvertes, que les perturbateurs de la science aiment à dresser leurs batteries. Trouvent-ils un monument sans date, un manuscrit illisible, un fossile sans nom, une substance non classée, cela suffit pour remettre à neuf toutes les vieilles controverses et pour proclamer la déchéance de tout ce que nos pères ont reconnu pour sacré. On va inaugurer une ère éblouissante de lumière, délirante de bonheur fraternel. Il suffira pour l’obtenir de jurer sur ces énigmes que la terre est de quelques mille ans plus vieille que ne la fait la Genèse, ou n’importe quelle autre sottise anti-chrétienne.
On conçoit que l’Egypte soit un de leurs terrains favoris. Ses tombeaux, ses déserts, ses hiéroglyphes, ses échappées de mysticisme païen offrent un vaste champ de conjectures. Ses pyramides, ses colosses, ses ruines, sont un arsenal de tirades sonores. Joignez à cela que les découvertes modernes ont remis toutes ces antiquités à la mode, en même temps que la facilité des voyages, les encouragements des derniers vice-rois, et surtout la grande et heureuse entreprise du comte de Lesseps, ont attiré l’attention publique et les voyageurs sur les rives du Nil. Dans la multitude des visiteurs ou des amateurs, la science, le mérite et la religion ne manquent sans doute pas de représentants ; mais ce sont les charlatans qui ont naturellement le plus de chance d’être écoutés par la masse des gens d’affaires et de plaisir, et par ces faibles qui se croient libéraux parce qu’ils prêtent leur foi à tous les escamotages.
Il y a quelques années, l’éditeur regretté du journal la Terre Sainte, M. Girard de Grenoble, soumit à mon examen un opuscule sur l’Egypte, dont l’auteur, se donnant comme « chrétien sincère, croyant à la mission du Christ, à la Loi nouvelle, à ses dogmes et à ses mystères, » ne laissait pas que d’ajouter à cette honorable profession de foi, « qu’il n’admet pas l’autorité surnaturelle de l’Ancien Testament ; que la Genèse est l’œuvre de l’homme que la morale du Pentateuque est abrupte et sauvage que Moïse ne parle pas de la vie future aux Israélites... qu’il matérialise la vie... etc, etc. » Il ajoute : « qu’il n’y a pas eu de déluge universel depuis la création de l’homme ; que Ménès est plus ancien que l’Adam de la Bible, et que les fameuses pyramides de Gizzeh ont dù être élevées au moins un siècle avant la création du monde fixée par l’Ecriture.... »
D’après lui, la révélation serait impuissante à expliquer es commencements du monde et de la famille humaine, et ce serait à la géologie et à la chronologie à s’entr’aider, comme deux sœurs ( 1 ), pour déterminer l’époque de l’apparition de l’homme sur la terre.
A l’occasion de cet opuscule et de quelques autres, mon ami désirait savoir, sur le temps nécessaire à la pétrification des fossiles, sur l’âge des monuments de l’Egypte et sur ses nombreuses dynasties, ce que pensait l’Angleterre. Il supposait avec raison que sur cette question comme sur d’autres, les sérieux investigateurs d’outre-Manche feraient la leçon à plus d’un de nos faibles catholiques. Ma réponse parut dans une série d’articles, en 1868, et les pages présentes sont le fruit de ces études.
Ce n’est pas que la France chrétienne n’ait ses Egyptologues. Elle connaît et peut consulter les ouvrages de MM. Lenormand, de Rougé, Chabas et autres compatriotes. Le monde entier connaît les services rendus à la science par les Champollion. Cette famille de savants a mérité, par ses longs travaux, le bonheur de ses découvertes ; mais ses recherches ne purent être complétement exemptes des surprises ordinaires en pareil cas. L’enthousiasme du succès, le spectacle d’une mine inexplorée depuis deux mille ans, l’ardeur méridionale, stimulée par les résultats obtenus, devaient amener des jugements prématurés, des conjectures hasardées, des observations incomplètes ; et nos Guyennois, sans être eux-mêmes extravagants dans leur chronologie, ont donné la fièvre des gros chiffres à certains rêveurs d’antiquité préadamique. En tout cas, le champ de la science est vaste, et nous n’avons pas la prétention de l’exploiter tout entier. Voilà pourquoi je laisserai à mon travail son caractère primitif d’études et de conclusions puisées à des sources spéciales.
Les difficultés opposées à la Bible au nom de l’Egypte se réduisent à trois chefs principaux : 1° Les objections géologiques ; 2° Le désaccord chronologique ; 3° Les difficultés historiques, et, en particulier, le silence de l’Egypte sur les grands faits rapportés dans l’Exode.
1 Philaminthe et Bélise évidemment.
PREMIÈRE QUESTION
DIFFICULTÉS GÉOLOGIQUES
Il est juste d’éclaircir d’abord les objections fondées sur les lois de la nature, indépendantes de nos oublis et de nos folies. Nous verrons ensuite les questions qui tiennent à l’histoire de l’homme sujet à l’erreur et à l’ignorance, jouet de sa mémoire, de ses imaginations et de tous les entraînements extérieurs.
CHAPITRE PREMIER
LA FORÊT PÉTRIFIÉE
On nous dit que le sol même où sont assis les monuments égyptiens et le roc qui les a fournis rendent témoignage contre Moïse. On nous donne en preuve la forêt pétrifiée de Mokattam.
Si nous consultons la carte du pays, nous voyons que la ville du Caire est dominée à l’est par un plateau stérile, au pied duquel passèrent les Israélites ( 1 ), avant d’atteindre la Mer Rouge.
Dans une sorte de bassin élevé, se trouve une quantité de branches et de troncs épars. Ce serait peut-être s’aventurer que d’y voir, avec Alexandre Dumas, des colonnes, des blocs tels que ceux que l’on admire à Balbek et à Palmyre ; mais enfin on y reconnaît l’écorce, les nœuds, les tissus et tous les caractères de la végétation. Qui dira combien de centaines de siècles ont passé sur ce bois, se sont écriés quelques-uns, et combien de siècles ils ont vécu avant de devenir pierre ?...
Nous autres, simples chrétiens, nous pensions qu’un chiffre de 6000 ans était fort honnête et suffisait à bien des choses. Rien ne nous empêchait, au besoin, de retomber sur deux ou trois des jours de la création, pour y trouver le temps nécessaire.
Ces jours ne sont point ceux de notre petite planète, assurément. Ce sont des jours de l’univers. Or, que sont ces jours cosmiques ? Nous n’en savons rien, si ce n’est que c’étaient des temps d’organisation et de lumière, succédant à des temps de ténèbres et de bouleversement. Notre terre ne parait avoir eu sa place distincte qu’à la troisième de ces révolutions, et ce n’est qu’à la quatrième que nos grands chronomètres, le soleil et la lune, ont apparu. Ont-ils commencé de suite à partager les jours et les nuits dans les proportions actuelles avec la vie et les saisons

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents