Recherches sur l origine et l histoire des divers châteaux de Pierrefonds
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Recherches sur l'origine et l'histoire des divers châteaux de Pierrefonds , livre ebook

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Description

Plusieurs châteaux ont existé, mais à diverses époques, dans le voisinage de Pierrefonds. Quelle a été l’origine du plus ancien de ces lieux fortifiés ? Tel est le problême dont la solutionne nous parait pas avoir été cherchée jusqu’à ce jour.Au temps des Gaulois, Pierrefonds faisait partie du pays des Suessions l’un des peuples les plus considérables de la Gaule-Belgique. Ce pays qui confinait vers l’orient à celui des Rèmes avait pour limite à l’occident les rivières d’Oise et d’Automne ; cette dernière séparait les Suessions des Sylvanectes.Fruit d’une sélection réalisée au sein des fonds de la Bibliothèque nationale de France, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques dans les meilleures éditions du XIXe siècle.

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EAN13 9782346113347
Langue Français

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Extrait

À propos de Collection XIX
Collection XIX est éditée par BnF-Partenariats, filiale de la Bibliothèque nationale de France.
Fruit d’une sélection réalisée au sein des prestigieux fonds de la BnF, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques de la littérature, mais aussi des livres d’histoire, récits de voyage, portraits et mémoires ou livres pour la jeunesse…
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Leroux
Recherches sur l'origine et l'histoire des divers châteaux de Pierrefonds
AVERTISSEMENT

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Cet ouvrage ayant principalement pour but de signaler des lacunes et des erreurs que nous avons cru reconnaître dans les histoires de Pierrefonds, nous lui donnons le titre de : Recherches sur l’origine et l’histoire des divers châteaux de Pierrefonds, comme étant celui qui nous paraît devoir le mieux lui convenir.
Beauvais, le 25 juin 1853.

LEROUX,
Garde principal du génie en retraite, chevalier de la Légion-d’Honneur, auteur d’une histoire de la ville de Soissons.
RECHERCHES SUR L’ORIGINE ET L’HISTOIRE DES DIVERS CHATEAUX DE PIERREFONDS
Plusieurs châteaux ont existé, mais à diverses époques, dans le voisinage de Pierrefonds. Quelle a été l’origine du plus ancien de ces lieux fortifiés ? Tel est le problême dont la solutionne nous parait pas avoir été cherchée jusqu’à ce jour.
Au temps des Gaulois, Pierrefonds faisait partie du pays des Suessions l’un des peuples les plus considérables de la Gaule-Belgique. Ce pays qui confinait vers l’orient à celui des Rèmes avait pour limite à l’occident les rivières d’Oise et d’Automne ; cette dernière séparait les Suessions des Sylvanectes.
Les Gaulois, comme tous les peuples primitifs, furent, pendant des siècles, nomades, c’est-à-dire, chasseurs et pasteurs, parcourant le pays sans résidence fixe. Ils ne quittèrent la vie errante qu’après qu’ils eurent appris à cultiver la terre ; mais cet art précieux, introduit dans les Gaules par la fondation de la colonie grecque de Marseille, 599 ans avant l’ère chrétienne, ne dut pénétrer des bords de la Méditerranée jusque dans les forêts de la Belgique et se faire accepter par des hommes à demi-sauvages dont il changeait les habitudes qu’au bout d’un long laps de temps, au bout d’un siècle et plus peut-être. Alors chaque tribu ou peuple s’établit à demeure dans le canton où elle se trouvait campée. Il y a donc environ 23 siècles, que notre sol a vu la main de l’homme élever pour la première fois des édifices stables. Mais quels édifices ? Des huttes faites de branchages, de bruyères et de roseaux ! Quatre siècles plus tard, les habitations des Gaulois n’étaient encore que des cabanes circulaires en poteaux et clayonnage recouvert d’un enduit d’argile à l’extérieur, de mousse et de feuillages au-dedans. Le toit fait de roseaux avait à son sommet une ouverture pour le passage de la fumée du foyer placé entre deux pierres au centre de la cabane ; enfin des claies servaient de fermetures.
Pendant les quatre siècles qui s’écoulèrent entre l’introduction de l’agriculture et l’arrivée des Romains, la population s’accrut progressivement. Les forêts qui couvraient, dans l’origine, toute la surface du pays diminuèrent dans la même proportion pour faire place à des terres cultivées. L’homme commença dès-lors à jouir du fruit de son travail : il posséda, et la possession l’attacha pu sol, lui donna une patrie. Cet accroissement de la population, joint au caractère turbulent, hargneux et querelleur des Belges ou Belgen rendaient les dis-sentions et les guerres mêmes assez fréquentes entre ces différents peuplés ; dont quelques-uns étaient d’origine germanique. Dans cet état presque continuel de malveillance ou d’hostilité des uns envers les autres, chacun sentit le besoin de se mettre en garde contre toute aggression. Des lieux de refuge furent établis à proximité, le plus possible, des principaux centres de population, sur des hauteurs où des escarpements et des pentes très raides, couronnées de grandes palissades, faites de corps d’arbres, pouvaient mettre un petit nombre d’hommes en état de résister à un nombre beaucoup plus grand. C’est à l’établissement de ces lieux de refuge que les villes et la fortification doivent leur origine.
Jules César qui fit la conquête de la Gaule-Belgique, il y a 1910 ans, et fut lui-même l’historien de ses victoires sur nos vieux ancêtres, dit positivement au livre 2 de ses Commentaires que l’armée des Belges était commandée par Galba, roi des Suessions, dont le contingent se montait à 50,000 hommes. 50,000 hommes sous les armes comportaient une population de 200 à 250 mille âmes. Or, cette population, presque égale à celle des temps modernes, devait cultiver une étendue de terre tout aussi considérable ; car l’agriculture, encore dans son enfance, ne pouvait donner des produits que fort inférieurs à ceux de nos jours.
Jules César nous apprend aussi que les Suessions avaient douze villes ou bourgades, dont la principale était Noviodun, aujourd’hui Soissons, qu’il fut obligé d’assiéger pour s’en rendre maître. La chute de la capitale ayant amené la soumission générale des Suessions, toutes les autres villes ou bourgades sont tombées dans l’oubli le plus profond, aucune d’elles n’ayant été nommée ou désignée par le général romain. A la vérité, Noviodun étant le siége du gouvernement, ces bourgades ne devaient avoir qu’une importance très-secondaire.
Pierrefonds n’aurait-il pas été l’une de ces bourgades ? Quand l’histoire se tait, interrogeons la terre et demandons-lui des indices pour nous mettre sur la voie de la vérité. Toutes les bourgades devaient être nécessairement reliées à la capitale par des chemins. Celui de ces chemins qui se dirigeait à l’ouest, passait par Ambleny, Hautefontaine, Chelles, Saint-Etienne, traversait le vallon de Pierrefonds à 500mètres au nord de ce bourg, montait droit sur le plateau de Champ-Lieu qu’il parcourait de l’est à l’ouest jusqu’à Béthizi, d’où il se dirigeait sur Senlis, ville principale des Sylvanectes. La direction presqu’en ligne droite de ce chemin se trouve encore indiquée sur plusieurs points de son parcours par des restes d’une vieille chaussée à laquelle on donnait anciennement le nom de chaussée Brunehaut.
Le parcours de ce chemin au travers d’un pays entrecoupé de vallons profonds et, par conséquent, de pentes très raides, démontre assez que son tracé n’avait pas été l’ouvrage des Romains, qui auraient donné la préférence à celui de la routé actuelle par la vallée, où le sol n’offre aucune espèce de difficulté. Les Romains ne firent qu’améliorer avec le temps, la voie de communication qu’ils avaient trouvée établie à leur arrivée.
Le plateau de Champ-Lieu est tout à la fois le point le plus élevé et le plus accidenté de la forêt de Compiègne ( anciennement et jusqu’au quinzième siècle, forêt de Cuise). Ce plateau, dont plusieurs des contreforts ont des pentes très brusques, se relie au sud à celui qui entoure la petite vallée de Pierrefonds.
La bourgade occidentale des Suessions devait se trouver nécessairement placée sur le chemin par lequel on pénétrait de l’ouest dans leur pays, et en arrière de la forêt qui en couvrait la frontière. Ces peuples n’ayant point de puits, de citernes ni d’ustensiles propres à recevoir un approvisionnement d’eau, étaient dans la nécessité d’établir leurs habitations à proximité de sources ou de cours d’eau. Il est donc assez probable que la bourgade était assise non loin des bords du ruisseau de Berne, qui arrose le vallon de Pierrefonds, et sur la pente méridionale du plateau, où se trouve à-peu-près le bourg actuel ; tandis que le haut du contrefort qui longe le cours du ruisseau était occupé par le refuge, la citadelle de la bourgade. Ainsi ce refuge, fermé de palissades, dans lequel se trouvaient probablement les cabanes des principaux personnages du canton, serait, notre avis, le premier, le plus ancien des châteaux de Pierrefonds, et son origine pouvait remonter à deux ou trois siè

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