Réfutation de quelques erreurs historiques - Par un ami de la vérité
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Réfutation de quelques erreurs historiques - Par un ami de la vérité , livre ebook

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Description

« La révolution française, dit un éminent publiciste, même en ce qu’elle eut de plus violent, n’attesta pas seulement la perversité d’un petit nombre avide d’extermination ; elle attesta surtout les méprises de tout un peuple avide de liberté » et d’égalité pourrions-nous ajouter.L’erreur capitale de la révolution, continue le même auteur, à supposer qu’elle y mît quelque préméditation politique, fut de tourner ses forces de destruction sur la Royauté.Fruit d’une sélection réalisée au sein des fonds de la Bibliothèque nationale de France, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques dans les meilleures éditions du XIXe siècle.

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EAN13 9782346097869
Langue Français

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Extrait

À propos de Collection XIX
Collection XIX est éditée par BnF-Partenariats, filiale de la Bibliothèque nationale de France.
Fruit d’une sélection réalisée au sein des prestigieux fonds de la BnF, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques de la littérature, mais aussi des livres d’histoire, récits de voyage, portraits et mémoires ou livres pour la jeunesse…
Édités dans la meilleure qualité possible, eu égard au caractère patrimonial de ces fonds publiés au XIX e , les ebooks de Collection XIX sont proposés dans le format ePub3 pour rendre ces ouvrages accessibles au plus grand nombre, sur tous les supports de lecture.
Gabriel de Charnacé
Réfutation de quelques erreurs historiques
Par un ami de la vérité
RÉFUTATION DE QUELQUES ERREURS HISTORIQUES PAR UN AMI DE LA VÉRITÉ
« La révolution française, dit un éminent publiciste, même en ce qu’elle eut de plus violent, n’attesta pas seulement la perversité d’un petit nombre avide d’extermination ; elle attesta surtout les méprises de tout un peuple avide de liberté » et d’égalité pourrions-nous ajouter.
L’erreur capitale de la révolution, continue le même auteur, à supposer qu’elle y mît quelque préméditation politique, fut de tourner ses forces de destruction sur la Royauté. »
S’il est cependant une chose qui puisse grandement surprendre au premier abord, c’est que les révolutionnaires français aient pu constamment trouver autant de force pour cette œuvre de destruction dans un pays où le peuple entier n’a jamais cessé un instant d’être attaché à la monarchie héréditaire. Nous voyons bien, en étudiant les principales phases de notre révolution, que les révolutionnaires eux-mêmes, tout en attaquant la Royauté qui gouvernait la France en vertu d’un droit incontestable, essayèrent néanmoins à plusieurs reprises, de rétablir le principe d’hérédité politique dans des dynasties de leur choix, pour répondre à cet impérieux besoin d’hérédité, lorsque la force des choses eût fait crouler l’édifice qu’ils avaient élevé. Nous voyons bien encore qu’en bouleversant les institutions naturelles de la France et en leur en substituant d’autres de leur création, les révolutionnaires trouvèrent toujours le moyen de satisfaire leur égoïsme et leur insatiable ambition. Mais d’où vient donc que le peuple, partisan du pouvoir héréditaire, n’ait pas partout et toujours défendu la Royauté contre les attaques des révolutionnaires, bien qu’il ait été perpétuellement victime de leurs déplorables expériences ? D’où vient qu’il ne l’ait pas énergiquement redemandée, chaque fois qu’il s’en est vu privé pour son malheur, depuis le commencement de notre révolution ? Hélas ! disons-le, on ne peut attribuer cette espèce d’oubli et d’indifférence qu’aux injustes préventions que les écrivains de la révolution ne cessèrent jamais d’inspirer contre la maison royale de France, depuis 1789 jusqu’à nos jours,
C’est à ces déplorables préventions qu’il faut attribuer le succès de l’usurpation de 1830. C’est encore à elles que les soi-disant républicains de nos jours ont dû de pouvoir établir, au mois de février dernier, une forme de gouvernement antipathique au plus haut point à l’esprit national ; enfin c’est encore à elles qu’ils font appel journellement pour soutenir leur œuvre. Aussi rencontre-t-on des hommes qui, cherchant à faire des dupes, disent :
« Nous ne voulons pas de la monarchie, parce qu’elle repose sur l’hérédité, et l’hérédité est un privilège. Or, nous avons en horreur les privilèges et nous nous sentons disposés à les repousser avec la plus grande énergie. Quoi ! continuent-ils de débiter aux simples qui les écoutent, vous voudriez rétablir le principe d’hérédité politique ; mais ce principe, fût-il bon en lui-même, vous ramenerait forcément, s’il était rétabli, à celui qui en est le véritable représentant, au descendant de l’ancienne monarchie, de cette monarchie de droit divin, qui a opprimé le peuple pendant des siècles, protégé la féodalité, institué la noblesse et soutenu ces privilèges, dont nous craignons le retour pardessus tout. »
Tous ces propos sont très beaux, sans doute, et très éloquens, mais sont-ils bien conformes à la vérité historique ? Les lecteurs vont en juger.
Et d’abord, messsieurs les révolutionnaires, l’hérédité politique n’est point un privilège. Avancer que le pouvoir héréditaire est un privilège, c’est dire que c’est un avantage pour la famille qui l’exerce au détriment de ceux qui ne peuvent pas y prétendre.

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