Six mois sous la botte
194 pages
Français

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Six mois sous la botte , livre ebook

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Description

Les Juifs de Tunisie sont les seuls Juifs au monde à être tombés massivement sous le pouvoir de l'Allemagne hitlérienne et à avoir échappé à la Shoah. Pourtant l'anéantissement de cette Communauté était prévu, comme le prouve la présence à la tête des forces de police allemande du colonel SS Walter Rauff : responsable du programme des camions à gaz, il avait été envoyé en 1942 à Athènes à la tête d'un Kommando spécial dans la perspective de la victoire de l'Afrika Korps. Sa mission : la liquidation des Juifs d'Égypte et de Palestine. Soucieux de savoir précisément quel fut le sort des Juifs Tunisiens, nous avons entrepris de publier plusieurs témoignages de valeur.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 janvier 2020
Nombre de lectures 0
EAN13 9782304031430
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0250€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Paul Ghez
Six mois sous la botte
Préfacé et annoté par Claude Nataf
Collection
T É moignages de la Shoah

Le Manuscrit


ISBN: 9782304031430
© 2019 Le Manuscrit
Paul Ghez




Présentation de la collection « Témoignages de la Shoah » de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah
En lançant sa collection « Témoignages de la Shoah » avec les éditions Le Manuscrit, et grâce aux nouvelles technologies de communication, la Fondation souhaite conserver et transmettre vers un large public la mémoire des victimes et des témoins des années noires des persécutions antisémites, de 1933 à 1945.
Aux nombreux ouvrages déjà parus, la Fondation espère ainsi ajouter les récits de celles et ceux dont les voix sont restées jusqu’ici sans écho : souvenirs souvent enfouis au plus profond des mémoires individuelles ou familiales, récits parfois écrits mais jamais diffusés, témoignages publiés au sortir de l’enfer des camps, mais disparus depuis trop longtemps des rayons des bibliothèques.
Si quelqu’un seul ne peut décrire l’indicible, la multiplicité des récits peut s’en approcher.
En tout cas, c’est l’objectif que s’assigne cette collection à laquelle la Fondation, grâce à son Comité de lecture composé d’historiens et de témoins, apporte sa caution morale et historique.
Face à une actualité où l’instrumentalisation des conflits divers tend à obscurcir, confondre et banaliser ce que fut la Shoah, cette collection permettra aux lecteurs, chercheurs et étudiants de mesurer la spécificité d’une persécution extrême dont les uns furent acteurs, les autres complices, et face à laquelle certains restèrent indifférents et les autres héroïques.
Puissent ces ouvrages inspirer à leurs lecteurs le rejet de l’antisémitisme et de toute autre forme d’exclusion, et l’esprit de fraternité.
Consultez le site Internet de la FMS : www.fondationshoah.org


Comité de lecture de la collection (2011)
Serge Klarsfeld, président
Henri Borlant, survivant de la déportation
Isabelle Choko, survivante de la déportation
Olivier Coquard, historien
Katy Hazan(OSE), historienne
Dominique Missika, historienne
Denis Peschanski, historien
Paul Schaffer, survivant de la déportation
Annette Zaidman, enfant cachée
Philippe Weyl, responsable de la collection
Correction : Laurence Beilvert
Voir les autres titres de la collection en fin de volume .




Biographie de Paul Ghez
1898 7 juillet : naissance à Sousse (Tunisie) de Max Paul Ghez, fils d’Isaac Ghez, juif tunisien de culture française, secrétaire de la municipalité, et de Louise Cassuto originaire de Livourne (Italie).
1914 3 août : Début de la Première Guerre mondiale. La Tunisie est depuis 1881 en vertu du traité du Bardo un protectorat français : le bey (souverain autrefois vassal de la Turquie ) continue de régner mais le pouvoir réel appartient au Résident général de France représentant le gouvernement français.
Les Juifs de Tunisie contrairement à ceux d’Algérie n’ont pas bénéficié d’un décret identique au décret Crémieux leur accordant collectivement la citoyenneté française. La naturalisation française n’est ouverte qu’aux titulaires d’un doctorat de l’enseignement supérieur c’est-à-dire à un nombre très limité de personnes.
Les Juifs tunisiens ne sont pas mobilisables et ce n’est qu’après plusieurs mois de guerre que les engagements individuels sont acceptés mais soumis à de strictes conditions d’aptitudes physiques.
1915 Après des études primaires à Sousse et des études secondaires au lycée Carnot de Tunis où il se distingue par ses brillants résultats, Paul Ghez obtient son baccalauréat.
1916 Après l’obtention de son baccalauréat alors qu’il vient de commencer des études de droit, Paul Ghez, animé d’un patriotisme français ardent, s’engage pour la durée de la guerre au 62 e régiment d’artillerie d’Afrique.
1916-1918
Paul Ghez participe aux principaux combats de la Première Guerre mondiale : Argonne, Verdun, les Vosges, la Somme, la Marne. Il est plusieurs fois blessé et ses pieds sont gelés. Il obtiendra les galons de sous-officier sous le feu et sera décoré de la Croix de Guerre avec deux citations et de la Médaille militaire.
1919 Paul Ghez reprend ses études de droit à la Faculté de Lyon dont il est lauréat.
Il est naturalisé français en application d’une loi de 1919 qui ouvre la naturalisation aux engagés volontaires de la Grande Guerre.
1920 Licencié en droit, Paul Ghez s’inscrit comme avocat stagiaire au barreau de Sousse. Au bout de quelques mois il demande son inscription au barreau de Tunis et accomplit son stage au cabinet d’Élie Nataf de dix ans son aîné. Ce dernier est l’un des dirigeants de la mouvance communautaire groupée autour du journal La Justice qui revendique l’émanci-pation politique et morale des israélites de Tunisie par l’éducation et la réalisation de réformes sociales, ainsi qu’un accès plus libéral à la nationalité française. Sous son influence Paul Ghez participe à l’action de ce courant.
1923 Paul Ghez est avocat titulaire et installe son cabinet avenue de Paris à Tunis. Son talent oratoire remarqué et ses connaissances juridiques lui valent rapidement la confiance d’une importante clientèle majoritairement française.
Décembre : le Parlement français vote la loi dite « loi Marinaud » qui facilite l’accès des Juifs tunisiens à la nationalité française.
1923-1928
Paul Ghez est l’un des avocats les plus en vue du barreau de Tunis. Il s’adonne également à la pratique de nombreux sports : football, athlétisme et surtout escrime où il excelle et remporte de nombreux championnats et critériums. En 1926 il est élu président de la Ligue de football de Tunisie, fonction qu’il abandonnera en 1928 à la suite du refus du bureau de sanctionner des joueurs ayant proféré des insultes antisémites. Il participe à la fondation de l’Automobile Club de Tunisie dont il est l’un des vice-présidents et il le demeurera jusqu’en 1956.
Parallèlement à ses activités sportives, Paul Ghez participe à l’action du groupe de La Justice et écrit de nombreux articles dans les colonnes du journal les un signés, les autres anonymes.
1928 Élie Nataf et Paul Ghez groupent leurs cabinets dans un local commun 13 rue Saint-Charles à Tunis.
1929 Paul Ghez épouse Ada Darmon d’une famille juive originaire de Livourne et résidant à Sfax. Deux enfants naîtront de cette union : Roland en 1934, et Édith, en 1937.
1933 Paul Ghez participe à l’accueil de Juifs allemands fuyant l’hitlérisme et réfugiés en Tunisie. Il acquiert à leur contact une parfaite connaissance des dangers du nazisme.
La même année Paul Ghez devient président de l’Amicale des engagés volontaires israélites. Il oriente l’association jusque-là cantonnée à des activités d’entraide et à des commémorations patriotiques dans une action de lutte contre l’antisémitisme et contre la politique de l’Allemagne nazie.
1934 Paul Ghez fonde avec le docteur Roger Nataf l’œuvre de patronage israélite « Nos Petits » qui se charge de distribuer des repas chauds et des trousseaux aux élèves de l’Alliance israélite, et d’organiser des colonies de vacances. Elle étendra peu à peu son activité dans toute la Tunisie.
Le groupe de La Justice remporte les élections au Conseil de la Communauté israélite de Tunis et Élie Nataf est porté à la présidence.
Paul Ghez participe à la constitution de la Fédération de Tunis de la Ligue internationale contre l’antisémitisme (LICA) dont il sera membre du comité directeur jusqu’en 1936.
Paul Ghez se présente aux élections pour le renouvellement de la section française du Grand Conseil de la Tunisie dans la circonscription de Tunis sur une liste républicaine proche du parti radical-socialiste et qui défend une politique de libertés publiques dans le cadre d’un Protectorat français considéré comme intangible. Il s’oppose à la liste conservatrice du Ralliement français qui défend la prépondérance des Français sur les Tunisiens menée par son confrère Gallini également natif de Sousse et à la liste socialiste favorable à une évolution du Protectorat. Paul Ghez est le seul élu de sa liste, la liste conservatrice obtenant quatre sièges et la liste socialiste deux sièges. Au Grand Conseil pendant toute la durée de son mandat Paul Ghez se fera le porte parole des revendications de la Communauté israélite et des écoles de l’Alliance Israélite. Il défendra une assimilation progressive des Tunisiens d

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