Souvenirs humoristiques de la campagne du lieutenant Agénor de Filauxpattes - Le 15e provisoire - Mobile du Calvados
39 pages
Français

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Souvenirs humoristiques de la campagne du lieutenant Agénor de Filauxpattes - Le 15e provisoire - Mobile du Calvados , livre ebook

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Description

Caen et Lisieux, du 15 au 30 août 1870Ah ! le beau régiment ! Quinzième provisoire Fut son nom de baptême et son titre de gloire. Prenons notre héros à l’état d’embryon ; Niel mourant le fit naître ; après maint horion, On le mit en nourrice, et longtemps dans ses langes Il vécut au milieu de ces papiers-phalanges, Chimériques soldats qu’Ollivier Cœur-Léger Et Lebœuf Prêt-à-Tout se plaisaient à ranger. Pendant que nous leurraient leurs rapports imbéciles, La France à Wissembourg avait ses Thermopyles, Et son sol violé sous les pieds allemands !Fruit d’une sélection réalisée au sein des fonds de la Bibliothèque nationale de France, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques dans les meilleures éditions du XIXe siècle.

Informations

Publié par
Nombre de lectures 4
EAN13 9782346116799
Langue Français

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Extrait

À propos de Collection XIX
Collection XIX est éditée par BnF-Partenariats, filiale de la Bibliothèque nationale de France.
Fruit d’une sélection réalisée au sein des prestigieux fonds de la BnF, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques de la littérature, mais aussi des livres d’histoire, récits de voyage, portraits et mémoires ou livres pour la jeunesse…
Édités dans la meilleure qualité possible, eu égard au caractère patrimonial de ces fonds publiés au XIX e , les ebooks de Collection XIX sont proposés dans le format ePub3 pour rendre ces ouvrages accessibles au plus grand nombre, sur tous les supports de lecture.
Agénor de Filauxpattes
Souvenirs humoristiques de la campagne du lieutenant Agénor de Filauxpattes
Le 15e provisoire - Mobile du Calvados
Caen et Lisieux, du 15 au 30 août 1870
Ah ! le beau régiment ! Quinzième provisoire Fut son nom de baptême et son titre de gloire. Prenons notre héros à l’état d’embryon ; Niel mourant le fit naître ; après maint horion, On le mit en nourrice, et longtemps dans ses langes Il vécut au milieu de ces papiers-phalanges, Chimériques soldats qu’Ollivier Cœur-Léger Et Lebœuf Prêt-à-Tout se plaisaient à ranger. Pendant que nous leurraient leurs rapports imbéciles, La France à Wissembourg avait ses Thermopyles, Et son sol violé sous les pieds allemands ! La patrie en danger ! Allons, braves Normands, Formez en bataillons cette garde mobile Qu’oubliait, depuis. Niel, un ministre inhabile. Aux armes ! Mais déjà de Caen, Lisieux, Bayeux, Voici venir les gas, des larmes dans les yeux, Mais chantant le Départ ou bien la Marseillaise. L’appel — le premier ! sonne ; amis, que l’on se taise, Dit Labarthe ; on se tut sous son geste éloquent. Le premier bataillon devra s’instruire à Caen, Le second à Lisieux ; à Bayeux, le troisième. C’est l’heure du départ ! En cet instant suprême, Au pas ! jeunes soldats, quittez parents, amis ; Fermes, au pas ! sur vous a compté le pays. Étranger à tes champs, ô sol de la Neustrie ! Je t’aime maintenant, adoptive patrie ! Comme j’aime ces monts qui m’ont donné le jour ; Et toi qui me reçus, Lisieux, ô doux séjour ! Accepte ce tribut de ma reconnaissance, Car j’ai de ton accueil gardé la souvenance.
Lisieux, du 19 au 30 août 1870.
En blouses, en sabots, en bonnets de coton, Nous arrivons ainsi dans notre garnison. Pas d’armes ! mais plus tard on obtient avec peine Des fusils, des képis, des vareuses de laine En tissu d’amadou. La cause ?... en vérité Je vous le dis, hélas ! vol ou fatalité !.... On demande bientôt, ô candide ignorance ! Qu’on voulût bien chausser les soldats de la France ; On répondit ceci : des souliers !... ah ! Moblots, Avez-vous oublié la Moselle en sabots ? Non, j’ai forcé la note ; écrivons : incurie. C’est un triste sujet à la plaisanterie. Que dire de ces jours ? Dans sa naïveté, Par lettre à ses parents, un gas a raconté :

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