Âme Stram Gram
111 pages
Français

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Description

Lorsque Marie, l’amour de sa vie, meurt dans des circonstances dramatiques, François rompt avec son passé, son milieu, sa famille, et surtout avec sa sœur qu’il tient pour responsable de cette disparition. Persuadé qu’aucune femme ne pourra jamais remplacer Marie, François se jette à corps perdu dans les études. Il devient écrivain, et Marie hante chacun de ses romans.



Un jour, une lettre lui parvient, et le plonge dans l’incompréhension. Ses certitudes vacillent. Se serait-il trompé ? Que s’est-il réellement passé le soir où Marie a disparu ? François se met en quête de la vérité, et découvre l’impensable.



Comment se reconstruire lorsque l’on réalise qu’on a bâti sa vie sur une erreur ? Sur quoi peut-on fonder une vraie résilience ? Est-il encore possible d’aimer ?



Autant de questions que François devra se poser, autant d’épreuves qu’il devra surmonter avant de pouvoir espérer, enfin, un nouveau départ.



Grâce à une écriture parfaitement maîtrisée, l’auteure réussit le tour de force de nous offrir, sans recourir au moindre dialogue, un texte intimiste dans lequel les rapports humains occupent une place centrale. Elle permet au lecteur de vivre, en compagnie de François, un parcours de résilience jalonné de multiples écueils.


En écho à des thèmes hélas encore contemporains, ce roman sur la violence des secrets de famille, plein d’espoir, de force et de subtilité, est un texte bouleversant.



Âme Stram Gram a été, lors de sa première sortie, sélectionné au Salon du Livre et du Premier Roman de Draveil.




Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 03 février 2021
Nombre de lectures 42
EAN13 9782491996260
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0060€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

COLLECTION BLANCHE
littérature contemporaine
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Âme Stram Gram a été, lors de sa première sortie, sélectionné au Salon du Livre & du Premier Roman de Draveil.
 
 
 
Éditeur : Les éditions d’Avallon
 
Impression : BoD, Norderstedt, Allemagne
Distribution papier : SODIS
Distribution numérique : Immatériel
 
Photo de couverture : Tengyart (Unsplash)
Crédits intérieurs : Pixabay
Composition du livre : Les éditions d’Avallon
 
ISBN papier : 9782491996277
ISBN numérique : 9782491996260
 
2 e édition
 
Dépôt légal : février 2021
 
© 2021 Les éditions d’Avallon
 
Âme Stram Gram
Christiane Legris-Desportes
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Âme Stram Gram
 
 
 
roman
 
De la même auteure
 
 
Essais
 
Abécédaire de la contemporanéité (sous la direction de), collection Dynamiques Contemporaines, Éditions Academia, 2018
L’intelligence artificielle, quels enjeux sociétaux ? collection Société, Éditions de la Réussite, 2017
Les mouvements alternatifs, in Décentrement et travail de la culture , Éditions Académia, 2016
Blogs et transparence : approche sémiologique , in L’Invisible - Sigila , Éditions Gris-France, 2010
 
 
 
 
 
Romans Jeunesse
 
Le Prince Connect , Éditions Prunelle, 2021 (sous le pseudonyme de Anne Sirgel)
Le pays où tu choisis , Éditions Prunelle, 2019 (sous le pseudonyme de Anne Sirgel)
Kelly et sa meilleure amie , Éditions Prunelle, 2019 (sous le pseudonyme de Anne Sirgel)
Jamais le temps , Éditions les 2 Encres, 2007
Un terrible secret , Éditions les 2 Encres, 2005
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Pour Nathalie
 
 
 
C’est un jour comme celui-ci, un peu plus tard,
un peu plus tôt, que tu découvres sans surprise
que quelque chose ne va pas,
que, pour parler sans précautions, tu ne sais pas vivre, que tu ne sauras jamais.
Georges Perec , Un homme qui dort
 
 
 
On ne part pas.
Toujours soi, face à soi, c’est soi, toujours,
quelle que soit la dose de divertissement que l’on y met, que l’on interpose entre soi et soi.
Au sens pascalien, le divertissement .
Béatrice Hammer , Ce que je sais d’elle
 
 
 
 
 
 
 
Préface
 
 
Am, stram, gram
Pic et pic et colégram
Bour et bour et ratatam
Am, stram, gram
 
 
Cette comptine, dont les paroles n’ont aucun sens et qui nous vient du passé, est souvent utilisée dans les jeux d’enfants comme formulette d’élimination pour désigner quelqu’un.
Selon certains experts, elle est née d’une déformation phonétique de «  Eins, zwei, drei » , signifiant « un, deux, trois » en allemand.
Pour d’autres, elle proviendrait d’une incantation chamanique utilisée lors de veillées funèbres, permettant à ceux qui la déclamaient de s’emparer de l’esprit du loup.
 
Il est parfois difficile de démêler l’origine exacte de paroles, de saisir la signification d’une histoire ancienne. Alors, à partir de recherches bibliographiques, le chercheur remonte dans le temps et cherche à comprendre, se livrant parfois à un travail interprétatif.
 
Oui, le chercheur procède ainsi.
Mais nous ne sommes pas tous chercheurs. Prêts à nous questionner.
Non, loin de là.
Par contre, une chose est sûre : nous nous livrons tous à des interprétations.
Plus ou moins justes.
Et celles-ci peuvent avoir de lourdes conséquences dans notre vie...
 
 
 
 
 
 
Chapitre 1
 
 
Nantes, le 20 novembre
 
 
Est-ce ça, la mort ? Je ne sens rien. Je n’ai plus mal. Je ne vois rien. Je n’entends rien.
 
Je sais que je vais mourir. Je suis si fatiguée. Je veux m’endormir, définitivement. Ne plus jamais rien ressentir. Je n’ai plus de force. Me sens si seule.
 
François, pourquoi est-ce encore à toi que je pense... Je sais bien que tu ne m’as jamais aimée.
Tu m’as toujours trouvée trop bête pour toi, je suppose. Avec tout ce que j’ai pu faire pour toi, je ne comprends pas ton ingratitude, mon petit Franpou. Tu as toujours été comme un fils pour moi.
 
Dire, mon petit frère, que je vais mourir sans jamais t’avoir revu depuis...
 
 
 
 
 
 
Paris, ce même jour
 
 
Je viens de recevoir cet appel qui m’apprend que tu es en train de crever à l’hôpital. Tu serais en réanimation aux urgences, une hémorragie interne, m’ont-elles dit, chacune leur tour. Mais comme tes deux filles – ces nièces avec lesquelles je veux avoir le moins de relations possible – m’ont déjà raconté la même histoire (enfin, pas que tu avais une hémorragie interne, mais que tu devrais bientôt, selon leur expression, fermer les yeux), je ne suis pas persuadé que ta fin soit réellement imminente. Ah, si je pouvais être certain que cette fois, tu vas vraiment mourir, je me sentirais tellement libéré. Content, je ne sais pas, mais libéré, ça, oui, c’est sûr.
 
Et que pensaient-elles, les jumelles, en me téléphonant ?
Que j’allais me jeter dans le premier train pour Nantes  ?
 
J’ai la respiration coupée.
Comme un tremblement intérieur .
Un afflux de sang au cerveau.
 
Franchement, je n’aurais jamais cru que la nouvelle aurait un tel impact sur moi, allant jusqu’à m’affecter physiquement et déclencher cet impérieux besoin d’écrire.
À l’image de mes pensées, les mots, les phrases, affluent et ma main te les jette pour vite s’en débarrasser. Alléger mon corps.
Tu ne le sais certainement pas, chère sœur, mais c’est l’écriture qui m’a permis de m’en sortir. Un pouvoir thérapeutique qui t’est totalement étranger, toi qui as choisi celui de la bouteille ! Tu m’excuseras de ne pas te penser sobre, mais je doute que ton alcoolisme se soit amélioré au fil des ans. Et que l’on ne vienne pas me dire que boire ne relève pas d’un choix : nous sommes responsables du moyen utilisé pour exprimer nos difficultés, nos maux.
À chacun son vocabulaire, c’est tout.
 
Es-tu vraiment en train de crever ?
 
Quand je pense à tout ce que tu as pu me polluer l’existence.
Me faire chier, m’emmerder.
Même après toutes ces années et à des kilomètres d’ici, tu as gardé indemne ta capacité à activer chez moi un réflexe de vulgarité, qui m’était pourtant devenu totalement étranger. Révélateur, n’est-ce pas, qu’un mode d’expression argotique me revienne à l’esprit quand il est question de toi, y compris dans la mort  !
Il est vrai que depuis toujours - ou du moins depuis ce fameux mois de décembre - seuls les gros mots à résonance scatologique me permettent de traduire la nature des sentiments que tu m’inspires, tout en créant une certaine distance entre toi et moi, et surtout avec l’homme que je suis devenu.
Mais il s’agit là de nuances dont je doute que tu puisses les comprendre.
...

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