La tête de l'inconnu

Auteur Anonyme

Description

Un vol a eu lieu, durant la nuit, dans une banque new-yorkaise.

Aucune serrure ni des portes ni des coffres n’a été forcée, laissant supposer que le ou les coupables étaient en possession d’un jeu de clés.

Mais M. Bickson, le directeur de l’établissement l’assure, ses employés sont au-dessus de tous soupçons.

Quand l’inspecteur chargé de l’enquête suggère de faire appel au grand détective NAT PINKERTON, Bickson est réticent, prétextant que la réputation de celui-ci est surfaite.

Malheureusement pour lui, un petit vieux a assisté à cette scène.

Sous l’apparence du curieux chenu se cache le fameux NAT PINKERTON...

Sujets

• Policier & Thriller
• Policier
• Littérature
• Western
• Fiction
• Détective
• Pinkerton
• Cambriolage
• Banque
• Teté
• Romans de genre
• Nouvelles de genre
• Romans policiers

Informations

• Publié par: Oxymoron Éditions
• Date de parution: 10 novembre 2021
• Nombre de lectures: 2
• EAN13: 9791070037744
• Langue: Français
• Poids de l'ouvrage: 1 Mo

Extrait

AVANT-PROPOS

*****
Nick PINKERTON,
le plus illustre Détective de nos Jours.
(1908)
*****


Dans les aventures tirées des Mémoires du détective Nat Pinkerton que nous offrons au public, sont consignés les événements les plus marquants et les plus émouvants de la vie de ce détective privé, dont le nom est tous les jours cité avec admiration en Amérique, et dont l'Office ou Bureau spécial, fondé par lui à New York, s'est acquis une renommée éclatante et universelle.
En effet, Nat Pinkerton n'est pas un personnage fictif.
Il a réellement vécu, donnant, dans tout le cours de sa carrière, les preuves les plus frappantes d'une énergie indomptable et de talents naturels de premier ordre, développés au plus haut degré par l'étude non moins que par la pratique, et grâce auxquels il savait découvrir les mobiles et les auteurs des crimes les plus mystérieux.
Est-il une plus grande et plus belle attitude que celle de cet homme, qui, au mépris des plus effroyables dangers, endurant parfois des angoisses et des souffrances inouïes, risque à toute heure sa santé et son existence à la poursuite des malfaiteurs dont il veut purger la société ?
On peut dire que Nat Pinkerton a eu la terre entière pour champ d'action, et que l'œuvre de sa vie assure à son nom, dans l'Histoire de la criminalité, dans tous les pays et en tous les temps, une mémoire immortelle, dont rien ne peut effacer l'éclat.
Cela est si vrai que Nat Pinkerton , mort tout récemment, a donné le nom illustré par lui à une École de Détectives déjà célèbre, où les jeunes hommes que leurs dispositions naturelles et leur sentiment du bien public portent à vouer leurs forces à défendre la Société en combattant l'armée du Crime, trouvent un enseignement qui consacre sa méthode merveilleuse et qui perpétue son esprit.
L'intérêt passionnant et le prix modique de ces récits, que tous peuvent lire, feront à la mémoire de Nat Pinkerton beaucoup d'amis parmi les lecteurs français, que la vérité passionne, car ces histoires de Détective si empoignantes et si variées ne doivent rien à la fantaisie et sont toutes fondées sur des faits.
LA TÊTE DE L'INCONNU
CHAPITRE I
Un vol sensationnel
 
Dans la nuit du 4 au 5 avril 1923, un vol sensationnel fut commis dans les caveaux souterrains de la société d'escompte l'« Union », à New York.
Deux grands coffres-forts qui se trouvaient dans les sous-sols avaient été fracturés ; les voleurs avaient eu recours, pour perpétrer leur crime, aux moyens les plus perfectionnés que la science moderne puisse mettre à leur disposition. La somme volée s'élevait à trois cent mille dollars ; ce n'était évidemment pas assez pour que la société fût ruinée, cependant, ce n'en était pas moins pour elle une perte très sensible.
L'attentat avait été découvert dans la matinée du 5. Les premiers avisés furent naturellement la police, ainsi que MM. Seymour, White, Rusky et Burton, quatre vieillards très riches, entre les mains desquels se trouvait la presque totalité des actions de la société.
Quelques heures après, ils étaient réunis tous quatre dans les salons du siège social ; le directeur de la police de New York assistait à la réunion en compagnie de l'inspecteur McConnell, chef de la police de Sûreté. On peut dire, sans exagérer, que la première impression de tous ceux qui se trouvaient là fut celle de la stupeur.
En effet, aucune trace d'effraction, soit sur les portes, soit sur les fenêtres, n'indiquait que quelqu'un se fût introduit de vive force dans les locaux de la banque. Les portes des caveaux, elles-mêmes, munies des serrures les plus compliquées qu'on pût imaginer, étaient intactes, et l'on se trouvait par là même amené à supposer que les voleurs avaient pu se procurer d'une façon ou de l'autre, les clefs de ces portes.
Seulement, il était impossible de comprendre comment ils avaient pu s'y prendre pour cela. Le personnel était au-dessus de tout soupçon ; quant aux rares personnes qui avaient ces clefs en leur possession, il ne pouvait venir à l'esprit du policier le plus méfiant de les incriminer ; d'ailleurs, chacune d'elles avait un alibi facile à établir et demandait, sans hésitation, qu'on perquisitionnât chez elle.
Le plus désespéré de tous était précisément Mr John Bickson, le directeur. Quoiqu'il n'eût guère que quarante-cinq ans, il y en avait déjà vingt-cinq qu'il était au service de la société d'escompte, et jamais encore, pendant cette longue période, il n'avait été commis de vol de quelque importance. Il avait été nommé directeur quinze ans auparavant ; depuis cette époque, il avait rempli ses fonctions à la satisfaction générale, et il était connu en tous lieux comme un parfait honnête homme.
Aussi se montrait-il inconsolable et priait-il la police de faire tout ce qui serait en son pouvoir pour retrouver les voleurs et leur reprendre l'argent volé par eux. Seulement, la police n'essayait même pas de dissimuler qu'elle se trouvait en présence d'une énigme à peu près insoluble.
Au milieu de l'émotion générale qui régnait dans les bureaux de la société d'escompte, nul n'avait fait attention à un vieux gentleman à barbe blanche et à lunettes d'or qui venait d'entrer, et qui, tout en restant dans le fond de la salle, écoutait avec un vif intérêt les propos échangés.
Ces messieurs venaient de visiter les coffres-forts fracturés et étaient remontés dans le grand hall, ouvert d'habitude au public qui avait affaire avec la banque.
— Que faire ? que faire ? disait justement le directeur, allant et venant comme un lion en cage. Il faut cependant faire quelque chose ! Alors, vous ne voyez pas la moindre piste à suivre ?
McConnell secoua la tête.
...