Les Gardiens du Temple
234 pages
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Description

Juillet 2021 - Lac Tibériade
Sur un site du XIIe siècle, des archéologues israéliens découvrent deux salles secrètes, mais avant d’atteindre la seconde, un commando les neutralise et dérobe ce qui semblait être une découverte historique majeure.


Août 2021 - Perpignan
Deux cadavres, décapités à l’aide d’une épée, sont découverts. La Section de Recherches fait appel au commandant Gerfaut. D’autres victimes, un attentat et un parchemin en araméen orientent l’enquête vers une confrérie disparue. Quand un diplomate du Vatican et deux agents du Mossad sont égorgés, Gerfaut s’inquiète vraiment. Pourquoi des hommes d’origine si différentes se sont-ils entretués en France ? Que cherchent-ils ?


Dans l’ancien pays cathare, des fantômes oubliés rôdent dans l’ombre...

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 26 novembre 2021
Nombre de lectures 65
EAN13 9782374539096
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0060€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Présentation
Juillet 2021 - Lac Tibériade
Sur un site du XIIe siècle, des archéologues israéliens découvrent deux salles secrètes, mais avant d’atteindre la seconde, un commando les neutralise et dérobe ce qui semblait être une découverte historique majeure.

Août 2021 - Perpignan
Deux cadavres, décapités à l’aide d’une épée, sont découverts. D’autres victimes, un attentat et un parchemin en araméen orientent l’enquête vers une confrérie disparue. La Section de Recherches fait alors appel au commandant Gerfaut.
Quand un diplomate du Vatican et deux agents du Mossad sont égorgés, Gerfaut s’inquiète vraiment.
Pourquoi des hommes d’origine si différentes se sont-ils entretués en France ?
Que cherchent-ils ?
Dans l’ancien pays cathare, des fantômes oubliés rôdent dans l’ombre…



Après des études de droit, Gilles Milo-Vacéri vit pendant quelques années de multiples aventures au sein de l’armée puis entame une série de voyages sur plusieurs continents afin de découvrir d’autres cultures. C’est un auteur protéiforme, explorant sans cesse de nouveaux territoires. Le polar ou le thriller, le roman d’aventures inscrit dans l’Histoire ancienne ou plus contemporaine, les récits teintés de fantastique, se sont imposés à lui en libérant complètement sa plume de toutes contraintes et révélant un imaginaire sans limites. Au-delà d’une trame souvent véridique, le suspense et les intrigues s’imposent dans ses romans, apportant une griffe particulière à ses publications. Un pied dans la réalité, l’autre dans un univers étrange où tout peut devenir possible, Gilles Milo-Vacéri surprend ses lecteurs avec des textes au réalisme angoissant. Il aime conserver un lien étroit et permanent avec son lectorat, lors de rencontres dédicaces ou grâce à sa présence sur les réseaux sociaux.
LES GARDIENS DU TEMPLE
Les enquêtes du commandant Gabriel Gerfaut Tome 11
Gilles Milo-Vacéri
38 rue du polar
À Caroline…
Prologue
1 er octobre 1187
Terre Sainte - Ville de Jérusalem

Dans la salle du trône, l’ambiance était lourde et par les ouvertures, le vacarme de la bataille ajoutait à l’angoisse omniprésente. Depuis le 20 septembre, Saladin assiégeait la ville et, les négociations concernant la rançon pour libérer les citadins ayant échoué, il menait maintenant un assaut dont l’issue ne faisait plus aucun doute.
La grande salle était quasiment désertée par tous les courtisans et les barons. Les lâches étaient déjà en fuite et les plus braves avaient rejoint les remparts pour défendre la Tour de David et la Porte de Damas. Elles étaient les cibles principales des Ayyoubides.
Portant son blanc manteau déchiré et ses armes de guerre, Gérard de Ridefort, grand Maître de l’Ordre du Temple, fit son entrée, accompagné par son Sénéchal. Tous les deux étaient en piteux état, leurs cottes d’armes en lambeaux étaient rougies par le sang versé. Le maître s’assit sur les marches menant au trône, ôta sa cervelière qu’il posa à terre et abaissa le camail sur sa nuque.
Essoufflé, épuisé par les combats, il leva les yeux vers son second.
— Apporte-moi de l’eau, s’il te plaît. Je n’en peux plus…
Guillaume Courville de Freyssac, Sénéchal de l’Ordre et grand Commandeur de Terre Sainte, remit l’épée au fourreau et se traîna en boitillant vers un coin de la pièce. Il revint, portant un pichet d’eau fraîche qu’il donna à son supérieur. Gérard but une longue goulée et lui tendit le pot.
— Toi aussi, tu as le droit de boire, mon brave.
À cet instant, l’un des nobles encore présents s’approcha des deux guerriers.
— Pardonnez-moi, seigneur de Ridefort, mais quelles sont les nouvelles ?
Le maître reconnut son interlocuteur et se leva par politesse. Balian d’Ibelin était l’un des membres influents de la Cour et un fidèle de Guy de Lusignan, leur roi. Il était chargé non seulement des négociations avec Saladin, mais aussi de l’organisation des défenses de la ville.
— Je vous en prie, restez assis. Alors, combien de temps allons-nous tenir ?
Gérard baissa les yeux.
— Je crains que demain, après-demain au plus tard, tout ne soit fini. Jérusalem tombera dans l’escarcelle de ce diable de Saladin !
Le négociateur fit la moue.
— Que Dieu me pardonne, je vais tenter une nouvelle rencontre et faire baisser ses prétentions.
— Combien demande-t-il de rançon ? s’informa le Sénéchal.
D’Ibelin grimaça.
— 100 000 besants d’or pour l’instant, et je lui en ai proposé la moitié. L’assaut qu’il donne actuellement est certainement sa réponse. Même pour les enfants, nous devons payer !
— Que le diable l’emporte ! jura Gérard, en secouant la tête.
— Messire, je vous laisse. J’ai du travail. Je vous souhaite du courage et que Dieu vous protège.
— Merci, seigneur, répondit Guillaume.
La salle du trône était maintenant vide, hormis les deux dignitaires de l’Ordre. De Ridefort se tourna et fixa le trône vide.
— Quand je pense que tout ce qui arrive est ma faute, dit-il à mi-voix.
Le Sénéchal posa la main sur son épaule.
— Vous ne pouviez pas deviner ce qui allait se passer et…
Son supérieur se releva d’un bond et sa voix tonna.
— Ah oui ? la bataille des Cornes de Hattin… qui est responsable ? Qui a voulu relancer la guerre contre Saladin ? Et à cause de qui la Terre Sainte va retomber entre les mains de ces chiens d’Infidèles !
Furieux, il haussa encore le ton en montrant le trône du roi de l’index.
— Et grâce à qui, notre roi est maintenant prisonnier ? Dis-moi ! Réponds, mordieu !
Guillaume était habitué à ses coups de colère. Il prit le temps de plusieurs inspirations et répondit sur un ton calme.
— Inutile de vous flageller, maître. L’erreur est humaine…
Gérard se laissa lourdement retomber sur les marches, la tête entre les mains. Il était l’image vivante du remords et même si personne ne lui avait fait le moindre reproche, il culpabilisait depuis que l’armée franque avait été décimée à Hattin. Quant au siège actuel, à ses yeux, il signait sa disgrâce éternelle. Le Sénéchal s’apprêtait à s’asseoir près de lui quand un templier fit son entrée. De toute évidence, à voir son état, il venait des premières lignes.
— Maître ! Pardon de vous déranger, mais la porte de Damas ne va plus tenir longtemps. Nous avons besoin de renforts !
De Ridefort leva les yeux vers lui.
— Je ne suis pas notre Seigneur ! Comment veux-tu que je trouve d’autres hommes ? toutes les troupes sont déjà sur les remparts.
Le soldat, essoufflé et blessé au front, essuya du sang sur sa joue d’un revers de la main.
— Quels sont vos ordres ? demanda-t-il fermement.
— Tenez ! Coûte que coûte ! Quoi qu’il arrive… vous devez tenir ! Je vous rejoins bientôt.
L’homme acquiesça, fit demi-tour et quitta les lieux. Guillaume fixa le Maître et, comme lui, ôta sa cervelière et rabattit son camail.
— Je crois qu’il est temps.
Gérard se leva et fit quelques pas avant de se tourner vers lui pour répondre.
— Tu parles de notre dernière mission ?
— Oui, celle que nous avons évoquée au dernier chapitre, dans l’hypothèse d’un tel désastre.
Le grand Maître de l’Ordre hocha la tête, pensif.
— Tu as raison… envoie un de nos frères quérir les deux commandeurs que nous avons choisis.
— Oh, non ! Avec votre permission, j’y vais moi-même. Je serai discret et ça évitera les rumeurs. Toute l’opération doit rester secrète.
De Ridefort eut un bref sourire. Son second démontrait encore une fois sa vive intelligence et son analyse sereine des événements, même au cœur des combats et dans l’urgence.
— Alors, va. Et ne te fais pas tuer ! dit-il, avec un rictus inquiet.
Guillaume se rhabilla rapidement et sans un mot, quitta la salle. Resté seul, Gérard soupira et se dirigea vers une croix sous laquelle plusieurs étendards étaient déployés. Il s’agenouilla avec une grimace et se signa.
— Dieu, donnez-moi la force et veillez sur ces braves qui vont vous servir, pour votre plus grande gloire.
Puis sa voix se fit inaudible et il pria avec une ferveur qui ne l’avait jamais quitté depuis son entrée dans l’Ordre. D’abord moine-soldat, il était rapidement devenu officier puis véritable seigneur de guerre avant de prendre les rênes de cet Ordre si prestigieux. Était-ce par orgueil qu’il avait commis cette succession d’erreurs stratégiques ? Il n’osait y penser, mais il demeurait certain de sa condamnation aux enfers. Lui seul assumait le massacre de l’armée franque aux Cornes de Hattin. Quelle idée d’avoir voulu relancer la guerre contre Saladin et comme il regrettait d’avoir convaincu son roi de suivre son plan stupide. Les armées du royaume de Jérusalem, du comté de Tripoli et de la principauté d’Antioche, secondées par les hommes de son Ordre et par leurs frères Hospitaliers n’en étaient pas revenues. 20 000 braves soldats décimés et renvoyés devant leur Créateur… 20 000 âmes perdues et qui aujourd’hui pesaient sur sa conscience. Qui pourrait lui donner l’absolution devant un tel péché d’orgueil et quelle action permettrait d’effacer une telle honte ?
Gérard de Ridefort fixa la croix de ses yeux embrasés par la foi.
Peut-être que ce qu’il s’apprêtait à faire serait suffisant. Ce serait sa dernière chance sur cette Terre Sainte qu’il aimait tant et qu’il avait trahie, malgré tout. La mission ultime qui pourrait laver son honneur si elle réussissait.
Il se releva, se signa et marcha de long en large, attendant le retour de ses officiers.
L’absence du Sénéchal dura moins d’une demi-heure et pourtant le grand maître avait fini par craindre le pire. Quand les trois templiers entrèrent, il poussa un long soupir de soulagement.
— Enfin, vous voilà… Dieu merci ! s’exclama-t-il.
Guillaume fit avancer ceux qui l’accompagnaient. Ils s’agenouillèrent et de Ridefort les fit se relever. Il examina leur visage et comprit ce dont ils avaient besoin. De lui-même, il prit le pichet et leur donna.
— Buvez, mes braves.
Ils avalèrent de longues goulées d’eau, ce qui rappela à Gérard pourquoi Saladin avait gagné la bataille de Hattin. Malin comme un singe, ce diable d’homme avait fait boucher tous les puits et empo

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