Un diamant de cent millions
36 pages
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Un diamant de cent millions , livre ebook

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Description

Le comte Pierre de Magny, épris de la comtesse Roberte de Plassans, riche et jolie veuve, passe la soirée avec elle, dans son appartement.


Celle-ci, à son entrée dans les lieux, s’est débarrassée de ses bijoux, dont une magnifique bague en diamant d’une valeur inestimable, qu’elle dépose dans une coupe.


Au moment de retourner chez elle, elle constate la disparition de sa bague.


Le comte, redoutant qu’elle le soupçonne, appelle immédiatement la police et exige une fouille complète pour prouver son innocence.


Paul BARRE, un riche homme du monde devenu inspecteur de la Sûreté par passion, est chargé de l’enquête.


Ses investigations démontrent rapidement que le joyau n’a pu s’envoler et, pourtant, il demeure introuvable...


Le lendemain soir, alors qu’il assure la sécurité du Roi et de la Reine d’Illyrie, en visite officielle en France, il est surpris de voir le diamant à la main de la souveraine...


Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 23 juillet 2020
Nombre de lectures 1
EAN13 9791070032541
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0007€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

UN DIAMANT DE CENT MILLIONS

Par
Michel CORY
CHAPITRE PREMIER
LE DIAMANT ROSE A DISPARU
 
— Cent millions ! Une bague de cent millions !...
Et le duc de Figeac ouvrait de grands yeux effarés.
— Oui, expliquait le baron Thumereau, c'est un bijou historique. Un diamant rose qui constitue une pièce unique...
Et il en racontait l'histoire au duc. C'était à la soirée donnée à l'Ambassade d'Illyrie. La reine d'Illyrie, l'ex-princesse Christine, qui avait épousé l'année précédente Sa Majesté Athanase III, roi d'Illyrie, devait arriver le lendemain en France où elle était attendue.
Le baron Thumereau, dont le titre de baron n'était qu'un témoignage – assez douteux, prétendait-on – de noblesse d'affaires, continuait son exposé avec force détails. Il disait comment la comtesse Roberte de Plassans tenait ce joyau de son mari, le comte, glorieusement tué lors de la campagne du Maroc. Celui-ci, possesseur de ce bijou de famille, n'avait jamais consenti à le monnayer. Il lui venait d'un lointain aïeul qui le tenait lui-même de Louis XV, en récompense de la bravoure du chevalier de Plassans qui lui avait opportunément sauvé la vie, lors d'une aventure amoureuse du souverain, quelque peu imprudente.
— C'est, insistait le baron Thumereau, un diamant rose, le plus gros qui soit au monde. Voulez-vous savoir le nombre de ses carats et l'estimation qui en est faite en Amérique ?
— Vous parlez comme un livre, baron. Ou mieux, comme un catalogue.
Celui qui venait de prononcer ces mots avec une froide insolence eut, en même temps, un sourire sarcastique. C'était le comte Pierre de Magny, de bonne noblesse, mais que l'on disait ruiné.
Le baron Thumereau ne répondit que par un autre sourire d'une indifférence fort bien imitée.
Le comte, d'ailleurs, s'éloigna sur une élégante pirouette. Il avait fort grand air, d'une distinction suprême, qui impressionna fort le duc de Figeac, de noblesse provinciale et qui ne quittait guère son manoir périgourdin de gentleman-farmer.
— La comtesse est veuve ? fit-il.
Et il ajouta assez lourdement :
— Beau parti !
— Peuh ! fit le baron Thumereau, la famille de Plassans est sans fortune. La comtesse s'est toujours refusée à livrer sa bague au commerce. Un vœu, dit-on, exprimé par son époux sur son lit de mort, à l'hôpital militaire.
— Ah ! c'est très bien, cela ! fit le duc. Et puis, dites donc, elle est ravissante cette jeune veuve. Alors, beau parti quand même !
Le baron Thumereau ne répondit que par un signe. Il montrait, au duc, la comtesse qui, dans la vaste antichambre de l'ambassade, mettait son manteau, aidée par le comte Pierre de Magny. Elle sortit, très saluée, cependant que le comte s'éclipsait discrètement en même temps qu'elle.
— Ah ! Ah !... fit M. de Figeac, avec clignement d'œil qu'il voulait malicieux. Est-ce que ?...
— Cela se dit, répondit le baron Thumereau.
De fait, si le duc se fut seulement approché de la haute baie vitrée de l'antichambre, il eut pu voir le comte et la comtesse, après quelques pas sur le trottoir devant l'ambassade, faire signe à un modeste taxi et s'y engouffrer tous les deux.
Quelques minutes plus tard, tous deux descendaient de l'auto devant un immeuble de grande apparence des Champs-Élysées. C'est là qu'habitait le comte. Mais son logis, de l'autre côté de la cour, était séparé du reste de la maison et situé dans une sorte de pavillon qui, pendant longtemps, n'avait été qu'une partie des communs de la belle demeure. Au quatrième étage, Pierre de Magny avait là son logement, qu'il appelait sa garçonnière et qui ne comprenait assez modestement que deux pièces et une salle de bains, gentiment meublées, sans plus.
Roberte se laissa tomber sur le divan :
— On est bien, ici, dit-elle. Le seul lieu de mon bonheur...
Pierre prit longuement ses lèvres.
— Ma chérie... fit-il.
Ils s'enlacèrent.
— Tu m'aimes ?
Roberte ouvrit lentement ses yeux magnifiques qu'elle avait fermés, pâmée sous le baiser.
— Tu le sais, Pierre. Je t'aime. Je n'ai jamais aimé que toi. Celui...

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