Croisade stellaire (L Empire du Baphomet • T2)
188 pages
Français

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Croisade stellaire (L'Empire du Baphomet • T2) , livre ebook

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Description

En octobre 1118, du côté de Troyes, en Champagne, un vaisseau spatial s’écrase sous les yeux du chevalier Hugues de Payns. Il croit avoir affaire à une météorite, et se retrouve face à un extraterrestre qui se fait appeler Baphomet : ils concluent un accord. Si Hugues crée l’Ordre du Temple, le Baphomet l’aidera en lui remettant des armes d’une puissance inouïe qui l’aideront à écraser ses ennemis : des sortes d’armes nucléaires miniaturisées... Plus tard, Guillaume de Beaujeu, Grand Maître du Temple, s’est donné pour mission de propager la Vraie Foi et de reconquérir les Lieux Saints. Puis, une fois cela achevé, toujours avec l’aide du Baphomet, il poursuit sa croisade, avec ses fidèles Templiers, et envahit le territoire des Mongols et va combattre Qoubilai Khan jusqu’à Cathay. Après avoir conquis cet immense Empire terrestre, Guillaume de Beaujeu, apprend que les Baphomets ont comme but ultime d’asservir l’espèce humaine. Grâce au mire Djaffar et au docteur Joubert, il arme une flotte d’astronefs et se lance à l’assaut du domaine stellaire de ses immondes ennemis. Son émissaire secret, Marco Polo, lui fournit de précieux renseignements et, grâce à la force psychique des Thibétains, il libère plusieurs peuples asservis par les Baphomets. Reste Baphom, la planète-citadelle où se sont retranchés les tyrans. Alors Guillaume voit sa chance l’abandonner. Trahi par ses alliés Hospitaliers, délaissé par les Thibétains, parviendra-t-il à mener à bonne fin sa croisade stellaire ?


Pierre Barbet, est un des pseudonymes sous lequel a écrit Claude Avice (1925-1995) né au Mans. Docteur en pharmacie et écrivain de Science-Fiction, on lui doit plus d’une cinquantaine de romans de SF et d’uchronie. En particulier les cycles des Cités de l’Espace, d’Alex Courville et de Setni enquêteur temporel.


Un auteur trop rapidement — et injustement — oublié qu’il faut absolument redécouvrir. Voici le second tome de cette délicieuse croisade à la fois uchronique et interstellaire...

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 09 avril 2023
Nombre de lectures 0
EAN13 9782366346626
Langue Français
Poids de l'ouvrage 4 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0071€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Collection UCHRONIE












ISBN

Tous droits de traduction de reproduction et d’adaptation réservés pour tous les pays.
Conception, mise en page et maquette : © Eric Chaplain
Pour la présente édition : © PRNG EDITION S — 2023
PRNG Editions (Librairie des Régionalismes) :
48B, rue de Gâte-Grenier — 17160 cressé
ISBN 978.2.36634.201.1 (papier)
ISBN 978.2.36634.662.6 (numérique : pdf/epub)
Malgré le soin apporté à la correction de nos ouvrages, il peut arriver que nous laissions passer coquilles ou fautes — l’informatique, outil merveilleux, a parfois des ruses diaboliques... N’hésitez pas à nous en faire part : cela nous permettra d’améliorer les textes publiés lors de prochaines rééditions.


AUTEUR

PIERRE BARBET




TITRE

CROISADE STELLAIRE (L’EMPIRE DU BAPHOMET tome II)




A Donald A. WOLLHEIM,
de la part d’un modeste faiseur d’univers qu’il a mené au Royaume de Féerie…
CHAPITRE PREMIER
E n ce 18 mars de l’an de grâce 1277, le clair soleil du matin pailletait d’or les massives murailles du castel de Chang-Tou.
Une marée humaine se pressait devant le pont-levis. Les Templiers, drapés dans leurs surcots immaculés où la croix vermeille jetait une tache sanglante, fendaient le flot houleux, dressés, hiératiques, sur leurs destriers caparaçonnés. Des écuyers portant leur lourde lance les suivaient. Paysans aux larges chapeaux de paille, caravaniers poussiéreux chassaient devant eux troupeaux et chameaux ployant sous le faix. Parfois, un Mongol caracolant sur son petit cheval hirsute zébrait cette assemblée bariolée des feux de son armure damasquinée d’argent.
Cette foule en liesse, issue des quatre points cardinaux, venait fêter l’anniversaire d’une glorieuse victoire : celle du Grand Maître Guillaume de Beaujeu libérant la citadelle de Saint-Jean-d’Acre, mais chacun se demandait pourquoi cette cérémonie avait été avancée de deux mois (1) .
Bien haut dans le ciel, la bannière Baussant, noire et blanche, brochée d’une croix de gueules, claquait fièrement au sommet du donjon.
Au cœur de la tour hexagonale, une assemblée de dignitaires se pressait dans la vaste salle voûtée du Chapitre.
En cette heure matinale, tous les fidèles du Grand Maître se trouvaient déjà céans : son maréchal Pierre de Sevry, trapu et rubicond, le Commandeur Thibaud Gaudin, chargé de la gestion des immenses territoires occupés par les Templiers, Jean de Grailly, le preux Franc venu de la lointaine Bassora, son fief, Otto de Granson, un géant suisse, mercenaire du roi Édouard 1er d’Angleterre, Qoubilaï, le khan mongol devenu l’allié des Templiers, le docte Frère Joubert, le hardi voyageur vénitien Marco Polo, le Templier de Tyr chargé de tenir la chronique de l’Ordre (2) et d’innombrables autres officiers : le grand Hospitalier, le Drapier, le Sénéchal, le Turcoplier, le Capellaire, sans oublier les châtelains gouverneurs de places fortes.
Telle était la grandeur d’âme de Guillaume qu’il avait également convié ses plus dangereux rivaux : l’ascétique Jean de Villiers, Grand Maître de l’Ordre de l’Hôpital, accompagné de son maréchal Mathieu Clermont, ainsi que du Grand Maître de l’Ordre Teutonique, Konrad von Thierberg.
Ceux-là se tenaient ostensiblement à l’écart près de leurs gonfanoniers.
Guillaume de Beaujeu, saluant noblement de la main cette brillante assemblée, vint prendre place sur le trône recouvert d’un dais noir et blanc, puis les hérauts d’arme embouchèrent de longues trompettes et firent retentir trois sonneries éclatantes, mettant un terme aux conversations qui allaient bon train.
Le Chapitre était ouvert. Chacun tendit l’oreille, intrigué par la solennité de cette réunion.
Le Templier se dressa alors de toute sa taille, ses yeux d’aigle fixant successivement chacun, comme pour s’assurer de la présence de tous ses invités, puis il s’agenouilla pour la prière d’ouverture. D’un même mouvement, les moines-soldats l’imitèrent, effectuant le signe de croix.
— In nomine Patris et Filii et Spiritus Sancti ! Non nobis Domine ; non nobis, sed Nomini Tuo da gloriam ! Que la grâce de l’Esprit Saint nous assiste, Seigneur Jésus, Christ Saint, Père Éternel et Dieu Tout-Puissant, sage et créateur, dispensateur, administrateur bienveillant et ami très aimé, pieux et humble Rédempteur, Sauveur clément et miséricordieux, je Te prie humblement et Te requiers de nous éclairer. Par Marie, l’étoile de la mer. Amen.
Chacun de ces rudes soldats se sentait le cœur étrangement serré. Ils se souvenaient d’une autre salle du Chapitre, à Saint-Jean-d’Acre, où la plupart d’entre eux avaient siégé, et d’où ils étaient partis pour une grande aventure : la conquête de l’Orient.
Guillaume resta silencieux un court instant, les mains croisées, puis il se releva et reprit :
— Messires, Frères Hospitaliers et Teutoniques, je vous ai convoqués en ce jour pour vous faire part d’une nouvelle qui emplit mon cœur de douleur. Nous avons naguère évité qu’une catastrophe effroyable ne s’abatte sur l’humanité tout entière, en détruisant une créature démoniaque qui nous avait subjugués par ses pernicieux mensonges. Ce Baphomet, représentant d’une race abjecte, s’était abattu sur notre douce Terre depuis les espaces insondables de l’univers pour nous réduire en esclavage. Par la Grâce de Notre Seigneur Jésus-Christ, nous l’avons mis hors d’état de nuire. Pourtant, je n’ignorais point que les cieux sont peuplés de démons perfides régnant sur d’autres planètes qui, un jour ou l’autre, menaceraient de nouveau notre existence. Las, ce jour est arrivé…
Le Grand Maître se tut pour mieux ménager ses effets, tandis que le Frère Joubert démasquait plusieurs sphères, piquetées d’innombrables points scintillants, jusque-là dissimulées sous une draperie de velours pourpre.
Tous les regards convergèrent vers ces talismans magiques.
— … Vous avez sous les yeux une représentation de l’univers, calquée sur celle que le docte Frère Joubert a patiemment relevée dans les nefs tombées entre nos mains. Sachez que notre globe poursuit une course sans fin autour d’un brasier, notre Soleil qui le réchauffe et l’éclaire. Nos savants astronomes nous ont aussi appris que nous ne sommes point seuls dans le cosmos ; d’autres sphères de flammes illuminent d’autres mottes de glaise portant des êtres vivants. Parmi eux, hélas, les démoniaques Baphomets, voués à notre perte…
Jean de Villiers afficha une moue dubitative et objecta :
— Noble Frère Commandeur, ce sont là affirmations gratuites. Ces pernicieuses créatures peuvent être simplement démons vomis par l’enfer pour notre perte ! Rien ne prouve jusqu’à plus informé que les lucioles qui brillent au firmament soient des soleils comme le nôtre et encore moins que des globes comparables à notre Terre se meuvent autour d’eux ! D’ailleurs, nombre de sages pensent que la Terre est plate…
Konrad von Thierberg hocha la tête en signe d’approbation mais n’intervint pas dans le débat.
— … Heureux ceux qui n’ont pas vu et qui ont cru ! dit la Parole Sainte. J’ai pesé mûrement mes paroles, Frère Hospitalier, et n’avance rien sans preuves. Vois cette tache sanglante et l’étincelle écarlate qui brille en son sein : c’est la patrie des envahisseurs qui tentèrent d’asservir notre Terre. Le docte Frère Joubert, au terme de longues études, en est assuré. Plus encore, il a rendu leur pouvoir aux talismans qui permettent de converser sur les voies subtiles de l’éther et, horrifié, a intercepté les clameurs d’autres Baphomets venus sur des nefs depuis les espaces insondables. Ils appelaient leur compatriote, réclamant des informations sur notre civilisation, sur nos armes ! Frères, je vous le dis en vérité : un terrible danger nous menace. Un jour, une flotte puissante cinglera vers nous et accomplira la tâche qu’un seul de ces monstres n’a pu mener à bien. Alors, il sera trop tard pour les repousser !
— Voyons, Noble Guillaume, s’exclama alors le Grand Maître des Teutoniques, il ne faut pas nous prendre pour des béjaunes. D’après la description du refuge du Baphomet dans la forêt d’Orient, ce grand faisceau de métal a tout aussi bien pu surgir des entrailles du sol ou de l’ancien Tartare !
— Que l’Esprit Saint me vienne en aide ! soupira l’ascétique Templier. Vous soutenez que ces nefs ne peuvent point naviguer dans l’éther subtil qui ceint la Terre de toutes parts. Par ailleurs, vous prétendez que notre Terre n’est pas un globe qui orbite autour du Soleil en compagnie d’autres planètes. Eh bien ! s’il vous agrée, je vous administrerai sur-le-champ la preuve de mes assertions !
— Par ma foi ! grogna l’Hospitalier, je ne vois guère comment tu pourras nous convaincre, pourtant, je suis tout disposé à t’écouter.
— Ce ne sont nullement mes paroles qui te démontreront ton erreur, mais bien le témoignage de tes sens… Nobles amis, reprit Guillaume, s’adressant à l’assistance, nous allons vous abandonner quelques heures pour vous rejoindre vers l’heure de none. En attendant, je vous enquiers de gagner les remparts afin d’assister à un spectacle qui, je crois, vous étonnera…
Là-dessus, le Grand Maître fit signe au Teutonique et à l’Hospitalier de le suivre. Le Frère Joubert les accompagnait.
Tous quatre franchirent d’abord une porte dissimulée par une tapisserie, puis ils s’engagèrent dans un couloir secret éclairé de torches fuligineuses, pour parvenir enfin à la base d’une tour creuse de construction récente.
Éblouis par l’éclatante lumière du soleil reflétée par d’immenses miroirs d’acier, les visiteurs ne distinguèrent rien pendant un court instant. Puis leurs yeux s’accoutumèrent à cette lueur brillante, ils aperçurent alors devant eux, juchée sur un énorme trépied de fer, une nef pareille en tout point à celles qu’avaient découvertes naguère les Templiers.
— Voici le navire qui va nous empor

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