L aube éternelle
135 pages
Français

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L'aube éternelle , livre ebook

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Description

Dystopie Young Adult - 282 pages



2084, notre planète, frappée par de terribles événements survenus treize ans plus tôt, est devenue terre de désolation où la majeure partie de la population a été décimée. La nature a repris ses droits dans cet univers en déclin. Et quelque chose rôde... une entité assoiffée de violence, prête à annihiler toute forme de vie.




Pour protéger leur fils, Alice et Louis lui ont créé une utopie dans laquelle aucune menace n’existe. Pourtant, le temps est compté et la réalité va les rattraper. L’arrivée d’un message inespéré va bouleverser le cours des choses et redonner espoir aux quelques survivants. Les derniers héros vont devoir s’allier à de vieilles connaissances, ainsi qu’à de parfaits inconnus, afin de sauver le destin de l’humanité. Mais comment savoir si tous seront dignes de confiance ?





Entre loyauté et trahison, Judas, fléau dévastateur, pourra-t-il être anéanti par Messie ?


Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 26 mai 2023
Nombre de lectures 0
EAN13 9782379614811
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0037€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

L’Aube éternelle


Pierre-Jean Arsigny
Pierre-Jean Arsigny




Mentions légales
Éditions Élixyria
http://www.editionselixyria.com
https://www.facebook.com/Editions.Elixyria/
ISBN : 978-2-37961-481-1
Concept de couverture : Didier de Vaujany
Illustration principale : Benny Marty
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Parce que vous méritez
les émotions les plus intenses !
L’homme n’est qu’un animal à demi dompté, qui pendant des générations a gouverné les autres par la fourberie, la cruauté et la violence.
Charlie Chaplin.

Il n’existe que deux choses infinies, l’univers et la bêtise humaine. Mais pour l’univers, j’ai un doute.
Albert Einstein.

L’homme a créé des dieux ; l’inverse reste à prouver.
Serge Gainsbourg.

On ne sait jamais ce que le passé nous réserve.
Alexandre Breffort.

Chez les mammifères, l’Homme excelle dans deux domaines qui se nuisent mutuellement : l’altruisme et le sadisme.
L’Aube Éternelle, Jules Dacoste.
Madame, Monsieur, bonsoir. Nous sommes aujourd’hui le lundi 28 septembre 2071 et la bactérie récemment baptisée Judas continue sa propagation de manière fulgurante. Il y a quelques minutes, l’OMS a officialisé les derniers chiffres recensant près de quarante-six millions de morts supplémentaires durant les dernières vingt-quatre heures, portant le bilan à plus de neuf cents millions de personnes dans le monde. Nous sommes face à la pire crise sanitaire de toute l’histoire de l’humanité, les plus grands scientifiques s’accordent à dire que notre espèce pourrait définitivement disparaître dans les prochaines semaines. Ce soir, il m’a été confié comme lourde tâche de vous annoncer que nous rendrons définitivement l’antenne et que cette chaîne n’émettra plus à la fin de ce journal. Que Dieu bénisse les survivants et épargne nos enfants.
Au sommaire d’aujourd’hui, Utopia Technologie est toujours dans la tourmente. Son PDG, Jules Dacoste, n’a pas encore souhaité réagir aux preuves accablantes qui ont été exposées au grand jour. Il est à présent activement recherché par les autorités des pays membres, mais reste introuvable…
CHAPITRE 1
 

 
11 novembre 2084, 17 h 56
Banlieue Ouest d’Ausweiche, Namibie.
M + 132
 
— Surtout, ne bouge pas et reste très attentif. Comme je te l’ai toujours dit : la patience est ta meilleure arme. Reste sur tes gardes, le moment venu, tu vas devoir tirer.
— Quand est-ce que je vais devoir le faire ?
— Chut… Parle moins fort, Adama ! Tu le sauras bien assez tôt.
Les secondes s’écoulent, rien ne se passe. L’adolescent s’impatiente, mais reste sage, il va être récompensé.
— Avoue quand même que c’est très lo… Ah ! Attends… Je sens quelque chose !
— Alors, tiens-la fermement et n’oublie pas : garde tes deux mains bien éloignées l’une de l’autre. Prends une grande inspiration…
— C’est bon ? Je peux y aller ?
— Pas encore, attends qu’il se rapproche. Encore un peu… Maintenant ! Vas-y, tire !
Adama se lève d’un coup sec et tire de toutes ses forces sa canne à pêche hors de l’eau. Ses yeux noisette sont fixés sur la ligne qui agrippe sa proie, il espère enfin obtenir sa prise du jour.
— Il faut mouliner en même temps, sinon tu ne l’attraperas jamais !
— Comme ça ?
— Oui, c’est parfait. Continue !
Son visage se crispe et vire au rouge, sa douleur musculaire est palpable. Les dents grinçantes, il donne le maximum dans le but de ne pas décevoir son père.
— Encore un dernier effort, il est tout près ! Tu vas l’avoir !
— Mais c’est vachement dur, je sens que je vais lâcher !
— Tiens bon, Adama ! Reste concentré, s’il te plaît. Tu peux le faire !
Ses bras se décontractent sèchement et la ligne se détend, sa proie profite de l’occasion pour prendre le large en déployant toute son énergie.
— Oh non ! Il m’a échappé…
— Bon, c’est pas grave, mon fils, tu t’es très bien battu !
— J’étais à ça de l’avoir, assure-t-il en rapprochant son pouce de son index.
— Je sais, j’ai bien vu. Par contre, à cause de toi, maman mangera encore une boîte de conserve ce soir. Qu’est-ce qu’on va faire de toi ? Je désespère, le taquine Louis.
— Lou, arrête de l’embêter… C’était très bien mon chéri, la semaine prochaine, tu en pêcheras un les doigts dans le nez !
— Prom’s ?
— Prom’s ! Et ce sera une belle victoire pour fêter tes treize ans !
Une mère sait toujours trouver les mots qu’il faut pour mettre du baume au cœur de son fils.
— Merci, maman, toi au moins, tu es lucide ! D’ailleurs, papa, en parlant de mon anniversaire, tu pourrais demander au Donateur un bon gâteau au nara ? Ça me ferait vraiment plaisir.
— Adama, je…
Alice adresse un regard insistant à son compagnon et le coupe :
— Oui, mon cœur, ne t’inquiète pas, il le fera.
La petite famille plie bagage devant un somptueux coucher de soleil. Les derniers rayons se reflètent sur le lac pendant qu’Adama range sa canne et son matériel. Ils retrouvent leurs seuls et uniques voisins un peu plus loin sur la rive et les interrogent sur leur butin. À la fois gêné et déçu, Adama espère, par souci d’ego, ne pas être le seul à rentrer bredouille.
— Alors, Hugo, qu’est-ce que ça a donné ?
— Trois truites pour papa, une carpe pour maman et moi… un brochet ! Et je suis super fier parce que je l’ai pêché moi-même !
— Sérieusement ? Tu as réussi à choper un brochet tout seul ?
— Oui. Il avait une force incroyable, j’ai même failli tomber à l’eau avant que mon père ne me rattrape. Je n’ai pas lâché l’affaire et ça a payé ! Et vous ?
— Ben… papa a pêché deux gros gardons, rien pour maman, et moi… J’ai failli en avoir un énorme avant de vous rejoindre, mais je n’ai pas pu voir ce que c’était.
— Ah ! Eh bien, vous avez perdu, ce sera à vous d’allumer le barbecue, tout à l’heure ! se pavane Hugo.
— Ouais… Une fois de plus.
Adama marmonne en regardant la pointe de ses chaussures. Louis tente de le rassurer discrètement avec un soupçon d’humour :
— Ne t’inquiète pas, va… Ils ont certainement dû tricher. Il me semble même avoir vu sa mère l’aider à remonter sa canne, lui glisse Louis en ponctuant son propos d’un clin d’œil.
Ce qui ne manque pas de le faire sourire d’une oreille à l’autre.
À pied, les deux familles se dirigent tranquillement vers leurs domiciles respectifs afin de se préparer pour leur repas commun hebdomadaire. Les dernières lueurs s’estompent peu à peu pour laisser place à l’obscurité. Les animaux diurnes regagnent leurs abris avant que les noctambules ne prennent la relève. Tout paraît si calme, si paisible, la soirée débute sous les meilleurs auspices.
 
 
22 h 47
 
Les festivités s’achèvent peu à peu sous les étoiles d’Ausweiche. Après s’être copieusement régalés avec les prises du jour et avoir échangé diverses anecdotes, Louis, Alice et Adama se dirigent vers la sortie. Ils s’apprêtent à regagner leur domicile, situé une trentaine de mètres plus loin, avant que leurs hôtes ne viennent les saluer une dernière fois, sur le perron.
— Bon, eh bien, salut, Adama ! Au fait, demain, ma sœur et moi allons construire une nouvelle cabane dans le jardin, ça te dirait de venir nous aider ? Ça pourrait être sympa ! entonne Hugo d’une voix impatiente.
— Ça serait carrément cool, tu veux dire ! Papa, maman, vous seriez d’accord ?
— Oui, bien sûr. Si Joshua et Shan veillent sur vous, il n’y a aucun problème.
Le père d’Hugo acquiesce d’un hochement de tête et précise :
— Vous pouvez compter sur nous. Il va bien falloir réhydrater nos jeunes bricoleurs !
— Alors, c’est d’accord ! s’accordent les parents d’Adama.
Hugo et sa sœur se réjouissent de cette future journée et saluent leur jeune voisin une dernière fois. Joshua s’essaie à un trait d’humour :
— En tout cas, c’est toujours un plaisir de vous recevoir. Ça ira, ou vous souhaitez qu’on vous appelle un taxi ?
— Deux vannes en une, Josh, très fort ! s’amuse Louis avant que sa femme ne poursuive :
— Encore merci pour cette belle soirée à tous les deux. Enfin, à tous les quatre ! lance-t-elle accompagné d’un léger sourire complice aux enfants.
— Allez, rentrez bien les amis ! tentent de clôturer leurs hôtes.
Alice peine à partir et prend à nouveau la parole d’un ton solennel :
— Je ne vous l’ai que trop peu dit et c’est peut-être idiot, mais on a vraiment de la chance de vous avoir. Encore merci à toi Shan, pour tout.
— Ben enfin, merci de quoi ? s’étonne-t-elle.
— Mon chéri, avance tout doucement, on te rattrape, s’adresse Alice à son fils.
Il s’exécute sans broncher, ce qui lui permet d’enchaîner tout bas :
— Si tu ne m’avais pas rencardée sur cet endroit, qui sait où nous serions aujourd’hui, sûrement encore à Lüderitz avec ce qui s’y trouve. J’espère qu’Adama ne sera jamais confronté à ce que tu sais… Bref, je tenais sincèrement à vous remercier pour tout ce que vous avez fait pour nous.
— Arrête, enfin… Tu en aurais fait tout autant et tu sais comme moi que c’est nous qui vous sommes redevables, rétorque Shan.
Très émue, Alice s’approche d’eux et les enlace sans se soucier de la force employée. Louis assiste, dubitatif et presque inquiet, à la scène, mais ne dit mot avant qu’elle n’adresse un ultime salut de la main. Ils rejoignent leur fils qui a parcouru quelques mètres et finissent le trajet silencieusement. Louis sait qu’une discussion s’impose, il n’a aucunement envie d’aborder le sujet tant redouté, mais le choix est devenu un luxe.
 
 
23 h 19
 
Arrivés à la maison, Louis se montre particulièrement pensif. Sa compagne en prend conscience, mais choisit de faire l’autruche, elle préfère s’adresser à leur fils comme si de rien n’était :
— Mon cœur, monte dans ta chambre, s’il te plaît, on va changer ton filtre, ça fait déjà une heure et demie qu’on aurait dû le faire.
— Oui, oui… Avoue quand même que ce n’est pas juste. Pourquoi, moi, j’ai ça sans arrêt et pas Hugo ni sa sœur ?
— Tu m’as déjà posé cette question un nombre incalculable de fois, Adama, et je te l’ai déjà expliqué.
— Oui, je sais… Je suis spécial, unique comme un flocon de neige, bla bla bla… Mais j’en ai marre

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