La cité des âmes - 2 - Hei Long
268 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

La cité des âmes - 2 - Hei Long , livre ebook

-

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
268 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

Fantasy - 500 pages



Sept parchemins ; sept Gardiens de la Prophétie pour les cacher et les protéger, il y a plus d’un millier d’années. Trois déjà ont refait surface.



Dans les soubassements du fort de Hei Long, se trouve la cellule 1909. Sa porte n’a ni poignée ni serrure. Force et magie s’y heurtent sans parvenir à l’ouvrir mais, par ses interstices, d’étranges lumières jaillissent depuis la naissance de Zellaelis.



Joakim et Satiam se lancent à l’assaut du désert avec ce jeune enfant prodigue, vers cet autre monde, au-delà des montagnes de l’ouest. Ils fuient l’armée grandissante des Lacryas et vont devoir protéger l’élu de la Prophétie.



Mais d’où viennent les pouvoirs de ces zélotes armés ?



Nam Redis, Sokhoun et Malann sauront-ils traduire les glyphes du mystérieux meurtrier aux symboles ?



Quelles autres énigmes les sept Derniers Gardiens de la Prophétie ont-ils laissées ?



Et Kara, qui a tout appris à Joakim, parviendra-t-elle à se libérer de ses démons ?



Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 03 mars 2023
Nombre de lectures 2
EAN13 9782379613968
Langue Français
Poids de l'ouvrage 15 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0045€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

La Cité des Âmes – 2 – Hei Long


Charlotte Reichenbach
 


Charlotte Reichenbach


Mentions légales
Éditions Élixyria
http://www.editionselixyria.com
https://www.facebook.com/Editions.Elixyria/
ISBN : 978-2-37961-396-8
Illustration de couverture : Asur Misoa
Illustration dragon intérieur : Laetitia Munsch
À mes filleuls,
 
Sokhoeun,
សុខឃឿន
សម្រាប់កូនចិញ្ចឹមរបស់ខ្ញុំ ដែលរស់នៅម្ខាងទៀតនៃពិភពលោក
​ខ្ញុំ​ប្រាថ្នា​ចង់​ឲ្យ​គាត់​សម្រេច​ក្តី​សុបិន​ទាំង​អស់​របស់​គាត់ 1

Océane,
Que cette aventure t’en inspire de plus belles encore.
Dans le tome précédent…



À Andorra, Joakim est allé au bout de lui-même pour se hisser en finale du tournoi, face au chevalier Henri. Mais sa rencontre avec le jeune Zellaelis a changé à jamais sa vision du monde. La magie du garçon est indéniable, et sa vie en danger. Les Lacryas, à sa poursuite, sont déjà aux portes de la cité. Joakim fuit Andorra pour protéger l’enfant prodigue avec Satiam, et laisse derrière lui Kara, Jehan et Halvard à un destin funeste.
Ces derniers se joignent aux défenseurs d’Andorra pour repousser l’attaque des Lacryas. Mais ces guerriers étrangers sont dotés de pouvoirs effroyables qui leur permettent de commander aux vents. Les murailles d’Andorra s’écroulent devant leur puissance, et Jehan et Halvard meurent dans la bataille. Kara survit, mais est désormais transformée en l’un des leurs…

La Prophétie est en train de se réaliser, et le destin de chacun en dépend. 
Satiam a découvert un parchemin dans la tombe d’Eyja à Saas, grâce au journal de cette dernière. Les savants Nam Redis et Sokhoun en possèdent un deuxième, et un troisième est tombé entre les mains du mystérieux meurtrier aux symboles.
De l’autre côté du désert, Nam Redis et le sorcier Malann tentent de remonter la piste de cet assassin. Ils ne parviennent pas encore à traduire les glyphes qui sont incisés dans le corps des victimes, mais ils viennent de réaliser une avancée majeure en connectant les crimes à l’Académie Hei Long, et à la Prophétie. Il semblerait que la célèbre école d’armes de Khémett cache, derrière ses portes, d’obscurs secrets...

Sept parchemins ; sept Gardiens de la Prophétie pour les cacher et les protéger, il y a plus d’un millier d’années. Et trois, déjà, ont refait surface…

Partie 1
I
Le Dernier prisonnier



Il faisait nuit noire. Le calme était absolu. Rien n’interrompait le mouvement ondulatoire de la houle, si ce n’est le fort de l’Académie Hei Long. Les vagues se brisaient avec fracas contre ses fondations ancrées dans la mer.
À l’intérieur du bastion, la cour centrale était vide. Les entraînements étaient terminés. Les portes closes des cellules de repos renfermaient le sommeil des apprentis. Le vent était le seul capitaine du fort ; il répandait dans les galeries désertes son parfum salé.
Et soudain, dans cette quiétude presque parfaite, une femme apparut.
Elle portait la tenue noire traditionnelle des maîtres de Hei Long : des bottes, des braies en feutre et un plastron en cuir bouilli. À sa large ceinture pendait une épée. Ses gants remontaient jusqu’aux coudes et un chapeau marqué de l’insigne du dragon cachait en partie son visage.
Hjalmar avançait silencieusement ; une torche dans sa main éclairait ses pas.
Elle longea furtivement les portes fermées, telle une ombre. Arrivée aux escaliers en colimaçon, elle jeta un coup d’œil derrière elle afin de s’assurer que personne ne la suivait.
La guerrière gravit les marches avec précaution jusqu’au dernier étage. Ses doigts glissèrent le long de la rambarde en fer forgé qui faisait le tour de la cour. Elle passa devant les cellules de calligraphie et les volières. Il n’y avait pas un bruit, hormis le piaillement des phénix et le sifflement du vent.
Hjalmar s’arrêta devant la pièce suivante, se faufila à l’intérieur et referma immédiatement derrière elle. 
Elle se trouvait dans ce qui semblait être un bureau : des parchemins, des encriers et des plumes étaient étalés un peu partout.
La noctambule se mit à fouiller parmi les documents, souleva, retourna, parcourut des yeux certains écrits. Un coffre, au fond de la pièce, attira son attention. Elle s’agenouilla devant puis l’ouvrit avec la plus grande précaution.
— Je peux t’aider ?
Hjalmar sursauta et lâcha le couvercle qui claqua bruyamment.
Une ombre se détacha de la pénombre et vint placer son visage à la lueur de la torche.
— Gothalm ! s’exclama Hjalmar en le reconnaissant. Ça fait longtemps que tu es là ?
— Assez pour savoir que tu aurais préféré ne pas être surprise. 
— Je dois recevoir un message. Je me demandais s’il n’avait pas été égaré…
— Drôle d’heure pour mettre à jour ta correspondance, ironisa l’homme.
Hjalmar soupira, comprenant que son mensonge ne prendrait pas.
— Je cherche le registre des missives, avoua-t-elle. C’est au sujet d’Etim… Je pense que le meurtrier aux symboles l’attendait à Prasat…
Gothalm considéra son amie avec sérieux.
— Nous étions les seuls à connaître l’existence du parchemin, commenta le guerrier, dubitatif. Il y a le receleur auquel nous l’avons racheté, mais… il n’avait aucune idée de ce que c’était.
— Je sais…
— Qui plus est, nous avons tous les deux pris toutes les précautions nécessaires et caché l’artefact sous la fumerie Santhakar, ajouta-t-il.
— Je sais…
— Après le meurtre d’Aleaume Reckian, nous avons informé les autres membres du Conseil et envoyé Etim récupérer le parchemin, lui rappela-t-il. 
— Je sais ! répéta Hjalmar plus fort, en redressant la tête.
— Donc tu es en train de suggérer qu’un des Grands Maîtres a divulgué cette information ! s’offusqua Gothalm.
Hjalmar garda le silence. Elle avait conscience que ses soupçons étaient extrêmement graves.
— Le meurtrier aux symboles était au courant que le parchemin était là, affirma-t-elle. Ce n’était pas une simple coïncidence. Et sa disparition semble bien arranger le Conseil. Plus besoin de faire face à ce passé qui dérange. 
Gothalm fixa son amie. La flamme dansante de la torche jouait avec leurs ombres.
— Et toi, qu’est-ce que tu fais ici ? s’enquit Hjalmar, méfiante. 
— Je t’ai vue t’éclipser de ta cellule avec grande précaution, alors je t’ai suivie. J’étais curieux de découvrir ce que tu mijotais, lui répondit le guerrier en allant s’appuyer contre le petit bureau au centre de la pièce.
Hjalmar se détendit. Ils étaient amis depuis bien trop longtemps pour qu’elle le soupçonne de mauvaises intentions. 
— Donc…, hésita Gothalm, tu crois vraiment que la Prophétie est en train de se réaliser ?
— D’abord des cadavres recouverts des glyphes de la Prophétie… Ensuite ce parchemin qui réapparaît comme par magie ! Quelqu’un est en train de reconstituer le Livre, et il est prêt à tout pour y parvenir.
— Ainsi, Satiam avait raison…, conclut le guerrier, soudain pris d’anxiété.
— Et nous n’avons rien voulu savoir, se désola Hjalmar. Nous l’avons renvoyé, nous l’avons laissé se débrouiller seul… 
— Tu penses qu’il l’a retrouvé ? s’enquit Gothalm, les yeux brillants d’intensité. L’enfant du couple disparu. « L’Espoir », c’était lui ?
— J’ai envie d’y croire ! Nous sommes les héritiers des Gardiens de la Prophétie. Notre mission première était de nous tenir à côté de l’élu, de le protéger. Au lieu de ça, nous vivons reclus derrière nos murs, avec nos secrets, espérant que le monde aura oublié qui nous étions.
L’homme médita ses paroles.
— Prends le registre avec toi, mais tu n’y trouveras sûrement pas grand-chose. Si une information a fuité, tu penses bien qu’elle n’aura pas été enregistrée…
Puis son visage s’illumina.
— Il y a quelque chose que tu devrais voir, dit-il soudain. Viens, suis-moi.
Gothalm s’échappa du bureau, Hjalmar le talonna. Ils filèrent dans les galeries du fort puis descendirent jusqu’au premier niveau, près des écuries et de l’armurerie.
Ils bifurquèrent ensuite pour gagner les cuisines. Hjalmar était de plus en plus perplexe. Le guerrier longea les gigantesques fours en argile et atteignit le cellier. Il descendit à nouveau quelques marches puis parvint à une cave voûtée où l’on conservait les tonneaux contenant le clairet.
La pièce était fermée ; Hjalmar commençait véritablement à s’interroger sur les raisons de leur présence dans les soubassements du fort. Gothalm s’avança vers le mur opposé sans ralentir.
Là, caché derrière deux fûts, son amie discerna un étroit passage.
Elle n’en revint pas. Après plus de trente ans passés à Hei Long, elle n’avait jamais remarqué ce fin couloir.
Gothalm ne prit pas le temps de lui expliquer. Il s’y faufila, de profil, le dos collé contre la paroi rocheuse.
Elle le suivit.
Une fois de l’autre côté, Hjalmar frotta frénétiquement les pans de son manteau, soucieuse de se débarrasser des toiles d’araignée qui s’y étaient collées. Puis elle releva la tête et laissa sa torche dévoiler le lieu où ils venaient d’arriver.
Elle en eut le souffle coupé.
À l’insu de tous, dans les profondeurs du fort, s’ouvrait une galerie, taillée à même la roche. Quatre grilles en perçaient les parois ; deux de chaque côté. Hjalmar remarqua qu’elles étaient entrouvertes. Derrière chacune se trouvait une piteuse cellule rongée par l’humidité.
Et puis, au fond, dans le mur qui leur faisait face : une porte fermée sur laquelle était gravé le chiffre « 1909 ».
— Où on est ? s’étonna-t-elle.
L’endroit avait une résonance mystique et semblait comme figé dans le temps.  
— Ce sont d’anciennes cellules de Hei Long, lui répondit Gothalm. Elles servaient à emprisonner les grands condamnés : les prisonniers les plus dangereux.
— Comment as-tu découvert cet endroit ?
— J’ai hérité du secret quand je suis devenu Grand Maître. Mon prédécesseur, l’ancien Gothalm, me l’a confié sur son lit de mort.
— Est-ce que quelqu’un d’autre est au courant ?
— Je ne crois pas.
Hjalmar s’approcha à pas hésitants de la porte 1909.
Le battant épais était composé d’un alliage très dense de fer et de carbone. Aucun verrou n’était apparent. Pas de serrure non plus.
— C

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents