Trophée des plumes 2022 - La mélodie de mon destin
3 pages
Français

Trophée des plumes 2022 - La mélodie de mon destin , livre ebook

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Description

c’est l’histoire d’un jeune artiste musicien chanteur, qui cherche un équilibre entre responsabilités familiales, désir d’honorer la volonté de son père et besoin d’exprimer son amertume sous la mélodie de sa guitare face au goût fade de la vie lorsqu’on ressent le vide laissé par un être cher parti trop tôt…

Informations

Publié par
Date de parution 31 mai 2022
Nombre de lectures 104
Langue Français

Extrait

TROUVER L’EQUILIBRE –LA MELODIE DE MON DESTIN.
 << le Baccalauréatc’est dans un mois et toi tu es tous les jours au studio
d’enregistrement, j’ai promis à ton père de faire de toi un Homme, ne mets pas la
honte sur son nom.>>,cette phrase était devenue le chant d’oiseau de ma mère à
mes oreilles chaque fois que j’arrivais à la maison les soirs, tout épuisé, casque
aux oreilles encore entrain de fredonner une de ces mélodies que mon esprit avait
conçu durant mes journées pleines au studio. Ma mère, la nommée Mfegue
Clodette à l’étatcivil, est le profil typique de nos mamans de la région du Centre
Cameroun : forte de caractère et ferme dans l’éducation de leurprogéniture.
Infirmièrediplômée d’état et entrepreneusedonne tout depuisagricole, ma mère
qu’elle est veuve de 10 années pour que nous, ses 3 filles et moi son unique fils
ne manquions de rien. Cette femme de forte corpulence, à la peau ébène et au
faciès inspirant la rectitude est mon père et ma mèredepuis que j’ai l’âge de 8ans
;j’en ai 18 aujourd’hui. J’aidans un cadre familial où sans présence grandi
masculine autoritaire, mes 3 grandes sœurs et ma mère ne cessaient de me rappeler
que je suis "l’homme de la maison", je me suis toujours senti comme un jeune
lionceau qui dirige la chasse au gibier de plusieurs lionnes expérimentées. Toute
mes références masculines étaient donc, soient des membres du personnel du
collège Xavier Nguessan XIoù j’étais scolarisé, soientdes aînés d’Ebolowa, la
petite localité où était située notre maison familiale. Nousn’étions ni pauvres, ni
riches, nous étions tout simplementà l’abri dubesoin ; avoir 3 repas copieux par
jour ; être décemment vêtu et une couette décente étaient ce luxe que mon père
s’était engagée à nous offrir de son vivant. Je suis le fils d’un fonctionnaire de
l’état, mon père, cet homme du haut de ses 1 mètre 90 et au tour de bras d’un
lutteur sénégalais m’a toujours inspiré à la fois crainte etsécurité. De mes
souvenirs, quand il haussait le ton dans la maison, je pouvais percevoir les poils
de peau de ma très chère maman se lever, sa voix basse imposait le respect auprès
de tous ses interlocuteurs, ce n’était pourtant pas un monsieur colérique, il était
juste doté d’une prestance naturelle etla nature avait fait de lui un homme, un
vrai, le genre d’homme qui aurait été choisi en premier par le colon lors d’une
sélection des plus robustes. Mon père a grandi dans un internat catholique de son
village en pays Bassa’a, dans un cadre disciplinairedes plus rigoureux, il n’a
connu aucun échec scolaire. Aprèsl’obtention de son baccalauréat,mon père
réussit direct un concours de la fonction publique; il savait déjà ce qu’il voulait
faire dans la vie : administrer les Hommes et servir son pays. Être fonctionnaire
de l’état; était donc pour lui tout un accomplissement. La rencontre entre mes
parents et leur idylle amoureux,j’en parlerai dans les lignesfutures. Il me vient à
l’esprit à l’instant même où je parle de cet homme, mon géniteur, le souvenir le
plus douloureux de ma courte existence. C’était un 16juillet, à la veille de mes 8
ans, c’était un samedi matinnormal,ma mère à la cuisine avec 2 de mes sœurs, et
latroisième, l’ainée, était occupée à faire une grande lessive. Moi, je faisais ma
tâche préférée du week-end : rester cloitré sur le canapé devant des animes
mangas. « Dring Dring ! » Le téléphone quisonne, ma mère qui s’empresse pour
décrocher, devient silencieuse en écoutant son interlocuteurpuis s’effondre en
larmes, mes sœurs qui viennent essayer de la relever puisse dirigent toutes vers
le portail. Cest le souvenir du départ de mon père, de sa mort, je devenais
orphelin, papavenait de mourir sur le coup lors d’un accident de circulation à bord
de son véhicule de service. De son vivant, étant son fils unique, papa disait
toujours à maman que je devais suivre ses traces et devenir un grand
administrateur civil au Cameroun, mais son décès et la guitare bassequi m’était
destiné comme cadeau d’anniversaire le lendemain de son décès fit basculer mon
destin à jamais. 10 ans plutard,c’est l’histoire d’un jeuneartiste musicien
chanteur, qui cherche un équilibre entre responsabilités familiales, désir d’honorer
la volonté de son père etbesoin d’exprimer son amertumesous la mélodie de sa
guitare face au goût fade de la vie lorsqu’on ressentle vide laissé par un être cher
partitrop tôt…
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