Trophée des plumes 2022 - Le cris du désespoir
3 pages
Français

Trophée des plumes 2022 - Le cris du désespoir , livre ebook

-

YouScribe est heureux de vous offrir cette publication
3 pages
Français
YouScribe est heureux de vous offrir cette publication

Description

Littérature 2.2832 6$08(/ /¶e&5,9$,1 12,5 Trophée des plumes 2022 LE CRIS DU DÉSESPOIR Ça fait deux années après la mort de notre mère, Tania la femme de notre père lui a RUGRQQp GH QRXV GpVFRODULVHU ,O pWDLW K ORUVTX¶HOOH SRXVVDLWbrusquement la porte de notre chambre avec une main nerveuse et un air luciférien pour nous réveiller. _Allez, réveillez-YRXV 9RXV rWHV GHV HQIDQWV VDQV PqUH HW F¶HVW YRXV TXL YRXV SHUPHWWH] GH GRUPLU MXVTX¶j FHWWH KHXUH " $YHF XQ DLU IkFKHX[ HOOH QRXs réveillait pour les travaux domestiques. _Blanchard ! Lève-WRL /¶RUGRQQD 'HVFDUWHV /H SHWLW %ODQFKDUGVH UpYHLOOD DYHF XQ YLVDJH UHODWDQW OD IDFH G¶XQ DQFLHQ FRPEDWWDQW TXL DYDLW PDQTXp OH VRPPHLO GXUDQW trois jours au front. _ Ouigrand-frère ! B 6¶LOWH SODvW GHERXW 1RXV GHYRQV QRXV PHWWUH DX WUDYDLO _ Mais, Grand-frère, il est 04h et tu me réveilles? _Tu dois le faire. On a pas le choix. Depuis que maman est alléerejoindre Dieu làbas dans les cieux nous vivons dans ce gouffre. _ Maman Tania est très méchante. Depuis que maman est partie, elle nous fait vivre XQH VDGLTXH YLH (W TXDQW j SDSD LO HVW DYHXJOp SDU OH SRLVRQ GH O¶DPRXU B 6L QRXV VRPPHV DXMRXUG¶KXL PDOKHXUHX[ HW TXH QRXV Q¶DOORQV SDV j O¶pFROH LO \ D seul Dieu qui sait pourquoi. Ces deux robustes décagénaires se mirent corps et âme au travail. Ils terminèrent avant 06h30.

Informations

Publié par
Date de parution 07 juin 2022
Nombre de lectures 62
Langue Français

Extrait

Littérature
OKOUPO SAMUEL L’ÉCRIVAIN NOIR
Trophée des plumes 2022
LE CRIS DU DÉSESPOIR
Ça fait deux années après la mort de notre mère, Tania la femme de notre père lui a ordonné de nous déscolariser. Il était 04h30 lorsqu’elle poussaitbrusquement la porte de notre chambre avec une main nerveuse et un air luciférien pour nous réveiller.
 _ Allez, réveillez-vous ! Vous êtes des enfants sans mère et c’est vous qui vous permettez de dormir jusqu’à cette heure ? Avec un air fâcheux elle nous réveillait pour les travaux domestiques.
 _Blanchard ! Lève-toi. L’ordonna Descartes. Le petit Blanchard se réveilla avec un visage relatant la face d’un ancien combattant qui avait manqué le sommeil durant trois jours au front.
 _ Oui grand-frère !
_ S’il te plaît debout. Nous devons nous mettre au travail.
_ Mais, Grand-frère, il est 04h et tu me réveilles?
 _ Tu dois le faire. On a pas le choix. Depuis que maman est allée rejoindre Dieu là-bas dans les cieux nous vivons dans ce gouffre.
 _ Maman Tania est très méchante. Depuis que maman est partie, elle nous fait vivre une sadique vie. Et quant à papa, il est aveuglé par le poison de l’amour.
_ Si nous sommes aujourd’hui malheureux et que nous n’allons pas à l’école, il y a seul Dieu qui sait pourquoi. Ces deux robustes décagénaires se mirent corps et âme au travail. Ils terminèrent avant 06h30. Pendant que Descartes ordonna la chambre de la femme de son père, son pauvre petit frère, assoiffé de la chaleur que dégageait l’école, voulait être comme tous ses enfants de sa génération qui, après être revenus de l’école, avaient le visage pleinement décoré de poudre de craie. Mais, pour lui, ce n’était pas le cas. Il devait être ce malheureux qui devait s’occuper de la maison et vendre du charbon. Les yeux rivés sur les enfants de la femme, Blanchard ne faisait qu’admirer la tenue scolaire de ses confrères. La curiosité l’ayant outrepassé et surexcité il s’obnubila à se rapprocher et parer à cette dame au cœur rocailleux et aux paroles venimeuses. Il s’approcha avec hantise. Arrivé devant cette dame possédant toute la plénitude de la malignité. Blanchard avec un grand effroi et des maigres gouttelettes de larmes stagnantes à la lucarne de ses paupières. Avec une voix amphigourique il dit :
1
_ Maman ! Moi aussi je veux aller à l’école comme Fanny, Tania et Grand-frère Stassich. Après cette déclaration, illico presto une claque de gifle sortit et les outrages s’enchaînèrent.
_ infâme bougre ! Qui est ta mère ? Ta mère c’est celle qui est renfermée dans un cercueil et jetée loin de la ville. Toi qui mène une vie labyrinthique, je ne pense pas que les bancs de l’école accepteront un chiot affublé comme toi… de la chambre, Descartes, entendit des cris. Il se disait que ça pouvait être la femme et ses bambins. Cependant, les tumultes qu’il entendait n’était plus de simple conciliabules. A son arrivé il vit son petit frère les bras au sol et les pieds au mur. Sans chercher à savoir il s’inclinait en demandant des milliers de pardon. Mais ses pardons ne faisaient qu’exacerber la situation dans le cœur de cette draconienne.
 _ Si vous voulez fréquenter, allez-de l’argent sur la tombe de votrey mendigoter mère. Vous n’êtes pas créés pour aller à l’école. Regardez mes enfants ! Enfants aux cœurs magnifiques et aux beautés séraphiques. Regardez-les, ce sont eux qui sont homologués à y aller. Mais des êtres affublés avec de tignasse rousses comme vous, n’ont pas besoin d' aller à l’école. Votre place se trouve dans les travaux domestiques, dans les lavages auto…tout sauf mettre les pieds à l’école. Après tous ces panégyriques et ces sophismes qu’elle venait de confabuler, c’était comme-ci elle avait touché la partie sensible et coléreuse de Descartes. Il était devenu pétulant envers sa marâtre.
_ Là je vous arrête chère dame. Nous aussi, nous avons besoins d’y aller parce que l’école est la pierre angulaire de notre existence. S’il est néfaste pourquoi vos enfants y vont ?
_ S’ils y vont, c’est parce que Dieu l’a voulu. Comme tu as eu l’audace de m’outrager sache que vous ne mangerez point ce matin. Et ramassez-vous pour aller commercer mon charbon avant que je m’énerve . Bande d’inutiles…le ventre vide, le corps affamé, Descartes s’en alla avec son frangin au marché. Après cette punition qu’avait reçue son petit frère, il ne pouvait plus se mettre sur ses deux pieds. Descartes le mit ainsi que les sacs de charbon dans la bourrette et les transportèrent. Il devait parcourir cette longue distance en étant affamé. User de son ventre vide, il poussait deux sacs de charbon de 50 kilos et son petit frère, il devait parcourir Dialogue 2 jusqu’au carrefour ( CMIT ) ce qui faisait environ sept kilomètres à pieds. Après avoir déposé les sacs de charbon... Pendant que Descartes et son petit frère étant sur le chemin, ils virent leurs semblables avec des uniformes scolaires. Pendant que certains jeunes attrapaient les mains de leurs petits frères avec leurs habits bien repassés et les cheveux soigneusement peignés en se dirigeant sur la voie de l’école, ce n’était pas le cas de Descartes et son frangin. Eux Ils étaient des personnes affublées, avec des tignasses rousses et un teint relatant la misère et le désespoir…en voyant tout ça, Blanchard et son grand frère coulaient des larmes. Les larmes qui sortaient de leurs yeux écrivirent la soif de mettre les pieds à l’école…Descartes et son frangin arrivaient à l’endroit de vente promis. Couché sur le sofa la tête rivé dans un roman, Descartes lisait bien avant que l’un des clients particuliers arriva. M. TANOH ASSOAH, l’un des gentils hommes.
2
_Bonjour jeunes hommes. Descartes n’entendit point car, il était vraiment concentré sur sa lecture.
_ Toi là un tonton te salue et tu ne réponds pas. Lui dit son petit frère en le frappant.
_ Désolé M. J’étais emporté par la lecture.
_ Je comprends. Moi aussi je suis un liseur.
 _ Que voulez-vous ?
 _ Je veux du charbon. Il prit les charbons et tendit un billet de dix mille francs. Il les ordonna de garder la monnaie… Mais pourquoi vous n’êtes pas à l’école et comment vous vous appelez ?
_Je suis Descartes j’ai 15 ans. Fils de la nuit, frère des ennuis. Fils d’un père qui passait son existence à morceler notre enfance. Tantôt accroché à la portière des véhicules en commun. Mon âge affaibli frappe aux yeux de chacun, je cris au secours en frappant une herbe. Moi-même j’essuie la sueur de mon visageintègre. Alors, je charge sur mes douze ans cinquante kilogrammes de cacao comme un grand en me baladant sur ce pernicieux soleil. Mon âge est trop peu pour poursuivre de l’oseille. Mon visage trop triste pour ne pas me plaindre. Tonton ! Je porte un casque à la tête. Je résiste à la mort en diluant mon corps. Je suis minier, je suis chercheur d’or. Tous ce que je veux, c'est d’aller à l’école pour avoir un rêve d’or. Mais, je sais qu’un jour, mes cris du désespoir iront chatouiller les oreilles de Dieu celui qui dort sans fermer les yeux. Il versera une larme pour mettre fin à mon sort. Le Ciel remuera, les étoiles tomberont, la Mer s’agitera, des poissons chanteront, le volcan balbutiera et les hommes comprendront que nous sommes des pauvres gamins assoiffés de l’école…
 _ Mais et ton père dans tout ça ?
_ Il a bu le virus venimeux de l’amour du coup, Il refuse de nous scolariser et prêt à nous rejeter sur les ordres de sa tendre femme.
_ Alors j’irai les voir pour vous scolariser. Après cet échange, M.TANOH ASSOAH se rendit avec les enfants chez leurs parents en voulant leur prendre en charge chez lui. Après le départ, 15 ans après, Descartes devient aujourd’hui chef d’entreprise et son frère cadet professeur de français dans un lycée professionnel. Stassich a échoué à son baccalauréat et est renvoyé pour cause de mauvais résultat scolaire. Il est devenu adepte du marijuana etsoulard…Aujourd’hui, malgrél’incapacitéàs’occuper de sa mère et lanon considération qu’elle nous a fait subit,C’est Descartes qui s’occupe bien d’elle aujourd’huiet nous faisons la fierté des parents.
3
  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents