Trophée des plumes 2022 - TRANSFUSION SANGUINE
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Trophée des plumes 2022 - TRANSFUSION SANGUINE , livre ebook

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Date de parution 24 mai 2022
Nombre de lectures 155
Langue Français

Extrait

Mal, mal, j’avais très mal. Mal d’être ronger et plonger par la nostalgie de ne plus revoir le doux sourire de mon ange protecteur, ma génitrice qui, à travers son beau visage et ses yeux de biche revigore et panse mes blessures infectées. Mal, de ne plus me voir bercer de sa douce et captivante voix au clair de lune de Zialibou, la contrée des pêcheurs.J’étais comme plonger dans les souvenirs belliqueux et dociles de mon enfance avec maman qui me rendait si fort et déterminé à poursuivre mes rêves de même qu’à braver tous obstacles en cours de chemin. Tout à commencer il y a trente ans de cela. Maman, dans la fleur de l’âge tomba amoureuse de son précepteur. Un homme charmant, attentionné, beau. Disons, ce beau gosse que toute jeune fille désir avoir dans sa vie, me racontait-elle, les yeux hagards et avec une vive passion. Cet homme était issu d’une modeste famille. Quant à maman, elle était issue de la riche famille d’artisan de la région où vécurent-ils. Tout allait bien et maman amoureuse à la folie de son précepteur commença à entretenir une relation amoureuse avec celui-ci qui ressentait les mêmes frissons à son encontre. Maman avait en ce temps dix-huit ans et son précepteur en comptait vingt-deux. Son précepteur exerçait ce métier pour subvenir à ses propres besoins et payer ses cours, lui orphelins de père et mère qui moururent sans lui laisser moindre sou. C’était donc difficile à joindre les deux bouts pour cet homme. Prête à tout pour être avec lui ; ma mère voulut lutter contre vent et marré pour que leur relation amoureuse perdure malgré lopposition farouche de ses parents surtout de son géniteur.
 -C’est absurde, Cœurline! As-tu oublié de quelle famille viens-tu? Quand on est issue d’une famille noble, on ne fréquente pas les hommes de la basse classe. A la fin de tes études tu épouseras un homme de la même lignée que la nôtre.
Déterminé, maman se foutait absolument de l’avis de son père et poursuivaitson idylle avec son précepteur en cachette. Six mois s’étaitécoulés et maman tomba enceinte de cet amour à rude épreuve. Lorsque son père découvrit cette grossesse, il lui quémanda de qui était la grossesse. San surprise, elle lui avoua qu’elle attendait un enfant de son précepteur. Lorsqu’onlui fit appelle pour répondre de ses actes, il nia tout en bloc sans aucun repentir devant toute les membres de la famille de maman.Bien qu’au débutpère de maman le n’acceptait guère cette aventure amoureuse, il s’était résignéà accueillir le précepteur comme son beau-fils. Mais, le précepteur déclina à plusieurs reprisesque cette grossesse qu’attendait maman était de lui. Maman, m’appris que son précepteuravait été contraint car il avait faire la rencontre d’une jeune et resplendissantedemoiselle qui s’était installer sous peu dans la région. Cette dame avait plein de sou dont rêvait son précepteur qui était démuni. Envouté donc par la vie luxueuse à laquelle il aspirait tant,il n’avait pas hésité à épouserdame qui lui fit sa cette demandeseulement qu’au bout d’un mois malgré son âge très avancé. Maman avait été déshéritée et bannie du domicile familiale comme une malpropre pour l’avoir souillée et apporter le déshonneur. Meurtrie, elle cherchait un équilibre qui puisse lui requinquer l’esprit mais en vain. Cet homme venait de briser tous les rêves d’enfance demère qui voulut ma embrasser une carrière en médecine afin de vêtir plus tard, la blouse de docteur-pédiatre. Elle avait pourtant placé toute sa confiance en cevendeur d’illusion! Cet homme insatiable ! Vous saviez qui était-ce ce précepteur qui chamboula la vie de mamanque j’indexe tant à travers l’adjectif démonstratif ‘‘Cet’’?Je vous l’avoue, c’était mon père! Un homme dont je vais taire le nom ! A mon humble avis, il ne méritait absolument pas cette casquette de père.
1
Esseulée, après avoir déguerpie du domicile familiale maman n’eut plus des nouvelles de son précepteur qui vivait une vie heureuse avec son épousetandis qu’elleest sombrait dans l’amertume, toujours en quête d’un perpétueléquilibre et d’un appui moral. DevenuSDF,elle s’étaitbattu toute seule,corps et âme avec cette grossesse jusqu’à ce que je naquisse à Zialibou grâce à un valeureux pêcheur devenu mon père adoptif. Ce brave homme pêcheur avait aperçue maman en bordure de mer toute inconsciente. Zialibou était une région frontalière à celle de maman. Là-bas, j’avais la vie dont rêve tout enfant qui est de voir papa et maman auprès de soi. Je sentais dans le regard de maman qu’elle n’aimaitpas monsieur Christopher, mon père adoptif mais, plutôt son précepteur. Elle ne parvenait toujours pas à avoir une vie stable avec tous ses traumatismes auxquels elle fut victime.
Quinze années s’était écoulées et maman mourutd’un chagrin d’amour pour son précepteur qu’elle ne pût ressasser. Par sa faute, maman était morte et lâchement abandonné par sa propre famille et sans avoir de l’équilibre pour meubler sa vie.J’avais si mal! Mal,qu’elle ne ressentait pas cet amour réciproque pour Christopher qui était un homme intègre. Devenu docteur chef en chirurgie des années plus tard, je poursuivais les rêves de ma défunte mère qui était d’embrasser des études enmédecines.
 Un soir,j’étais dans mon bureau lorsque je fus appelé en salle d’urgence pour une transfusion sanguine. C’était un homme corpulent de très grande taille, barbu entre la vie et la mort. En consultant son dossier médical, je découvris que cet homme était du même groupe sanguin que moi à savoir‘‘O+’’. Dans l’hôpital, il manquait des poches desang. Maman, meurtrie dans l’âme deson vivant ne cessait de me décritcet homme qu’était mon père en ces termes :« Fiston, tu as les mêmes initiales génétiques que ton père. De même que toi, celui-ci porte sur le ventre une cicatrice similaire à la lettre P et unfuroncle incurable à l’arrière de l’oreille gauche».
Après vérification, tout concordait trait pour trait. Il n’y avait aucun doute. Cet homme était mon père. Quelle coïncidence ? Je commençai aussitôt à chialer. Et, moi qui avais pensé que je ne le connaîtrais jamais. Soudainement, je voulus me venger en le laissant croupir pour tout le mal qu’il avait infligé à maman. Dansla salle d’urgenceoù j’étais,Il n’y avait plus de temps pour les réflexions si je voulais qu’il ait la vie sauve. Ultérieurement, je pensaisqu’enaidant cet homme allongé inerte qui ; de surcroît était mon père pouvait apaiser à tout jamais le cœur de maman.les mains liés entre le désir de vengeance et le pardon  Ayant, ; je me remémorais les lexies chatouillant que me berçait mamanet que j’aimais tant:
Ô mon fils, toi qui naquit de mes entrailles sous le tropique de Zialibou
Ô toi grand baobab pétrifié de talent et de sagesse incontesté où germe lentement un homme de grandeur
Ô mon fils, toi qui naquit où nul ne voulut de toi
Montre leurs !
Montre leurs qu’ils eurent tort! Tort det’avoirjugé, toutefois sans avoir appris à te connaître
2
Ne cause jamais de dommage à quelqu’un
Tu es mon seul équilibre, ma raison de savourer cette vie mourante qui n’est qu’éphémère et désenchantement
Tu es cet arbre qui produit des succulents fruits médicinaux
Souviens-toi que vengeance et pardon ne saurait cohabiter dans le même cachot
Ne cause aucun tort à personne même à ceux qui nous ont offensés
Tu es différent des monstres qui nous clouent au pilori à l’aide d’une aiguille meurtrière
Souviens-toi, le grand baobab que la vengeance n’est faite que pour les faibles
Libère-toi donc de toutes les épines qui piquent telle une mouche Tsé-Tsé
Les poignantes paroles de ma mère avait adoucir mon cœur. Je rendis donc la vie sauve à cet homme en lui donnant mon sang pour la transfusion. Ainsi, va donc la vie. Je ne regrettais absolument pas mon choix. Après tout, quoique je dise de cet homme, il demeurait mon père. De là, où maman se trouvait, puis-je imaginerqu’elle aura définitivement la paix du cœur ainsi qu’un équilibre éternel.
3
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